Pages

lundi 12 juin 2023

NE L'APPELEZ PLUS MPF !

L'armée américaine a profité des cérémonies liées à la célébration de son 248ème anniversaire pour baptiser le MPF (Mobile Protected Platform) désormais appelé M10 Booker. Cette nouvelle dénomination qui ne doit rien au hasard, souligne à la les caractéristiques du futur engin mais aussi ses futures missions. Sa conception à partir d'une plateforme que GDLS (General Dynamics Land Systems) présente comme inédite pourrait avoir des conséquences sur les futurs choix de l'armée américaine, tel que celui du successeur du Bradley, objet du programme OMFV

Le précédent engin dénommé M10, qui avait pour surnom Wolverine était un chasseur de char ou Tank Destroyer mis en service au sein de l'armée américaine à partir de 1942 et engagé dans toutes les opérations postérieures à cette année. e M10 Wolverine avait été conçu pour suppléer les Sherman dans leurs combats contre les chars allemands. Comme son successeur, le M10 affichait un gabarit modeste (moins de 7m canon compris) et ne pesait que 26 tonnes alors que son descendant affiche 38 tonnes sur la bascule. Ces caractéristiques permettaient au Wolverine de bénéficier d'une mobilité et d'une puissance de feu conséquente, car armé d'un canon de 76.2mm développé à partir du canon antiaérien de même calibre M1917/1918 pouvant tirer les 54 obus emportés par le char. Exemple parfait des arbitrages effectués entre les trois composantes d'un engin blindé que sont la puissance de feu, la mobilité et la protection, les concepteurs su M10 sacrifièrent  cette dernière pour garantir un excellent niveau aux deux autres composantes. Dans ce domaine, le M10 version 2023 affiche une mobilité satisfaisante avec un ration de 21 cv/t. La puissance de feu adaptée à sa mission d'appui repose sur l'emploi du canon M35 de 105mm développé au début des années 80, intégré dans une tourelle issue de celle du M1 Abrams. Si le M10 Wolverine a pris part, à partir de 1942 aux différents débarquements de l'armée américaine, son successeur pourrait également être engagé dans des opération similaires, car dédié à l'appui des unités chargées de l'entrée en premier sur un théâtre d'opérations face à un adversaire possédant des capacités blindés.  

M10 dans les environs de Sword Beach le matin du 06 juin 1944

Le nom de baptême Booker porté par deux militaires américains tués au combat. Le premier qui appartenait à la Compagnie B du 113ème d'Infanterie au sein de la 34ème Division d'Infanterie fut tué le 9 avril 1943 à Foundouk en Tunisie, au cours d'un assaut contre des positions allemandes. Le second qui appartenait à la Compagnie A du 1er Bataillon du 64ème Régiment blindé rattaché à la 3ème Division d'Infanterie, presque 70 ans jour pour jour après son homonyme, le 5 avril 2003 au cours de l'Opération Thunder Run. Au-delà de leur sacrifice commun, le nom de ces deux hommes synthétise parfaitement les capacités de ce char léger destiné à appuyer des unités d'infanterie dans leurs missions.

Le soldat Robert Booker et le Sergent Chef  Stevon Booker  (U.S. Army)

Enfin, si l'on en croit GDLS qui a souligne depuis le début du projet, l'absence totale de filiation entre la plateforme de l'Ascod ( et de ses dérivés) et celle du M10 Booker, cette dernière serait donc totalement inédite. Son caractère novateur pourrait faire de cette plateforme la favorite du programme OMFV pour lequel le projet de GDLS serait donc retenu. Au delà des considérations techniques, il faut se souvenir que la firme américaine est la seule des cinq candidats actuellement en compétition à présenter seule un projet global (châssis et tourelle) et donc 100% américain. Un tel choix nécessiterait cependant quelques modifications du châssis du M10 Booker pour y adapter une motorisation hybride, celle-ci étant une des exigences de l'armée américaine pour le remplaçant du Bradley. Du côté tourelle,  l'adoption d'un système de protection active, également exigé pour l'OMFV, pourrait bénéficier à un futur rétrofit du M10 Booker. Enfin, ce choix aurait pour avantage de doter l'armée américaine d'une plateforme partagée entre deux engins, solution présentant de nombreux avantages et déjà proposée par plusieurs constructeurs avec le Boxer pour les engins à roues ou l'Ascod pour les véhicules chenillés. 

