Le refus des services d'essais espagnols d'accepter le Dragon tant que les problèmes ne sont pas résolus a remis ce programme au centre d'une polémique qui a débuté en 2020. Selon le journal ABC, la détection de plusieurs failles sur l'engin lors d'une campagne d'essais menée par l'INTA (Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial) a provoqué l'arrêt de ces essais et la mise en cause de plusieurs participants au programme. La Ministre de la Défense, Margarita ROBLES est également la cible de nombreuses critiques en raison de son incapacité à contraindre les industriels et à leur faire respecter les échéances fixées, en dépit de ses nombreux avertissements parfois très formels.
Le premier d'entre eux Sapa Placencia en charge de la transmission est accusé d'avoir laissé les véhicules "littéralement morts" au cours de ces essais. La firme espagnole est soupçonnée d'avoir délaissé le 8x8 espagnol au profit d'un contrat de plusieurs millions de dollars gagné aux Etats-Unis. Le consortium TESS créé en 2020 n'est pas épargné, accusé de faire vivre au programme une véritable "journée de la marmotte" ponctuée de retards, incidents et reports. TESS est également accusé de ne pas avoir joué son rôle d'intégrateur des différentes entités impliquées dans le projet. INDRA en charge de la tourelle est également sous le feu des critiques pour la réalisation tardive des tests complets, réalisés l'année dernière. La firme espagnole a admis l'existence d'un "retard important" dans l’exécution du projet et confirmé que sa prise de contrôle en 2025 du Consortium TESS avait pour objectif d'accélérer le programme. Derrière ces critiques, la volonté de nationalisation de 70% des composants de l'engin, portée par la Ministre de la Défense, Margarita ROBLES serait à l'origine d'une fragmentation désastreuse du programme ayant provoqué des goulots d'étranglement chez certains fournisseurs et révélé des incompatibilités entre différents systèmes. Les industriels concernés se défendent en affirmant qu'aujourd'hui "127 véhicules sont construits, 74 sont sur chaine, 43 sont à Séville et 40 sont en essais" oubliant de préciser que le nombre de véhicules opérationnels est voisin de zéro, après cinq années d'existence du programme et une vingtaine de concepts différents. La coupe semble donc bien pleine pour un véhicule qui avait déjà été refusé en 2024, refus qui avait entrainé le départ du Colonel Vincente Infante de la direction du programme.

VCR Dragon (Crédit TESS Defense)
L'Espagne qui avait fait du VCR Dragon le navire amiral de la modernisation de son armée et des capacités de son industrie est aujourd'hui confrontée à une nouvelle difficulté de ce programme mettant en cause sa crédibilité militaire et industrielle. Les avertissements répétés de Margarita ROBLES semblent n'avoir eu aucune incidence sur le déroulement du programme dont aucun des véhicule n'est actuellement opérationnel. Ces nouvelles difficultés du VCR pourraient remettre à l'ordre du jour un abandon total ou partiel du programme, réclamé par plusieurs observateurs et le choix d'une solution étrangère permettant un achat sur étagère d'un véhicule complet ou de sous-ensembles critiques. Une option qui pourrait favoriser un recours à la BITD turque, qui semble avoir les faveurs de Madrid depuis quelques semaines.


Les espagnols ne sont plus à une fourberie prêt en achetant avec du budget européen des technologies turques alors que les vbci européen sont mâtures et pour certains combat proven.
RépondreSupprimerCela ressemble furieusement au feuilleton des S80 de Navantia...
RépondreSupprimerDaniel Bruchec
Et avec tout ça, ils risquent même de finir par acheter aux turcs (En même temps certains vous diront encore, à l'heure actuelle encore, que c'est en Europe.), au final et alors qu'ils ont leurs propres industries chez eux (Là aussi l'Absurdistan européen devenu, même en Espagne aussi !).
RépondreSupprimerle but d'une entreprise privée est de faire de l'argent il doit donc avoir un rapport de force entre le client ( l'état) et le fournisseur, sinon c'est la pompe à lait
RépondreSupprimerc'est à ce demander si les arsenaux d'états n'étaient plus rentables efficaces que ces entreprises privées qui nous aiment.
conclusion l'état doit garder prendre une part d'actions dans ses fournisseurs pour les contrôler
penandreff
On dit la vache à lait, ou le mouton, à tondre. Eh oui c'est bien ce qu'on est devenu, ce que sont devenues en grande partie nos armées pour certains : Des vaches à lait, précisément.
SupprimerPour l'efficacité opérationnelle, on repassera.
"Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité."
Article 9 du préambule de la constitution du 27 octobre 1946.
Plus encore quand c'est du régalien aussi impactant.
Vous n'avez pas remarqué que l'histoire de ces 40 dernières années nous montre la tendance des forces en action sur un grand nombre d'années: l'État français est un schéma de Ponzi à fabriquer des fonctionnaires qui composent des services moins bien que la moyenne des États qui entourent la France. C'est ça, le CONSTATÉ factuel de la réalité. > s.o.
SupprimerCréer des fonctionnaires en faisant tourner la planche à billets est d'ailleurs la façon de penser de beaucoup de politiques français: se créer un cheptel d'électeurs en les achetant avec l'argent des autres ou en se découpant une circonscription (physiquement ou en y important des gens) à leur façon. Et pour finir, cet article est mal écrit: un monopole doit être scindé, pas nationalisé. > s.o.
SupprimerAh oui, pour ne pas biaiser les écrits: je précise que je suis toujours en train de préparer mon expatriation (en démontrant que je peux produire ~= 15 000 $.CAD) qui est devenue ma raison d'être. Donc, je n'ai plus d'états d'âme, je parle sans haine. Et je n'ai rien à prouver pour me faire remarquer, car j'en ai les moyens, que l'État français soit paumé ou pas. Belle soirée. > s.o.
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