Pages

samedi 10 juin 2023

DANS CHAQUE CHAR, IL Y A UN EQUIPAGE !

Des images abondamment commentées, de ce qui ressemble à une offensive ukrainienne envahissent depuis deux jours les réseaux sociaux et les chaînes d'information continue. Ces images nous rappellent celles des premiers mois de l'Opération Spéciale russe sur lesquelles on pouvait voir de nombreux engins blindés détruits ou abandonnés. Révélant les défaillances et lacunes de l'armée russe, ces images avaient également provoqué un déferlement de commentaires annonçant de façon péremptoire la mort du char, en dépit de nombreux facteurs pouvant pondérer ces analyses. Un peu moins de 16 mois après le début de ce conflit, les  images de ces derniers jours appellent quelques commentaires que Blablachars souhaite vous exposer dans les lignes qui suivent. 

Contrairement à ce qui a été écrit et répété "ad nauseam" le char n'est pas mort en Ukraine. Vaincu  dans les premières semaines de la guerre par un déferlement d'armes antichars de toutes sortes et surexposé médiatiquement, le char a connu ensuite une longue période d'indifférence qui s'est achevée par la formulation des premières demandes du président ukrainien. Sur le terrain durant cette période, le  char fut peu utilisé dans des actions de combat direct contre des engin similaires. En dépit de ce "silence médiatique" il conservait toute son utilité pour les belligérants qui purent tirer parti de sa polyvalence en lui faisant effectuer nombre de tirs indirects, missions qui n'affectaient pas sa capacité d'appui direct quand cela était nécessaire. Durant cette période,  au cours de laquelle la Russie confirma son statut de premier fournisseur de chars de l'Ukraine, grâce aux nombreux engins capturés par les Forces Armées de Kiev, dont certains ne purent être utilisés faute d'équipage disponible, on vit apparaître du côté russe des chars anciens comme le T-54/55 dont la simplicité de mise en œuvre, la disponibilité des munitions de 100mm et la capacité de tir indirect se révélèrent utiles pour la conduite des opérations défensives. Celles-ci étant caractérisées par la rareté des engagements directs et la très faible amplitude des mouvements. Les demandes du Président Zelensky remirent le char au centre des préoccupations médiatiques, ressuscité par ceux qui l'avaient enterré quelques mois plus tôt. Le char (re)devenait l'outil de la victoire, le faiseur de paix ou encore un véritable "game-changer" selon la terminologie en vigueur. Ces demandes eurent également pour effet de souligner la nudité durable du roi français en matière d'engins blindés mécanisés ainsi que l'habileté commerciale de notre partenaire allemand, transformant les tractations autour de la réexportation de son best-seller en une véritable bataille économique, pour la domination d'un marché prometteur. 

Après plusieurs mois de tractation, l'autorisation de réexportation délivrée le 24 janvier par le Chancelier Schlotz, permit la constitution de la "coalition du Leopard", qui reçut plusieurs promesses de dons. En dépit de l’acuité du sujet et de son importance pour les futures opérations de l'armée ukrainienne, la formation ne reçut pas l'accueil qu'elle méritait. Superflue et synonyme de retard dans la fourniture des chars, la formation des équipages telle qu'elle était envisagée permit de penser qu'il suffisait de quelques semaines pour former un équipage opérationnel sur un engin de combat moderne. Affirmer cela revenait à ignorer l'ampleur du différentiel existant entre les chars de conception soviético-russe et leurs homologues occidentaux, la complexité de mise en œuvre des systèmes d'armes les plus modernes comme le Leopard 2A6 ainsi que la domination de la culture blindée soviétique puis russe dans les modes d'action de l'armée ukrainienne. Soumis à une véritable urgence politico-médiatique, les responsables militaires de certains pays décidèrent tout de même d'écourter la durée initiale de la formation, suscitant de rares interrogations sur les risques que cette décision pouvait faire courir aux équipages concernés. La France n'échappa pas à cette tendance, avec les partisans d'un "geste fort" qui firent semblant d’ignorer la complexité du sujet pour appuyer leur initiative, d'ailleurs reprise ces derniers jours, traduisant au passage une profonde méconnaissance de son auteur pour les exigences du combat blindé mécanisé. Par ailleurs, si l'armée ukrainienne façonnée par des décennies de doctrine soviétique puis russe, a semblé exceller dans les opérations défensives, elle a affiché ces derniers d'évidentes lacunes en termes de combat offensif, qui n'ont pu être gommées par quelques semaines de formation plus ou moins intensives. L'occidentalisation de l'armée ukrainienne qui passe l'appropriation des doctrines en vigueur implique également de donner aux hommes la possibilité de maîtriser des savoir-faire individuels et collectifs, indispensables à la conduite de la manœuvre. Les équipages ukrainiens engagés depuis quelques jours dans des opérations offensives de grande ampleur après des mois d'actions défensives, à bord d'engins dont ils n'ont qu'une maîtrise partielle, illustrent de façon dramatique l'importance qui doit être accordée à l'équipage et à sa formation. La faible expérience des équipages ukrainiens à la mise en œuvre des chars et blindés occidentaux a accru les conséquences des attaques russes, dont les effets ont été amplifiés par la quasi absence de réaction et la non utilisation des dispositifs embarqués comme les fumigènes large bande. Les images d'engins détruits (parmi lesquels plusieurs Bradley et un Leopard 2A6) et de l'attaque de nuit d'une colonne blindée ukrainienne par un hélicoptère antichar russe met en lumière les difficultés de l'armée ukrainienne et devrait dissiper les dernières illusions des partisans d'une formation accélérée. 

