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vendredi 24 juin 2022

DU GROS, DU BEAU, DU LOURD (2ème PARTIE)

Après les VCI (Véhicules de Combat d'Infanterie) que Blablachars vous a récemment présenté, le blog complétement blindé s'est intéressé aux "stars" de la catégorie des engins blindés chenillés, les chars de bataille. Dans ce domaine, Eurosatory a permis de découvrir, voir et approcher l'ensemble des productions en service ainsi que quelques engins prometteurs, démonstrateurs technologiques ou combinaisons judicieuses de l'ancien et du moderne. Les engins exposés durant cette semaine parisienne ont permis de confirmer que le char n'était pas mort et qu'il était bien de retour chez les militaires (pour ceux qui l'avaient abandonné) et chez les industriels, qui ont pu présenter leurs innovations dans le domaine, aux côtés des engins existants.

C'est avec le vétéran du salon que débute ce tour d'horizon blindé. Le M1A2 présenté par la 3ème Division d'Infanterie américaine n'était certainement pas le char le plus moderne du plateau mais il était certainement celui qui avait le plus servi et certainement dans des contrées lointaines au vu des nombreuses traces de peinture sable affleurant sous le camouflage centre-Europe. Le char exposé était un M1A2 SEP V2, entré en production à partir de 1990 et intégrant les premiers sous ensembles numériques, comme des écrans multifonctions, une unité de gestion numérique du moteur (DECU Digital Engine Control Unit), de la tourelle (TEU Turret Electronics unit) et du châssis (HEU Hull Electronics Unit), tous reliés à un bus numérique. La 3ème Division devrait entamer sa transformation sur M1A2 SEPV3 après son déploiement en Europe.

M1A2 SEP V2 "dans son jus"
 
Un autre engin d'une génération plus ancienne était également visible sur les extérieurs du salon. Cependant cette antériorité ne concernait que le châssis, qui était celui d'un Leopard 1 sur lequel la firme belge John Cockerill Defense a astucieusement "greffé" une tourelle 3105, armée comme son nom l'indique d'un canon rayé de 105mm. Le résultat obtenu, même s'il doit encore être affiné, envoie un message clair aux pays utilisateurs de chars plus anciens. Si le châssis choisi est celui du Leopard 1, utilisé aujourd'hui par le Brésil, rien n'interdit en effet de penser que cette modernisation pourrait être appliquée à des chars autres que le Leopard 1. A l'heure ou de nombreux pays souhaitent réintégrer le char de bataille dans leur arsenal, l'assemblage proposé par John Cockerill constitue une piste de modernisation à ne pas négliger ; Pour des raisons évidentes de cout, mais aussi parce que le calibre de 105mm reste d'actualité comme le montre le programme MPF (Mobile Protected Fire) en cours aux États-Unis. La pose de la tourelle 3105 sur le châssis du Leopard a nécessité la mise en place d'une entretoise conséquente qui accentue le défaut de tourelle, et de façon indirecte la vulnérabilité du char. Cependant ce bémol sera certainement compensé par l'adjonction d'un blindage composite, ou d'autres dispositifs de protection comme les chaînes anti-RPG que John Cockerill a placé sur l'arrière de la tourelle. Au final, cet assemblage illustre les possibilités existantes de modernisation de chars anciens et ouvre d'intéressantes perspectives.
 

C'est à l'intérieur du salon qu'il fallait se rendre pour découvrir sous forme de maquettes une famille dont les succès futurs pourraient bien bouleverser les données du marché mondial des chars. Cette famille était exposé dans le pavillon sud-coréen, plus précisément sur le stand de Hyundai Rotem, constructeur du K2. Trois modèles étaient présentés, à savoir le K2 originel en service dans l'armée de Séoul, le K2NO proposé à la Norvège pour le remplacement de ses Leopards 2 et enfin le K2PL dont la route vers la Pologne semble de plus en plus tracée, au vu des des dernières infos sur le sujet. Le K2 désert n'était pas exposé mais une photo en arrière plan rappelait aux visiteurs que le char avait effectué des tests en environnement désertique confirmant les informations parues il y a quelques mois. Il faut noter que le char visible sur la photo ne possède que six galets comme le K2 d'origine tandis que la version présentée à Edex 2021 était basée sur un châssis à sept galets. Hyundai Rotem a peut être entrepris le développement d'une version spécifique pour répondre aux demandes d'éventuels pays clients (Égypte ?) certainement différentes des besoins du Sultanat d'Oman, où le char sud-coréen est régulièrement donné vainqueur. La différence entre les deux engins proposés dans la zone MENA serait similaire à celle existant entre le K2NO et le K2PL. La maquette de ce dernier était accompagnée de la légende "The Indigineous main Battle Tank of Poland" tandis que celle du K2NO était définie comme " Norway Export version of K2". Quoiqu'il en soit la relative discrétion sud-coréenne n'empêche pas de constater le dynamisme du constructeur du K2 qui s'apprête à mettre un pied dans l'Europe des chars, au nez et à la barbe des industriels régionaux. 
 
Le K2 : Du désert au grand Nord !
 
