Alors que l'Ukraine aurait déjà reçu 14 Challenger 2 britanniques et que les huit premiers M1A1 américains seraient en cours d'acheminement vers Kiev, la coalition du Leopard devrait permettre à Kiev de disposer de 54 Leopard 2A4, de 10 Leopard 2A5 et de 21 Leopard 2A6, une fois que tous ces engins auront été remis aux forces ukrainiennes. Ces engins sont cependant dépassés en nombre par leur vénérable ancien, le Leopard 1A5 dont les dix premiers exemplaire sont arrivés à la fin du mois dernier. Selon les prévisions, ce sont plus de 135 chars de ce type qui devraient livrés à l'Ukraine dans les prochains mois, afin d'équiper quatre bataillons de chars opérant au sein de brigades mécanisées. Ce plan rencontre cependant des difficultés dans sa réalisation, à la fois techniques, mais aussi politico-financières comme le montrent les dernières informations sur le sujet.
Comme pour les autres blindés, la ressource en Leopard 1A5 reste comptée et la guerre en Ukraine rend cette ressource particulièrement prisée après avoir été abandonnée et négligée par de nombreuses armées. La récente annonce de l'acquisition d'une cinquantaine de Leopard 1A5 d'origine belge par un pays européen inconnu met fin à un épisode houleux illustrant la difficulté des gouvernements à trouver les armements et équipements demandés par l'Ukraine après plus d'un an de guerre. Concernant les Leopard 1A5 belges dénommés BE car dotés entre autres, d'une conduite de tir TFCS développée par la firme belge SABCA en collaboration avec une autre firme belge OIP, filiale d'Elbit Systems. C'est cette même société, qui en 2014 rachète 48 exemplaires des 83 chars encore en service dans l'armée belge. Les Leopard 2A5 sont vendus à OIP Systems pour un prix unitaire variant entre 17000 et 40000 dollars selon les estimations, ce dernier chiffre étant celui communique par le propriétaire d'OIP Systems. Le déclenchement de la guerre en Ukraine provoque un regain d'intérêt pour les matériels blindés, y compris les plus anciens. La Belgique qui souhaite participer au soutien de l'Ukraine demande en 2022 à OIP Systems de lui revendre les chars cédés en 2014, ce que la firme belge se déclare prête à faire pour un prix unitaire variant selon les estimations entre 500.000 et 1 million de dollars, ce que le gouvernement belge avait du mal à envisager, ayant bradé ses chars il y a neuf ans, en raison d'un manque d'infrastructure de stockage ! La querelle provoqué par cette situation et les nombreuses prises de positions sur le sujet ont donné à cette opération une dimension politique dont le gouvernement belge souhaitait se sortir au plus vite, sans renoncer à son soutien à l'Ukraine, ni se ridiculiser en rachetant ses propres chars pour un prix 25 à 30 fois supérieur à leur prix de vente, selon les estimations.
L'acquisition par un pays européen inconnu des 50 chars concernés qui permet de mettre un terme à cet épisode tragi-comique du soutien à l'Ukraine, aurait été réalisée selon le quotidien allemand Handelsblatt par la firme allemande Rheinmetall, pour un montant non divulgué. Cette dernière prévoit d'acheminer les chars vers une de ses emprises en vue de procéder à la remise en condition opérationnelle d'une trentaine qui devraient rejoindre l'Ukraine d'ici six à huit mois, les autres devant servir à la fourniture de pièces de rechange. Une source officielle allemande a indiqué que Berlin avait financé la remise en condition de 32 chars Leopard 1 en vue de leur transfert vers l'Ukraine, dans le cadre d'un package d'aide annoncé par l'Allemagne au sommet l'OTAN qui s'est tenu à Vilnius en juillet dernier. Aucune des parties concernées, tant du côté allemand que belge n'ont commenté ces informations, qui si elles étaient confirmées permettraient à l'Ukraine de disposer d'une centaine de Leopard 1A5 dès 2023 et d'une autre centaine en 2024, faisant de Rheinmetall, le premier fournisseur de blindés à l'Ukraine.
Pathétique.
RépondreSupprimerIl y a aussi les léopards Suisse qui seraient stockés en Italie suite au véto Suisse.....
RépondreSupprimerPenandreff
Pour faire dans le cynisme, ces "nouveaux" matériels devront faire l'objet de "quelques" modifications pour les renforcer en s'assurant qu'ils auront bien les munitions et la logistique nécessaires. RM fait dans le vide grenier, voire La Foir'Fouille : je suis fort désappointé !
RépondreSupprimerl'Ukraine devra tenir deux ans, en principe, avant d'engager les négociations par procuration. En attendant c'est l'attrition qui commandera...
Heureusement des M1 arrivent !