 

Parmi les nombreux enseignements stratégiques, opératifs et tactiques qui ne manqueront pas d'être tirés, il serait judicieux d'en ériger quelques uns en vérités inoxydables. La première serait de se rappeler que le meilleur char du monde, servi par un équipage peu ou pas formé ne vaut rien. La seconde serait se rappeler qu'aucun char n'est indestructible, y compris le plus performant ! Les images doivent nous ramener à la vérité du terrain et de la guerre. Il serait sage de revoir notre dispositif de lutte antidrone / munitions rôdeuses pour doter toutes les unités blindées de moyens de défense d'accompagnement capables de progresser à leur rythme. Enfin à l'heure où les heures de potentiel et les moyens alloués à la formation et à l’entraînement de nos équipages tend à devenir une variable d'ajustement voire un business, nous devrions considérer ces images comme autant de signaux faibles mais suffisamment forts pour nous alerter sur ce qui peut arriver à une armée à l'entrainement dégradé, même si l'armée ukrainienne peut s'appuyer sur une très grande expérience dans le domaine du combat. 

Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, le combat blindé est entré dans une  nouvelle ère symbolisée par de nouvelles menaces (drones, artillerie, moyens d’acquisition) et de nouveaux usages (tir indirect, utilisation de drone pour le commandement d'unités). La formation et l’entraînement des équipages doit accompagner voire anticiper cette mutation, la lutte ancestrale entre la lance et la cuirasse n'est pas un simple affrontement technologique, elle est aussi la confrontation d'équipages aguerris, formés et entraînés à la mise en œuvre de systèmes d'armes de plus en plus complexes.

71 commentaires:

  1. Que de commentaire à partir d'une simple image. Bravo la manip russe!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un commentaire plein d’intérêt et merveilleusement argumenté 😂!

      Supprimer
    2. On a pas dû lire le même article!

      Supprimer
    3. Un troll pro Biden, sans doute...

      Supprimer
  2. Alors là chapeau l'artiste de voir dans mon article la propagande russe ! Surtout be changez rien vous êtes tt simplement irremplaçable !

    RépondreSupprimer
  3. Non, ce qui m'impressionne c'est la capacité à broder sur une simple photo. C'est en cela que les Russes réussissent manp: faire broder des gens sérieux comme vous à partir d'une simple image.

    RépondreSupprimer
  4. Cela étant vous écrivez quand même que les tankistes ukrainiens sint incompétents avec le matériel russe... Alors manip ou pas manip?

    RépondreSupprimer
  5. Pardon: avec le matériel occidental. Je suis moi-même sous influence.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faut plusieurs années pour former des équipages compétents. Les Ukrainiens maîtrisent-ils leur nouvelle machine techniquement et tactiquement? Absolument pas! Ils feront ce qu'ils peuvent car il ne manquent pas de courage mais il ne faut pas attendre de miracle. Durant la campagne de France en 1940, lors de l'offensive pour réduire la tête de pont d'Abbeville, un régiment de spahis a été converti en régiment de chars sur Somua S-35...en à peine deux jours! Les équipages firent leur devoir mais ce fut un désastre. Les Ukrainiens ont eu plus de temps mais de là à dire qu'ils étaient prêts...

      Supprimer
    2. Parleriez vous de l'épisode qui a suivi les événements du Mont Caubert où un certain colonel de Gaulle a oeuvré a

      Supprimer
    3. Parleriez vous de l'épisode qui a suivi les événements du Mont Caubert où un certain colonel de Gaulle a oeuvré ? Si la logistique avait suivi cela se serait transformé en une petite victoire au Nord du fleuve Somme

      Supprimer
  6. Vous êtes familier du blog ou est ce votre première apparition parmi nous ? Dans le premier cas vous faites preuve d'une véritable mauvaise foi, dans le second surtout ne vous sentez pas obligé de rester ! Je suis tout de même atterré par le contenu de vos commentaires mais telle est votre opinion, je vous la laisse. Vous devez faire partie de ceux qui pensent que maîtriser un systèmes d'armes aussi complexe qu'un char moderne est un sport de masse ! Bref votre seul argument est de m'accuser une nouvelle fois d'être un relais de la propagande russe. Voyez donc mon post précédent sur le sujet !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous êtes incontestablement un grand expert de l'ABC. En ce qui concerne la gestion de l'information, de la désinformation et de la manipulation, je réserve mon jugement. Vérifiez vos sources, n'inventez pas de soit-disant problèmes de formation des équipages alors que vous ne disposez d'aucune information. Et si vous disposez d'informations fiables en ce domaine, ne venez pas les publier sur un site accessible aux Russes, sachant que ceux-ci vous ne manqueront pas ensuite de vous citer dans leur propagande pour décridibiliser leurs adversaires.
      Je doute que ce soit l'objectif que vous poursuiviez?
      Anonyme du 10 juin à 19h30 et suivants.

      Supprimer
  7. Certains ont quand même de grosses difficultés de compréhension…à partir de quel élément il est possible de taxer l’auteur de anti ou pro je ne sais quoi…

    RépondreSupprimer
  8. Un article bien écrit, qui va à l'essentiel.
    Sobre et efficace.
    Au plaisir de continuer de vous lire.

