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jeudi 7 septembre 2023

ABRAMS SEPV4 + ABRAMS-X = M1E3

En dépit de son aspect, le titre de cet article n'est pas une équation, mais la formule qui devrait être appliquée pour le développement du futur char de l'armée américaine. Tirant les enseignements du conflit ukrainien, l'armée américaine par la  voix de différents responsables a annoncer des changements importants dans l'évolution de son parc blindé, qui devrait connaitre plusieurs changements dans les années à venir. Articulée autour du M1 décliné en différentes versions, la flotte de chars de l'armée américaine va connaitre dans les prochaines années des modifications majeures dans sa composition, provoquées par l'introduction d'un nouvel engin. 

Le programme de modernisation du M1 Abrams, monture des tankistes américains depuis le début des années 1980, devrait connaitre une véritable révolution dans les années à venir. Conformément aux intentions affichées par plusieurs responsables, le programme de modernisation du char devrait se poursuivre de façon plus ambitieuse avec un horizon de mise en service fixé à 2030. Selon l'armée américaine, le conflit ukrainien a souligné le besoin crucial de protéger les soldats, soulignant sa préférence pour des dispositifs natifs et non ajoutés au gré des évolutions. Cependant, le Général Glenn Dean en charge des programmes terrestres a souligné que le char américain ne pouvait plus évoluer sans une augmentation significative de son poids, il était donc nécessaire de réduire l'empreinte logistique des versions suivantes. Pour le Général Geoffrey Norman, directeur du "Next-Generation Combat Vehicle Cross Functional Team"il est nécessaire d'optimiser la survivabilité et la mobilité de l'Abrams pour lui permettre de demeurer le "prédateur suprême" (apex predator) des futurs champs de bataille. 

Pour répondre à ces nouvelles exigences et atteindre cet objectif, l'armée américaine et GDLS (General Dynamics Land Systems) ont décidé de mettre au fin au programme de modernisation actuel dénommé SEP (System Enhancement Package) pour se consacrer à au développement du M1E3. Première "victime" de ce virage, le M1A2SEP V4 ne sera pas mis en service, faisant du SEPV3, en cours de livraison, la dernière itération de ce programme lancé en 1998 pour accroitre les capacités du char américain. Le futur M1E3 devrait bénéficier du report des sommes initialement dédiées à la production de SEP V4, comme l'a indiqué le sous-secrétaire à l'armée Gabe Camarillo  lors de son intervention à la Defense News Conference, hier à Arlington (Virginie). Selon lui ce développement est "vraiment basé sur la menace, c'est tout ce que nous voyons en ce moment, même récemment en Ukraine en termes de système de protection natif, d'allègement, d'accroissement de la survivabilité et de réduction de son poids logistique pour l'armée". 

Même si les capacités et performances du futur M1E3 restent pour le moment inconnues, il est probable que son développement s'appuiera sur celui du démonstrateur présenté par GDLS en octobre dernier. Baptisé Abrams-X, cet engin d'un poids inférieur à 50 tonnes a permis à la firme américaine de présenter l'avancée de ses travaux sur l'intégration d'un certain nombre de nouvelles technologies parmi lesquelles un motorisation hybride, permettant d'abaisser de 50% la consommation de carburant et de faire fonctionner certains sous-ensembles sans recourir au moteur thermique. L'Abrams-X devrait également bénéficier d'une architecture ouverte permettant  d'intégrer de futures évolutions ainsi qu'une intelligence artificielle. 

 


Pour confirmer la rupture introduite par ce futur char dans l'évolution du M1, l'armée américaine a souhaité lui donner la dénomination de M1E3, la lettre E symbolisant l'introduction de modifications majeures, qui devraient tout de même reprendre le meilleur du SEPV4 en les combinant avec les évolutions technologiques les plus récentes. Ce qui constitue encore un projet, devrait permettre aux industriels concernés de rapidement intégrer de nouvelles technologies tout au long de la vie opérationnelle du char, pour conserver un char plus léger et mieux protégé.  

