Après Rheinmetall, Hanwha et Point Blank Enterprise, c'est au tour de BAE Systems de dévoiler le projet avec lequel la firme espère se succéder à elle même pour fournir le futur VCI de l'armée américaine destiné à remplacer le Bradley avant la fin de cette décennie. Les premiers clichés dévoilés permettent de découvrir un engin intégrant les principales exigences de l'armée américaine en termes de protection et d'armement.
Sans surprise le système de protection active retenu est l'Iron Fist d'Elbit Systems avec laquelle BAE Systems est partenaire pour ce programme. A ce système s'ajoutent des protections additionnelles sur les flancs de l'engin dont le glacis avant très incliné et libre de tout équipement renforce la protection vers l'avant. Le canon de 50mm XM913 prend place dans la tourelle UT50 développée par la firme israélienne. De façon assez surprenante, aucun lanceur missile n'est visible sur les clichés proposés par BAE Systems, alors que cet équipement apparaît sur les autres projets. On découvre également que l'engin de BAE Systems est monté sur des chenilles composites comme le seront probablement les autres véhicules. Sans surprise, le projet de BAE Systems reprend les codes retenus par les autres concurrents engagés dans ce programme. Avec des exigences formulées au moment de la relance du programme. Avec des exigences formulées au moment de son (re)démarrage, antérieur au conflit ukrainien, le programme OMFV prend désormais une importance accrue pour l'armée américaine confrontée comme les autres armées occidentales, au retour de la guerre blindée mécanisée, que beaucoup considéraient comme dépassée.
La protection latérale (active?) est très visible. Quid de la protection de toiture, même avec du hard kill?
RépondreSupprimerOù vont se trouver les munitions de 50 mm, en caisse ou tourelle avec combien de coups disponibles?
La manoeuvre blindée mécanisée n'est pas dépassée, mais elle n'est pas le seul mode d'action armé. Les conflits du Haut-Karabagh et de l'Ukraine en témoignent.
J'ai cru comprendre qu'il y avait 6 fantassins embarqués et un équipage de 2 hommes, les postes chef de char / tireur sont fusionnés. Pour un bataillon interarme 2 compagnies char 2 compagnies infanterie cela fait 168 fantassins débarqués. La justification principale donnée pour le 50mm c'est une portée plus grande, pas la destruction des immeubles. Je ne comprends pas bien la doctrine d'emploi. En terrain ouvert les chars font le boulot, en urbain / périurbain cela ne fait pas beaucoup d'infanterie.
RépondreSupprimerEn effet, vous posez la question essentielle pour un VCI : combien de fantassins embarqués ?
SupprimerCe qui impacte très concrètement toute la doctrine d'emploi, sur plusieurs niveaux même (groupe, section, compagnie, bataillon, etc.), un groupe de, seulement, six fantassin, n'est, pas du tout, la même chose (et n'a pas du tout, également, la même efficacité, ni la même résilience.) qu'un groupe débarqué de huit combattants.
Sur ce type de blindé, de combat d'infanterie, on est en train d'oublier, que l'armement est secondaire. Pourtant l'Ukraine, avec le rôle de l'infanterie en nombre suffisant réaffirmé (au combien : c'est la principale lacune des russes.) ... ? !
Pour l'appui à proprement parlé, la nécessité (on en parlait même en France dans les années 80 - 90 !!) d'une distinction entre deux véhicules spécifique, VCI avec un 30 mm téléopéré de protection et d'appui rapproché, et VCA, d'accompagnement et d'appui direct, devient peu à peu de plus en plus évidente.
Toutes les leçons de la guerre moderne, d'Ukraine et d'ailleurs, n'ont pas encore été intégrées.
"Sur ce type de blindé, de combat d'infanterie, on est en train d'oublier, que l'armement est secondaire", et même tertiaire, voire quaternaire, après la protection et le blindage (surtout), la mobilité (tactique (= chenille)) ; l'armement, plus d'auto défense et seulement d'appui rapproché, vient seulement ensuite, normalement sur ce type particulier, de blindé, de "combat d'infanterie".
SupprimerFaut c'était VCI (x1) avec un 40mm CTA et VTT (x3) avec doucette.
Supprimer*faut arrêter
Supprimerselon BAE:
RépondreSupprimerLeur engin est conçu pour recevoir du sur- blindage sur le dessus mais comme cela alourdira le véhicule, l'installation sera au choix du client.
Le véhicule aura une propulsion hybride, qui permettra l'installation d'un laser de puissance.
Les missiles sont dans la nuque de la tourelle..
La tourelle est non pénétrante, les munitions sont dans la tourelle.
Une tourelle non-pénétrante avec des missiles AC, la dotation en munitions de 50 mm sera limitée. Il semble que la munition de 50 mm ne soit pas telescopée. Quid du dimensionnement et de ses effets?
RépondreSupprimerSi en plus il y a du laser..., il ne manque que des Jedi portés. :)
Attaque par le toit, il n'est pas certain que ce soit suffisant face aux charges CGN tirées à la verticale (?).
En complément:
RETEX
"Les industriels se penchent aussi avec avidité sur les retex.
Ainsi, BAE Systems qui est l'un des cinq candidats du programme de remplacement du blindé chenillé Bradley a revu sa copie (voi un article sur ce sujet dans Defense One). Mercredi, la société a précisé qu'elle envisageait de mieux protéger son véhicule contre les attaques venant du dessus (il s'agit de contrer les menaces des missiles de type Javelin ou celle des munitions kamikazes"
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/11/30/le-royal-united-services-institute-for-defence-and-security-23501.html
(Blindax: Un suppo et au lit!...)
