Il y a un peu moins d'un an, l'armée de terre avait profité de la présentation sur le Camp du Larzac des technologies et matériels devant équiper l'armée de terre pour dévoiler le premier exemplaire d'un Leclerc rénové (XLR) équipé d'une cope cage. L'engin qui depuis cette présentation aveyronnaise n'avait plus donné signe de vie est réapparu ces derniers jours sur les réseaux sociaux, sous la forme d'un cliché. Celui-ci aurait été pris en Suisse à l'occasion d'un séjour dans le pays helvète de chars du 5ème Régiment de Dragons. Au-delà de l'origine du cliché sur laquelle on peut disserter, le montage de l'équipement lui-même pose quelques questions. La première est relative à l'interférence créée par la cage avec certains équipements du char, comme le Viseur Chef (VCH) dont le champ de vision semble passablement obstrué par le treillage métallique de la cage. Le second équipement impacté est bien sur le Tourelleau TOP de FN-Herstall, qui au-delà de sa pertinence, affiche une silhouette plutôt massive, véritable marque visuelle du XLR. En dépit de ses performances annoncées, le tourelleau risque d'être nettement moins efficace. Le génie français a probablement prévu un dispositif amovible pouvant être enlevé avant les phases de combat ! La cope cage semble similaire dans sa réalisation aux grilles anti RPG ou Slat-Armor installées sur les flancs arrière du char, ce qui laisse augurer d'un poids plutôt conséquent. On notera que la cage "suisse" est différente du modèle aveyronnais, ce dernier était probablement le fruit d'un (génial) "bricolage" de la STAT (Section Technique de l'Armée de Terre), le second ressemblant plus à une version industrielle de l'objet. Si ce char appartient bien à un Régiment des forces, il serait intéressant de connaitre le nombre de chars équipés que l'on peut raisonnablement espérer être supérieur à 1. On se rappelle que Tsahal avait équipé la quasi totalité de ses chars et engins blindés en quelques jours, laissant penser que la production de ces dispositifs avait été largement anticipée. En attendant, rendez-vous à Eurosatory pour peut-être découvrir cet engin sur le stand de KNDS.
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| XLR équipé de la Cope Cage modèle "Aveyron" |
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| Le modèle "suisse" |



Comme je l'ai signifié depuis un bon moment, à défaut d'un APS volumétrique utilisable (voeu pieux) contre des objets lents, avec ou sans un tourelleau miracle et ses contraintes : le cope cage ou l'encagement reste un palliatif à moindre coût contre la mini-dronerie, les tirs verticaux en urbain et les sous-munitions venant "d'en haut"... Je note qu'un char Leclerc a été neutralisé au Yemen par un tir de missile sur la trappe du conducteur.
RépondreSupprimerL'empreinte visuelle est un élément de la protection en 2D, elle l'est beaucoup moins aujourd'hui en 3D et dans tous les spectres de détection. Toutefois, les classiques demeurent et un défilé sur une crête est toujours à éviter, malgré le "grand vide" de la partie supérieure.
L'ensemble pourra toujours servir de support pour un filet de camouflage ou une couverture de protection par temps chaud (si, si...).
Pour revenir à la protection "du haut", encore faut-il savoir contre quoi la formule doit s'opposer en fonction des effecteurs, de leurs angles d'attaques, trajectoires et des charges militaires utilisées.
Le blindage systémique ou déclencheur peut être relativement léger mais n'aura aucun effet contre les charges lourdes tandem et les CGN. Une couche de "réactif" peut s'avérer utile sur la "sur-toiture", à condition que les trappes soient bien fermées... De même, grillages et filets devront isoler la bête des moustiques, mais là c'est une généralité première.
Autre contrariété : le falbala habituel se trouvant sur la tourelle devra être mis à l'épreuve pour les compatibilités mécaniques, optiques et électromagnétiques.
Bref, c'est mieux que rien tout en étant pas la panacée, s'il en existe une (?). Cette solution que j'espère provisoire est à envisager sur tous les matériels "de première ligne" et au-delà, ne serait-ce que pour l'aspect psychologique.
Je ne doute pas que le Matériel ou un industriel en ferronnerie fourniront rapidement les éléments étudiés, standardisés, en kit et en nombre suffisant, une fois la décision prise avec les doubles tampons de la DGA et de la STAT.
En unité, le "réflexe IKEA" fera des miracles. ^^
Ceci dit, même bien équipé, sauter sur une mine, subir le feu de l'artillerie ou avoir sa mobilité neutralisée par des drones sont des facteurs d'attrition sur un champs de bataille observable.
Après revisite des 2 photos, le modèle "Suisse" est plus seyant car mieux réalisé, avec un montage de slat-armor déjà vu sur d'autres matériels moyens de l'AdT. "L'industrualisation" n'en sera que plus facile.
RépondreSupprimerEn espérant que le Salon EuroSatory n'apportera pas que des concept-chars, mais des infos plus plaisantes comme le développement d'un châssis chenillé avec une motorisation nationale... Sur un malentendu ça pourrait le faire. ^^