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dimanche 16 octobre 2022

LE REGIME MINCEUR DE L'ABRAMS X

La présentation en début de semaine de l'Abrams X a suscité de nombreuses réactions et commentaires sur le futur de cet engin ainsi que les équipements dont il pourrait être doté. A côté des différentes innovations technologiques mises en avant par GDLS, le prototype de l'Abrams X répond également au souhait de l'armée américaine de stopper l'inflation pondérale constatée sur les derniers engins blindés mis en service ces dernières années, pénalisant à la fois leur mobilité tactique et stratégique. Ce faisant, l'Abrams X se positionne comme un des chars les plus légers, même si ce positionnement doit être pris avec précaution, l'engin étant encore au stade du prototype. Blablachars a donc voulu revenir sur la question du poids des engins et de leur mobilité, en s'intéressant aux solutions adoptées par GDLS et en situant ce nouvel engin par rapport à ses concurrents en service ou en développement.

Avec un poids affiché de 53,5 tonnes US soit 49 tonnes métriques, les concepteurs de l'Abrams X ont visiblement réussi à endiguer le phénomène observé ces dernières années dans le domaine du poids des chars. Le M1 qui avait démarré sa carrière au sein de l'armée américaine avec un poids de 60 tonnes atteint dans son ultime version équipée du système Trophy un poids annoncé à 73,6 tonnes. Pour arriver à cette réduction de poids, les concepteurs de l'Abrams X ont effectué des choix innovants et adopté des équipements plutôt inhabituels sur un engin appartenant à la catégorie des chars lourds. Dans le domaine de la mobilité, l'adoption de chenilles allégées 570P3 produites par la firme Diehl dont le poids est inférieur de 500kg par chenille par rapport à une chenille métallique classique. Sur l'Abrams X la chenille 570P3 est dotée de semelles caoutchouc plus larges que les chenilles allégées "classiques" utilisées sur les Leopard 2 danois. La proximité de la "barre" des 50 tonnes pourrait permettre d'envisager l'adoption de chenilles CRT, qui n'offriraient cependant qu'un gain de poids minime par rapport aux chenilles allégées Diehl. Si l'utilisation de pièces en matériau composite en lieu et place de composants métalliques contribue également à réduire le poids de l'Abrams X, sa pérennité sur les futurs engins de série reste à vérifier en raison du coût de ces pièces et de leur relative fragilité dans le cadre de l'utilisation d'un char de combat. En outre, le remplacement de l'ensemble du câblage traditionnel par des fibres optiques aurait également permis de gagner plusieurs centaines de kilos sur le poids total de l'engin.
 
Garde boue en matériau composite
 
Si l'adoption du moteur ACE (Advanced Combat Engine) de Cummins doit permettre à l'Abrams X de disposer d'une efficacité accrue de 50%, de réduire la température des gaz d'échappement de 20% et de diminuer la consommation de 13%, elle permet également une réduction de la masse du châssis de l'ordre de 1 à 2 tonnes. L'ensemble de ces choix permet à l'Abrams X de reposer sur un châssis ne pesant que 39 tonnes au lieu des 41 tonnes affichées par le M1A2 Sep V2 pour cette même partie. 
 
 
L'autre domaine dans lequel les ingénieurs de GDLS ont cherché à gagner des kilos, est celui de la tourelle et de l'armement principal. Pour ce dernier point, GDLS a opté pour le canon de 120mm XM 360, dont le poids est 30% inférieur à celui du canon M256 équipant les différentes versions du M1A2. Le canon choisi pour l'Abrams X peut être mis en oeuvre électriquement sans intervention humaine, le rendant tout à fait adapté à son intégration dans une tourelle téléopérée, à la différence du canon M256. 

