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samedi 2 août 2025

NON LE CHAR N'EST PAS MORT ET SON EQUIPAGE NON PLUS !

Un post publié aujourd'hui sur un réseau social professionnel a sorti Blablachars de sa torpeur estivale. Fruit de la réflexion d'un ancien officier de commando marine, ce post explique doctement pourquoi les équipages sont désormais inutiles à bord des chars, s'appuyant pour cela sur des arguments financiers, techniques et même tactiques. Les commentaires suscités par ce post, rédigés par des praticiens de la chose blindée(qu'ils soient remerciés de leur célérité et de la justesse de leur propos) ont démontré la vacuité de cette idée sur laquelle Blablachars souhaite revenir dans les lignes suivantes. Il ne s'agit pas de "griller" l'auteur du post mais de lui rappeler quelques notions, bien connues des utilisateurs de chars de tous niveaux, et de souligner qu'il est toujours délicat d'évoquer de tels sujets sans en avoir une connaissance minimale.  

 

Sur le plan financier, l'auteur nous explique qu'un char habité qui vaut 10 millions d'euros doit survivre alors qu'un "robot de 20k€ avec une munition guidée n'a pas besoin de survivre". Sur le premier point, il est important de rappeler que le but d'un char et de son équipage n'est pas simplement de survivre mais de remplir une mission, tout comme un commando marine n'a pas pour but d'éviter la noyade mais de remplir sa mission. Le prix du robot avec une munition guidée (laquelle ?) est ici largement sous-estimé avec un missile Akeron valant à lui seul plus de 200000 euros. En outre, l'état actuel des technologies de guidage imposerait probablement des couts de développement importants, pour ne pas dire prohibitifs, pour arriver à produire en série un robot capable de mener les mêmes actions qu'un char habité, il n'est donc pas certain que le prix indiqué soit très réaliste. 

Le Drailer d'Arquus et son opérateur (Photo Arquus)

Selon l'auteur du post, les technologies permettant "l’utilisation à distance et les tactiques de navigation autonome sont techniquement réalisables." Il serait intéressant de connaître avec précision ces technologies sur lesquelles plusieurs armées travaillent. Avec l'arrivée du Leclerc, tactique et technologie se sont retrouvées intimement mêlées notamment avec l'introduction du  tir en marche ou de la navigation inertielle. Il est donc difficile quand on parle de blindés d'évoquer l'aspect technologique du sujet en le découplant de l'aspect tactique. La technologie évoquée dans le post devrait donc permettre de faire manœuvrer un engin blindé dans un milieu compartimenté (à la différence du milieu maritime et aérien) dans lequel le robot devra s'affranchir des obstacles, contourner des dispositifs ennemis, préciser le renseignement par le feu, voire s'emparer d'un point ou d'un zone et la contrôler. Autant de missions menées aujourd'hui par les unités de la Cavalerie Blindée grâce à ses engins blindés et leurs équipages. En outre, l'action blindée s'inscrit obligatoirement dans une manœuvre interarmes qui permet au chef tactique et à son état-major de réaliser son effet majeur, de remplir sa mission en identifiant les opportunités et les risques liés à cette mission. L'enchaînement des actions dans le temps et dans l'espace impose à chaque subordonné de comprendre la manœuvre de son supérieur, de concevoir la sienne et d'employer les moyens les plus adaptés pour remplir sa mission. Sur le terrain, les équipages doivent prendre les décisions tactiques permettant de traduire la manœuvre élaborée en actions de feu, de mouvement capables de surprendre et détruire l'ennemi. il n'est pas certain qu'un "robot de 20k€ avec une munition guidée" soit capable de mener un tel combat. 