Cette annonce intervient au moment où les images de chars lourds détruits ou impactés se multiplient en provenance d'Ukraine et à la veille de  l'arrivée des premiers M1 américains. Blablachars avait souligné "l'impasse pondérale" dans laquelle les programmes de modernisation des chars de seconde génération engageaient les armées utilisatrices de ces engins. Le poids des derniers engins mis en service, fleurtant le plus souvent avec les 70 voire 75 tonnes rendait inévitable l'introduction d'une rupture technologique permettant de sortir de cet engrenage tout en disposant d'un char performant. Ce virage radical pris par l'armée américaine et les industriels concernés sera certainement suivi par d'autres pays, soucieux de réduire le poids de leurs chars, fardeau logistique ne garantissant pas l'invulnérabilité comme le montre le conflit ukrainiens. 

La France, aux prises avec un "partenaire" allemand de plus en plus difficile à cerner et amateur de déclarations incendiaires, possède les capacités de prendre un virage similaire en annonçant le développement d'un char moyen intégrant nativement les technologies françaises (et étrangères si besoin) disponibles, laissant aux Allemands le soin de pousser l'évolution du Leopard 2 vers de nouveaux standards et un poids toujours plus élevé. Il faut cependant agir vite car la concurrence ne devrait pas rester inactive longtemps comme en témoigne le KF-51 de Rheinmetall annoncé à moins de 60 tonnes, ou le futur K3 dont le poids se situerait aux alentours de 55 tonnes. Comme le M1E3, ces futurs engins devraient apparaitre à la fin de la décennie, au moment où le Leclerc fêtera ses 35 ans de service !

29 commentaires:

  1. Selon BFM source a prendre avec des pincettes le char du programme MGCS est mort la raison est que les armées Allemandes et Française n'auraient reçu a ce mettre d' accord sur les spécifications du nouveau du côté Allemand il faut du lourd et du côté français du moyen.
    L'histoire bégaye.
    Penandreff

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  2. 4 elements phares. Un objectif calendaire fixé à 2030, un poids réduit autour de 50T, l'intégration ab initio d'un dispositif d'auto protection, une motorisation hybride. Simple a des années lumières d'un hypothétique MGCS prévu en 2040...

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  3. La BITD Française, à partir des acquis du Leclerc et du programme scorpion à largement les moyens de produire un char innovant, d'un poids maxi de 50 tonne, permettant des dérivés vers un VCI lourd, l'artillerie et le génie, il reste à développer (ou à acheter sur étagère un système de protection actif sur 360°, y compris vers le haut).
    Il nous manque juste une vraie volonté politique.
    Bernard

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    1. Là, je suis en phase sur le constat et le principe. Il ne reste "que" la décision politique et monter un budget raisonnable.

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    2. Et surtout nous pourrions l'exporter, lui et ces dérivés vers qui nous le souhaitons, sans être confronté systématiquement au veto Allemands.
      Bernard

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    3. La DGA a expérimenté en 2022 l'APS Diamant, qui fait partie du projet Prometeus d'autoprotection globale d'un char de combat. Donc cette brique sera bientôt disponible. Pour rappel Thalès avait développé en son temps le dispositif Shark sans suite donnée.

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    4. Oui le Shark avait pour expérimentation été monté sur un VAB
      Bernard

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  4. La nouvelle formule ne cède en rien à la mode du tourelleau "planté" sur la tourelle avec un armement très exposé (coffre à munitions et alimentation !).
    Ce n'est pas une révolution en apparence (architecture globale et tourelle), mais plusieurs orientations techniques sont intéressantes : la motorisation, l'allègement recherché pour la maîtrise du poids, du coût (?) et une architecture système (puissance electrique, optronique, Électronumérique, connectivité...) qui permettront à l'engin d'être évolutif pour s'adapter aux emplois futurs. Bref, du pragmatique pour un usage qui va, lui aussi évoluer.
    Le char de bataille risque de ne pas être le seul engin, véhicule ou effecteur principal. L'experience de la guerre ne vaudra pas forcément généralité à terme.
    Nous sommes sur une voie différente de l'EMBT pour la masse avec sa tourelle plate et surtout biscornue. :)

    Quelques remarques générales :

    L'accès au poste du pilote devient problématique (idem pour les nouveaux chars identiques...).
    Quid de la menace mine et autres engins assimilés ?
    Niveau de protection ?
    Intégration et fusion système du hardkill avec l'armement secondaire contre la menace missile/drone ?
    Dissociation technique et architecturale entre un char de bataille et les VCI/VCC..., le blindé "générique" interarmes ne faisant pas école.
    Évolution organisationnelle des moyens pour les unités tactiques de base avec de nouveaux "accompagnants" et drones terrestres ?