 

Sans attendre la décision américaine pour la phase III du programme OMFV, l'armée américaine se dote d'un char léger capable de fournir un appui-feu décisif aux unités chargés de l'entrée en premier, capacité dont l'importance s'est encore accrue depuis l'abandon de sa composante blindée par le Corps des Marines.

40 commentaires:

  1. Je me souviens d'un gradé Polonais du corps des blindés qui disait en 2018/2019 que l'avenir de l'arme blindé polonaise était dans un char moyen mobile et furtif sur le modèle de certains démonstrateurs réalisés par leurs industriels. Les chars lourds, coûteux et ayant perdu en mobilité semblaient révolus pour lui. L'avenir lui donna tort (K2 et M1!) mais qui sait si la prochaine guerre ne lui donnera pas raison ?

    RépondreSupprimer
  2. Ou ce qu'aurait pu être le Jaguar avec une paire de chenille et un armement principal plus musclé... Regrets éternels...
    Bon je ne dis pas que le Jaguar n'est pas un bon véhicule, mais tactiquement sur le papier, ce M10 Brooker me semble avoir une palette d'emploi bien plus large.

    RépondreSupprimer
  3. Ah! Voilà donc un véritable engin d'appui pour l'infanterie équipé d'un canon de 105mm, et pas d'un 75/76mm comme certains hurluberlus aiment à le pérorer

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Attention aux commentaires sans nuances, les Us développent bien un 50 mm pour leurs VCI et les russes un 57 mm. Le 76 mm a été utilisé sur les ROOIKAT et le DRACO.

      Supprimer
    2. Voir aussi le 75mm ARES XM274 expérimental développé par les US

      Supprimer
  4. Très joli petit char d'appui que ce M10 Booker !! Les fantassins vont être contents de l'avoir avec eux !!

    RépondreSupprimer
  5. 13 millions d'euros le char léger, soit 50% plus cher qu'un leclerc a l'époque pour des performances moindre. L'inflation a bon dos au pays de picsous

    RépondreSupprimer
  6. Un peu hors sujet, mais Papergger, le CEO de Rheinmetall, estime qu'il faut 15 a 20 mois pour lancer une production de masse du kf 51. Comme quoi, le lancement d'un successeur du Leclerc, avant l'hypothétique MGCS,prévu en 2040, n'est pas irréaliste en terme de délai.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faudrait possiblement environ cinq ans pour développer un châssis lourd, de 55 tonnes avec des blindages modernes actuels, décliné en une version caisse haute, pour le transport de troupe, VCI, commandement, etcetera, et une version caisse basse, pour y adapter notamment la tourelle modernisée de l'actuelle Leclerc dans un premier temps.
      Resterait le principal problème de la motorisation.
      Mais il n' y a pour l'instant, aucune volonté pour cela en France...

      PS pour Anonyme12 juin 2023 à 19:47,
      "l'hurluberlus" prône plutôt, en complément d'un 120 mm véritablement anti chars lourds, (au lieu d'un 105 insuffisant pour cela.), un 76 mm (car on a déjà une palette élargie de munitions modernes développées.) à tirs rapides (limite pour des plateformes d'une trentaine de tonnes.), et qui viendrait combler l'énorme trou entre 30 (- 40) mm et 120 mm.
      Et cela que ce soit pour des véhicules de combat chenillés, que pour des véhicules à roue :
      Là aussi, pourquoi n'a t'on jamais décliné à l'instar du Centauro/Freccia ou du Boxer, une gamme de "VBCI" 120 mm, mortiers (81 et 120 mm), quelques VTT en plus, beaucoup plus performants à tous niveaux, blindage, mobilité, etcetera, à poids égal (25 tonnes) que le Griffon, et même moins cher sans la R&D spécifique à ce dernier, et autres ...
      (Au lieu de se lancer dans des automitrailleuses géantes dépassées avec leur stupide petit canon de 40 mm (pour remplacer les 90 mm (Aujourd'hui un 76 mm moderne fait aussi bien et même beaucoup mieux.) et 105 mm des Sagaie et des AMX10RC, soi-disant !!!!) ; mais beaucoup, beaucoup plus cher (pour une des réponses principales à tout cela, à tout ce cirque qu'est devenu le peu qui nous reste de défense réelle.).

