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mardi 9 septembre 2025

A AMSTERDAM, IL Y A .....

Moins d'une semaine après l'annonce du départ de Nicolas Chamussy, c'était au tour de Jean Paul Alary, directeur général de KNDS nommé en décembre 2024 d'être sous les feux de l'actualité blindée. C'est hier à Amsterdam, où est basé le au siège du groupe franco-allemand que JP Alary a répondu aux questions des journalistes présents. En dépit de son caractère quelque peu confidentiel et sa non diffusion sur les réseaux de communication, Blablachars a pu se procurer de larges extraits de cette intervention au cours de laquelle les sujets évoqués ne peuvent que susciter de nombreuses interrogations sur l'avenir capitalistique du groupe et sur le futur du char français. 


Répondant à une question sur la possible introduction en bourse du groupe franco-allemand évoquée par l'Agence Reuters en mars dernier, JP. Alary a indiqué "qu'il n'y avait pas de décision à ce stade" et que celle-ci devrait être prise dans les prochains mois. Il a précisé que le conseil d'administration avait demandé à l'équipe de direction d'être préparée à cette possible opération, appelée dans le jargon IPO ou Initial Public Offering. Aucun détail ou précision sur les modalités et les délais exacts accordés à la préparation de cette opération n'ont été donnés par le CEO de KNDS, qui a confirmé la tenue de discussions avec le gouvernement allemand sur l'acquisition par ce dernier d'une minorité de blocage. Poursuivant sur le sujet, JP Alary a indiqué que "le groupe voulait être européen" et que son introduction en bourse pourrait permettre d'ouvrir le capital à des investisseurs "liés à d'autres nations européennes." Aux interrogations portant sur l'identité de ces possibles investisseurs, le DG de KNDS s'est borné à indiquer que Rheinmetall n'avait pas les "alignements stratégiques nécessaires à KNDS" et que Thales et Airbus n'étaient pas "à sa connaissance" des options. Pour JP Alary la future IPO permettrait à KNDS de financer des acquisitions, parmi lesquelles figurerait une option italienne. Cette dernière reste quelque peu surprenante, elle interviendrait dans une BITD transalpine ayant pratiquement achevé sa recomposition

 

 

Les différents points évoqués donnent le sentiment que le groupe a désormais un besoin urgent de financements privés et d'alléger la tutelle étatique pour envisager une véritable croissance à l'international par le biais d'acquisitions ou d'opérations susceptibles de faire de la future entité un concurrent crédible aux poids lourds du secteur. La famille Bode Wegmann qui en 2015 avait été sensible aux garanties offertes par l'état français parait aujourd'hui tentée de récupérer sa mise, avec plus de 600 Leopard en commande et l'avancée des projets de KNDS Deutschland dans le domaine. La bonne santé de la partie allemande, symbolisée par les succès commerciaux et le développement des différents projets comme le Leopard 2A-RC 3.0 ne peut qu'aiguiser les appétits des investisseurs et des concurrents. La partie française qui pourrait grâce à l'IPO, alléger la tutelle étatique peine pour le moment à s'imposer sur les marchés export ayant renoncé à développer et produire des engins dont l'utilité a été réaffirmée par les conflits en cours, que ce soit en Ukraine ou à Gaza. L'évocation "d'autres nations européennes" pourrait cependant permettre à la future entité de renforcer sa position dans les projets européens MARTE (Main Armoured Tank of Europe) et FMBTech ( Future Main Battle Tank Technologies) et, qui sait de sortir du MGCS dont l'avenir apparait chaque jour plus incertain. 

 

 

Ce projet, véritable arlésienne blindée, qui est à l'origine de la création en 2015 de KNDS, n'a pas été clairement cité par JP Alary qui s'est borné à déclarer que le futur char de bataille conjoint pourrait être le premier produit commun de la firme franco-allemande et pourrait être prêt entre 2032 et 2035. Une telle échéance radicalement différente de celle envisagée jusqu'à présent, qui fixe l'arrivée du MGCS en 2040 voire 2045 ne peut que susciter des interrogations. Ces dernières sont en outre amplifiées par l'évocation d'un possible utilisation des capacités industrielles françaises pour produire des composants d'armes fabriquées en Allemagne. Cette possibilité selon JP Alary a été bloquée par les législations nationales qui ont contraint KMW et Nexter à produire dans les pays où étaient détenus les droits de propriété intellectuelle des matériels concernés. Pour confirmer cette possibilité JP Alary a indiqué que "nous avons certains scénarios à l'esprit qui pourraient avoir un sens et qui pourraient fournir une telle capacité de production d'ici 2026 " dont les plans nécessiteraient l'approbation des autorités concernées.  