    RépondreSupprimer
  9. Réponses
    1. Analyse à chaud très pertinente.
      1- La richesse c'est l'équipage! Les Israéliens qui sont les plus expérimentés en terme de guerre de blindés post 1945 ont conçus sur mesure le Merkava avec primauté à la survie de l'équipage. Un équipage entrainé et expérimenté est indispensable au succès de larme et donc précieux et irremplaçable; quitte à sacrifier le char.
      2- Je m'étonne que l'offensive se déroule dès le départ avec les Leo2 A6 et Bradley. Je pensais qu'ils les garderaient pour l'exploitation où leur mobilité supérieure serait la plus rentable. Cela ressemble à de la tactique "a la Russe" avec assaut courageux mais assez frontal. Mines et compartimentation défensive
      du terrain les y obligent peut-être. Ne pas oublier que les équipages sont en majorité des appelés ou volontaires civils il y a encore peu de temps.
      3- Ce qui amène au 3eme point: les Ukrainiens de sont pas des occidentaux culturellement. Il y a beaucoup de fantasme de notre côté, avec condescendance de notre société, le soldat ukrainien incarnant l'esprit occidental démocratique et forcément héroïque. Une culture militaire millénaire ne se raye pas d'un trait de plume ! Et aucune culture n'est supérieure à une autre, elle "est" simplement .

      Supprimer
    2. Evitons les conclusions hatives....surtout quand les informations fiables manquent. Nota: les israeliens ont privilégie la protection des équipages parce que leur réservoir humain est faible et parce que dans une démocratie un etre humain a de la valeur.

      Supprimer
    3. Ajoutons que privilégier la protection des équipages avec des chars de + de 70 tonnes, c'est viable dans un tout petit pays sans souci de logistique et n'ayant aucune volonté de projection de ses forces, mais ça ne l'est pas dans les autres cas.

      Supprimer
    4. Économie d'une ressource humaine précieuse, c'est l'essence même de mon message. Je suis d'accord ULYSSE. Pour la projection cher Martial, permettez moi d'être sceptique ! Les T sont plus légers que les occidentaux et n'ont jamais été projetés. Les 70t des M1 et Leo2 ne les ont pas empêché d'être déployés en Afghanistan. La projection d'un char lourd n'est pas le premier des critères qui président à sa conception. Et "pas viable" de protéger ses équipages, là aussi permettez moi d'être dubitatif...

      Supprimer
    5. Tout est projetable si on s'en donne les moyens BZH, bien entendu. Je soulignai juste qu'un char de 70 tonnes ou plus pose divers problèmes, logistiques pour son transport d'une part, tactiques pour son emploi d'autre part. Des problèmes qu'Israel ne rencontre pas car ils combattent exclusivement à leurs frontières et que leur pays et minuscule. Des véhicules de 50 tonnes sont d'un emploi tactique plus simple.

      Supprimer
  10. Oui article intéressant et en rien partisan quoiqu’en disent certains commentaires…simplistes. Eh oui après s’être abondamment moqués, avec raison, des chars russes bite à cul en février mars 22, voir un tel attroupement plus d’un an après côté ukrainien est assez affligeant / drôle. Les pro/ anti choisiront leur adjectif.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rien de drôle dans cette siutation. c'est votre commentaire qui est affligeant.

      Supprimer
  11. Très bon article, mais vu que je suis tatillon, je dois dire qu'on ne sait pas si le 2A6 a utilisé ces fumigènes.

    Par contre la seconde vague de M2A2 l'a utilisé.
    Image de combat (avec fumigènes à la fin)
    https://twitter.com/WarMonitors/status/1667340351739244545?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1667340351739244545%7Ctwgr%5E9d49cd4d98f98e8e0c2c0b22a91ca85b91eef90f%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.air-defense.net%2Fforum%2Findex.php%3Fapp%3Dcoremodule%3Dsystemcontroller%3Dembedurl%3Dhttps%3A%2F%2Ftwitter.com%2FWarMonitors%2Fstatus%2F1667340351739244545

    Bon, c'est pas plus glorieux, mais au moins, on a un pdv plus au sol.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après, moment hypothèses:

      Peut-être que les déboires, viennent des méthodes nouvelles qu'ont développé les ukrainiens.

      Je m'explique, je n'entends pas par méthodes nouvelles, celle de l'Otan, mais bien celle que les ukrainiens ont développé durant le conflit, en particulier celle de déporter le commandant de compagnie/bataillon sur véhicule léger et de contrôler la manoeuvre par drone (article de Reuters, je crois me rappeler)

      Or on sait que sur le front sud, les russes ont mis en place un grand nombre de systèmes de guerre électronique. Il se peut donc que se soit les équipages qui se débrouille sans trop d'ordre venant du commandement car les radios serait brouiller (donc on manoeuvre en gardant au maximum les alliés à vue). Mais surtout l'absence de commandant avec une vision par drone doit rendre la situation confuse en cas d'engagement.

      Après, ce n'est qu'une hypothèse parmi tous les possibles

      Supprimer
  12. Un article qui pointe les faiblesses ukrainiennes et par ricochet les nôtres. Un ancien appelé d un régiment de cavalerie

    RépondreSupprimer
  13. L'article décrit une faiblesse ukrainienne, en formation, en doctrine, etc :
    Mais n'est il pas tôt pour juger ?
    Qu'il y ait des pertes est malheureusement inévitable. Les Panzer ont souffert pour briser dans les Ardennes puis sur la Somme.
    Mais de plus en plus d'échos semblent indiquer que la 1ere ligne de défense russe a été brisée, ce qui serait au contraire la démonstration de l'efficacité des brigades de ruptures (brigades à l'occidentale) ukrainienne !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, pas du tout.

      Supprimer
    2. il n'y a aucune surprise à ce que les ukrainiens essuient des pertes face à une défense renforcée, soigneusement mise en place sur plusieurs lignes. Le contraire aurait été surprenant. C'est évidemment inntégré dans le plan de bataille. C'est le niveau des pertes qui importe.