      Supprimer
    2. Et on constate à quel point votre idée est populaire auprès des opérationnels et de ceux qui se battent vraiment

      Supprimer
  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  8. Réflexion :

    Avant de penser moyen il est nécessaire d'aborder l'emploi. Une confrontation de front avec des blindés, dans de grands espaces ouverts, n'est pas une généralité. La technique ayant évolué ainsi que l'emploi depuis la 2ème GM. L'armement anti-blindé (missile, munition, mine, EID, etc...), l'aéromobilité, voire l'appui aérien, et la précision/portée de l'artillerie rendent l'emploi du char de bataille plus difficile avec de nouvelles contraintes.
    La connaissance du terrain et des forces, la géolocalisation, les moyens d'analyse et de communication par les moyens spaciaux, la révolution du numérique et du combat collaboratif engendrent la dispersion - concentration, la précision sélective en temps contraint et déportée des tirs.
    L'autre évolution de l'emploi est l'usage des drones qui ouvre une vision 4D pour la reconnaissance, l'identification et le tir par le haut, tout ayant des vecteurs non pilotés et généralement peu coûteux. Les tirs de précision dans la profondeur portent des coups sévères aux échelons inférieurs et aux réserves, à défaut ou en supplément de la maîtrise du ciel.
    Le déni d'accès aérien et maritime est, aussi, une réalité pour une "entrée en premier"...

    Dans ce contexte, chacun tourne en rond en cherchant les bonnes recettes entre la masse des moyens blindés, les calibres et le type des armes principales ou secondaires. Des solutions techniques et industrielles sont recherchées pour limiter le MCO et avoir une communauté des moyens...
    De même, la masse et sa réduction (cercle vertueux) sont dimensionnantes pour l'emploi des appuis de la mobilité et le train logistique, la projection étant limitée par les moyens de transport utilisés.

    L'évolution des coûts : ne soyons pas naïf, tout ce qui est "révolutionnaire" se doit d'être lucratif, indispensable et plus coûteux, surtout ce qui ne se voit pas. Normalement le client est roi, même nu, c'est lui qui paie... :)

    L'avènement du char "léger", la formule a déjà été essayée depuis longtemps avec plus ou moins de réussite pour sa mobilité, son coût (?!) et l'appui donné à l'infanterie ( Quid de la zone urbaine ?). À ce sujet, il s'agira de bien réfléchir sur l'emploi de l'infanterie embarquée, certains VCI/VCC ressemblants de plus en plus au "char léger"... avec le volume et la hauteur en plus. Un équilibre de la formule reste à trouver. La réciproque, le VCI décliné en char, n'est pas forcément vraie sans abaissement de la hauteur du châssis.
    Là aussi, point de miracle et sauf rupture technique, un "30 T" encaissera toujours moins qu'un "60 T". La solution du hard kill est une couche supplémentaire de protection. Faire reposer l'emploi sur ce moyen serait une erreur.
    Rien n'est indestructible et tout est contournable ! "Le glaive et la cuirasse"...

    Le principal risque est de confondre l'emploi du char de bataille avec celui du char léger ou d'appui de l'infanterie, tout comme demander la même chose au "lourd" et au "léger", voire demain au non-habité...

    Une évidence : le moyen qui ne s'adaptera pas à l'emploi va disparaître ou sera obsolète, tout comme ne pas tenir compte des évolutions techniques et doctrinales affaiblira l'emploi.

    Une chose est certaine : le débat contradictoire est loin de se terminer.

    Remarques :

    Le Jaguar n'est pas un char de bataille ou d'appui classique. Il doit être appréhendé bien autrement qu'un ERC 90 Sagaie ou un AMX-10 RCR. Il ne faut pas confondre canon et canon automatique, l'usage n'est pas le même, nonobstant un pouvoir de destruction similaire sur certaines cibles.

    Un VBCI n'est pas un Bradley, même s'ils peuvent tous les deux sauter sur une mine ou être "neutralisés" par des effecteurs divers.

    L' antagonisme récurrent - chenille vs roue - (?) va bien au-delà de la simple mobilité et sont des moyens techniques complémentaires en fonction de l'usage, y compris en temps de paix et de guerre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Point par point.
      Le terrain compartimenté, en Europe n'a guère changé depuis la seconde guerre mondiale (plus urbanisé sans doute.).
      Ni la façon d'engager des chars ou des blindés plus génialement ; le fait aérien, et les lance roquette multiples, existaient déjà à cette époque. Seule différence très notoire la seconde guerre mondiale était une guerre de masse.
      L'antiaérien et la défense côtière par exemple (le "déni d'accès".) existaient également déjà. C'est juste les techniques qui, de manière générale, ont évoluées. Cela, que ce soit pour le bouclier que pour le "glaive".