 

On ne peut que rapprocher les déclarations de JP Alary des propos du DGA qui dans un entretien accordé au magazine Challenges en avril dernier, avait évoqué la possibilité de "mettre en place en France des chaines de production d'industriels d'autres nations leaders, mieux placés que nous dans certains domaines, sur l'armement terrestre par exemple." Quand JP Alary évoque la date de 2032-2035 pour l'arrivée du successeur du Leopard 2 et du Leclerc, on ne peut s'empêcher de penser au Leopard 2A-RC 3.0 dont le développement devrait arriver à son terme à peu prés aux mêmes dates. serait hasardeux d'imaginer que le départ de Nicolas Chamussy puisse être lié à sa possible opposition sur les futures évolutions capitalistiques et industrielles du groupe, auxquelles son successeur "devrait être pleinement associé à la finalisation de la décision clé" selon les propres termes de JP Alary. 

 


Les ambitions de Rheinmetall en Europe et dans le monde, affirmées par Armin Papperger et alimentées par une croissance largement basée sur le déclenchement du conflit ukrainien ne doivent pas être négligées au moment où la privatisation du leader français de l'armement terrestre se dessine. Cette opération pourrait permettre à la future entité de développer une véritable offre blindée, qui est le véritable coeur de métier de la société et aussi porteuse de croissance et de succès à l'export. A Amsterdam hier, dans une conférence au contenu très différent des interventions de Ralf Ketzel et d'Armin Papperger à travers les réponses fournies, JP Alary a confirmé que KNDS est aujourd'hui dans une phase transitoire sur le plan financier et a également suscité quelques doutes sur l'avenir industriel du groupe. Certains de ses propos laissent même augurer une évolution industrielle quelque peu déconcertante, qui pourrait en fonction de son ampleur, s'apparenter à un véritable abandon qui ferait alors du Leclerc le dernier char français. 

Il serait hasardeux d'imaginer que le départ annoncé de Nicolas Chamussy puisse être lié à sa possible opposition sur les futures évolutions capitalistiques et industrielles du groupe, auxquelles son successeur "devrait être pleinement associé à la finalisation de la décision clé" selon les propres termes de JP Alary. On ne peut cependant pas s'empêcher de penser qu'après un été en pente douce, l'automne pourrait bien être meurtrier pour la BITD française et pour son futur.  

 


35 commentaires:

  1. On voit peut-être prendre forme le projet de produire du Léopard en France. ca permettrait de faire vivre nos usines et d'entretenir le savoir-faire. Mais ça serait surtout intéressant de pouvoir le modifier pour utiliser le chassis et lui mettre du SCORPION et du ASCALON dessus, avec d'autres systèmes bien de chez nous. Voire même dans quelques années d'autres versions avec nos armements ? Leopard LAD, Léopard SACP... ?

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  2. vous avez presque raison, sauf que l'on perd le savoir faire! les ingénieurs qui ont conçu le Leclerc sont à la retraite et s'il n'y a pas de relève, il faudra tout réapprendre ou rester accroché au Allemand. quel rêve merveilleux! le châssis Léopard 2 à, je rappelle plus de 50ans... quel progrès! vous me direz qu'ils l'ont modernisé mais il n'est pas adapté à notre doctrine. Façon, perdu pour perdu continuons de couler.