Canon XM 360

Ce choix permet donc à GDLS d'intégrer sur l'Abrams X une tourelle entièrement téléopérée, qui permet de relocaliser la totalité des membres d'équipage en châssis. Le canon XM360 est approvisionné par un chargeur automatique conçu par la firme Meggitt contenant 34 obus répartis sur deux rangs horizontaux et stockés l'ogive vers l'arrière. Développé depuis plusieurs années, ce chargeur automatique prend place dans la nuque de tourelle de l'Abrams X sans empiéter sur le volume de la tourelle normalement dévolu à l'équipage. L'absence de membre d'équipage rend en tourelle permet de réduire le volume de cette dernière ainsi que son blindage et donc son poids total. Selon les différentes informations, la tourelle de l'Abrams X ne péserait qu'une dizaine de tonnes, au lieu des 23,5 tonnes affichées par la tourelle du M1A2 SEP V2. Il est probable que le blindage de la tourelle a été réduit et probablement concentré sur l'arc avant, au détriment du reste, dont la protection balistique serait limitée aux projectiles d'un calibre inférieur ou égal à 40mm. Plusieurs fonctions relatives à la létalité, à la survivabilité et à la mobilité devraient être gérées par l'intelligence artificielle, qui pourrait faciliter, selon ses concepteurs, l'emploi de l'Abrams X au sein de dispositifs mixtes habités/téléopérés et améliorer ses capacités d'action autonome.

Toutes les solutions évoquées dans les lignes ci-dessus place l'Abrams X dans une catégorie de poids inédite pour un char lourd ; elles doivent cependant être validées et confirmées sur les engins de série pour lesquels certains observateurs prédisent un poids final se situant aux alentours des 60 tonnes. En dépit de ces réserves, il est intéressant de situer l'Abrams X par rapport aux autres chars du moment en service ou en développement. Avec un poids annoncé de 49 tonnes et un moteur d'une puissance de 1500 cv, l'Abrams X afficherait un rapport poids puissance de 30,6 cv/t. 

En Asie le Type 10 japonais qui n'est pas proposé à l'exportation affiche un poids variant entre 40 tonnes dans sa configuration de base, 44 tonnes en configuration standard et 48 tonnes dans sa déclinaison finale. Ces différences de poids sont liées à l'adaptation de modules de blindage additionnel permettant de renforcer la protection de l'engin, l'arc frontal étant la seule partie protégée contre les projectiles de 120mm à énergie cinétique. Le rapport poids/ puissance évolue au gré des différentes configurations adoptées entre 30 ch/t pour la configuration la plus légère et 25 ch/t dans la version la plus lourde. L'autre char asiatique, le désormais populaire K2, affiche un poids de 55 tonnes et un rapport poids puissance de 27,2 cv/t le situant parmi les chars les plus mobiles. Ce poids contenu est obtenu par l'utilisation de blindage composite et d'un système de protection active intégré de façon native sur l'engin. Selon ses concepteurs, le K2 serait mieux protégé que le M1A2, pourtant plus lourd. En Chine, le poids du Type 99, char le plus moderne de l'Armée Populaire de Libération oscille entre 51 tonnes pour la première version et 58 tonnes dans la version A2. L'adoption d'un moteur offrant une puissance différente ( de 1000cv à 1500cv) selon les versions permet au char chinois d'obtenir un rapport poids puissance variant entre 19 cv/t et 25 cv/t pour la version A2 dotée d'un moteur développant 1500cv. En raison de son armement de calibre inférieur (105mm) à celui des autres chars évoqués, le Type 15 ou VT-5 à l'export serait plutôt à ranger dans la catégorie des chars légers. Cependant sa présence au sein de nombreuses armées rend intéressante son évocation. Le Type-15 affiche un poids compris entre 33 et 36 tonnes et un rapport poids puissance compris entre 27,8cv/t et 30,3 cv/t selon les versions et affiche une mobilité le rendant particulièrement apte aux actions en milieu difficile. 

Côté russe, le T-90 avec son poids avoisinant les 47 tonnes souffre du manque de puissance de son moteur (entre 840 et 1000 cv selon les versions) qui lui confère un rapport poids puissance oscillant entre 17 et 21 cv/t. Sur les dernières versions, la protection du T-90 dont on a pu mesurer les limites ces dernières semaines est assurée un blindage réactif Relikt qui serait renforcé par des éléments de blindage de type Malachit employé sur le T-14. Ce dernier, unique char doté d'une tourelle téléopérée se situe dans la moyenne des engins évoqués, avec un poids estimé à 55 tonnes, lui permettant d'afficher un rapport poids puissance de 27,27 cv/t. En l'absence de données confirmées et en raison d'une mise au poids laborieuse, le T-14 doit être considéré comme un char en cours de développement. 