Interarmes dans le désert émirien (Photo 5ème RC) 

Le blindage moderne serait un "handicap" en raison de la présence d'humains considérés ici comme des facteurs limitant à l'action du char en termes de durée, de possibilités et tout simplement d'activité. Avant d'envisager l'utilisation de chars robots en lieu et place de chars humains, il faut se rappeler que l'étape actuelle vise à doter les chars de tourelles téléopérées, permettant effectivement de réduire le poids, le volume, d'améliorer la protection de l'équipage et donc sa survie. La première tentative "moderne" est à mettre au crédit des Russes avec le T-14 dont le développement rencontre de très sérieux obstacles, que les Américains aimeraient bien franchir avec leur futur M1E3 en cours de développement. Sur le plan tactique, le positionnement de l'équipage en châssis impose une redéfinition de ses missions mais aussi de ses actions qui seront conduites par le biais d'une vision (observation) indirecte du terrain. L'emploi à distance d'engins téléopérés ou autonomes accentuerait encore cette problématique, avec une observation déportée de la zone d'action par un opérateur distant. Ne pas oublier non plus le dimensionnement des "tuyaux" nécessaires à la transmission des images et des ordres, nécessaires à l'action de ce cher robot. Autant dire que le passage spontané du char avec équipage au char robot n'est pas pour demain, n'en déplaise aux amateurs de science-fiction.

L'Abrams-X démonstrateur technologique du futur M1E3

Enfin, s'il est un aspect que l'auteur du post ne peut ignorer, c'est bien celui d'équipage. Qui n'a jamais servi à bord d'un char ne peut percevoir l'intensité de la vie d'un équipage blindé ni la passion qui l'anime. Les technologies disponible sur les engins modernes (hunter-killer, tir en marche, observation tous temps et tous azimut) imposent une implication totale de chacun des membres d'équipage. Le tir en marche, de jour comme de nuit, d'un obus se déplaçant à 1800m/s sur une cible de 2mx2m évoluant à 4000 m n'est pas un sport de masse et à ce jour aucun robot de 20k€ n'en n'est capable. Ce tir est le résultat de nombreuses heures d'entrainement technique et de formation tactique pour qu'il soit efficace sur le plan technique mais aussi tactique. 

Equipage d'un char B1 bis 

Alors non, ce n'est pas "l’inertie institutionnelle" (notion assez vague) qui constitue le "principal goulot d'étranglement " à l'utilisation de robots agissant comme les drones américains qui, depuis le Colorado frappent des cibles aux quatre coins du monde. L’ère du robot de 20k€ n'a pas débuté, les chars ne sont pas obsolètes et les chars avec équipage ne le sont pas non plus, même si cela doit en décevoir certains, mais c'est un autre débat ! 

17 commentaires:

  1. J'ai récemment eu l'opportunité d'étudier le sujet robots terrestres car cela m'intéresse.
    Pour 20K, vous avez un châssis de la taille d'une palette, les moteurs électriques, les batteries pour 4h (10-20km), une caméra jour et un système de transmissions de données très simple, ou une fibre. Clairement, à ce prix il n'y a pas de capacité de manœuvre et certainement pas de charge utile (armement, drone, pose de mines...) en gros c'est un brancard téléguidé, ou porte rasquettes...

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    1. MMP cost 200K, leo2A8 25 million.

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    2. Toutefois, je suis persuadé de la pertinence des robots au regard de l'attrition observée sur les blindés, même lourds. A mon sens, les robots ont un rôle à jouer non pas en remplacement des blindés habités mais en les précédents, un peu comme des vagues de proxys à sacrifier.
      Ils ne peuvent pas les remplacer à court terme car les robots sont encore loin de savoir manoeuvrer et de pouvoir remplir une mission comme l'explique blablachars.
      En revanche, s'il faut foncer tout droit sur une position ennemie/ ligne défendue, ils ont leur rôle à jouer car capables de semer le désordre et suffisamment dangereux pour que l'ennemi consomme ses munitions pour les détruire.
      Je pense donc qu'une unité de robots genre type X (canon, génie etc...) est tout à fait pertinente devant une unité mécanisée dans un contexte de bréchage.

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    3. Pour les coûts, je crois qu'à grosses mailles, un type X avec une tourelle de 30x173 pourrait tourner dans les 5-8M€ (sans m'engager). Si un char vaut plus de 20M€, je pense que ça s'étudie...

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  2. Chasseur à pied mécanisé2 août 2025 à 21:05

    Bien dit !