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  3. Pour que KNDS se sorte de son dilemme, une seule solution : un char différent .
    D’un point de vue commercial, dans le rôle du char lourd MBT, c’est le Léopard, classe 60 tonnes, qui tient la rampe.
    Quelle que soit sa version, il a une clientèle, une renommée, et surtout une implantation commerciale très fortes. En face, le Leclerc « Evolution », que je trouve remarquable. Même si on arrive à trouver des clients ailleurs qu’en Europe pour lui, je ne pense pas que nous aurons de forts débouchés, dans la classe des 60 tonnes.
    Dans cette classe de poids, tout le monde se met au Léopard, qui a une position commerciale dominante et qui le restera surtout si la bundeswehr en commande 600 exemplaires (!) comme elle l’envisagerait, ou du K2 coréen.
    Il est assez probable que le l’Evolution ne se fasse pas, ou en trop petite quantité

    Pour ne pas être en concurrence avec les « Léo » (ou le K2), et donc rechercher une meilleure position commerciale, à l’export ou en Europe, il faut changer de créneau.
    Il faut créer un char de la CLASSE DES 45 TONNES, une version « reduite » du LECLERC Evolution.
    A 45 tonnes, on peut avoir un char très bien protégé, un Ascalon de 120, c’est quand même plus puissant même si les nouveaux 105 sont efficaces, et toute la modernité souhaitable en opto-électronique, les protections actives, un canon de 30 sur le toit pour les drones etc. Avantages : moins gros, plus abordable. On pensera à la réutilisation de toutes les briques existantes éprouvées, et le maximum d’éléments sur étagère (moteur Scania 1200CV par exemple).
    Le modèle inspirant est le Type 10 japonais (43,5T, source wiki), actuellement mis à niveau avec des protections actives.
    Précision : ce char moyen n’est absolument pas aérotransportable (il faut ARRÊTER avec ça) : Si besoin, il prend le bateau.
    Et maintenant, Il se peut que j’en choque beaucoup. Tant pis.
    Bien sûr, cela veut dire que la France, en lourd, s’équiperait de Léo 3, qui devrait être un bon char, les germains savent faire. Nous pourrions bénéficier des prix d’une grosse série de Léo 3, au lieu de quelques dizaines « d’Evolution ».

    Ce char de 45T inspiré de l’Évolution, compétitif et moderne serait le «Sherman» de notre époque, et SURTOUT constituerait le PIVOT DE L’INCONTOURNABLE ET NECESSAIRE MASSE DE MANŒUVRE.
    L’objectif serait un prix qui permette de se payer 2 x45T pour 1 x 60, au plus près de ce ratio. Pour mémoire un Léo 2 dernière version couterait entre 20 et 25 millions d’euros…

    La France ne sortirait pas du marché des chars de combat, ce qui lui pend au nez.
    C’est le complément du 55t/60t, pas son concurrent. Il sera beaucoup mieux placé à l’export. Parce que ce sera un VRAI char, pensé comme tel, et pas un Boxer ou un VBCI ou un CV90 avec une tourelle de 120.
    Chacun son créneau, gagnant- gagnant.
    Prions pour que KNDS aie un projet de cet ordre dans ses cartons.

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    1. Tout à fait d’accord d’autant plus que nous n’avons pas besoin d’un char de 60t, le conflit en Ukraine montre bien que ce type d’engin n’est pas soutenable d’un point de vue logistique sur le front.

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    2. Vous oubliez juste un tout petit détail, les chars moyens ne se vendent pas ; même les américains viennent d'abandonner leur M10 Broker ; ou alors dans des programmes complémentaire à leur force principale, quand ils en ont les moyens, de niche, qui n'intéressent pas grand monde en réalité et in fine.

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    3. @Olrik, vous devriez lire les retex au sujet de l'Ukraine (Même si la logistique compte évidemment. Sur l'Abrams en particulier. 45 ou 55 tonnes pour un char lourd moderne actuel, cela ne change pas grand chose à ce niveau là.), et vous rendre compte de la situation figée depuis trois ans aussi... Ca c'est pas soutenable en effet. Si vous voyez tous les prochains conflits comme cela en plus...
      Ou regardez ce qui se passe actuellement en Pologne, Allemagne, etcetera (Ils n'ont manifestement pas fait les mêmes brillantes rapides analyses que vous.)...