K2 NO

K2 PL : L'artisan du succès
 
En l'absence de contribution italienne et britannique, c'est aux industriels français et allemands que revenaient la lourde tâche de défendre les couleurs européennes sur le salon. Pour cela les trois industriels concernés (KMW, Nexter et Rheinmetall) avaient imaginé des stands permettant une réelle mise en valeur de leur production  bien que témoignant d'une approche radicalement différente du sujet. Du côté de Rheinmetall, la vedette s'appelait KF-51 Panther dont la présentation avait été annoncée par plusieurs teasers et images diffusées par la firme allemande. Le KF51 était donc installé sur le chemin menant au pavillon (climatisé !) afin que personne ne puisse le rater. Visuellement très réussi, l'engin ne manquait pas de susciter la curiosité et de nombreuses questions auxquelles les éléments de langage "maison" permettait d'apporter des réponses précises. Sur le châssis, le train de roulement et le GMP sont les seuls éléments que le KF51 partagent avec son cousin Leopard2, le reste étant d'origine Rheinmetall comme le système de protection active Strike Shield ceinturant les flancs du char. Système à propos duquel notre interlocuteur nous a affirmé qu'il était efficace contre les munitions KE ou Flèche sur l'arc avant du char. Côté tourelle, les innovations semblent se bousculer avec des postes d'équipage standardisés, dominés par des écrans multifonctions, deux palonniers (à droite et à gauche) regroupant les actionneurs de la majorité des fonctions du char, un système de chargement automatique contenant 20 obus répartis dans deux caissons ou encore la possibilité d'embarquer un quatrième homme, sans oublier le canon de 130mm. Toutes ces innovations sont contenues dans un engin d'un poids n'excédant pas 60 tonnes, caractéristique qui semble avoir été une des principales exigences du développement du char. Bien que nombreuses, ces innovations ne doivent pas être réduites à la seule participation de Rheinmetall au programme MGCS, car elles révèlent la vision de la firme allemande dans le domaine des chars pour les 20 prochaines années.

KF51 Panther

Poste chef KF51
 
Il faut peu de temps pour se rendre du stand Rheinmetall à celui de KNDS, où l'aménagement du stand permet une mise en valeur élégante et ordonnée des productions du groupe franco-allemand. Comme les années précédentes et depuis la création de KNDS, le stand "commun" est organisé autour de deux pavillons distincts et de zones d'exposition propres à chacune des entités. On peut donc découvrir sur la partie gauche du stand les matériels développés et produits par KMW tandis que la partie droite est dévolue aux productions de Nexter. Le résultat (volontaire ?) de cette séparation est que, si vous souhaitez voir des engins blindés chenillés rendez vous côté allemand, alors que pour les véhicules médians à roues, c'est du côté français que cela se passe ! 
 
Le stand KNDS

Sans hésiter et fidèle à sa passion Blablachars se dirige vers les chars et le premier engin visible dans cet espace "germano-chenillé" n'est autre que le Leclerc Rénové, qui pourtant ne doit pas grand chose à KMW ! Il est suivi de l'EuroMBT qui fait son retour (envisagé par Blablachars avant le début du salon) sous la forme d'un démonstrateur technologique et par la dernière version du Leopard 2. La disposition des engins invite à une comparaison quasi instantanée entre le char français et son concurrent allemand, simplement séparés par l'EuroMBT. La juxtaposition des deux chars permet de mesurer l'écart qui s'est creusé depuis de longues années entre les deux engins, concrétisant la différence entre un char qui a bénéficié depuis le début de sa carrière d'investissements réguliers et un char objet d'investissements minimalistes pour lequel une mise à jour est prévue par le biais d'une timide modernisation. En élargissant la comparaison, on s'aperçoit que la conception innovante du Leclerc le place encore parmi les meilleurs chars du monde et que les solutions adoptées ont fait école et sont devenues aujourd'hui des must have des blindés modernes. Le Leopard 2 dans sa dernière version, pourtant basé sur un châssis d'une génération antérieure est aujourd'hui un engin abouti, résultat d'une longue évolution ponctuée par développement de sept versions principales et d'au moins huit adaptations. La rénovation Scorpion du Leclerc sera la première évolution majeure du char après la production de trois séries (S1, S2 et SXXI) et d'une version export. Le Leclerc en avance sur son temps lors de son arrivée dans les forces, n'a connu aucune évolution majeure, faute de budget et certainement de volonté. Le déclassement qui le guette dans les dix prochaines années peut être évité par un programme de modernisation ambitieux dont le contenu et le financement doivent être définis dès aujourd'hui. 
 