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    1. J'ai commencé comme pilote sur AMX 30B en 1968, l'accès au poste pilote, et surtout l'évacuation en cas de de coups durs au combat a toujours été problématiques dès qu'il y a une tourelle, le problème se pose beaucoup moins pour les dérivés.
      Et j'ai terminé Sous officier expérimentateur Leclerc (fonction feu) à la STAT, et le problème d'accès et d'évacuation du poste pilote était toujours le même.
      Bernard

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    2. Quid du moteur a l'avant et d'une une tourelle teleoperee pour un accès par la soute arrière ? Quelle est l'architecture du Merkava dans ce domaine ?

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    3. Le moteur à l'avant est une des solutions qui permet de dériver facilement sur un VCI (ex: du NAME Israélien directement dérivé du Merkava), des véhicules d'artillerie automoteurs, du génie ou autres.
      Le Merkava a une tourelle de type classique, et pas téléopéré (pour avoir expérimenté un véhicule téléopéré) rien ne vos une tourelle habitée (excepté pour les petits calibres).
      Le Merkava dispose d'un petit compartiment en arrière de la caisse, accessible par une petite porte.
      Nous avons un Merkava MK1 exposé au musée des blindés.
      Bernard

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    4. NAMER Israélien
      Bernard

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    5. Tout a fait d'accord avec Bernard.

      Rien ne vaut l'expérience, réelle...

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    6. Merci pour le témoignage d'un ancien sur l'accessibilité du poste pilote. Aujourd'hui nous pouvons considérer que la situation est plus pire...!
      Cela nous renvoie à la formule péniche et cellule blindée avec ou sans tourelle habitée (?)

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    7. Cela a toujours été le cas, les israéliens ont résolu le problème, en mettant le moteur à l'avant, et une porte d'accès à l'arrière...

      Tourelle habitée, évidemment : Voir et lire les commentaires de Bernard, ci dessus, ou des vrais "expérimentateurs" plus généralement.
      Et une vraie tourelle habitée, chef d'engin et tireur, c'est ce qui a également fait le succès du CV90 notamment, combiné à un arment qui restait moyen et d'appuis direct cependant.
      Cela d'autant si vous vous retrouvez en vraies conditions de combat avec des adversaires qui utilisent massivement leurs appareils de guerre électronique en face. Vos engins principaux téléopérés vont vite être complètement neutralisés, et ne plus vous servir à rien ; aussi sophistiqués, et extrêmement couteux, soient-ils en plus.

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  5. Oui mais en terme de masse, de discrétion et de protection des servants, la tourelle teleoperee permet des gains significatifs. A terme , elle va supplanter les tourelles classiques.

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    1. À terme oui, mais pas encore...

      Ne pas avancer le terme tant que les utilisateurs ne l'ont pas accepté. Et toujours proposer un élément de comparaison avec trappes et voies directes pour éviter le mensonge par omission...

      Ex : pour démontrer que le Vextra passe partout, ne pas montrer que le vextra sur les terrains qu'il peut franchir mais le mettre en concurrence avec un chenillé de son temps sur tous types de terrains.

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  6. Il y a un moyen simple, et relativement pas plus couteux, d'avoir des chars lourds modernes qui ne dépassent un certain poids :
    Leur modernisation avec de nouveau modèle produit à intervalles réguliers.

    Sachant par exemple que les performances des blindages ont progressées de plus de 70 % en trente ans ; ou que le poids de ces mêmes blindages a diminué de 40 % à caractéristique de protection égale.
    Soit pour les quelques trente tonnes de blindage d'un char de soixante tonnes, cela représente douze tonnes, à niveau de blindage égal.
    Par exemple encore, à poids égal, un char conçu il y a trente ans, et qui n'a subit aucune revalorisation (On ne citera pas de nom.), le niveau de protection passerait de 600 mm d'équivalent d'acier à plus de 1 000 mm aujourd'hui en capacité.

    Ce qui fait qu'un char moderne de conception actuelle récente, de seulement 55 tonnes, comme le K2 sud coréen par exemple, atteint un niveau de protection sans doute très similaire à ceux de chars alourdis, comme le Léopard2 ou les Abrams, avec leurs plus de 65 tonnes, et toutes leurs couches de blindage supplémentaires rapportées au fil du temps.
    On notera que ces chars vieux de plus de quarante ans aujourd'hui, faisaient pourtant ce même poids d'environ 55 tonnes à leur conception.