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    4. Je suis d'accord sur la nécessité de se démarquer du léopard 2 ou 3 et K2, mais un char de 15t de moins ne permettra pas de diviser les coûts par 2, sachant que ce qui est le plus coûteux est le système d'arme, qui lui serait peu différent . Le risque serait d'obtenir un char à peine moins coûteux et beaucoup moins protégé. Sujet déjà longuement débattu. Un char de 50t avec un moteur à l'avant pour permettre la déclinaison de toute une famille serait sans doute une vraie voie de différenciation.

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    5. Dix tonnes de moins (Comme suggéré ci dessus 45 tonnes au lieu des 55 d'un char lourd moderne actuel type K2, ou KF51, ou d'autres encore chinois ou russe.), c'est seulement quelques centaines de milliers d'euros de blindage en moins d'économisé (De bouts de chandelles...), moins de 500 000 €, sur un char en coutant 8 à 10 millions avec APS.
      Quelques centaines de milliers d'euros (Moins de 5 %.) qui feront la différence entre être détruit, et des équipages tués en nombre, et un char si ce n'est indemne, car non percé, au moins réparable et réutilisable dans le pire des cas.

      D'autant que a t-on encore les moyens de se payer un char de niche (Opération en montagne presque essentiellement.) "moyen" de ce type ? !
      Même le relativement bien fait CV90-120, de 30 tonnes (C'est suffisant pour un char léger moyen, les 15 tonnes de plus, "entre deux eaux", n'apporte pas grand chose : Contre du 50 mm. Déjà face à du 76 moderne ?), ne s'est jamais vendu : Comme perspective de vente, on fait mieux.
      A force de vouloir presque systématiquement faire décalé des autres, on va finir par l'être vraiment décalé. Si ce n'est déjà fait...

      Par contre une famille complète (Pour réduire les différents coûts.) de blindés de 50 tonnes (55 tonnes : char, 50 : VCI.) aurait toute sa pertinence en effet.

      Plus encore chez nous vu l'état de notre armée de terre actuellement, et vu l'état de notre BITD terrestre il y aurait tout avantage à relancer tout ça au contraire (Et actuellement même en profitant des remontées budgétaire notamment.).
      Mais "on attend" volontairement, en faisant semblant de croire encore à l'arlésienne du MGCS dans vingt ans... A moins que certains n'en finissent même déjà à espérer l'achat de quelques Léopard2 ou de Léopard3 contraints demain (Ils ont même déjà commencés à envoyer des sondes...).

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    6. SUR LE PRIX :
      Bien sur il s’agit d ‘un objectif de prix.
      Le booker devait être aérotranportable. Or en raison des ajouts, il avait atteint quasiment 42 tonnes. Le programme a donc été arrêté. J’ai trouvé une indication de prix unitaire pour le booker de 12 millions de dollars (wiki) .
      Donc on peut se poser la question suivante : que pourrait -on obtenir disons pour un prix d’une quinzaine de millions d’euros ?
      En ce qui concerne la protection, c’est protection active obligatoire, missiles et anti-drone.
      A ma connaissance aujourd’hui le seul Chenillé qui correspondrait à peu près ( a l'ouest) en poids ( à part le Type 10 japonais) est le Lynx avec canon de 120mm, qui est un proto. Son poids serait entre 40 et 44 tonnes.

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    7. Ou faut-il mieux 21 (Pour respecter les rapports de couts réels.) char moyens de 45 tonnes, détruits, ou 20 chars modernes actuels de 55 tonnes (450-500, au sein d'une famille complète de plusieurs milliers. Un seule R&D également, une seule logistique, etcetera.) ?
      Epineuse question en effet : Si on compte sauver notre BITD terrestre en péril comme ça encore...

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    8. Le Lynx, avec châssis de KF41 de 45 tonnes ferait, ou fera (?) beaucoup plus avec une tourelle de 120 mm, probablement dans les 55 tonnes...
      Ceci dit en boostant son moteur (1 140 ch -> 1 500.) cela en ferait déjà un début très sérieux de famille complète de blindés de haute intensité, VCI, char (Avec tourelle de 120 mm.), génie, reconnaissance, artillerie, antiaérien, etcetera.

      PS : Eh oui un "Booker" (D'emploi opérationnel de niche.) de 42 tonnes, peu ou prou aussi cher qu'un char de 55 tonnes. (Voir beaucoup plus si on se rapporte au prix unitaire d'une série allongée d'une famille intégrée de blindés.).