Le Leclerc XLR

Le Leopard 2

Ce constat un peu amer est accentué par la présence de l'EMBT, vitrine technologique du savoir-faire des industriels impliqués, qui permet de constater que les technologies existent et peuvent être intégrées dès maintenant sur un char en service. On retrouve ainsi sur le démonstrateur des équipements tels qu'un système de protection active, une RWS armée d'un canon de 30mm destinée à la lutte anti drone, la possibilité d'embarquer un quatrième homme, opérateur système en attendant l'arrivée de l'intelligence artificielle, sans oublier le chargement automatique. L'architecture de la tourelle réellement novatrice illustre la volonté de rompre avec l'agencement traditionnel d'un char. Autre avancée technologique visible, le canon ASCALON, présenté avec ses munitions à côté de l'EMBT. Il est dommage mais parfaitement compréhensible que des aléas de calendrier aient empêché le montage de cette arme sur l'EMBT. Une telle combinaison aurait utilement contribué à renforcer le caractère innovant de l'engin exposé en démontrant la réalité de son intégration et constitué un symbole fort des capacités d'innovation de KNDS.  
 
EMBT

Le canon ASCALON

Munitions ASCALON
 
Les différences techniques et conceptuelles existant le KF51 et l'EMBT ne doivent pas être analysées au seul filtre du programme MGCS, dont les solutions techniques ne sont encore pas définies, certaines technologies n'étant pas encore disponibles ou suffisamment matures pour envisager leur intégration immédiate. L'opposition de style entre les deux engins démontre l'importance de l'innovation dans le domaine et la nécessité de consentir les investissements nécessaires pour disposer d'un engin adapté, sous peine d'être rapidement déclassé. Au-delà des différences techniques, les deux engins symbolisent chacun la vision de leurs concepteurs de l'avenir du char, accordant tous deux une place essentielle à l'innovation. 
 
Ce tour d'horizon démontre que le char est bien de retour dans la pensée militaire et dans les projets des industriels et ce en dépit des assertions répétées de nombreux experts, annonciateurs compulsifs et obsessionnels de sa mort à l'occasion de chacun de ses engagements. Le retour du char ne se traduit pas uniquement par le développement et la production de chars neufs, mais aussi par des initiatives dans le domaine de la modernisation de chars en service. Car neuf ou modernisé le char reste l'engin le plus puissant du champ de bataille terrestre, seul capable de manœuvrer pour détruire l'adversaire. Son retour dans la chose militaire, que Blablachars évoquera prochainement ne doit pas être considéré comme la résurgence de guerres passées mais plutôt comme la marque des conflits futurs dans lesquels la notion de puissance jouera un rôle essentiel.

54 commentaires:

  1. Aujourd'hui et demain un char de combat devra respecter des équilibres incontournables que sont les fonctions mobilité, protection, feu, et connectivité, tout en restant dans une enveloppe de masse et de prix acceptables. De plus, pour être efficient, il doit s'inscrire dans un groupement tactique multi-armes pouvant se soutenir mutuellement...
    Une Gageure !
    De même, l'usage du char de bataille doit répondre à plusieurs interrogations dimensionantes pour le nombre et la qualité: À quoi doit-il servir et contre qui ou quoi?...
    La doctrine et l'utilisation tactique par des équipages résilients sont tout aussi importants que l'épaisseur du blindage ou les moyens de protection hightech.
    L'état des hommes sortant de leurs blindés pendant la bataille Falloujah témoigne de la violence d'une guerre. Le char n'a pas été percé, eux

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  2. (Blindax)
    SUITE...
    eux si!
    Le char de bataille n'est pas une arme absolue mais un moyen qui doit être utilisé à bon escient. À défaut, il sera abandonné sur le bord d'une route, ou pire se fera "décapsuler"...

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    1. Le char est et restera l'engin le plus puissant dans les espaces ouverts, en zone urbaine il laissera sa place à d'autres engins en passe de devenir majeurs dans les guerre modernes futures, le VCI, lourd blindé chenillé, et les engins spécialisés du génie.
      A noter, un VCI ultra blindé, comme le Namer, avec dix tonnes de blindage en plus sur les cotés et sur le toit qu'un Merkava 4, et équipé d'une tourelle avec un canon mitrailleur de 30 mm, ne coute que 3 millions d'euros (un VBCI de trente tonnes, cinq (millions d'euros.).

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    2. (Blindax)
      VBCI: Le coût du programme total est évalué à 2,2 milliards d'euros, le prix unitaire étant estimé à 2,28 millions d'euros pour le VCI et 1,6 million d'euros pour le VPC. (Certainement à réévaluer en augmentation avec l'évolution de l'inflation).
      Aussi, il faut déduire de ces sommes les gains techniques et financiers des entreprises francaises et la fiscalité générée. De même, il ne faut pas oublier le coût du MCO et des modernisations à venir.

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    3. Pas 2,2, mais 2,9 milliards d'euros, pour 630 VBCI, soit 4,60 millions d'euros (4,3 le VBCI VPC et 4,9 le VBCI VTT.), en 2007.
      Depuis l'inflation est en effet passée par là (rajoutez une vingtaine de %.).
      Le VBCI 32 tonnes est encore plus cher, et dépasserait aujourd'hui largement les 6 millions l'exemplaire, beaucoup plus même, puisque c'est une toute petite série (de 95 "exemplaires"; pour ne pas dire "d'échantillons" encore.). On parle même de plusieurs centaines de millions pour cette "petite" mise à jour.

      Il ne faut pas en effet non plus oublier le MCO, puisque celui ci a véritablement exploser à plus de 118 000 € annuel en 2017 (douze celui d'un VAB modernisé par exemple.), selon un rapport du sénat.