      Supprimer
  14. « Il serait sage de revoir notre dispositif de lutte antidrone / munitions rôdeuses pour doter toutes les unités blindées de moyens de défense d'accompagnement capables de progresser à leur rythme »
    Il s’agit là vraisemblablement d’un des enseignements majeurs de cette guerre, apparu déjà lors de la guerre du Haut-Karabagh, mais qui fut superbement ignoré par nos autorités (comme le furent le munitions rodeuses), et dont l’urgence n’est toujours pas intégrée dans la LPM, l’équipement de quelques Serval par des moyens AA étant un pis-aller sans commune mesure avec les enjeux en cause.
    Certes les ukrainiens sont dépourvus d’aviation de combat, mais il est patent que les troupes au sol motorisées doivent être accompagnées au plus près par des moyens anti-drones/munitions rodeuses, Le concept de la bulle AA est censée les protéger de l’aviation de combat et des missiles ennemis en tous genres tirés de l’extérieur de la bulle, mais elle ne les protège pas des missiles, drones et munitions rodeuses tirés au sein de la bulle.
    La revalorisation des LECLERC fait l’impasse de tout dispositif hard kill et son tourelleau de 12,7 mm parait bien insuffisant quand l’EMBT ou l’ABRAMS X sont équipés d’un tourelleau de 30mm.
    Elle pose la question d’un revalorisation alibi, qui dissimulerait dans la pratique, l’abandon par l’EMAT du char lourd, en attendant le MGCS.
    Pouvons-nous attendre pour parer cette nouvelle menace le futur et hypothétique MGCS et les armes laser et micro-ondes ( testées avec succès par les US).
    Au-delà de l’autodéfense du char de combat , la question du char d’accompagnement se pose également.
    Une solution intermédiaire pourrait consister à consacrer quelques-uns de nos 600 VBCI (combien en état de combattre ?) à la protection AA rapprochée des LECLERC (niveau du peloton ou de l’escadron), servis par un équipage de 4 personnels, et réarmés avec un tourelle de 40 CTA , des Mistral, un radar, des moyens de guerre électronique et une optronique adaptée.

    RépondreSupprimer
  15. Bravo à Blablachar pour ce poste où tout est dit, pour en rajouter une couche, ayant été chef de peloton pendant presque 6 années, puis instructeur Leclerc à l'EC et dans différent régiment, pour connaitre sur le bout des doigts la mise en œuvre d'un Leclerc dans ces différents modes nominaux et/ou dégradés il faut au minimum une année aux 3 membres d'équipages.
    Puis pour apprendre à utiliser toutes les possibilités du char par son équipage, puis au sein d'un Peloton, encore 1 année de formation.
    Et pour finalement savoir manœuvrer au sein d'un Escadron dans un engagement interarmes 1 année supplémentaire.
    3 ans intensifs alternant l'entrainement sur simulateur, sur le terrain, avec tirs réels, apprendre à savoir utiliser le terrain, savoir utiliser les moyens d'acquisition et d'observation diurne comme nocturne, savoir si avant un tir je vais utiliser mon télémètre Laser (avec le risque de détection qu'il y a) ou s'il vaut mieux que j'utilise l'appréciation de la distance de ma cible par d'autres moyens, et que j'entre la distance manuellement dans le calculateur de tir ne s'invente pas, sans oublier l'introduction de la direction et de la force du vent qui sur la trajectoire de l'obus n'est pas obligatoirement la même que celle fournie par la centrale aérologique du char posté en lisière de foret ou de village.
    Ceci n'est qu'un très petit aperçu de l'utilisation d'un char moderne au combat.
    Bernard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet, ça sent l'expérience et le terrain ; et cela nous changent beaucoup de certains commentateurs...

      Supprimer
    2. @Anonyme11 juin 2023 à 12:01
      Quelle est votre expérience?

      Supprimer
    3. J'apprécie particulièrement le passage sur la télémétrie laser "tactique et l'usage de l'anėmomėtrie en fonction du terrain... les capteurs et calculateurs n'empêchent pas de réfléchir tout en respectant les bases.
      Il ne s'agit pas d'opposer les systèmes (qui souvent se superposent) à l'homme, mais de comprendre à quoi ils servent.

      Supprimer
    4. Bonjour
      Je n’y connais rien mais si on était à la place des Ukrainiens, on fait quoi? On demande aux russes d’attendre trois ans que les équipages soient formés comme vous le dites, on capitule tout de suite ou on y va malgré tout comme ils le font courageusement.
      Bonne journée

      Supprimer
    5. Ck 12 juin 2023 à 09:29
      Les problèmes majeurs des Ukrainiens, sont pour moi de deux ordres.
      1) équipages ne maitrisant pas des matériels modernes venant de l'ouest (ont ne passe pas comme cela d'un T72 où autre à un Léo 2 ou Challenger 2), et le risque et de perdre ces matériels et les équipages qui vont avec, alors question, combien d'équipage en réservent.
      2) avec une dizaine de matériels différents et en petit nombre, certainement un casse-tête pour gérer le MCO (et avec des maintenanciers formés), et certainement un deuxième casse-tête pour gérer les approvisionnements en pièces de rechange et munitions.
      Pour répondre à votre question, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, alors par expérience j'ai un gros doute sur les compétences de leur personnel, à maitriser sur le bout des doigts tous ces types de matériels, malgré leur bonne volonté que je ne mets pas en doute.