Dans ces événements la France se fait très discrète et pour cause..., de plus un conflit potentiel qui pourrait nous surprendre se révèle plus au Sud (?).
Les M1 arrivent au compte goutte. Il ne faut pas humilier la Russie.
SupprimerAvant de promettre de nouvelles livraisons, il faudrait déjà que les allemands honorent les précédentes, et on est un peu loin du compte pour le moment...
RépondreSupprimerCertes, mais que propose la France ? Nous n'avons même pas été capables de fournir un système MAMBA complet, celui livré a l'Ukraine étant le fruit d'un partage avec l'Italie. Mais il est vrai que notre président condamne fortement les frappes russes contre les civils. Les mots n'ont pas de coût.ils n'ont hélas pas davantage de valeur militaire.
RépondreSupprimerL'Europe n'a pas de Défense propre et tous les moyens pour subvenir à sa défense dans un conflit de haute intensité, surtout face à une grande puissance. Elle a donné procuration et délégation à l'OTAN pour ce faire...
RépondreSupprimerUn collectif d'individualités nationales ne fait pas forcément unité et efficacité.
La France n'a pas grand chose pour elle-même et à donner ou vendre (?). Bien sûr, il y a toujours des exceptions à la règle et les industriels ne font pas la politique d'un pays, en principe. Elle essaye de surnager au-dessus de la médiocrité politique européenne globale : c'est à qui va noyer l'autre !
Défaitisme ou pessimisme, non mais il faut bien tenir compte des réalités pour agir intelligemment. Dans l'immédiat c'est une gageure, pour ne pas dire une illusion.
Il faudra, aussi, des équipages expérimentés pour les servir. De nouvelles recrues seraient apparemment "volontaires" :
Supprimerhttps://www.opex360.com/2023/08/11/kiev-congedie-tous-les-responsables-du-recrutement-de-ses-armees-au-nom-de-la-lutte-contre-la-corruption/
La justification du pusillanime français par son dénuement est un peu faible. En reprenant l'exemple du MAMBA, je ne pense pas qu'il était insurmontable pour notre défense et nos finances d'offrir un système complet aux ukrainiens et d'en commander un nouveau en parallèle pour l'AA. De la même façon des MISTRAL auraient pu être commandés en masse. Il est vrai cependant que l AT pour sa part n'a pas grand chose a offrir, ce qui souligne ses manques. Des VBCI cependant auraient pu renforcer l'armée ukrainienne. Il suffit de regarder les efforts british, pourtant encore plus démunis que nous, pour penser que la position française, est d'abord politique.
RépondreSupprimerJe rappelle que le but de nos alliés US est de se battre jusqu’au dernier ukrainien, l’idée est d’affaiblir la Russie pour se tourner vers la Chine et laisser les européens se débrouiller seuls avec Poutine en retirant les troupes US d’Europe mais en vendant de l’armement et en conservant le C2. Gagnant sur tout les points sans compter la reconstruction de ce qu’il restera de l’Ukraine.
SupprimerCynique peut être mais real politik
L'AT est en haillons (Certes de luxe.), le moindre soutien supplémentaire à l'Ukraine, et on va se retrouver en slip (Ce qui ne changerait pas grand chose me direz vous. Ni pour l'Ukraine d'ailleurs, fort malheureusement : Vingt-cinq ans de gabegie nous ont amener là où l'on en est actuellement !!!), comme pour l'artillerie et nos trente Caesar donnés sur 76 restant auparavant en tout et pour tout. Idem pour l'antiaérien d'ailleurs, et tout le reste.
Supprimerpas d accord , 40 ans de gabegie pas 25....
SupprimerJ'ajouterai que je m'étonne que les Ukrainiens attaquent le pont qui relie le Crimée avec la Russie avec des S200 détournés de leur emploi, quand ses forces aériennes disposent de missiles SCALP. La France leur aurait elle imposé des limites d'emploi drastiques?
RépondreSupprimerÉvidemment
SupprimerLa France fait le minimum "syndical", un peu pour se venger de son "grand remplacement" par les Russes en Afrique, un peu pour ne pas en prendre une plus grosse. Après, le saupoudrage de matos fatigués, la mobilisation de soldats équipés de carte vermeille, ne sauveront pas l'Ukraine, la presse US commence à le dire de plus en plus fort.........
SupprimerSi l'Occident perd cette guerre, il descendra en deuxième division et pour certains, dont nous, en division d'honneur.
Le mot honneur, en la circonstance n'apparaît pas approprié.
SupprimerCouper un pont est relativement facile, le détruire est bien plus difficile. Le pont du Détroit de Kertch en est un exemple.
SupprimerDes moyens lourds et précis sont nécessaires en sol-sol, air-sol et maritime...