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    4. le prix d'acquisition est un mauvais indicateur. Il faudrait comptabiliser le cout (prévisionnel et effectif) sur la durée de vie d'une arme. Cad intégrer tous les couts, nécessaires à son exploitation (MCO, consommation énergie, personnel....)

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  3. et l'on revient toujours à la même question faut il avoir des chars high tech ou des chars simples et économiques?
    Sachant que les industriels auront toujours intérêt à vendre des produits chères demandant un un MCO coûteux ??
    les grecs de chez EODH propose un kit de revalorisation pour AMX30 par exemple
    pour avoir de la masse et surtout la capacité à produire en cas de conflit il faut des conceptions simples, comme dit blindax un moyen utilisé à bon escient.

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    1. Ou avec un juste niveau technique actuel...
      Ni de dans 20 ans, ni ceux d'il y a maintenant 30 ans... Le premier coute très cher, financièrement, et en volume (le fameux échantillonnaire.), le second risque de couter encore plus cher, humainement, médiatiquement, et stratégiquement également.

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  4. (Blindax)
    Le Leclerc a encore de beaux restes et n'a pas démérité au combat, après l'évolution XL et le RMV il sera adapté au combat collaboratif. Ses munitions vont encore évoluer et un Hard Kill est prévu comme pour l'ensemble des véhicules " SCORPION". À vérifier si les armes à attaques verticales seront prises en comptes (?). Bien entendu, MCO prédictif, IA et robotisation/drone seront sur la photo... :)
    Un p'tit 140 mm ASCALON ne serait pas pour me déplaire avec des "munitions" diverses et variées.
    Le MGCS est encore lointain (doctrine et type des engins) pour avoir une idée précise sur le bouzin et ses effecteurs, associés en cohérence avec les autres armes (!?)
    Ce qui est certain: la France n'a pas les moyens financiers et encore moins la doctrine pour refaire la bataille de koursk en Lituanie, Roumanie ou sous les cocotiers du Pacifique...
    Notre "corps de bataille blindé" sert pour la posture et donner du temps aux décideurs, y compris avec le fameux article 5 du Traité de Washington. La suite étant beaucoup plus "lourd" et définitif.

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    1. ET un canon laser anti-drones, associé au 30X113mm

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    2. Le Leclerc a un blindage, vieux de 30 ans, aujourd'hui complètement dépassé face aux munitions flèches de 120 ou 125 mm adverses.

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    3. (Bindax)
      Un blindage vieux de 30 ans...!?
      Vous avez, semblent-il, loupé plusieurs chapitres. :)

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    4. Le blindage contre les obus flèches du Leclerc n'a jamais été revalorisé ; à part quelques caissons réaction contre les charges creuses (missiles antichars) ou encore par encore plus ridicule du blindage cage (contre les RPG7 à 50 %) de sa récente "rénovation".
      Vous avez sans doute fantasmé plusieurs chapitres ? ;)

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  5. Un" merci "au passage à Blablachars pour cette excellente synthèse et à deux habituels contributeurs, Penandreff et Blindax, pour leurs commentaires toujours intéressants. Il me semble que l'avenir du char devra également compter sur leur dronisation, qui ne tardera pas à venir, soit sous la forme du couple char habité/char dronisé téléopéré, et à plus long terme (mais sans doute dans les 10 ans) un char partiellement autonome grâce à l'IA. La dronisation/robotisation est à mon avis le paramètre essentiel de l'évolution des forces. armées.

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    1. Ou comment faire exploser encore plus, les coutS de nos futurs matériels ! A ce niveau ce ne sera même plus des échantillons, mais des démonstrateurs : On va tout droit vers le fameux avion unique de Norman Augustine.
      Il faut au contraire, changer complètement de paradigme, si nous voulons avoir encore demain une armée seulement utile et utilisable. C'est à dire, retrouver un "juste milieux", à notre portée...

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  6. Pour le couple char habité/char téléopéré, la notion de char "jumeau" sans équipage serait plus adaptée.

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  7. (Blindax)
    Merci Ulysse, j'avoue: je suis un peu "bavard"... et je m'associe pour féliciter le Rédacteur de Blablachars!
    N'étant pas de la génération IA, je reste dubitatif sur l'usage des drones terrestres, mais pourquoi pas!
    Mon interrogation porte aussi sur la charge mentale et le stress au combat des équipages qui auront beaucoup à faire, IA ou pas. Il faudrait peut-être dissocier certaines missions sur plusieurs véhicules, l'automatisation intelligente ayant ses limites, y compris étiques. Bref, je radote... :)

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    1. Merci de vos commentaires constructifs et éclairés ainsi que de votre satisfecit.

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  8. A noter au sujet de la charge mentale les propositions emergentes d un équipage à 4, dont un responsable système. Le choix entre la concentration des missions et donc des armements sur un véhicule unique ou leur répartition entre plusieurs véhicules reste ouvert. C'est particulièrement vrai pour l'emport de drones ou la lutte contre les drones. L'objectif de contenir le poids des chars de combat milite en faveur de la deuxième option.