      Concernant les tirs de précision dans la profondeur on est dans la mythologie, et dans les armes miracles, une fois de plus. A une certaine époque on parlait même de "frappes chirurgicales" (rappelez vous.).
      Mais la réalité est toute autre : en Irak ou en Syrie les américains ont eu tout autant de frappes de "dégâts collatéraux" qu'auparavant (voir rapport ONG US.).

      Auparavant c'était simplement l'aérien qui était chargé des frappes dans la profondeur, ou les missiles balistiques, qui existent depuis plus de soixante ans.

      Ne pas oublier, oh un simple "détail", que ces munitions sophistiquées de précision, coutent extrêmement cher "aussi" :
      Faut-il mieux toucher une seule cible avec une seule munition, ou une frappe massive de vingt ou trente munitions du même type, mais classiques, pour frapper toute une zone et plusieurs cibles, qui plus est si mobiles, pour le même prix ? Des munitions de précision qui peuvent cependant avoir une utilité dans des cas extrêmement précis, et limités en fait donc, mais de là à vouloir en faire une généralité et un emploi massif (à part les américains...).

      Non, il n'y a pas de solutions techniques et/ou industrielles qui soient actuellement recherchées pour limiter le MCO : C'est presque le contraire, dans les faits.
      Pour la recherche d'une certaine communauté des moyens, ça commence en effet ; mais pas partout....

      "Tout ce qui est "révolutionnaire" se doit d'être lucratif" : Très très mauvais postulat de départ pour ce qui concerne le militaire, et plus encore la défense...
      "Révolutionnaire", et pourquoi pas miraculeux pendant qu'on y est encore.
      La croyance dans la toute puissance technologique unique est en effet à interroger chez la plupart de nos grands décideurs actuels. Tant qu'on n'en sortira pas, on ne sortira pas de nos armées échantillonaires et de nos capacités réduites à l'état de "bonzaïs" décrépis.

      "Un "30 T" encaissera toujours moins qu'un "60 T" : Bien 👍👍👍
      Vous voyez ça commence à entrer !!
      Un char léger à l'origine est plus un char fait pour la reconnaissance.
      Cependant son acquisition à l'occasion du développement d'une famille de blindés moyens, limité à une trentaine de tonnes, peut être un complément utile à une grande famille de blindés lourds de haute et de moyenne intensité.
      Bien qu'en l'occurrence avec une famille de blindé médian moyen (type VBCI) : Ce n'est donc pas une priorité ; pour nous en tous cas.
      Une famille de blindés lourds de combat, de 50 - 55 tonnes ; une de blindés médians moyens, de 30 tonnes, sur roues (!!!!), et une de blindés légers, d'une quinzaine de tonnes, sur roues (encore !!!!!!!), nous permettrait de recouvrir à nouveau convenablement à peu près l'ensemble du spectre des opérations possibles en matière de projection de forces.
      Le tout complété par la suite, par une quatrième famille de blindés de combat très léger, moins de 5 tonnes, type Wiesel, pour équiper nos forces légères, déployables par aérotransport en nombre significatif, aéroportées, amphibies, "d'entrée en premier", ou encore de montagne, et on serait à nouveau complet de terme de capacités d'intervention terrestre.

      Supprimer

    2. Remarques :

      Le jaguar n'est ni un char (!!? Drôle d'idée !), ni un engin de reconnaissance, il manque à la fois l'armement et la discrétion pour ça (!!). On n'en finit pas même de se demander ce qu'est et ce à quoi pourrait bien servir cette fort étrange bête ! ?????

      La chenille peut également servir "accessoirement", à se sortir des itinéraires imposés à la roue, pour éviter les IED par exemple, en faisant du tout terrain

      "L' antagonisme récurrent - chenille vs roue - (?) va bien au-delà de la simple mobilité et sont des moyens techniques complémentaires en fonction de l'usage, y compris en temps de paix et de guerre." :
      On est bien d'accord (!!! Décidemment votre capacité de revirement, et d'évolution, n'étonne chaque jour un peu plus, malgré tout. 😉 ).

      Supprimer
    3. La discrétion? Les Russes et les Américains font de la reconnaissance en char lourd et en VCI ça n'a pas l'air de les déranger. C'est pas quelques centimètres en plus qui font la différence, mais les capteurs et la mobilité.

      Supprimer
    4. "Reconnaissance offensive", avec de gros canons et de gros blindages...

      Supprimer
    5. Pendant longtemps la reconnaissance a été confiée au M3, canon de 25mm, missiles et blindage comparable au Jaguar... et maintenant ce sont les M2 qui s'en chargent...

