Blablachars a reçu hier sur les différents réseaux sociaux de nombreux messages à l'occasion du cinquième anniversaire de la création du blog complétement blindé. Que les auteurs de ces messages soient remerciés de leur attention pour une date qui est celle d'un véritable coup double pour Blablachars. En effet, en même temps que son cinquième anniversaire, votre blog a atteint cette semaine le chiffre de six millions de vues cumulées depuis la mise en ligne de son premier article, le 26 janvier 2020. Ce volume de vues atteint en cinq années d'existence, témoigne de votre fidélité mais aussi de votre intérêt pour une actualité blindée chaque année plus dense.
Le post du quatrième anniversaire de Blablachars attribuait le succès du blog au retour du char dans les conflits et à la remontée en puissance des parcs blindés dans plusieurs pays. Depuis cette date le conflit qui a débuté en février 2022, continue de faire rage en Ukraine, alternant des phases d'intensité et de portée variables pour les belligérants engagés dans une guerre cruelle, menée à hauteur d'homme loin des délires technologiques en vogue dans certaines armées. Dans ces péripéties, comment ne pas évoquer la "saga" de la 155ème brigade, abondamment commentée par de nombreux observateurs parfois peu perspicaces et ne disposant souvent que d'informations partielles. Si la majorité d'entre eux a su relever les désertions, l'éparpillement de la Brigade à son retour en Ukraine ou le manque de matériels fournis par la France (drones, brouilleurs), plus rares ont été ceux qui ont noté le formidable investissement de l'armée de terre dans cette mission. Du soldat au général, il faut être convaincu que chacun a donné le meilleur de soi-même, comme à chaque fois que l'armée française a reçu pour mission de former une armée étrangère. Cet investissement ne confère cependant aucun droit de regard sur l'organisation des Forces Armées Ukrainiennes et sur le sort réservé à cette brigade par les autorités civiles et militaires de Kiev. Mais au fait, les observateurs zélés de l'échec de la Brigade Anne de Kiev n'étaient-ils pas les mêmes que ceux qui prédisaient la mort du char ?
Ce dernier se porte pourtant plutôt bien si l'on en juge par le volume de projets le concernant et par le nombre et la variété des engins présentés dans les allées du salon Eurosatory. Cette avalanche de matériels et d'équipements faisait la part belle à l'innovation, visible dans la protection, la puissance de feu ou encore la mobilité des engins actuels et futurs. Bien que peu visible sur les matériels exposés, une autre tendance pouvait être observée dans les différents concepts présentés par les constructeurs, à savoir un allégement des engins et son corollaire une répartition des armements entre plusieurs effecteurs. A l'inverse de l'évolution précédente, la prédominance des engins blindés chenillés confirmait la préférence donnée par de nombreuses armées à la mobilité tactique et à la protection de leurs troupes et cela même au prix d'une mobilité stratégique moindre. Les conflits en cours comme l'Ukraine ou le Moyen Orient ainsi que les affrontements régionaux illustrent la préférence des belligérants impliqués pour des engins chenillés, dont la projection maritime ou aérienne peut être remplacée par l'utilisation de moyens terrestres (voie ferrée ou route). Pour son cinquième anniversaire, Blablachars aurait beaucoup aimé vous communiquer de bonnes nouvelles pour le segment de décision de l'armée de terre et son environnement. Las, il faut constater que depuis un an, rien n'a évolué dans le discours et les choix français. Attirée par le MGCS comme un insecte par la lumière, la France maintient un cap de plus en plus incompréhensible et solitaire en continuant de miser sur une hypothétique arrivée du "futur du char" pour remplacer un Leclerc à l'avenir de plus en plus compromis.
Ces quelques points ne suffisent pas à assombrir le tableau des cinq années écoulées. Passées en votre compagnie, rythmées par votre fidélité elles ont permis de souligner la densité de l'actualité blindée et motivent le blog complétement blindé à continuer d'écrire sur le sujet, pour le faire connaitre, convaincre les indécis et bien sur continuer à vous informer de la façon la plus objective. Alors, merci pour ces cinq années, merci pour vos commentaires et à l'année prochaine pour une nouvelle étape et qui sait.... de bonnes nouvelles françaises.
"Las, il faut constater que depuis un an, rien n'a évolué dans le discours et les choix français. Attirée par le MGCS comme un insecte par la lumière, la France maintient un cap de plus en plus incompréhensible et solitaire en continuant de miser sur une hypothétique arrivée du "futur du char" pour remplacer un Leclerc à l'avenir de plus en plus compromis."
RépondreSupprimerPour finir "Gros-Jean comme devant ?"
:(
Quoi qu'il en soit, mes félicitations pour le succès de votre site.
RépondreSupprimerLongue vie à Blablachars ! De la part d'un cavalier qui a servi essentiellementt sur roues mais qui affirme le besoin d'une composante blindée sur chenilles et au risque de m'attirer les foudres de certains (mais ce n'est pas grave...), le Jaguar sur chenilles souples aurait eu du sens (rendez-vous raté...) !
RépondreSupprimer"loin des délires technologiques en vogue dans certaines armées."...
RépondreSupprimerOn ne vous le fait pas dire, chez nous rien ne bouge malheureusement : Il va falloir continuer à informer et à re informer surtout.
Très bonne continuation.
Joyeux anniversaire à blablachars, et félicitations ! 👏👏
RépondreSupprimerMarsouin ☝️
SupprimerMais si ça bouge, par la force des choses, mais lentement en fonction des budgets accessibles et votés... Une analyse des évolutions stratégiques va se faire. Il faut garder espoir et se faire à l'idée.
RépondreSupprimerhttps://www.opex360.com/2025/01/29/la-direction-generale-de-larmement-a-commande-100-chars-leclerc-renoves-de-plus/
On en reparlera encore dans dix avec les articles et commentaires de Blablachars sur les évolutions du Leclerc XLR "Mk 2" avec une nouvelle tourelle.et le pré-prototype ou mulet d'un nouveau châssis présumé... ;)
Semble-t-il, l'Armée Ukrainienne a besoin de recompléter ses brigades mais pas d'en créer. Une mise au point est à faire entre les besoins et les formations qui ne sont pas remises en cause. À noter la mutaion d'éléments de l'armée de l'air vers l'infanterie. C'est étonnant dans la période des F-16 et Mirage 2000, mais les hommes manquent !
À noter la prolifération d'engins à roue, ici et là et y compris dans les formations blindées mécanisées. Comme quoi la chenille pousse à la roue... (humour).