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mercredi 2 juillet 2025

VARSOVIE REPREND DU K2

Le vice premier Ministre et Ministre de la Défense polonais a annoncé aujourd'hui la "quasi-finalisation" du contrat d'acquisition de 180 chars K2PL supplémentaires. L'accord qui est présenté comme le plus important des contrats de défense polonais prévoit la fourniture de 80 véhicules de soutien ainsi qu'un important volet logistique et l'implication de la firme polonaise Bumar Labedy dans la production de 63 exemplaires. Le contrat définitif qui doit être signé prochainement représente une évolution significative du contrat initial d'un montant de 3,4 milliards de dollars, signé en 2022 qui prévoyait la fourniture de 180 K2, de 212 obusiers K9 et de 48 avions légers KA-50. La Pologne qui a déjà reçu 84 chars devrait disposer des 180 exemplaires avant la fin de l'année. A la différence du premier accord, le contrat annoncé d'un montant de 6,5 milliards de dollars inclut un important volet logistique et de soutien avec la fourniture d'engins de dépannage, du génie ainsi que des actions de formation, des contrats de service et la fourniture de munitions. La décision polonaise de doubler sa flotte de K2 s'inscrit dans la montée en puissance de l'armée polonaise face à la menace représentée par la Russie et les tensions nées du conflit ukrainien. Les 360 chars sud-coréens devraient être déployés au sein de la 9ème Brigade de Cavalerie blindée Braniewska, de la 15ème Brigade mécanisée Gizycka et de la 20ème Brigade mécanisée Bartoszycka appartenant à la 16ème Division d'infanterie Poméranie, auxquels viendront s'ajouter les 250 M1A2 commandés en 2021. Au-delà du renforcement des capacités militaires polonaises, la fabrication d'un tiers des engins de ce nouveau contrat par l'industrie polonaise permet à cette dernière de renforcer ses compétences et de se positionner comme un fournisseur capable de suppléer le fabricant sud-coréen pour la fourniture de chars qui pourraient être commandés par un état européen. La Pologne qui consacre déjà 5% de son PIB à la Défense atteint avec dix ans d'avance les objectifs fixés par l'Otan pour 2035 pour le renforcement de la sécurité du flanc oriental de l'Alliance.