      Supprimer
  16. Quelque remarques complémentaires :
    Les pertes russes en char du début de leur offensive initiale, ont surtout été du au manque flagrant, d'infanterie d'accompagnement ; chargé de sécuriser les flancs et l'avance de ces chars. (moyens en plus, les chars.).

    Vers le retour du char, et des blindés en général, employables" ? !! Contrairement à certaines tendances actuelles (sur-sophistication, et croyance aux armes miracles.).

    Les chars sont en effet indispensable à toute offensive ; et à toute initiative...

    La formation des équipages, ou des soldats en général (infanterie d'accompagnement.), est en effet essentielle ; beaucoup plus que les niveaux technologiques des engins par eux mêmes.

    Et enfin, un char est, plus que jamais, un système intégrés dans d'autres systèmes.
    Quatre-vingt ans après la débâcle de 1940 on aurait pu croire que l'on en aurait gardé au moins quelque souvenir...
    Mais, bien au contraire, on se retrouve aujourd'hui avec deux cent derniers Leclerc-Mohicans restant inutilisables, car sans un seul des nombreux moyens qui luis sont indispensable ; pour penser au moins survivre un peu dans un vrai engagement, sur le terrain...

    Dans toute guerre il y a des pertes (Et SVP ne me traiter de pro je ne sais quoi, pour avoir énoncer cette simple évidence...) ;;;

    PS : Eh oui, quand on énonce simplement certains faits, on est très très vite faussement catalogué (Comme on dit, "certains" (voir le proverbe dans son entier.) sont très prompts à confondre le doigt avec la lune...). Signe des temps actuels sans doute ?

    On dit qu'il faut deux années entières rien que pour maitriser complètement toutes les possibilités du Leclerc (plus à apprendre les manœuvres et les tactiques en unité constituée, sur le terrain (!), et en interarmes (...))...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah Ronin vous voilà, quel diagnostique sur les prétendus chars lourds immunisés aux missiles anti-chars?

      Supprimer
  17. Selon des échos, les chars léopard ont été déguisés en moissonneuses-batteuses afin de pouvoir traverser incognito les lignes de défense russes. Mais ces chars transgenres d'un nouveau type n'ont pas échappé à la vigilance des Russes, très pointilleux sur le sujet. Ils ont été déconstruits ou sautés comme du pop corn sur un champ de mines.

    RépondreSupprimer
  18. Dans les plans vidéo et les images larges sur ces blindés ukrainiens détruits, on voit qu'ils sont au bout d'une longue trainée noire / marron fondé, à travers champs. Cela ressemble fort à la trace laissée par la lame d'un engin de déminage à travers champs.

    Logiquement, pour avancer dans une zone minée, il faut enlever ou faire exploser les mines antichar, soit au rouleau, soit à la lame. C'est sans doute ce qu'a essayé de faire cette colonne de blindés.

    Le problème est que s'il n'y a qu'un seul engin du génie (ou un seul système fixé à l'avant d'un blindé à chenilles), toute la colonne est obligée de suivre la trace, et se trouve donc piégée comme l'ont été des colonnes russes plusieurs fois. Avec un embouteillage si le véhicule de tête est bloqué, ce qui en fait une proie facile pour l'artillerie. Et si on essaye de passer quand même, à droite-à gauche, on s'expose aux mines antichar.

    Ça semble sans solution, d'autant plus que l'occident a très peu de dispositifs du génie pour le déminage de masse en profondeur. Sauf à bricoler en urgence des systèmes de rouleaux sur des vieux T62-T64, dont au passage il serait possible d'enlever la tourelle pour alléger le poids, pour les faire avancer quasiment devant chaque blindé de valeur (Léopard 2, M2 Bradley, ...)

    Qu'en pense la blindosphère (du constat visuel, de l'analyse, de la solution éventuelle, ...) ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Toute la "panoplie" existe en occident et ailleurs. Cela va des moyens mécaniques (charrue, rouleau, fléau, cables traînés, etc...), électromagnétique et radar jusqu'aux systèmes actifs (codeaux ou boudins d'étonnants déployés par roquette et roquettes Fuel-Air ou assimilés... sans oublier le mode manuel et l'usage de drones pour la détection.

      Les moyens classiques et rustiques sont utilisable sur char habité et les autres plus complexes sur des matériels souvent téléopérés.
      Il existe aussi pour les routes des "trains routiers" de déminage dont l'origine est Sud-Africaine.
      De même, des brouilleurs existent pour neutraliser les IED.

      Il ny a pas de solution miracles et chaque système a ses inconvénients (lenteur, pollution de la zone, indiscrétion, etc...)

      L'usage de mines à effet horizontal ou bondissantes ne simplifie les choses, d'autant qu'un bouchon de mines ne se pose pas au hazard et est battu par l'artillerie, les feux croisés (canons, missiles) et maintenant les drones. :(

      Supprimer
  19. On attend l'explication de Ronin qui explique depuis des semaines/mois qu'il n'y aura jamais de contre-offensive ukrainienne, que tout cela n'est qu''un délire médiatique.
    Sans doute est-il aujourd'hui de ceux qui se font une joie de voir des blindés ukrainiens détruits pour se donner raison et comme beaucoup sans doute qu'il n'est pas assez patient de voir la suite pour en tirer des conclusions hâtivement sur un seul et unique événement d'une guerre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il n'y aura pas de contre-offensive ukrainienne significative, à part peut être un ultime baroud d'honneur (auquel on est sans doute en train d'assister.) ; faute d'équipements (chars lourds notamment) livrés en quantités suffisantes (La deuxième partie est plus important que la deuxième, et est l'essentiel ; puisqu'il faut tout décrypter pour certains mal attentionnés !!!) :
      Arrêter vos procès d'intention, qui ne démontre que vous ne savez même pas me lire correctement ; et encore moins de comprendre où je veux en venir et ce que je veux expliquer (et votre bêtise une fois de plus le troll.)...