      Supprimer
    6. En effet, il y a différents niveaux de "reconnaissance", militairement parlant : Lourde, moyenne -"standard", ou légère (On est alors plus dans l'éclairage que la reconnaissance en tant que telle : A ne pas confondre !!!)).
      La doctrine des américains était même d'y adjoindre des unités de chars lourds durant la guerre froide. Il semble qu'ils y reviennent également actuellement
      (Eh oui, il y en a qui essayent de tirer des leçons de ce qui est en train de se passer en Ukraine, et ailleurs, aujourd'hui...)

      2e point : Le "Bradley" est un engin qui commence à très sérieusement dater (conçu et mis en service il y a plus de quarante ans (D'où le 25 mm, à l'époque, aussi.).
      Son remplaçant sera l'OMFV, de cinquante tonnes, et avec sans doute une version "M3" dédiée à la reconnaissance (avec un canon de ?? mm.) ; et non l'AMPV, de trente tonnes, qui lui remplacera le M113, comme nouvelle bête à tout faire de l'armée américaine, niveaux de protection et de blindage en plus.
      Avec le striker se sera la nouvelle triade de l'armée de terre de USA de ces prochaines décennies ((Et chez nous !! : ? )).

      Sinon, c'est pas de discrétion dont on parlait... A propos du Jaguar !!!!

      Supprimer
    7. Pas de différents niveaux non, différents moyens

      Supprimer
  9. Merci Kamelot pour cet intéressant propos qui résume nombre de nos débats. J y apporterai un complément : Parfois l outil créé l'emploi, si bien que le rapport technologie- emploi s'apparente davantage à un dialogue qu'à une voie a sens unique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On peut le voir ainsi mais c'est l'exception qui confirmerait la règle. Sinon ce serait une grave "déviance" du dogme... LOL !
      Les drones, effectivement, vont créer des besoins techniques et ont besoin d'un emploi, pour ne pas dire des... ;)

      Supprimer
  10. De mon modeste point de vue l'accélération technologique, si elle ne met pas en cause les fondements de la guerre, en modifie profondément les modes. La transparence du champ de bataille, la précision et la portée des armes balistiques, remettent ainsi en cause la concentration des forces ( mais pas celle des feux qui peut être obtenue par la numérisation du champ de bataille) au profit de leur dispersion. Par exemple, les munitions rodeuses donnent des capacités d'agression considérables a de petites unités éparses. L'outil est créateur de culture, en matière militaire également.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En vrai la concentration de force est questionnée depuis longtemps. Déjà les études menées sur les guerre israélo-arabe prônait la dispersion lié aux pertes face aux LRM d'origine russe ou des équivalent israélien, tellement les pertes avaient été fortes dans les deux camps.

      Supprimer
    2. Pendant les guerres Napoléoniennes, la concentration des forces infanterie et cavalerie ainsi que des feux par l'artillerie n'empêchaient pas la mobilité de cette dernière. De même, les assaults de l'infanterie étaient précédés par les feux de l'artillerie.
      Napoléon disait qu'utiliser une infanterie faible demandait une artillerie puissante. La cavalerie était utilisée pour la manoeuvre et la rupture avec sa propre artillerie.
      Il faudra attendre la première guerre mondiale pour avoir le char... grâce à la mécanisation.

      Aujourd'hui, dans l'AdT, l'artillerie me semble en sous nombre pour la permanence, le volume et la résilience des feux. La valse des 120 RT ne résoudra pas tout. Les moyens pour les feux dans la profondeur (> 40, 90 km et au-delà...) sont anecdotiques et inexistants pour la plus grande portée. La dispersion, y compris dans la profondeur, demande une augmentation des portées et des temps de mouvement. Le drone pourra-t-il compenser cette faiblesse ainsi que les restrictions ou l'absence de l'appui aérien ? La nouveauté ne doit pas forcément effacer l'existant ou les insuffisances...
      Il en est ainsi pour le Génie et ses compagnies de combat qui mériteraient des VCG lourds et des moyens spécialisés sous protection, habités ou pas. Le programme TITAN y rėpondra-t-il ?



      Supprimer
    3. "Aujourd'hui, l'artillerie semble en sous nombre"... Quel euphémisme, s'il en est !!
      le peu d'artillerie qui nous reste ne suffit même pas à équiper deux groupes (bataillons) d'artillerie, de 24 pièces eu format OTAN, plus les organisme de formation ou techniques divers ; contre moins de trois auparavant.
      Même pas de quoi équiper deux ou trois brigades sur les malheureuses six qui nous reste.