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  3. Autant la suprématie du drone aérien sur le char, et pour beaucoup moins que 20k€, est prouvée par les retex Ukraine, autant je suis convaincu que le drone terrestre est très très loin d'être opérationnel, coûtera toujours beaucoup plus cher que le drone aérien, et sera beaucoup moins efficace (comme le dit Blablachar, le milieu terrestre est beaucoup plus complexe que l'aérien). En tout cas comme moyen offensif. En revanche équiper le génie de déminage avec des drones terrestre peut avoir du sens, mais probablement pas si c'est une adaptation des engins actuels, lourds et lents.
    Pour que le char / VCI reprenne le dessus face au drone aérien, il va falloir l'équiper d'un système antidrone capable de dézinguer des essaims de dizaines de drones, ie. laser ou micro-ondes ... et ce n'est pas demain.
    En revanche une fois que la défense, y compris en profondeur, aura été nettoyée par des essaims de drones, le véhicule mobile blindé (mais probablement pas le 50t + avec un gros canon de 130/140mm) retrouvera son utilité pour occuper le terrain et percer.

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    1. Plutôt d'accord avec vous.

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    2. Impossible même des système DCA spécialisé n'arrivent pas et les drones évoluent aussi ...

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  4. Vu la prospective de progression de l'IA les véhicules de combats entièrement robotisés ne sont pas pour demain mais probablement pour un après-demain pas si lointain (si on part du principe que 20/30 ans est proche).

    L'humain restera essentielle pour tout un tas de raison, mais je pense comme Marsouin que la chair à canon terrestre de demain sera tout ou partie entièrement automatisée et qu'on pourra parler de ferraille à canons. (Et pour l'aérien et le maritime, il est quasi certain que tout va évoluer encore plus vite et qu'on est au balbutiement de changements qu'on imagine pas encore...).

    Force est de constater une chose: Dans une guerre de haute intensité fourmillant de drones comme en ukraine, il n'y a aucune solution, qu'elle soit actuelle ou d'un futur très proche, pour contrer les nuées de drones qui s'abattent sur le premier char repéré qui devient la cible prioritaire à abattre. Ca viendra sans doute, mais pour le moment, il ne fait vraiment pas bon être tankiste :/

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  5. C'est incroyable cette propension à pointer du doigt un système d'arme dès lors qu'il subit de lourdes pertes dans un conflit... Jusqu'à preuve du contraire, dans toutes les guerres modernes, et comme d'habitude du reste, ce sont les fantassins qui paient le plus lourd tribut et personne n'a jamais remis en cause l'infanterie!

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    1. Le cout d’un fantassin Russe, N Coréen, Chinois est quasi nul par rapport au prix exorbitant d’un char et de son équipage. L’investisseur ne prend pas les mêmes risques.
      Chez nous où la denrée est rare, le résultat du calcul est différent. Néanmoins le cout d’un équipage de tankistes et d’un char protégé (ied, combat urbain, protection active, lutte anti drone…) y est prohibitif ce qui fera quand même réfléchir l’investisseur a deux fois.
      L’installation d’un système AD efficace sur un char reste aussi éloigné que l’apparition du robot mentionné dans l’article.
      Le jour où cela arrivera, ce char ultime coutera 30-40 millions (+?) et il faudra toujours l’accompagner avec des fantassins et un système LAA mobile. (cf le porte-avion…la seule différence c’est qu’on en possède qu’un, là on parle de centaines).
      Je ne sais pas si le char et son équipage sont encore utiles ou pas. Mais investir des dizaines de milliards pendant 20 ans pour développer un potentiel éléphant blanc me semble à hauts risques.
      L’investisseur déteste l’incertitude.

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    2. Je ne suis pas certain que de devoir payer des centaines de milliers de pensions d'invalidité sur plusieurs décennies soit meilleur marché! Mais vrai c'est que le char coûte cher et qu'au jour d'aujourd'hui le rapport coût / efficacité ne lui est pas très favorable!