      PS : Question conclusions hâtive, vous n'étiez parmi les premiers, à nous affirmer fort péremptoirement encore que le char était fini au vues des nombreux chars russes détruits au début de cette guerre. Si on devait noter toutes vos bêtises, et toutes vos provocations gratuites...

      Supprimer
    2. Il semblerait que Ronin attribue toutes ces attaques à un seul individu, rien n'est plus faux, une intelligence littéraire moyenne serait capable de noter les changements de synthaxe et de vocabulaire, ainsi que les atavismes de clavier. Encore une prédiction dont on pourra rapidement vérifier la véracité (sans beaucoup de surprises au vu des précédentes)...

      Supprimer
    3. Bien sur qu'on vous reconnait, il n'y a que vous pour nous infliger, je parle de l'ensemble des lecteurs de ce blog (mais vous n'en êtes pas à votre premier coup...), vos pitoyables manœuvres de cours d'école, vos petites phrases récurrentes qui ne veulent rien dire, à changer de pseudos plus rapidement que de chemise sur d'autres blogs, pour faire croire que vous êtes plusieurs justement, vos tentatives puériles de changer un peu votre formulation ; et surtout avec la même constante :
      Des commentaires pour ne rien dire, sans aucun arguments le plus souvent (et quand il y en a parfois, c'est uniquement du grand n'importe quoi juste pour prétendre l'inverse jusqu'à l'absurde même souvent, et uniquement pour critiquer in fine.
      Des commentaires qui suintent de votre aigreur maladive presque à chaque fois (Difficile à dissimuler celle là.).
      On commence à vous connaitre, de fond en comble même.

      Tiens vous n'êtes pas encore passer aux noms d'oiseau, et aux insultes ? Peur de vous faire aussi virer de ce blog comme presque partout ailleurs précédemment !

      Supprimer
    4. C'est donc de l'hystérie mêlée de paranoïa, attitude très maternelle. Contrairement à vous, mes journées sont fort remplies et c'est à peine si je dispose du temps de traîner mes guêtres sur BBC (trompeur) afin de récolter le fruit de mes piques et brétailler les doxosophes plumitifs qui peuplent ce blog. Vous me voyez très déçu à l'idée que ma prose puisse être confondue avec celle de quelques vulgaires canailles maîtrisant à peine l'orthographe. Manque singulier de sensibilité littéraire! L'aigreur putréfiée, elle coule par litres entiers à travers vos glapissements contrits et autres vagissements affolés. Attention à la projection et autres mécanismes de défense cela dit, contrairement à certains, je ne suis fait virer d'aucun site.

      Supprimer
  20. Là, joker pour le moment, même si je comprends l'intention de Blablachars et moins celle de certains commentaires sous pseudo "inconnu" (?) Cette pratique n'est pas constructive pour la compréhension.

    La bataille (voire les batailles) n'est pas terminée et en encore moins le conflit pour en tirer des conclusions objectives. Bien sûr certaines pistes se révèlent, même si elles ne sont pas nouvelles, comme l'emploi des mines...
    L'analyse des images, même vérifiées, doit être faite avec prudence.

    Tout au plus, je me répète, il est factuel de dire que rien n'est indestructible, tout comme une offensive de rupture d'un front défensif demande beaucoup de moyens, de temps, et de sacrifices. Bref, il y aura de la casse des deux côtés.

    Les moyens sont une chose ; l'emploi, la tactique, les forces disponibles, le terrain et la combativité en sont d'autres.

    "Percer" est, tactiquement, le rôle des chars de bataille avec tout l'ensemble interarmes en appui et normalement en interarmées avec l'aviation (?...)
    Mais restons prudents, aucune guerre ne se ressemble.

    Respect à ceux qui vont tomber, militaires comme civils, hélas.

    RépondreSupprimer
  21. En ce mois du juin, il me semble bien trop prématuré de prétendre que le char lourd soit la panacée dans le combat de conquête territoriale. Ce que je constate aujourd'hui c'est que la donne a largement changé avec l'arrivée de l'artillerie de précision, des drones armés légers et lourds et l'information en temps réel. Aujourd'hui le char lourd a tout à prouver et je ne suis pas certain qu'il y parvienne. Wait and see !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est tout le concept de SCORPION et TITAN à terme. Le, ou plutôt les blindés de combat principaux habités ou pas seront encore dans un segment "lourd". La résistance aux coups (résilience) tout en portant le feu avec mobilité et connectivité reste toujours le principe.
      Tout reste à prouver en fonction de la menace qui est évolutive et risque, aussi, de ne pas être la panacée. Mais existe-elle ?
      C'est le cycle du glaive et du bouclier, y compris avec les drones.

      Réduire les futurs conflits aux armements précis et de longues portées est une solution de riche, à défaut de la maîtrise aérienne qui ne répond pas à la principale question : Quel est le but du conflit ?

      Mais comme vous dites, pour le moment: "Wait and see"...

      Supprimer
    2. DSL, je n'ai pas signé. ;)

      Supprimer
  22. Tiens une vidéo de Léo 2A6 en vue première personne lors de manœuvre de combat.
    https://twitter.com/Tendar/status/1668164403559006208?cxt=HHwWgICw0fmrwaYuAAAA

    Au delà de la Balkenkreuz, qui viens d'un humour douteux des ukrainiens. On voit vers la fin un tir de pots fumigènes.