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    1. Il y a la petite phrase du rédacteur : "4 hommes, en attendant l'IA" ... ou comment passer à un char du futur en restant avec le même équipage de 3 hommes. (BPCs)

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    2. C'est une des choses qui a fait la différence pendant la seconde guerre mondiale sur les chars allemands, équipés d'une large tourelle, et un équipage de cinq hommes à l'époque, et les chars français, aux équipages plus réduit, dans des tourelles qui l'étaient d'autant, quand ce n'était pas des "mono"- tourelles (concept repris d'ailleurs sur un célèbre véhicule français actuel.).
      La polyvalence a ses limites aussi.

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    3. (Blindax)
      Toujours la même question: Un char pour quoi faire et avec quel équipage ?
      Aujourd'hui, il est parfaitement possible d'avoir une tourelle téléopérée avec un canon de 140 mm (voir l'ARMATA). Mais quid de la résilience de l'optronique ainsi que l'interaction entre les IHM et la perception humaine ?
      La tourelle Tarask est un compromis pour éviter un puit de tourelle important obérant l'espace intérieur pour l'infanterie débarqué.
      Aujourd'hui, avec l'expérience, une tourelle téléopérée serait, peut-être, adoptée. À suivre avec la RMV du VBCI et une augmentation du calibre (?).

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    4. Les opérationnels vous dirons certainement qu'une tourelle habitée est certainement pour un char en particulier, la meilleure option (orientation dans l'espace, réactivité, ect. Comme pour les tourelles habitées à plusieurs...).

      Pour quoi faire : Pour combattre les autres chars avant tout, et imposer la supériorité terrestre d'un camps sur l'autre, rien que cela.

      Pour un VCI, véhicule de combat d'infanterie, destiné à transporter et à appuyer avant tout son groupe de combat (et à pouvoir suivre celui tactiquement partout ou cela s'impose, d'où l'impératif de la chenille. C'est la différence essentielle avec un véhicule dit de transport de troupe (VTT), à roue.), la tourelle téléopérée d'appui, est sans doute préférable en effet, ne serait ce que par l'empreinte en volume d'un puit de tourelle sur un tel véhicule.

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    5. Deux observations: 1/ les nouvelles générations sont particulièrement habituées et habiles à utiliser la réalité virtuelle. Ce n'est qu'un début. le déficit de perception de l'environnement au sein d'une tourelle habitée et au sein d'une tourelle téléopérée s'amoindrit en conséquence. 2/ Il n'est pas évident que l'emploi prioritaire du char de combat soit la lutte contre ses congénères. L'appui feu direct, mobile et protégé au plus près de l'infanterie est également une mission prégnante.

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  9. Beaucoup de véhicules allemands mais que trois véhicules français... notre industrie se résume a peau de chagrin

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  10. (Blindax)
    Sauf embellie économique miraculeuse (?!) il va falloir s'habituer à cet état de fait... La France n'a plus les techniques et industries nécessaires pour la création autonome de chars de combat. Il en est ainsi pour la motorisation, les transmissions mécaniques et les chenilles... La mondialisation et l'UE sont passés par là. Néanmoins nous conservons, encore, une expertise dans l'architecture des engins, les blindages exotiques, les aciers spéciaux, la motorisation électrique/stabilisation, la vétronique, l'artillerie/munitions et l'ensemble des systèmes concernés par la connectivité/IA...
    Vouloir revenir dans les années 70/80 avec la Première Armée, les aciéries et les chars à profusion est irréaliste. Ce modèle n'est plus et, de plus, ne répond pas aux besoins de nos Armées.

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    1. Tiens encore un décliniste et un résigné !
      La France a parfaitement les moyens d'avoir, comme autrefois, un industrie de défense complète :
      Il faut arrêter de croire aux discours défaitistes des européistes qui veulent nous faire croire que tout doit désormais passer par l'Europe, l'Europe, l'Europe, de la défense.
      On en voit les résultats dans la crise actuelle, depuis 50 ans que l'on nous parle de cette fameuse "Europe", l'Europe des impuissances et des freins, partagés !!

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    2. Même un petit pays de 10 millions d'habitants seulement, le peut : La Suède.
      Les spécificités de la France le nucléaire et "son" porte-avions catobar en plus.

      PS : Si on avait eu le même genre de réflexion et de mentalité, il y soixante ou même trente ans, on aurait jamais eu ce genre d'équipements.
      Il faut arrêter de penser petit, SVP, la France est un grand pays.
      La dixième puissance économique et la sixième puissance militaire mondial, nucléaire inclus, il faut au contraire recommencer à en être digne.
      [sinon effectivement, avec de tels discours que l'on nous met aujourd'hui dans les têtes... On nous anticipe, et on nous programme (tout est dans la tête, dans les têtes...), de sacrés lendemains !!!].

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    3. (Blindax)
      Il est toujours facile de vendre du rêve avec les moyens des autres... pour avoir un "grand" pays encore faut-il avoir un grand peuple disposant de grandes ressources. Nous en avons quelques unes, mais pour les compléter il faudra du temps, beaucoup de temps et de volonté, que nous n'avons pas. Désolé je ne suis pas un adepte de l'argent facile et encore moins des miracles...

