VERS L'ENGAGEMENT EN UKRAINE D'ENGINS DE NOUVELLE GENERATION ?

Quelques jours après que le conflit russo-ukrainien soit entré dans sa seconde année, l'armée russe pourrait y engager des engins de nouvelle génération. Cette hypothèse est basée sur les images de plusieurs convois ferroviaires circulant en direction de l'ouest, dans des régions limitrophes de la frontière russo-ukrainienne. Le nombre d'engins présents sur ces images révèle que l'armée russe pourrait désormais posséder une quantité plus conséquente de ces engins, que les dernières informations ne le laissaient penser.

Un train transportant une dizaine de chars T-14 ainsi qu'un engin de dépannage qui pourrait être un BREM T-16 également développé à partir de la plateforme Armata. Le nombre d'engins visibles sur ce train représente une proportion importante (entre et 50 et 75%) du parc de T-14 détenu par l'armée russe, évalué entre 14 et 20 engins. Ces nouvelles images font suite à plusieurs informations, parmi lesquelles des images de l'engin en évolution sur un terrain de manœuvre, le "reportage" d'un journaliste affilié au Kremlin, ou encore une évaluation des services de renseignements britanniques. Ces différents éléments pourraient constituer les signaux faibles d'un possible engagement du T-14 en Ukraine, à un horizon qu'il reste difficile de déterminer.  Autre engin de nouvelle génération aperçu ces derniers jours en Russie, le K-17 Boomerang, VCI 8x8 également basé sur la plateforme Armata. Destiné à remplacer le BTR-80 au sein des forces russes, le K-17 a donné naissance en 2021 à une version surblindée. Dans sa version VCI, le Boomerang est armé d'un canon de 2A42 de 30mm complété par quatre missiles Kornet-D montés par paires sur des lanceurs latéraux. on ignore le stade développement de ces deux engins dont les uniques faits d'armes ont eu pour théâtre la Place Rouge et les allées du salon Army Forum. La nouveauté de ces  engins et le flou entourant leur développement imposent de considérer ces informations avec les précautions d'usage, amplifiées par la véritable guerre informationnelle à laquelle se livrent les deux belligérants. Comme pour les chars occidentaux fournis à l'Ukraine, à propos les informations les plus fantaisistes commencent à circuler, il est urgent d'obtenir une confirmation visuelle de leur déploiement avant de l'annoncer.