    RépondreSupprimer
  23. Cette photo est-elle réelle ? L'amas Leopard/Bradley au centre a une bien étrange allure - le Bradley semble avoir fusionné avec le Leopard.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non , propagande russe comme d'hab

      Supprimer
    2. Pour le coup, elle est bien réelle vu qu'on a la scène sous plein d'angle.

      Supprimer
  24. L'article écrit par "blablachars" est équilibré et juste. C'est bien exact que la formation d'équipages sur des machines complexes tels que ces chars Léopards et ces Bradley, demande beaucoup plus de temps que ce dont ont disposés les ukrainiens. Ces derniers sont pourtant des personnels hyper-motivés , courageux et d'un bon niveau cognitif. Mais cette complexité des armements évolués est bien réelle et a d'ailleurs été une des motivations ayant justifié la "professionnalisation " de la plupart des armées occidentales. C'est bien exact aussi qu'en termes de moyens techniques, il est devenu absolument indispensable (et ce n'est en réalité pas nouveau du tout) que chaque unité mécanisée se voit systématiquement dotée de nombre de systèmes de défense aérienne mobile, capable à la fois de détecter les menaces aériennes en approches (drones, munitions intelligentes baladeuses , Hélicos, bombes planantes et tout ce qui était repris sous l'acronyme anglais de RAM); Pour ce qui concerne l'approches d'avions ennemis, voire d'Hélicos, le dispositif pourrait reposer sur une détection zonale , restée en retrait mais très apte à avertir instantanément les unités en mouvement et les unités de l'avant. Mais la détection des petits drones et des autres petits vecteurs adverses seraient décentralisés par nécessité. Et bien sûr , il faut avoir les moyen de les traiter. Vite et bien. A ce niveau, ce ne sera que rarement un travail pour un missiles (même les MANPADS sont très coûteux et donc relativement rares) . Non, pour çà il faut que, sans doute dès le niveau Escadron, on dispose de canons de calibres moyens (20 à 40 mm) et de mitrailleuses AA réellement aptes à un ciblage aérien instantané et très précis, de jour comme de nuit. Donc assistés d' optroniques passives et de moyens actifs acquisition et de poursuite , disponibles au sein-même de l'unité ou de la sous-Unité. Si cette précaution élémentaire n'est pas prévue structurellement, autant renoncer à faire avancer des chars et des véhicules de combat d'infanterie ! Car des fantassins sur véhicules légers rapides et agiles auraient plus de chance de faire le Job. Des blindés comme les Guépard peuvent remplir une fonction de ce genre, mais il y a peu actuellement et tous ont dû être "récupérés" car même les allemands avaient cru pouvoir s'en passer ! Les français, qui n'ont actuellement absolument rien dans le genre, feraient bien de penser très attentivement à cette problématique. Il faut vraiment revisiter immédiatement l'auto-défense anti-aérienne de toutes les unités potentiellement impliquées dans des combats ou même en soutien de ces derniers. Et il ne faut pas seulement le voir dans la perspective d'un conflit de haute intensité, car même dans un coin perdu d'Afrique, du Moyen Orient ou d'ailleurs, voir à l'intérieur du territoire national en certaines circonstances troublées, on pourrait parfaitement être confrontés à des adversaires (étatiques ou pas ) largement dotés de petits drones (observation, guidage et attaque directe) mais aussi de munitions autonomes d'attaque. Dès lors que l'intérêt de certaines puissances hostiles, même lointaines, les leur auront fournis.
    Pour en revenir à la surprenante photo de cet amoncellement en effet assez étrange de blindés neutralisés, on croit revoir des images de confusions et de destructions en série , prises lors de certains conflits antérieurs. Comme la "Guerre des six jours", en 1967. Il y a sûrement une ou plusieurs choses que nous ignorons complètement mais qui on sans doute joué un rôle déterminant. On note que le Léopard est orienté en sens opposé à plusieurs Bradley. Les intervalles ne sont pas du tout ceux qui sont pratiqués dans un combat . Que s'est-il passé ? Des ordres et contre-ordres confus, voire induis ont-ils été émis sur les réseaux radios par l'ennemi ? Les russes auraient-ils utilisé des armes particulières, par exemple FAE ? Les rampes arrières des Bradley sont ouvertes, ce qui laisse à penser que les fantassins ont débarqué. Pierre Richard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    3. Bonsoir,

      Globalement d'accord avec votre premier paragraphe (même s'il ne faut pas encore préjuger du résultat d'ensemble des actions entreprises par les Ukrainiens, ainsi que la réponse Russe).

      Et particulièrement avec la fin :
      "Et il ne faut pas seulement le voir dans la perspective d'un conflit de haute intensité, car même dans un coin perdu d'Afrique, du Moyen Orient ou d'ailleurs, voir à l'intérieur du territoire national en certaines circonstances troublées, on pourrait parfaitement être confrontés à des adversaires (étatiques ou pas ) largement dotés de petits drones (observation, guidage et attaque directe) mais aussi de munitions autonomes d'attaque."

      Supprimer
  25. Les ukrainiens disposent de Guepard et de Starstreak sur véhicules Spartan,ainsi que de Avanger, me semble-til, mais sans doute ont-ils ét mobilisés prioritairement à la défense AA de agglomérations....mais nous ne savons pas tout.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La DCA ukro meme SHORAD encaise lourdement du cote drones .... Les drones russes on detruit et de Starstreak et plus important IRIS-T

      Supprimer
    2. l'IRIS-T, c'est compliqué à détruire vu que ce n'est pas un véhicule mais un système DSA avec de multiple véhicule, là, il y aurait eu la destruction d'un élément radar.