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    4. (Blindax)
      Pour compléter:
      La France et ses Armées disposent d'un panel assez complet de moyens pour sa défense du nucléaire au sifflet à roulette.
      Contrairement à d'autres pays européens ses frontières ne s'arrêtent pas à l'hexagone et ses intérêts sont planétaires (là où d'autres ne mouftent pas... :) ).
      La France a une politique de défense et les moyens financiers associés (que cela plaise ou pas, nous sommes encore en démocratie). Il existe un Livre Blanc et une LPM qui est amendable. La France n'est pas les USA, la Suisse ou Monaco, politiquement, géographiquement et économiquement (!) parlant...
      Quant à la "Grandeur", au-delà de la grandiloquence du propos nécessaire à l'époque, il nous faut faire des choix pragmatiques et resserrer les boulons sur les moyens pour avoir le choix d'en avoir dautres.
      La Suède est, peut-être, un modèle mais qui a, maintenant, besoin de l'OTAN et du Traité de Washington pour se re-assurer. Il en est ainsi globalement de l'Europe avec ou sans char.
      On pourra me dire que c'est un manque d'ambition politique ( pour rester courtois) et un déni de géostratégie... Et cela sera une vérité première, mais il faut faire avec !

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    5. Dire que la France est une grande puissance est donc vendre du rêve !
      Je vous laisse à vos propos, qui ne font que confirmer la supposition ci dessus finalement. C'est bien cela que j'appelle l'esprit du déclinisme, puisque de plus en plus intégré dans les esprits.

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    6. je m'associe à Blindax dans son rappel de la réalité (budgétaire et démographique). Cependant je serai plus optimiste sur notre capacité à relever les défis technologiques...en recherchant des coopérations efficaces.

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  11. concernant notre industrie ne pas oublier que Nexter construit avant tout des véhicule pour notre Armée selon des cahiers de charges faits par notre Armée , c'est une entreprise d'état.
    Depuis la création de KNDS, KNDS se retrouve avec 2 châssis de char, celui du Leclerc qui n'est plus construit alors que le châssis du léopard est en production.
    KNDS à conçu un boxer à chenille, cela rappel le projet Français du Mars 15 mais en plus gros, ce nouveau châssis éloigne peut être la conception d'un char simple et pas chère, qu'appels certains spécialistes, un nouvel AMX40?
    concernant le KF51 ou le E-MBT si la propulsion n'est pas électrique, les systèmes de conduites sont électrifiés comme sur les voitures modernes , cela permet donc nativement de les piloter à distances avec de simples interfaces, ou de les faire rouler en convoi en suivant une route, voir des les prédisposer (voir les taxis sans chauffeur aux USA), il faut noter que des camions semi-remorques électrique de 38 tonnes ayant une autonomie de 300km vont rentrer en production et que l'autonomie des batteries ne font que augmenter.
    quand à la tourelle en mettant de côté les armes, les capteurs associés à de l'intelligence artificielle permettent de surpasser la vision humaine et de prioriser les cibles, voir d'ouvrir le feux automatiquement, toutes ces technologies sont utilisés depuis des années..

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  12. (Blindax)
    Il y a toujours un écart important entre les technologies civils et militaires.
    Pour le militaire, nous en sommes aux prémices de l'hybridation diesel et électrique. Il s'agit de fournir une source électrique moteur à l'arrêt et un "boost" ou un déplacement limité pour la fonction mobilité. Le tout électrique est encore hors de portée même si des transmissions électriques ont déjà été essayé sur des blindées chenillés à motorisation réparties (Belges de mémoire). Nexter a d'ailleurs commencé à étudier une motorisation pour le VBCI et la "génération VBMR". Le Scarabée de Arquus contribue aussi à cette évolution technique. Le moteur thermique ou la turbine vont encore demeurer longtemps. De plus, les batteries ont leurs propres contraintes de production, d'utilisation et de recyclage.
    Même si des progrès sont encore réalisables, un changement de paradigme est encore lointain pour les véhicules lourds et sans évoquer la problématique du rechargement en rase campagne...

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    1. Sous la carapace du Scarabee, ou encore un très, mauvais exemple, d'un truc lourd et pataud, bourré de gadgets inutiles, au mieux peu utiles, surtechnologisé, hors des grandes tendances actuelles malgré tout, et, évidemment, hors de prix...
      Effectivement, si on veut réduire notre modèle d'armées à peau de chagrin, continuons comme cela, sans rien changer surtout.

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    2. (Bindax)
      Le Scarabée est plus un concept car ou une AML hightech qu'un véhicule blindé léger générique... La future coopération européenne sur le sujet n'est pas pour me rassurer, tout comme la résilience de ce type de vehicule dans les conflits rugueux.

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  13. J ai déjà souligné les avantages d'une solution future basée sur une hybridation entre une turbine et des moteurs électriques. Safran est a la pointe en ce domaine pour l' aérien. La technologie utilisée pourrait utilement être appliquée au terrestre, ce qui nous permettrait a terme de nous affranchir dans ce domaine de la main mise allemande. Les avantages technos sont multiples: plage d'utilisation et donc conso de la turbine optimisées, compacité, fiabilité.