    La solution est donc à la conception de modèle de chars, et autres VCI et tout le reste (Ce n'est pas de seulement 200 effecteurs dont il s'agit aujourd'hui. Et avec moteur à l'avant, pour la protection en plus, en plus, évidemment), non pas "rafistolés" de partout, mais régulièrement revus et réévaluer à période raisonnable normale.
    Ceci à la fois en matière de blindages (Qui ne cessent d'évoluer.), que de motorisation (En trente ou quarante ans... y compris hybride par exemple.), que d'armements, et autres nouveaux systèmes.

    Un retour à une période d'emploi et de remplacement d'une vingtaine d'années serait beaucoup plus raisonnable, d'autant que le cout de maintien de n'importe quel matériel, y compris militaires, ils n'y font pas exception, a tendance a véritablement exploser passé une certaine période... D'une vingtaine d'années.
    Au bout de vingt ans ceux ci seraient mis en réserve, "ça peut toujours servir", d'avoir un peu de réserve...
    On vient même de très récemment redécouvrir que dans toute guerre (L'objet de tous ces armements, sur-sophistiqués souvent.), outre celles seulement de contre guérilla dont on s'est sans doute un peu trop habituer (Sans les gagner pour autant.), il y a des pertes !

    Mais probablement va t-on y revenir avec la fin de la parenthèse enchantée de ces trente dernières années (La parenthèse des dividendes de la paix.).
    L'interrogation nouvelle des américains sur le futur de leur principal effecteur militaire terrestre (N'en déplaise manifestement à certains encore chez nous.), comme celle des nouveaux K2, Kf51, Merkava5, et autres prochains T14 et équivalent chinois, semble déjà aller dans ce sens.
    C'est à dire, dans les sens du retour de l'histoire ; comme le démontre les évènements actuels en Ukraine et ailleurs...

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    1. Je vais parler de ce que je connais : Un Leclerc malgré une masse de 57 tonne et autant protégé qu'un M1 ou Léo 2A7, pou plusieurs raisons.
      L'emploi de liaisons numériques à l'intérieur du char pour connecter les différents éléments (très peu de câblage) dans un Leclerc grasse à une liaison assurée par un bus de donnée à 4 branches, qui permet de relier l'ensemble des boitiers électroniques et des commandes entres eux, en tourelle et en châssis, une tourelle avec des commandes électriques (ce qui permet de supprimer le vérin pour le canon, le moteur hydraulique tourelle, la pompe hydraulique, le réservoir hydraulique, 25 L d'huile), toutes ces économie se retrouve en amélioration de la masse de blindage en gardant une taille de l'engin et un poids contenu.
      Sans oublier des blindages performant avec des matériaux à poids réduit, et les blindages réactifs intégrés.
      Bernard (Ancien Sous-officier expérimentateur Leclerc à la STAT, instructeur Leclerc à L'EC à Saumur et aux EAU).

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    2. A noter que le Leclerc par rapport à ses contemporains à des dimensions particulièrement contenues (Egal moins d'exposition, égal plus de survivabilité.) : 10 à 15 cm en largeur, et surtout près d'un mètre en longueur.
      D'où un poids réduit d'autant également en proportion à niveau de blindage égal.
      C'était un de nos grands savoir-faire traditionnel et une de nos spécificités bien réelles, d'autrefois.
      Mais ça, c'était avant, bien malheureusement.

      Dire que l'on s'apprête, on ne fait en tous cas rien pour l'inverse, à détruire un savoir-faire et une histoire industrielle de plus d'un siècle encore.

      Et cela dans une presque parfaite indifférence ((Voir même le ricanement constant de quelques idiots.)), à part celle de quelques spécialistes comme vous, ou comme l'auteur de ce blog, que l'on ne peut que remercier d'autant cependant.

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  7. A noter que ce sont des chars, Léopard2A4 et AbramsM1A1, de versions anciennes qui sont envoyés (En petit nombre plus symbolique qu'autre chose, en plus.) en Ukraine.
    C'est à dire non revalorisés et avec en particulier des blindages de conception relativement ancienne, plus proche des 500 ou 600 mm d'équivalent d'épaisseur d'acier RHA, que des 1000 actuels des dernières versions (A7, M1A2.).
    D'où le surplus de pertes également.