      Et apparemment, il resterait des doutes là-dessus:
      https://twitter.com/UAWeapons/status/1668227846039322624?cxt=HHwWgIC2-eSY3qYuAAAA

      Je suis assez dubitatif du Starstreak (comme des manpads britanniques en général), l'utilisation d'un guidage laser sur un Manpad. Après, ça peut avoir ces avantages, mais je trouve ça très circonstanciel. Bon après, ça ne reste que mon avis.

      Supprimer
  26. Ça y est, blablachars mobilise l'intérêt de trolls russes, dont la maîtrise du français, n'est ce pas anonyme de 21h38, reste à parfaire.

    RépondreSupprimer
  27. Les offensives blindées mécanisées sont à la peine, la cuirasse est plus forte que l'épée. Et la masse compte pour gagner même avec la pointe du technologisme. On voit aussi que la déesse de la guerre est toujours de là et que les stocks et le nombre de bouche à feu prévalent sur les MBT et IFV. Quid des moyens de génie de bréchage pour les ukrainiens? On voit aussi que avions orientés CAS sont primordiaux même en 2023 et les F-16 sont utiles mais pas les mieux disponibles. De même, que de la DSA à proximité de la ligne de contact est indispensable contre tous les aéronefs y compris les drones.
    Rien de bien nouveau sauf pour les drones en somme.
    Le combat interarmes est difficile et nécessite de le formation mais sans " la liberté d’action, l'économie des forces et la concentration des efforts ", il est impossible de percer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ajouterai que dans un conflit de haute intensité et d'attrition énorme tant en matériel qu'en homme, il est difficile de bien former les équipages car il faut reformer des unités.
      Je doute de la pertinence de MBT en défense servant d'appui-feu, où il est embossé, l'artillerie sert à cela et coûte moins cher en formation et en argent.
      On voit qu'il faut une préparation d'artillerie et de bombardement aérien pour avoir une chance d'ouvrir une brèche. En somme, les ukrainiens manquent avant tout d'artillerie, d'avion CAS, de DSA et d'engin de génie de bréchage. Le choc et le feu de la cavalerie lourde semblent finies pour le moment.

      Supprimer
  28. "Qu’est-ce qu’une contre-offensive ?"
    Qu’est-il en train de se jouer sur le territoire ukrainien ? Alors que l’opération très attendue de contre-offensive se déploie, nous avons interrogé Joseph Henrotin sur la nature particulière de cet objet militaire, ses modèles historiques et ses chances de succès.
    https://legrandcontinent.eu/fr/2023/06/13/quest-ce-quune-contre-offensive/

    Un article passionnant de Joseph HENROTIN.

    Avec cet passage, que je vous relaie ici :
    "Au-delà du matériel militaire, les pays de l’OTAN ont également fourni un entraînement à plusieurs unités ukrainiennes qui devraient prendre part à la contre-offensive. Quel impact celui-ci peut-il avoir sur le plan tactique ?

    En fait, les membres de l’OTAN ont surtout procédé à des formations — individuelles, aux techniques élémentaires, à l’usage de matériels — l’entraînement collectif par nature et impliquant plusieurs unités suivant une logique interarmes, me semblant surtout avoir été fait en Ukraine. Tout cela a évidemment une incidence sur la tactique, plusieurs actions, notamment celle qui a vu la perte de huit M-2 Bradley au sud de Malaya Tokmachka démontrant une vraie maîtrise : les commentaires sur les pertes ont occulté la réelle aptitude à récupérer les hommes et les véhicules, ce qui ne s’improvise pas du tout.

    Au-delà, la tactique n’est que l’une des briques du succès. C’est la multiplication des actions tactiques — au contact et dans la profondeur, qu’il s’agisse d’actions cinétiques ou non — et surtout leur cohérence au sein d’un cadre opératif qui importe. Rencontrant après la guerre du Vietnam un colonel vietnamien, Harry Summers, colonel américain qui écrira la somme critique sur l’intervention américaine au Vietnam On Strategy, raconte une anecdote révélatrice : indiquant que les États-Unis avaient gagné chaque engagement au contact avec l’armée vietnamienne, le Vietnamien répondra en approuvant, mais non sans dire que là n’était pas la question…"

    Qu'en pensez-vous ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'en pense qu'on ne devrait pas appeler ça contre-offensive. C'est une offensive. Pour que ça soit contre-offensive il faudrait que les russes soient en train d'avancer, ça n'est pas le cas du tout vu qu'ils creusent des défenses depuis 6 mois.

      Si il doit y avoir une contre offensive, elle risque d'être russe.

      Supprimer
  29. Ces images ont du jeter un sacré froid dans les états-majors concernés. Voir un barbecue de 9 Bradley comme ça en quelques heures, ils ont du halluciner.

    Et les dizaines de vidéos de Ka-52 tirant impunément sur toute sorte de véhicule pointant leur nez... Ca rappelle la guerre de Kippour en 73 quand Sadate s'est obstiné, contre avis de son état-major, à lancer une offensive blindée en dehors de la couverture des SA-6. Israel avait alors pu s'en donner à coeur joie, détruisant 250 chars et renversant le cours de la guerre.

    RépondreSupprimer
  30. Le renforcement des bombardements russes sur les villes ukrainiennes a vraisemblablement pour objectif de fixer la défense AA ukrainienne pour leur défense, et éviter leur déplacement vers la ligne de front.

    RépondreSupprimer