Côté occidental, le KF-51 semble répondre à l'objectif de Rheinmetall de proposer une plateforme d'un poids inférieur à 60 tonnes, armée d'un canon de 130mm et protégée par un système de protection active. L'absence de données précises sur l'EuroMBT ne permet pas de connaitre le poids exact de l'engin qui pourrait également se situer aux alentours de 60 tonnes, dans la configuration visible à Eurosatory, armée d'un canon de 120mm et non du canon Ascalon. A côté de ces deux prototypes le Leclerc, seul char européen de troisième génération affichait dès sa conception un poids contenu de 54,5 tonnes, porté à 57,7 tonnes pour les dernières versions, les engins acquis par les Land Forces émiriennes pesant 57 tonnes. Doté d'un moteur de 1500 cv, le Leclerc dans ses différentes déclinaisons affiche un rapport poids puissance compris entre 27,5 cv/t et 25,9 cv/t, et de 26,3 cv/t pour la version émiratie. A noter que sur le char en service dans l'armée de terre, le procédé hyperbare permet en outre d'obtenir des accélérations uniques, avec un temps de 5,5 secondes pour passer de 0 à 32 km/h. 

Cette rapide évocation des poids et puissance des principaux chars en service permet de constater que le prototype de l'Abrams X concrétise les efforts de ses concepteurs pour obtenir un char plus léger. Il répond en cela aux préoccupations exprimées de longue date par l'armée américaine dans le domaine de la mobilité de ses futurs engins et annonce peut être l'arrivée d'une nouvelle génération de plateformes d'un poids contenu à 60 tonnes. L'obtention d'un tel résultat passera certainement par une refonte complète des foncions mobilité, protection, et puissance de feu ainsi que par une automatisation poussée de plusieurs sous-ensembles.

17 commentaires:

  1. C'est un vrai sujet,surtout en Europe, où il y a une coupure humide en moyenne tous les 15-20 km...
    https://blablachars.blogspot.com/2021/01/du-poids-de-labrams.html

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  2. Réduire la masse du char de combat est un cercle vertueux pour lui-même et ses supports. Des engins de 70t est une folie en terme de mobilité réactive, de soutien et de logistique. L'architecture, les techniques de construction, les matériaux, les blindages, etc... évoluent vers des allègements à performances égales, voire supérieures. L'électromécanique, les systèmes électroniques, optiques, IHM, etc... bénéficient des progrès de l'aéronautique et de la banalisation de certains équipements.
    Une motorisation "moderne" permet l'usage de la puissance variable temps de paix/temps de guerre avec les blindages complémentaires amovibles ou l'augmentation des performances.
    Pour autant, une couverture totale homogène de l'engin par des blindages semble utopique. Des compromis sont à trouver, y compris par du réactif et hard kill utilisables.
    Les sujets sont vastes et l'emploi tout autant... :)

    Une autre conséquence positive de l'allègement: le franchissement des infrastructures sur des coupures sèches ou humides.
    L'hypothèse d'un conflit de haute intensité en Europe n'est pas nulle même si elle est improbable. Ailleurs, les probabilités augmentent...
    C'est une vraie problématique tactique et stratégique, si les infrastructures sont neutralisées ou inexistantes. Le franchissement demande une grande préparation et des moyens spécialisés conséquents. À moins d'avoir une "cape d'invisibilité" (?), elle fera l'objet de vulnérabilités avec l'artillerie et les munitions de précision. Le conflit de l'Ukraine l'a démontré. Les axes de progrès sont peu nombreux, même avec la robotique et le matériel "consommable"...
    Le franchissement humide, autonome pour les plus légers ou en submersion pour les lourds n'est plus à la mode. De toutes les façons il faudra toujours des moyens fixes ou mobiles pour assurer le passage des appuis et le train logistique.
    Quid des fleuves larges, deltas, détroits et archipels?
    Là, Il s'agit d'avoir des moyens maritimes en Interarmées.
    N'oublions pas les terrains moux saisonniers ou exceptionnels avec l'évolution du climat, y compris dans les pays semi-désertiques.
    Souvent c'est la météo et le terrain qui commandent...

