Le Département américain de la Défense a notifié à la firme américaine ELTA North America un contrat portant sur l'évaluation des capacités du système M3S2. Cet ensemble se compose d'un ensemble de capteurs radar et électro-optiques (détecteur acoustique, de flash) offrant une protection active à 360° contre les menaces terrestres et les engins aériens téléopérés. Les différents composants du système sont regroupés au sein d'un ensemble unique dont l'encombrement et le poids réduits ainsi que la faible consommation électrique facilitent l'intégration sur tous les types de véhicules chenillés et blindés. Les signaux générés par les différents capteurs sont traités par une unité centrale qui permet d'élaborer et de présenter les informations sur l'interface homme machine dont la simplicité facilite, selon ELTA, la prise de décision. Le M3S2 peut être intégré sur tous les types de tourelle et peut être intégré à la conduite de tir, pour faciliter le traitement des menaces détectées. Ce contrat avec le Département de la défense n'est pas le premier pour la firme américaine qui a fourni en 2021 à l'armée américaine son système de lutte contre les drones OTM V4 (On The Move) et a participé à l'intégration du Trophy sur le M1A2. ELTA North America est la filiale américaine de la société israélienne ELTA Systems Limited, spécialisée dans les radars et appartenant à Israel Aircraft Industries.
Concernant la dimension "engins aériens téléopérés dans la basse couche de l'air", les Ukrainiens savent organiser déjà depuis "longtemps", à Kehrson dans l'oblast du même nom, des convois "plus risqués que la moyenne" (transport de munitions et\ou de journalistes, etc), véhicules au plus groupés derrière ou autour d'un véhicule spécialisé dans la détection et le brouillage des ondes (bref, un gos brouilleur portable est déposé dans ce véhicule qui couvre les autres du ciel). Évidemment, le but est de rester dans la limite de la bulle hertzienne de protection (les drones deviennent incontrôlables lorsqu'ils rentrent la bulle, voire tombent): au passage, ça frotte parfois limite "stock-cars" entre véhicules convoyés, au moment de passer sur une mono-file de véhicules pour rester au plus proche de la protection (Re-bref: un problème d'info-valorisation de l'emplacement et de l'étendue de la "bubulle" ou des "bubulles de protection" à porter à la connaissance de tous les mutualisés engagés au travers cette assurance).
RépondreSupprimerJe vais avoir l'air stupide, mais les capteurs sur les véhicules scorpion sont les mêmes : radar et optronique, détecteur acoustique, flash et laser. Mis à part le fait que l'intégration est nettement moins bonne et qu'il n'y a pas de système de protection active.
RépondreSupprimer"Mis à part le fait que l'intégration est nettement moins bonne" (...)
SupprimerEh oui, c'est très généralement ce qui se passe avec de vieux systèmes (Payés deux ou trois fois plus cher que leurs équivalents dans le civil, évidemment.) que l'on se trainent pendant des années de "développement" et même des décennies.
Ils nous avaient exactement le même coup avec le "FELIN" (A part trouver des noms de plus en plus idiot : pour un cataphracte de plus de 50 kg...) dont les équipements étaient complétement dépassés voire en phase d'obsolescence accélérée, quand il est enfin arrivé dans les unités, au bout d'une bonne quinzaine d'années également. Enfin cela nous avait couté un peu moins cher, l'équivalent de trois milliards d'euros actualisés au total tout compris (Pour moins de 19 000 systèmes in fine, pour toute l'armée française (C'est plus seulement un fusil pour deux, mais une protection pour dix... ...).), cette fois là.
(Quatre, cinq (Six au final ?), fois plus pour le génialissime programme "scorpion", d'il y a vingt ans déjà... Mêmes motifs, même punition... Et où passent nos milliards !!!!!)...
Au lieu de faire de l'intégration progressive, et immédiate (Ne serait ce pour les gilets pare-balles, qu'on a du attendre une quinzaine d'années également, avec les conséquences sur le terrain évidemment encore...), et moins chère au final tout en étant plus efficace, comme tous les autres.
Eh non, ils ont oubliés les radars cette fois ci ; comme d'autres avaient oublié les radios dans un autre temps.
(Là aussi certaines choses ne changeront t-elles jamais, leur faut-il toujours en passer par catastrophes complètes, pour se réveiller, et se bouger un peu réellement, et sérieusement ; sortir de leur confortable suivisme conformisme du moment qu'elle que soit la mode (Ici l'ultra technologisme désuet !!!) ?). Grande question !!! ...
Radar sur les véhicules Scorpion?
RépondreSupprimerEh oui, la riposte et les contre mesures arrivent (Il y en a même bien d'autres, des fusils brouilleurs neutralisateurs à moyenne portée (plus de 1000 mètres. Ou des systèmes portables encore plus simples.) au grand retour des SPAAG modernisés, etc.), comme prévu et comme cela s'est toujours passé dans l'histoire. Juste le temps qu'on les mette, ou les remette, en place
RépondreSupprimerDes "game changers" qui auront très très peu fait long feu; le temps d'une guerre !!... (Le temps que cela fasse les scoop facile et les premières pages de certains journalistes mal informés.)...
Rien de nouveau sous le soleil somme toute, n'en déplaise et n'en déçoive fortement certains (gogos) encore.
la reconnaissance automatique des formes et donc des cibles est une réalité et les Israéliens semblent avoir une longueur d'avance.