RépondreSupprimerhttp://www.opex360.com/2022/12/01/la-direction-generale-de-larmement-a-qualifie-8-sous-versions-du-blinde-multi-roles-leger-serval/
... "comme les autres armées occidentales", ou presque, malheureusement certains sont toujours autant partis aux fraises (des bois !!).
RépondreSupprimerMême l'Ukraine, ils n'en tirent presque aucune leçon, tant ils continuent presque comme si de rien n'était (médian, tout-roue, scaf, mgcs // antiaérien, antimissile, développement du Rafale, 2e PAN, haute intensité, "employable" ici et maintenant, pour "nos" armées, pas en 2040 ou 2050, etc, etc...) !!!!!!!!! ???
(Blindax: le syndrome "Le café du Blindé")
RépondreSupprimer"C'était mieux avant, nous avons maintenant que des incompétents, on a deux guerres de retard, faut qu'on, y a qu'à, il faudrait, modifier le logiciel", etc... Chacun y va de son "paradigme" virtuel, même moi...😂
L'art de la critique est aisé et nécessaire, mais assumer ses décisions est beaucoup plus difficile quand on est aux responsabilités, surtout quand on veut être réélu. Pour d'autres, il s'agit de gérer sa carrière et de ne pas être trop "révolutionnaires".
De temps en temps des têtes dépassent avec plus ou moins de raison et de réussite. Ells sont rares et tombent parfois. 😁
Bien sûr, il est nécessaire de tire des expériences des conflits récents avec recul et en ayant conscience qu'il ne se reproduiront pas forcément de la même manière. Anticiper, imaginer les menaces futurs et s'en défendre, sans oublier les leçons de l'Histoire et sans vouloir la refaire, revient aujourd'hui avoir une "vision" globale et planétaire.
À noter, que la critique vient souvent de ceux qui ne font pas la guerre et s'improvisent stratèges ou ingénieurs en armements. Vouloir avoir raison absolument revient à souhaiter l'avoir pour démontrer sa thèse... Les autres la font ou la subissent en s'adaptant, faute de l'avoir évitée ou s'en délectent par prédation.
Méfions-nous des modes et influences, quelles soient politiques, doctrinales ou industrielles, la "course aux armements, y compris hightech" n'apporte pas que des bienfaits dans un pays économiquement fébrile et, pire, si ses citoyens ne font pas Nation.
Ceci étant dit, cela n'empêche pas de rêver, spéculer, théoriser, échanger et confronter nos idées sur: "du lourd, du beau, du gros" ou pas... en évitant de se prendre trop au sérieux et péremptoire sur un sujet d'importance, mais qui ne nous attend pas. 😉
Non, certains ont tout simplement un certain vécu et une certaine expérience, et l'envie de les partager (mais c'est vrai qu'au bout d'un moment cela commence à devenir lourd, très lourd même...).
SupprimerMais bon, si vous ne intéressez qu'à la forme, ça
Les politiques ne sont forcément les plus à blâmer dans ce cas particulier (à part les européistes mondialistes qui ne rêvent eux, que de vendre la France à la découpe pour leurs amis.).
SupprimerAnonyme2 décembre 2022 à 11:32
Le maillon faible de notre défense, est bien nos hauts responsables militaire, qui pour leur carrière n'en finissent plus leur grand numéro d'avaleurs de couleuvres depuis vingt-cinq ans en particulier.
Pire qu'en 40 même (lire ou relire "l'étrange défaite" de Marc Block"), puisqu'il ont même complètement abdiqué leur rôle pourtant essentiel de conseiller technique du politique.
Du coup, aujourd'hui, les véritables rênes en matière de "stratégie" d'équipement militaire de nos armées sont dans les mains des industriels.
Un peu comme si on avait lâché complétement la bride à des chevreaux, de couse en plus.
Du coup encore, ces derniers sont partis complètement dans la nature, et livrés désormais à eux même, ils nous font de plus en plus du grand n'importe quoi (en matière terrestre tout particulier. Ailleurs Dassault et Naval Groupe tiennent encore à peu près la route, mais pour combien de temps encore ?).
PS : Et merci d'éviter de faire des conclusions hâtives, et donner des leçons aux autres (humour bien sûr !!) :) :) :)
Ah, au fait ce n'était pas forcément "mieux avant", enfin pas sur tout (! :)), mais cela risque surtout, d'être pire demain ; et c'est bien cela le plus inquiétant : Si on ne se réveille pas plus que cela, au niveau défense nationale, comme ailleurs (santé, éducation, sécurité, Independence, etc, etc...), ...
SupprimerOn nous prépare de bien drôles de lendemains (("à vendre la France à la découpe ...")) pour les générations futures, de français (et d'européens d'ailleurs.).
L'histoire est tragique.
Blindax, la voix de la raison. J'ajouterai que l'écosystème politico-adminstratif français est peu favorable à l'innovation ou à une pensée non conforme à la doctrine du moment. Sur un terrain qui ne s'y prête pas la recherche du bien collectif est parfois ou souvent (a chacun son jugement)délaissée au profit de préoccupations personnelles. Les errements de nos politiques nationales s'expliquent sans doute en partie par ce phénomène auquel nous participons, dans l'exercice de la vie democratique.
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