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    3. @Frede63 août 2025 à 07:39
      Pour l'occident le rapport et le même 20m- 30m un char dernier version et le coût quasi nul des fantassins à-côté ...

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  6. Je me souviens il y a plus de 25 ans, que, lors d'une manip avec un commando marine,(je ne sais plus lequel, peut être Penfentenyo), en Corse ou en Italie, ces derniers avaient été très surpris d’être détectés à plusieurs kilomètres par la Castor du chef de peloton, à l'époque seul les engins CDP en étaient équipés...CQFD...

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  7. Dans leur ensemble, les chars, qu'ils soient à chenilles ou à roues, avec de gros canons ou de petits canons, évoluent\bifurquent vers trois espèces distinctes de métal, dirait Darwin:
    ❶ l'espèce qui s'apparente à des crapauds, vivant dans une Dimension=1,5..2 (si D=2 pour un [4×4] de loisirs évoluant en mouvements browniens); ces derniers ont le dos encore plus épais sur leur dessus; les Russes utilisent leurs T90s comme cela, c'est-à-dire qu'ils ont copié ce mode opératoire sur le Ukrainiens; ce genre de char est opportuniste: il tire sur ce qui lui arrive dessus; il reste tapi juste derrière la 1ʳᵉ ligne et ne s'extirpent de leurs trous de combat que pour la soutenir si les drones défensifs ont été saturés; déjà dit par certains ici: les Russes faisant, maintenant, des offensives plus véloces en binômes à moto-cross: l'un conduisant pendant que l'autre tire pour tenter de faire baisser la tête des défenseurs à la façon des Dragons légers de l'Empire;
    ❷ l'espèce qui s'apparente à des porcs-épics, vivant dans une Dimension=2..2,5; ce sont des mutants recouverts d'une structure en métal\aluminium, grillagée, et dont on intuite que l'équipage a fait une sérieuse corvée de bois au nom de Poutine pour embrancher tout le contour du véhicule desdits branchages constituant les épines repoussoirs des drones FPVs; je sais que des chars porcs-épics résistent maintenant à 60 passes de drones FPVs avant d'être neutralisés!
    ❸ les autres, qui chargent nus, tout nus, dans les plaines d'Ukraine semblent être perdus, ou destinés à saturer l'adversaire pour le compte d'un autre; ils n'ont aucune grosse êspérance de survie (ils tomberont à la première passe des drones FPVs); ils sont inconscients de leur environnement, dans le cas où ils eussent eu la possibilité de préalablement muter dans une des deux espèces précédemment listées;

    Parmi les deux premières espèces citées, certaines semblent parfois avoir eu la possibilté d'avoir fait jouer un piston leur permettant d'avoir un rouleau anti-mines ou des dents de bréchage anti-mines devant eux; j'ajoute que dans ces conditions, un combo composé d'une cisaille à bois\cisaille à fer\visserie\dé-visserie\disqueuse est un jeu d'outils semblant être devenu hautement utiles à tout équipage souhaitant survivre face aux Russes;

    Pour reste, la miniaturisation efficiente de la mécanique, électronique, électricité, informatique (somme toutes, beaucoup de mots en "ique" finalement) permettant de se passer de l'humain à leur jonction\interface, font que les droïdes arrivent: les Ukrainiens ont ainsi réussi le premier assaut combinant, coordonnant un ensemble de drones volants et des droïdes terrestres, sans combattant humain en tir direct 2D, ensemble auquel se sont rendus des Russes avec leurs armes. "On n'arrête pas le progrès"s, dirais-je poliment. Amho.

    > s.o.

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  8. En préambule, merci à Blablachars de remettre les choses à leur place et les pendules un peu à l'heure une fois de plus.

    Grand merci même en ces temps particulièrement troublés, où chacun complément désaguerri est amené à dire son fait ou son point de vue complètement hors sol et hors réalité le plus souvent.
    (Comme ce commando marine, toutes choses égales par ailleurs, qui se permet de sortir complétement de son domaine de compétence manifestement. (Il aurait mieux fait de s'abstenir, ou de mieux s'informer, ou de rester dans ce qu'il maitrisait.))