Les limitations d'emploi sont connus: il ne faut pas humilier la Russie, même celle-ci massacre allègrement des éléments civils. Nous n'avons pas les mêmes valeurs...!
Concernant les SCALP, leur nombre, emplacement et usage n'ont pas été communiqués à BFMTV. Une base aérienne Ukrainienne les "détenant" a été attaquée, selon la propagande russe (?).
Pour être médisant, l'Ukraine est partiellement sacrifiable dans la stratégie des USA, d'autres objectifs l'attendent. On peut même dire que l'objectif principal en Europe est atteint... :)
Raaahh, j'ai oublié de signer !
SupprimerPetite erreur dans le texte. Il est parlé de léopard 2a5 alors qu'il s'agit de 1a5
RépondreSupprimerLes Léopard1 sont de très anciens chars (Dommage que l'on est pas gardé quelques AMX30 !!) qui ne sont même pas au niveau du T72 en terme de blindage.
RépondreSupprimerL'aide occidentale se résume donc pour l'essentiel, actuellement, prochainement même, à 85 Léopard2, qui plus est au trois quart de première génération (Moins blindée et moins moderne), 14 Chalenger "phantom", et 8 Abrams "qui vont bientôt arrivés" (Ca fait six mois qu'ils sont annoncés. Heureusement qu'on a pas à faire à la troisième guerre mondiale !!! Ce qui en dit également long sur les capacités de réactivité réelle de la très bureaucratique devenue OTAN, soi-dit en passant.)
Comme dit un précédent intervenant ce n'est pas seulement pathétique, mais c'est proprement honteux. Rappelons que les USA et l'UE sont quand même les deux premières puissances économiques du monde.
On ne veut pas d’une victoire de l’Ukraine. C’est pas plus compliqué. C’est moche mais c’est de la real politik voir plus haut
SupprimerJe partage ces analyses. Le problème c'est qu'on va se traîner Poutine et sa guerre souterraine contre l'occident, ses tentatives
Supprimerde déstabilisation, pendant de longues années, avec le risque constant d'un embrasement imprévisible.
Jusqu'en 2025 en tous cas (Elections internes américaines obligent !!), çà c'est à peu près sûr.
SupprimerAprès, vous savez les politiciens sont capables de bien nous surprendre encore.
Pour ceux de l'UE, ils suivront bien évidemment, et bien gentiment, la décision de leur maitre habituel, encore...
D'autant que la faiblesse de la réaction européenne renforcera la conviction de Poutine et ses sbires que les pays occidentaux sont fragiles et décadents, incapables de résister à sa politique
RépondreSupprimerd' expansion hégémonique.
Bien dit, malheureusement......
SupprimerPas évident, malgré les affres de la "Défense" européennes et du parapluie téléopéré de l'OTAN, s'en prendre directement à l'Occident n'est pas une hypothèse haute. Au-delà de la dialectique et la propagande, il y a des réalités, surtout entre des pays dotés.
SupprimerPar contre des actions hybrides, "évènements" organisés en Géorgie ou Moldavie et provocations sur les marches de l'OTAN sont probables. Des sabotages, explosions et incendies dans les industries ne relèveront pas que des probabilités. :)
De plus, la capacité de nuisance de la Russie est aussi importante en matière économico-diplomatique. L'Occident peut, à terme, se trouver isolé, ce qui ne sera pas bon pour les affaires et les routes de la soie.
En attendant, la Russie de Poutine a un "léger" problème avec l'Ukraine et ses "supporters". Une épuration totale serait difficile et la géographie est immuable. Seules les frontières et les axes stratégiques peuvent bouger. L'Ukraine est dans ce schéma, l'Histoire ne peut s'écrire qu'après les événements.
L'expansion russe se fait par grignotage. Cette fois le morceau était trop gros. Pecher de Gourmandise. Mais d'autres opportunités suscitées ou spontanées peuvent s'ouvrir et être exploitées si personne ne s'y oppose. Les capacités russes d'absorption sont grandes. Elles s'appuient sur un peuple endémiquement
RépondreSupprimersoumis et résilient asservi par une oligarchie mafieuse. Poutine a le temps puisqu'il n'a pas d'opinion publique a gérer. Les milieux d'affaires peuvent en revanche s'agacer d'une situation qui ne leur profite pas, a moins que le basculement vers la Chine ne suscite de nouvelles aubaines.
Heureusement l'Union Européenne est là pour nous défendre !
RépondreSupprimerhttps://www.forcesoperations.com/soutien-a-lukraine-et-crise-sahelienne-au-menu-de-la-prochaine-informelle-defense-de-leurope/
Tiens on parle de MARTE!
RépondreSupprimerhttps://defencebelgium.com/2024/05/24/john-cockerill-defence-et-la-fn-herstal-montent-a-bord-du-projet-de-char-du-futur-marte/