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    1. (Blindax)
      Malheureusement SAFRAN n'a rien développé dans ce domaine sauf l'étude amont une turbine hybridée avec un moteur électrique pour aéronef léger...
      L'usage dune turbine terrestre, de puissance, est complexe et énergivore. Nos ingénieurs et décideurs ne semblent pas pressés de developper cette technique, comme beaucoup dautres d'ailleurs... Bref, des sous !

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    2. Projet ENGINeUS. Objectif de développer l'hybridation pour les hélicoptères.

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  14. En effet (sur tous les points.).
    Quitte à se rééquiper autant faire un peu dans l’innovation, réelle, avec la motorisation hybride ou la chenille souples par exemple, et reprendre un peu d'avance même sur les autres, allemands, coréens, ou autres.
    https://conworld.fandom.com/wiki/SEP
    https://www.thinkdefence.co.uk/sep-modular/
    Y compris avec un canon de 120, ou de 105 mm (obsolète, avec des munitions modernes ce calibre ne fait pas mieux (même moins en nombre de munitions embarquées en fait) qu'un 90 mm, ou même actuellement un 75 mm, suffisant contre des blindés moyens, nouveaux VCI lourds ou chars moyens, de 30 à 40 tonnes.). Un 120 mm permet de combattre efficacement les chars lourds actuels.
    https://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:1031583/FULLTEXT01.pdf
    pages 6 à 13 en particulier.

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  15. (Blindax)
    Effectivement, la diminution du calibre, l'augmentation de la cadence de tir, l'augmentation de la vitesse initiale des projectiles et l'avènement des munitions télescopėes et les douilles combustibles peuvent engendrer des véhicules plus légers et utilisables.
    Cela fait 30 ans que l'on tourne autour du pot... tout comme l'usage des missiles hypersoniques en anti-char. La technique et la doctrine d'emploi ne sont pas mature (?).

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  16. https://www.texelis.com/texelis-and-qinetiq-announce-strategic-partnership/

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    1. (Blindax)
      Merci, I'information est intéressante !
      Ce genre de dispositif a étudié pour équiper le train avant d'un avion de ligne...
      Venant d'un milieu utilisateur de l'énergie électrique, j'apprécie à sa juste valeur les progrès de la motorisation et de la gestion de ce mode de traction. L'intérêt est, aussi, d'avoir des "machines" qui peuvent servir de moteur ou de générateur en mode hybride. À noter, aussi, les progrès de l'électronique de puissance. Les points durs seront la source primaire d'énergie et son moyen de stockage éventuel.

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  17. Bonjour,
    je pense que vous vous trompez.
    1- Le Leclerc a été peu rénové justement parce que son avance conceptuelle était considérable. Rien que son chargeur lui donne des atouts de compacités incomparables au Leo2 pour sa masse et sa protection.
    2- La tourelle du EuroMBT 2 est justement, à la base, une tourelle Leclerc!
    Elle a été revue pour corriger ses défauts et l'adapter au conflits futurs:
    -calibre OTAN immédiatement dispo (Un 130 est non standard OTAN, donc pose problème à court terme pour l'appro
    -masque de canon revu
    -tourelle THL30mm du Tigre à usage anti-drones sur le toit
    Hardkill intégré
    Et surtout , sa masse limitée permet d'ajouter des tonnes de blindage ailleurs, contrairement au Leopard 2 Trophy à la masse limitée!
    Bref, superbe démo technologique française que vous traduisez en déception.

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    1. (Blindax)
      En complément il est bon de rappeler que le Leclerc a été conçu, dès l'origine, pour avoir des blindages modulaires rapportés. Le changement de ces "boites" permet de suivre l'évolution des techniques en la matière. L'évolution est visible sur la face avant de la tourelle et les blindages latéraux sur le chassis (RMV). De même un renfort a été apporté sous le plancher.
      Le "toit" n'a pas bénéficié d'une protection supplémentaire. Dommage, c'est une faiblesse comme sur beaucoup de chars. En attente, peut-être, d'une solution hard kill... mais il est très difficile de se protéger d'une attaque verticale par des projectiles autoforgées (!?)

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    2. Encore une fois le blindage du Leclerc n'a malheureusement pas évolué par rapport à sa principale menace, les obus flèches des chars adverses (contrairement au Léopard2 qui est passer de ses 55 tonnes d'origine à plus de 68 tonnes dans sa dernière (ultime sans doute) version.).
      Les "boites" ne servent qu'à s'adapter à l'évolution des charges creuses des missiles dit antichar (encore un symptôme de notre seul tropisme africano-centré depuis vingt ans!), et aucunement à l'évolution des charges cinétiques et celle technique, des canons. Il faut plus de blindage, ou de meilleurs (plus modernes), blindage (comme sur le récent K2.), pour cela