    1) Eh oui un char, qui survit (C'est son but principal en même temps. D'être résilient...) et qui n'est pas un système à un coup (Qui plus est interceptable avec les bons moyens... Autre vaste sujet.) ((Akeron : 250 000 € selon un rapport du sénat de 2015. C'est à dire plus de 300 000 aujourd'hui (600 000 le lanceur de base.). Et très facilement intercepté en l'occurrence, vu sa lenteur : 160 m/s seulement.))
    Durée de vie en effet (Combien de secondes.) de votre 20 k € ? Même pas le temps d'atteindre sa cible supposée !!
    Soit 20 000 euros complément gaspillés, pour rien, même pas le cout de la rafale qui l'aura descendu !!!

    2) En effet un autre de complétement impensé : le cout de leur robot suffisamment “intelligent” (Programmé...) pour survivre sur un champs de bataille (Pas en laboratoire, mas dans la vraie vie et dans une vraie guerre surtout.) et ne pas être très rapidement être neutralisé par diverses manières par le créativité et l'adaptabilité humaine de l'adversaire (Y compris jusqu'à aller à sa prise de contrôle par exemple ; comme on l'a déjà vu pour des drones, par des forces en face très sommaire : De la prolifération et de la vulgarisation des techniques actuelles, partout dans le monde, aussi. Autre vaste sujet, réel de fond... Auquel on ne peut répondre que par plus de masse, plus de puissance, et de protection...)

    L'effecteur magique unique, qui ressoudrait par lui même toutes les situations tactiques imaginables évidemment encore !!!

    3) Le blindage et la protection, un handicap (...).
    Là on voit que l'on est bien en France (Sans aller jusqu'à rappeler les charges à la baïonnettes, contre des nids de mitrailleuses : Autre temps, même dogmatisme fermé, même obnubilation aveugle, même déni...).
    Partout ailleurs la protection, ne serait ce avec des armées professionnalisées en nombre particulièrement compté, et ne serait ce par rapport à la couverture médiatique de la moindre opération aujourd'hui, est devenu LE fait stratégique majeur actuel, partout ailleurs évidemment.

    Où l'on retrouve notre particulier décalage, décrochage, actuels !!!
    On croit rêver, ou cauchemarder, pour nos soldats, d'un tel décrochage et complet hors sol actuel ; qui plus est venant d'un opérationnel (Même si pas du tout spécialiste des opérations terrestres classiques manifestement. Ce qui n'excuse pas tout. D'où de l'abstention encore. Il devrait même rester dans son champs de compétences, et de connaissance, encore une fois.).

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  9. 4) Même les chars téléopérés, tel le Goliath allemand de la seconde guerre mondiale n'ont jamais fait flores, pour de très bonnes et assez nombreuses raisons...
    Ni été repris, jusqu'à il y a peu (Avec les "désaguerrissements" avancés de certains. C'est fou ce qu'on a pu voir de "spécialistes autoproclamés de l'armement ces derniers temps, spécialistes des drones et autres armements magiques de précision évidemment ! ...)

    Bref la croyance, aveugle, dans la toute puissance de la technologie comme seul effecteur majeur de nos futures guerres, a encore frappée, chez nous en France...
    L'inertie actuelle, de pensée autonome et de réflexion, le conformisme “moderne” actuel, le retard intellectuel et conceptuel en matière d'équipement militaires modernes adaptés, n'est décidemment pas forcément là où on l'entendrait le plus.

    On est pas prêt de sortir du sable en tous cas chez nous (Voir ce qui se passe en Pologne, Italie, Allemagne, Pays-bas, Espagne, etcetera... Ou même aux USA...) avec de telles "pensées" !

    Heureusement d'autres commencent très timidement encore, vu la pression conservatrice actuelle, à reparler de masse, de production, de protection et même d'effectifs (Ou de chenilles !!!!), même chez nous ; où il faudra sans doute malgré tout attendre quelques années encore (En témoigne la réflexion de notre amis commando marin.) avant de réagir, après tous les autres encore malheureusement (Notre presque éternel train de retard...).

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