Ce qui était devenu un secret de polichinelle a été confirmé ces derniers jours par le ministère de la Défense, l'armée espagnole ne recevra pas cette année les 92 VCR Dragon. Depuis le début de l'année les autorités espagnoles ont rappelé aux sociétés formant le consortium TESS, à savoir GDELS-Santa Barbara, Indra, Sapa et Escribano leur engagement à livrer les 92 engins prévus. Il y a quelques jours TESS a indiqué que ce calendrier ne serait pas tenu avec la livraison de 15 à 30 engins en version Génie. Ce nouveau décalage du programme qui s'ajoute à l'absence de livraison en 2022 et 2023 ne devrait pas améliorer les relations entre le ministère de la Défense et Tess. Dès le début de l'année, Margarita Robles avait profité des cérémonies des Pâques Militaires pour adresser un avertissement formel et public au consortium espagnol. Les problèmes industriels rencontrés par TESS, retard de livraison des tourelles, des groupes motopropulseurs et du logiciel de mission, s'ajoutent à des difficultés de gouvernance qui pourraient faire d'Indra l'actionnaire majoritaire du consortium. A la répartition actuelle qui permet à Indra de détenir 25% de la société, Santa Barbara Sistemas 26%, SAPA 24,6% et 24,3%, s'ajoute un processus décisionnel complexe avec des décisions devant être prises à l'unanimité. Le programme, d'un coût estimé à 2,5 milliards d'euros, prévoir la fourniture de 348 VCR 8x8 Dragon. Depuis la signature du contrat entre le ministère de la Défense et Tess Defence en août 2020, le programme a connu de nombreux retards.
En même temps c'est normal, il est à roues ; ou comme une inversion de tendance actuelle suite à un quart de siècle d'opération de maintien de la paix, comme une fin de parenthèse.
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