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  8. Malheureusement, chez nous, actuellement, on voudrait la fin du char de conception française que l'on l'on s'y prendrait absolument pas autrement.

    Cela y compris quitte à acheter une poignée de chars allemands, quels qu'ils soient (Dans leur grand délire européiste mal compris...), dans une douzaine d'années.

    D'autant plus, cela juste pour faire encore semblant, ou "symboliquement", tant on semble abandonner l'idée même de haute intensité, avec notre tout-roue et notre médian : Un char lourd moderne (De 55 tonnes.) d'autant plus seul, sans aucun éléments de son environnement indispensable, automoteurs d'artillerie, VCI évidemment, antiaérien -C-RAM, et tout le reste, serait presque d'une incongruité totale.

    Espérons qu'on finisse quand même par se réveiller très rapidement maintenant... ? !

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  9. L'architecture avec le moteur à l'avant ou l'arrière est toujours un dilemme. Cela a été étudié et ananalysé pour le remplacement de l'AMX-30 B2, tout comme l'adoption du M1, Leo et... Merkava, dans le programme EPC qui donnera le Leclerc.
    Certes le Merkava, dont le concept relevant de l'expérience des combats, est un "croisement" entre l'AMX-13 et le Centurion, permet une répartition des blindages différents et une accessibilité nouvelle par l'arrière (munitions et équipage), nonobstant les casiers à munitions et la "source" thermique à l'avant... Il y a des avantages et des inconvénients, rien n'est jamais parfait. En décliner un VCI ou un automoteur est facilité, si ce n'est que la masse sera importante. La résultante est une augmentation de masse de l'ensemble des véhicules. C'est un choix à mettre en relation avec la mobilité et la logistique globale, ainsi que l'emploi des forces.

    Le K2 s'est inspiré du Leclerc, surtout avec la formule du chargement automatique et du blindage composite modulaire, tout en tenant compte de la topographie de son pays d'origine, comme les chars japonais. De même, des caissons optionnels à blindage réactif sont proposés pour les côtés. C'est cette technique qui permet en grande partie un "allègement", en y associant de nouveaux matériaux. Résister en même temps aux charges creuses et projectiles rapides réclament des agencement complexes et volumineux, surtout avec du réactif.

    On notera que la protection, à travers le temps, a évolué en ouvrant l'angle de 30° frontal pour atteindre les 180°, voire plus. La protection des "hauts et bas" va suivre cette évolution. L'allègement technique des blindages s'équilibre avec le besoin de protéger mieux et de tous les côtés. Le hardkill et "l'anti-drone" peuvent y contribuer en complément, avec une masse et des coûts supplémentaires...
    Les "rajouts" (blindage, capteurs, optiques, antennes, effecteurs...) ne sont jamais anodins pour une bonne intégration et un usage efficace. L'evolutivité d'un blindé et sa longévité sont à intégrer dès sa conception. L'exercice n'est pas facile !

    Bien sûr, l'architecture du char et ses techniques de blindage ont une influence sur le résultat, tout comme son emploi dans un contexte donné.

    Rien n'est indestructible: c'est le glaive et le bouclier.

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    1. Toujours de fausses excuses (Le moteur à l'avant n'alourdi nullement le poids.) et des prétextes, pour ne surtout rien faire !
      Vous êtes de plus en en plus sidérant.

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    2. La "topographie", en l'occurrence ici, n'a rien à voir là dedans (Encore un faux prétexte !!). Le K2 se vend aussi bien en Pologne qu'en Roumanie, et ailleurs demain.
      D'autant que le Leclerc et les autres chars lourds occidentaux faisaient plus ou moins également le même poids de cinquante-cinq tonnes, ou un peu plus, au départ ; il y a presque quarante-cinq ans maintenant pour le Léopard2 et l'Abrams.

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    3. Commentaires nuls. Il faut lire avec attention et pas en “diagonale” avant de faire un commentaire.
      🤬

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    4. En effet... Commentaire particulièrement nul, le votre (Faut-il le préciser ?), et inutile, et idiot, purement et uniquement provocateur.
      On attendra, en vain, un quelconque argument...

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  10. Est-ce que quelqu'un a trouvé des informations sur le canon de cette nouvelle version ? Parce que le bon vieux 120 mm L44 ça commence à dater un peu quand même.

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    1. Tout ce que j'ai trouvé, c'est que le XM360 du AbramsX pourrait être proposé.

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