RépondreSupprimerl'ouverture du feu automatique est la suite logique, l'homme si il est maintenu dans la boucle devient optionnel.
cela ce passe à Gaza et peut être en Ukraine.
quand l'homme n'est plus dans la boucle les brouilleurs deviennent inutiles
penandreff
"l'ouverture du feu automatique est la suite logique"
Supprimeret le redéveloppement accru de toutes sortes de leurres aussi ; encore plus, jusqu'à nous entrainer dans des pièges encore plus facilement (Tendons même des perches pour nous faire battre, tant qu'à faire encore !!)...
Pas sur que les israéliens adoptent aussi facilement de tels systèmes, automatisés, sur le terrain, justement... ?
Le "marché" est porteur pour les matériels pouvant s'opposer aux nouvelles agressions qui ne manqueront pas d'évoluer au demeurant... Reste à s'assurer que les solutions techniques proposées auront une efficacité et une résilience suffisantes face aux coûts à consentir. L'intégration technique cumulative de ces systèmes n'est pas une sinécure, y compris pour l'emploi interarmes et la manoeuvre. Pour remettre une pièce dans le Juke-box, mieux vaudrait concevoir une tourelle adaptée, par exemple pour un MBT. Mais il est illusoire de vouloir changer tous nos matériels à chaque nouveauté technique et son usage. Bref, il faudra faire avec sur les temps courts et se déguiser en devin pour les temps longs...
RépondreSupprimerLes moyens "miracles anti-tout" sont encore en développement. La réalité opérationnelle et les REX d'Ukraine rebattent beaucoup de cartes en matière d'emploi d'un ensemble blindé mécanisé et de sa longévité au combat de haute intensité. L'EM et les cercles de réflexion commencent à en avoir la migraine et de gros doutes sur leurs certitudes d'officiers supérieurs interarmes. Le corporatisme des Armes ou Armée est une plaie qui n'apporte rien de constructif, il est grand temps de dépasser ce stade infantile.
Le hard kill/LAD est une couche supplémentaire à l'existant, le tout agissant dans un ensemble encore plus large que la "première ligne de la Cavalerie lourde" d'antan. Ne pas investir dans ce domaine avec la recherche et le développement d'un moyen souverain nous exposerait à une dépendance coûteuse au sens large du terme.
Pour les éternels râleurs qui se complaisent dans le dénigrement, effectivement, il vaut mieux se fournir aux US, Israël, Corée du Sud ou la Turquie pour avoir un produit "accessible et efficace". C'est un point de vue que je ne partage pas forcément. ^^
"La réalité opérationnelle et les REX d'Ukraine rebattent beaucoup de cartes en matière d'emploi d'un ensemble blindé mécanisé et de sa longévité au combat de haute intensité."
SupprimerNON, c'est juste que certains redécouvrent certaines réalités, de toute guerre : Dans toute guerre il y a forcément des pertes, et généralement des deux cotés (Sauf quand vous avez du complètement asymétrique, et encore.). (Bien venu dans le monde réel... ^^ !)
Le "hard kill" a ses limites. Ne pas investir dans le domaine de la protection passive et du blindage avec la recherche et le développement d'un moyen souverain nous exposerait à une dépendance coûteuse au sens large du terme ; et à de très graves conséquences pour nos propres forces sur le terrain, en terme de pertes très élevées en l'occurrence.
Mais c'est bien ce qu'on a fait depuis plus de vingt ans, et ce qu'on continue de faire très malheureusement pour nos soldats et nos armées.
"Pour les éternels râleurs qui se complaisent dans le dénigrement, effectivement, il vaut mieux se fournir aux US, Israël, Corée du Sud ou la Turquie pour avoir un produit "accessible et efficace"."
N'est ce pas ce que vous faites en permanence, avec vos propos éternellement négatifs par rapport aux capacités de votre propre pays (?!), et à la seule différence que vous nous parlez d'Allemagne, de MGCS, et autres (Scaf), en permanence.
Alors que d'autres vous disent en permanence tout le contraire, justement...
Pertes qui seraient encore bien plus dramatiques avec votre médian, même "connecté", si peu blindé et protégé.
SupprimerLa connection permet d'engranger et d'envoyer des données, de les infuser, de les diffuser, de les covuler dans le but d'augmenter le clivage vers utilité maximale de ladite information à l'emplacement où elle est. La compréhension du OU, QUI, QUAND, PENDANT, COMMENT, POURQUOI permet de dégager la qualité de l'action entreprise (via des PLANs, DOs, CHECKs, façon Deming). Les motifs de combat tripartites - pour le moins: moyen opérationnel, dans l'environnement tactique, dans l'environnement stratégique - validés parmi tous les échantillons existant, permettent de faire émerger la logique de la victoire d'une part, et de reconnaître la logique de la défaite à éviter d'autre part ou à reconnaître il faut se replier et se consolider. Les pros ou contres du type sous-blindages, sur-blindages, sous-agiles, sur-agiles, sachant que choisir c'est rennoncer... bref, toute la liste des sur-qualificatifs ou des sous-qualificatifs à la façon d'un inventaire à la Prévert sont autant de tirages aléatoires en réalité face à l'immensité Monte-Carlesque des combinaisons qui peuvent se présenter. Donc, renforcer le médian allant contre le connu est le plus sage, sachant que le médian multi-dimensionnel face au constaté multi-dimensionnel serait la dichotomie êspérée la plus proche à adapter face au 6-sigmas et au-delà qui pourrait advenir de l'en face. Bref, entre la connection et le blindage, la réponse à la question "où est l'oeuf et ou est la poule?" permet de facilement où est l'oeuf ici. AMHO, dans une logique d'opposition passive pour minimiser l'étendu des dégâts encourus à chaque brèche subit, connaissant à l'avance la perte maximale permise dans chacun des états tripartites (après, dans une logique d'attaque, c'est une analyse de risques différente car inversée).
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