      Mais bon...
      Le reste, génie, logistique, antiaérien, LRU (9 sur 13 "initiaux" !!!! ???), etcetera, n'est pas mieux malheureusement aussi, comme finissez vous même par enfin l'admettre.
      Eh oui, comme on ne cesse de le vous le dire, le réveil sera très très très dure...

      Mais continuons ainsi, "y a pas de soucis", avec le technologisme à outrance et le "Titan" sur roulettes, l'échantillonaire et tout le tralala de l'armée bonzaï, dans l'exacte, même lignée : "On ne change pas une équipe qui perd"...

      Supprimer
  11. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  12. Les drones / munitions rodeuses sur le front ukrainien sont partout, du petit modèle au plus près du contact, jusqu'au drone lancé depuis plusieurs centaines de kilomètres, et notre armée de terre est dramatiquement dépourvue de dispositifs mobiles pour y faire face. La révolution annoncée par le ministre Lecornu à l'occasion de la présentation de la LPM n'a pas eu lieu, elle a fait place à une tentative de replatrage qui laisse des trous béants dans notre cuirasse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça bouge quand même...!
      Les toutes premières réflexions et inflexions sur l'usage de drones pour le combat terrestre commence à poindre. Les tous premiers retours d'expériences du haut-karabakh et de l'Ukraine poussent à l'étude et l'adoption de nombreux modèles de drones ou munitions téléopérés dans l'AdT. Le mouvement va s'étendre à la Marine et l'AAE.
      Même le très coûteux Eurodrone va faire face à la concurence... :)

      https://www.opex360.com/2023/06/14/lentreprise-turgis-gaillard-va-devoiler-laarok-le-premier-drone-male-francais/

      Ces nouveaux vecteurs/effecteurs qui se retrouveront dans toutes les Armes et en interarmes ne doivent pas masquer, effectivement, les insuffisances notables sur les matériels et concepts existants. Il en est ainsi pour la défense aérienne, y compris contre les drones..., "l'artillerie" pour les frappes dans la profondeur, le Génie, le brouillage offensif, etc...
      Un emploi nouveau des drones terrestres et aériens devra être créé et les moyens fiabilisés pour être efficaces et normés.
      À n'en point douter, de nombreux porteurs blindés seront nécessaires pour en assurer la mise en oeuvre.

      Supprimer
    2. Tout votre commentaire est écrit au futur. C'est tout le problème. Être prêt pour la guerre se conjugue au présent.

      Supprimer
    3. Si c'était que cela, le problème : voir ci dessus 15 juin 2023 à 12:56.
      Il est aujourd'hui très actuel, "le problème".

      Supprimer
    4. "Yaka" acheter quelques drones en plus (et on aura plus aucun problème.) :
      Vous les avez commandé ? Au père noël ? !!

      Supprimer
  13. NEXTER et KMW sont morts, vive KNDS...!?

    https://www.opex360.com/2023/06/14/armement-terrestre-nexter-et-krauss-maffei-wegmann-vont-seffacer-au-profit-de-la-marque-unique-knds/

    RépondreSupprimer
  14. Les antéchrists favoris des amoureux de la chenille..., pour relancer le débat (Humour...). :)

    http://www.milinfo.org/2021/05/moteur-les-materiels-de-l-armee-de-terre-en-video.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh oui, vous aurez sans doute remarqué que des trucs à roue ("A part" quelques Leclerc restant.).

      Supprimer
    2. Justement il n'était même pas dans les assez nombreux matériels listés dans le lien : Un "oublis" sans doute !!
      Ils ont même pourtant ressorti les AUF1, de leur musée ! Tiens en plus ils n'ont pas penser à le refiler aux ukrainiens non plus (Pourtant cela aurait été raccord avec la liste des anciens matériels déclassés qu'on leur livre habituellement, en très grande majorité.) ?...
      Si ça continue, à ce train là il vont bientôt ressortir les AMX10P de leur naphtaline.

      Supprimer
    3. On a eu je crois des rumeurs pour les AMX-10P pour les Ukrainiens en version observateur d'artillerie. Sinon en France apparemment l'OPFOR en a toujours.

      Supprimer
  15. Je signale juste une lettre oubliée au début du second paragraphe : . e M10 Wolverine avait été conçu pour suppléer les Sherman dans leurs combats

    RépondreSupprimer