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  3. : https://www.thedrive.com/the-war-zone/what-ukraine-is-teaching-u-s-army-generals-about-future-combat
    ce site US a fait un compte rendu de la convention annuelle de l'US Army, pour ceux qui ne parle pas Anglois les principaux points:
    1) L'us army rappel qu'il est possible de défendre sont pays sans véhicule blindé lourd , mais qui si l'on veut gagner une guerre il faut passer à l'offensive et donc avoir du blindage, les chars sont donc indispensables
    2) les munitions modernes : missiles, munitions rodeuses, obus guidés etc font que toute cible fixe peut être facilement détruite, la seule parade est la mobilité, la vitesse
    3) les blindages principaux des chars et VCI sont sur l'arc frontale, mais les munitions modernes missiles , munitions rodeuses peuvent attaquer sur 360° et par le haut, la protection des chars doit donc être repensée
    4) les systèmes de protection active ne fonctionnent pas en cas d'attaque du haut vers le bas faites par les munitions rodeuses ou obus guidés
    5) l'us army estime que si elle avait été dans un conflits similaire à l'invasion de l'Ukraine par la Russie ses pertes auraient été beaucoup plus faible que celles de la Russie du fait de la présence de brouilleurs, de l'appuie des hélicoptères de combats, d'une meilleur coordination.
    l'abrams X intègre un peu de tous cela:
    1) un char plus léger qui doit avoir de très bonnes accélération du fait de l'hybridation du moteur
    2) une logistique plus faible par une consommation de carburant moindre
    3) la tourelle n'a pas d'ouverture donc pas de point faible
    4) le char est protégé par un APS contre les missiles mais aussi par un canon de 30mm pouvant tirer des munitions anti aérienne contre les munitions rodeuses et autres drones
    5) l'équipage peut ce parler ce voir partager les informations

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  4. N'oublions pas la protection, principale et essentielle fonction du char : apporter de la puissance de feu, sous protection.

    A noter que le gain de poids de l'Abrams "light", se fait sur la protection de la tourelle de l'Abrams X qui "ne pèserait qu'une dizaine de tonnes, au lieu des 23,5 tonnes" ; avec des char plus facilement mis hors de combat donc.

    N'oublions pas non plus, que les techniques de blindage évolues constamment.
    Ainsi par exemple les dernières versions actuelles de ces chars très lourds (M1A2 SEP V2, Léopard 2A7V.) ont une protection et un blindage principalement, deux fois plus efficace (en terme d'équivalence de non percement) que leur première version.
    Leur surpoids est dû aux rajouts de nouveaux blindage.

    Ce qui n'est évidemment pas le cas des nouveaux chars produits récemment (K2, T14) (et pas il y a quarante ans maintenant !!?), qui bénéficient eux d'une implantation complète native des blindages d'aujourd'hui (et autres petits avantages (moteurs modernes, chenilles, etc...).
    D'où un niveau de protection et de blindage équivalent, voire supérieur, avec leurs 55 tonnes seulement, aux chars ancien rétrofités, de 70 tonnes..

    D'où l'avantage encore d'avoir des équipements militaires, comme ailleurs*, au juste niveau des techniques du moment (plus "banalisés" en effet encore ; et surtout beaucoup moins cher que des prototypes surtout !!!)), et remplacés régulièrement, car moins couteux, à tous niveaux (y compris MCO !), et pas couteusement raffistolés en permanence..

    * : Des automobiles conçues il y a plus de 40 ans n'ont évidemment pas du tout le même rendement que des véhicules d'aujourd'hui. Ce qui vaut pour des équipement civils devraient le valoir encore plus pour des équipements militaires, dont la vie des soldats dépends très directement !!!

    @ Kamelot,
    L'apport de blindage conçu à l'origine, pour être modulaire et mis facilement en place, est en effet une autres grandes nouvelles tendances actuelles (c'est le cas notamment chez les allemands ; ou d'une autre façon, sur l'éternel CV90, conçu dès le départ pour être très fortement évolutif.) ; pour passer facilement d'une situation d'intensité moyenne, ou de veille, avec une empreinte logistique un peu allégée et une mobilité stratégique et opérationnelle améliorée (toutes les situations ne sont pas égales. On peut penser dans ce cas aux conflits de "moyenne" intensité.), à une situation de haute intensité maximum.