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    3. (Sur-Blindax)
      Supputations subjectives sur la qualité et les propriétés des blindages du Leclerc, dont les composites... À moins d'être dans le secret défense, nous ne pouvons que théoriser sur leurs pouvoirs de résistances faces aux agressions modernes...
      Ce qui est certain: les blindages ont évolué après la série XXI avec avec le XL + RMV. Ils évolueront encore...
      Bien sûr, il est toujours possible de faire mieux, plus lourd et plus cher pour atteindre des masses inexploitables en opération. Quant aux autres chars merveilleux, nous ne pouvons nous fier qu'aux industriels, faute d'expérience au combat, y compris chars contre chars. Des améliorations utiles et pratiques, à mon avis de profane, devraient porter sur les attaques verticales et le renforcement avant du poste de pilotage (RETEX Yemen) du Leclerc, dans la mesure du possible.
      Mais le blindage n'est pas le seul facteur pouvant garantir une meilleure protection (Voir "une lecture seine").
      Ceci étant après le bouclier vient le glaive pour décapsuler les bonnes vieilles "cathédrales". Les idées sont nombreuses et les développements en cours...
      http://www.opex360.com/2022/06/16/le-francais-nexter-finalise-la-qualification-de-son-obus-fleche-de-nouvelle-generation-shard/

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    4. Déni de réalité, le Leclerc depuis 30 ans n'a pas eu de revalorisation d'ampleur, et plus encore en matière de blindage, sinon il aurait tout autant pris du poids comme les différentes versions du Léopard2.
      Apparemment vous êtes bien ("ces cathédrales".) encore un partisan du "médian" et sans doute probablement du tout roue malgré tout.

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  18. (Blindax)

    Pour les nostalgiques de l'AMX30: :)
    https://www.eodh.gr/activities/upgrade-packages/amx-30-c-18.html

    Une seine lecture:
    https://www.google.com/url?q=https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/fs72_hemez.pdf&sa=U&ved=2ahUKEwjYrMyvr8v4AhVUwoUKHUMoCp4QFnoECAAQAg&usg=AOvVaw3rZZy5MTFVmV5v6BFCp_fO

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    1. Très saine lecture même, sur la compactivité (le Leclerc est ainsi le dernier système d'arme qui respectait cette tradition et ce savoir-faire français.), et sur le blindage qui reste in fine la dernière barrière et protection, par rapport à la survie de l'équipage en particulier, quand tout le reste à été contourné, et d'autres choses (système de systèmes intégrés, et non quelques chars isolés, ou quelques "échantillons" technologiques de luxe hors de prix et de budgets, etcetera...). A lire et à relire, avec attention.

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    2. (Blindax)
      Un char de combat peut être neutralisé même sans être percé, à cause du blast, la destruction de ses aériens et optiques ou par un simple déchenillage au mauvais endroit. Le risque IED et mines est souvent sous-estimé.
      De même, s'il est percé des moyens de protection existent pour la survie de l'équipage. Bien entendu, une explosion catastrophique des munitions est souvent irrémédiable, surtout avec les carrousels sous tourelles ou l'absence de volet d'isolement et de partie fusible.
      Effectivement il faut tout lire et relire, il s'agit d'ensembles concentriques complexes et de probabilités.
      Il manque dans cet article, à mon sens, les effets redoutables de l'artillerie et ses munitions spécialisées. La partie drone reste, aussi, à développer. D'autres articles viendront sûrement.

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    3. En effet, voir le retex de 2006 des israéliens au Liban :
      Lors de ce conflit, 52 Merkava (33 Mk2/3, 19 Mk4) ont été touchés par les tirs d'environ 500 missiles antichars, dix missiles par char, 22 ont effectivement été percés par ces missiles (pas de ratio selon les modèles).
      Trois seulement ont été détruits par ces missiles. Tous les trois par contre étaient des Mk2/Mk3. Dix-huit membres d'équipages sont morts (par tirs missiles). Tous à bord de MK2/Mk3.
      Cela donc: à contrario de nombreuses pénétrations qui n'ont pas tué de membres d'équipages.
      Dix-huit tués seulement, sur les 210 hommes d'équipages qu'ils transportaient, soit moins de 10 % des effectifs, c'est une performance plus que notable dans cette configuration de véritables embuscades à bout portant.
      Ceci car en effet que d'autant les combattants du hezbollah ciblaient à partir de positions longuement préparées, les parties les plus vulnérables des chars israéliens, ils n'ont souvent obtenus que des "mobility kills", alors qu'ils tiraient du plus prêt possible (faute d'infanterie d'accompagnement !!!), pour augmenter leur précision.
      Enfin pour être complet, sur les 52 chars touchés par des missiles, 22 ont malgré tout été effectivement considérés comme détruits et non réparables (les 22 effectivement percés. Probablement des Merkava d'ancienne conception donc à priori.). C'est un taux par contre considérablement élevé par rapport à d'autres conflits et avec un tel rapport de force initial. Une des principales leçons tirées par les israéliens étant le manque criant d'infanterie pour accompagner ces chars, d'infanterie mécanisée tout particulièrement (avec la trop grande place accordée au technologisme et à l'aviation en particulier.). C'est même à partir de là que la construction en série du Namer a en grande partie été prise et décidée.

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