    Et il faut évidemment des moyens du génie, comme dans toute armée normalement équipée (là aussi une conséquence encore, de notre tropisme subsaharien !!), et même pour du "médian" (et la roue est encore plus dépendante de la météo en effet encore, en particulier sur ces terrains hors route et hors infrastructures "comme chez nous" ...), il faut des moyens du génie :
    Une armée est un ensemble de systèmes rappelons-le encore (!), dont l'efficacité est plus liée à la cohérence de l'ensemble de ces moyens (1940 encore !!), qu'à la supériorité d'un seul vecteur, serait-il hyper sur-sophistiqué, et échantillonnaire !!!!!), bien évidemment....
    On en revient toujours au même constat, et au même diagnostique global, finalement ! ...

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    1. Oui, Effectivement...
      1) Bien définir sa défense, sa doctrine et ses besoins.
      2) Mettre les moyens en cohérence avec ses besoins.
      3) Mettre les moyens en cohérence entre-eux et avec les budgets ad hoc.
      4) Avoir les moyens de ses ambitions et réciproquement.
      Présenté comme cela c'est simple et évident, en les reliant on peut écrire des romans, comme ceux de Isaac Avinov. Cela nous ouvre de larges horizons.

      "1940" est plus le résultat d'une situation sociétale et politique, associées à l'emploi/ commandement des forces que des aspects techniques des matériels.

      Le "roue versus Chenille" ne relève pas d'un dogme mais d'un choix multicritères pas forcement technique.
      Un quad peut avoir des chenilles, en toute logique... et un blindé 6x6, des roues en Finlande.
      Vous en conviendrez, ces choix ne m'appartiennent pas: je constate. :)


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    2. Il te sera pas étranger Gronin emphatique que si on commence à remplacer tous les 5 ans nos chars pour rester "au juste niveau des techniques du moment" il va fallloir songer à rediriger l'entièreté de notre économie déjà fort valétudinaire vers la production desdits bijoux blindés. Le reste de ton antienne ne change pas de d'habitude, d'autres l'ont déjà démolie point par point.

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    3. L'expression est originale et je discerne une empathie certaine pour nos pauvres deniers...
      Toutefois, en étant doté nativement d'une évolutivité associée à une modularité, un char peut se voir offrir des standards par incréments en intégrant des évolutions techniques et conceptuelles. Sa longévité opérationnelle en sera augmentée.
      Cette méthode existe aussi dans l'aviation militaire avec le Rafale.
      Bien entendu, l'aspect économique de cette "progression" est à étudier puisque ayant un coût certain. Le traitement des obsolescences, les modifications et les ajouts techniques coûtent, parfois, aussi cher que du neuf, sur le matériel terrestre. :(

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    4. Qui est dans la science-fiction (voir ci-dessous), et qui est dans le réel ?
      Il suffit pourtant de voir où en sont nos armées actuellement !
      En effet,
      1) Bien définir sa défense, sa doctrine et ses besoins.
      2) Mettre les moyens en cohérence avec ses besoins.
      3) Mettre les moyens en cohérence entre-eux et avec les budgets ad hoc.
      4) Avoir les moyens de ses ambitions et réciproquement.
      Cela semble aller de soi et être du simple bon sens (trop simple peut être pour certains ?).
      Qui est dans le réel, et qui est dans la science-fiction ?

      Sur 1940, on avait par exemple, de bien meilleurs chars que les allemands, mais sans radios et surtout employés isolément.
      C'est exactement ce que je veux dire en disant qu'une armée est un ensemble de systèmes rappelons-le encore (!), dont l'efficacité est plus liée à la cohérence de l'ensemble de ces moyens (1940 encore !!), qu'à la supériorité d'un seul vecteur, serait-il hyper sur-sophistiqué, et échantillonnaire !!!!!), bien évidemment....

      Le tout-roue de l'armée française relève bien d'un dogme, et en a même tous les aspects (refus de remise en cause, refus de voir la réalité du reste de l'ensemble du monde, application jusqu'à l'absurde (quatre type de blindés médians), etc...).

      La comparaison avec l'aviation (bon argument.) a ses limites. L'évolution sur ces plateformes se fait non pas par incrémentation progressive, mais par la conception de modèles différents, certes à partir d'une même base. C'est ainsi en effet que même les américains continuent à fabriquer de nouveaux, F15, F16, F18, plus de cinquante ans après la sortie de leurs premières versions (ce qui laisse de belles perspectives de carrière à notre très réussit Rafale (au lieu de dépenser des dizaines de milliards, on risque même d'atteindre et de dépasser la centaine, de milliards d'euros, pour un hypothétique Scaf (futur nouveau Eurofighter ?)).

      D'où le Leclerc 2...
      Il revient moins cher de concevoir un nouveau char, en se basant évidemment sur l'antérieur, refait de A à Z, de la motorisation au blindage, à l'armement, aux munitions, tous les vingt ans (!!!) (comme on le faisait très bien auparavant.), que d'essayer de reconstruire le même en le rafistolant de bric et de broc, et sans atteindre jamais les mêmes performances, qu'un char neuf (par exemple au niveau mobilité : 70 tonnes contre 55. Ce qui n'est pas du tout pareil, vous en conviendrez peut être ? (Ou qu'un char facilement mis hors de combat à cause d'une tourelle non blindée pour gagner faussement du poids.)).
      Ou d'essayer de faire le char parfait de dans vingt ans (là aussi on est la liste au père noël comme vous dites , !!), alors que nos propres chars dépassent déjà le quart de siècle de mise en service :
      Vingt ans, par ce que le MCO explose à partir de cette durée, pour tout équipement, y compris militaire (pour différentes et moult raisons, ensemble des pièces usées (comme sur une vieille voiture.) et surtout qu'en plus on ne fabrique plus, car obsolètes et dépassée, etc... Et sous performantes, etc.) !!

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  5. Hors sujet, quoique...? :)

    https://air-cosmos.com/article/defense-l-arlad-40mm-de-lutte-antidrones-est-pret-62143?utm_source=Sociallymap&utm_medium=Sociallymap&utm_campaign=Sociallymap

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    1. Ça aura mis moins de temps que le laser... pour 100 fois moins de budget de PEA.

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    2. Le laser de puissance n'est qu'à ses débuts. Cette technique va évoluer en fonction des porteurs Terre-Air-Mer et ses coûts vont diminuer.
      Pour autant il ne remplacera pas toutes les armes. Nous verrons plus tard pour Star Wars... :)

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    3. Le laser exige une quantité d'énergie considérable, déjà limite sur un navire (de plusieurs milliers de tonnes), alors sur un véhicule... ?
      C'est son principal défaut, outre son coût, et celui de sa production énergétique surtout.
      C'est bien la science-fiction et Star-Wars, mais il faut revenir un peu les pieds sur terre, de temps en temps.

      Ah les armes miracle, à la Wunderwaffe !!! Tiens ce n'est pas un hasard qu'il aient perdu la guerre aussi pour cela : alors que tous les autres étaient à l'époque, dans l'industrialisation de masse, de matériels moyens, "au juste niveau technique du moment" !!

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  6. Il ne faut pas de tromper une nouvelle fois après les impasses sur les drones MALE ou kamikaze, les roquettes/ missiles longue portée, les dispositifs AC hardkill...le laser va envahir le champ de bat et les catalogues des marchands d'armes.j oubliais dans ma liste, les drones aériens anti drones, ou les helidrones de combat qui vont émerger bientôt.

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    1. Il se passe quoi quand tu rencontres un coin de cube?

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  7. L'intérêt du laser est le temps réduit entre la décision du tir et l'effet destructif... Mais l'ensemble repose sur des optiques pour le pointage et l'orientation du faisceau. Il n'est pas tous temps et des parades existent pour atténuer ses effets: filtre, rotation, réflection..
    Pour le moment, il est efficace pour "éblouir", dégrader les capteurs optiques et chasser le moustique...
    Sa puissance demande une source électrique ou chimique importante.
    Attention de ne pas confondre Laser, Maser, Graser...et rayon de la mort. :)

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    1. C'est surtout sa vitesse de propagation, 5 000 mètres seconde (mach 15), qui le distingue.
      Le reste est similaire.

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  8. Bonjour, est-ce que vous avez une source concernant la réduction de la masse du châssis permise par l'utilisation du moteur ACE ? Bien que le choix de la turbine AGT-1500 ait été sujet à de nombreuses polémiques (justifiées); son poids est cependant nettement inférieur à un moteur à piston "classique" (2200KG pour le MTU MB873 du Leo 2 contre 1100KG pour l'AGT-1500).
    GDLS a déclaré avoir maintenu la même autonomie avec une réduction de 50% de la consommation. On peut donc en déduire que la capacité des réservoirs du AbramsX a été réduite dans les mêmes proportions, soit 954.5 litres, ce qui équivaut donc à une perte sèche de 760 kg environ.

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