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    9. Et qu'en pense notre hôte Blablachars ? Pour ou contre le retour du char moyen en France ?

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    10. Le vrai plus des chars français était leur conception plus compacte ; et donc un peu plus légère, à niveau de blindage égal, que la plupart de leurs concurrents.
      Un ancien savoir-faire, et marque de fabrique française, que l'on est très sérieusement en train de perdre malheureusement ; si on ne ce bouge pas plus les fesses qu'actuellement...

      Il faut en effet savoir qu'en matière de chars et de principaux systèmes de combat terrestres, comme en matière d'autres équipements d'ailleurs (On est toujours les spécialistes des plus petits SNA au monde par exemple.), chaque nation a une tradition, issue de ces pratiques, emplois particuliers, doctrines traditionnelles séculaires, et façons d'agir et de concevoir les combats et les conflits, assez spécifique :
      Par exemple si les allemands ont et sont toujours les grands amateurs de blindés massifs, lourds (Très lourds.), et à très hautes capacités de frappe (Syndrome de la grosse Bertha et autres Tigre, ou Elefant...) et ultra technologiques (Autre syndrome des "armes miracles" ; qui finirent par leur faire perdre la guerre...), les autres nations ne l'envisagent pas forcément de la même manière leurs façon de concevoir leurs matériels militaires de défense ; et leurs chars notamment,.
      C'était notamment très particulièrement le cas de la France, avec des blindés plus compacts donc, offrant moins de surface au tirs adverses, mais également plus rapides et plus "agiles"' (Ce qui fait que certains abusivement confondent cela aujourd'hui avec une appétence particulière, presque exclusive même, pour la cavalerie légère. Ce qui n'a évidemment jamais été le cas (Jusqu'à récemment malheureusement.) : Là aussi, les deux... Ou le spectre complet, des possibles, plus exactement.).
      Les britanniques étant particulièrement focalisés, depuis leurs déboires de la seconde guerre mondiale (Là aussi tout cela ne relève pas de rien, mais de l'expérience accumulée...) avec des chars particulièrement bien protégés quitte à en être moins rapides et beaucoup plus lents même que leur homologues.
      Les israéliens relèvent également de cette priorité principale faite à la protection de leurs soldats, mais en sauvegardant cependant une capacité de manœuvre moins impactée que chez les anglais.
      Les américains ayant tendance à copier ce que font les allemands en matière d'équipements terrestres et les européens de manière militaire plus générale.
      Les russes ayant le même tropisme du compact que nous, mais en beaucoup plus rustiques, à tous niveaux.
      Idem pour les chinois, qui n'ont fait jusqu'à présent que copier et un peu transformer les modèles russes et anciennement soviétiques.
      Les seuls qui maintiennent aujourd'hui et qui ont eux même "repris" cette tradition du matériel de combat compact ( = Plus de survivabilité...), de haut niveau, étant aujourd'hui les sud coréens ; malheureusement... ...Pour d'autres... (
      (Et ls en vendent, en plus... Comme quoi la formule n'était pas si mauvaise que cela...)

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  4. KNDS est plus une entreprise Germano-Israélienne que Franco-Allemande.

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  5. Le gain de poids possible entre ce 45t et le 60+t ne peut être obtenu que grace à une réduction de la protection passive sur l'arc frontal (1000+mm RHA ...), potentiellement une tourelle téléopérée (mais donc un chassis plus important), et un groupe motopropulseur réduit en conséquence. L'armement, l'électronique, la protection active reste identique.
    Est-ce que cela représente -25% en poids et -50% en coût ?

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    1. Un peu plus léger, sans doute (10, 20 pourcent ?), mais pas moins cher, sans doute plus même avec l'automatisation supplémentaire (Sans oublier la guerre électronique et tout le reste.).

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  6. Au delà des affaires de gros sous et des sociétés de l'armement, de plus en plus "multinationales", qu'elles en veulent même "s'alléger de la tutelle étatique" (Le grand ennemi... Mais les subventions et les commandes c'est toujours bon à prendre...), il serait peut être temps de commencer à sortir au contraire de tous ces projets délétères pour l'industrie de défense terrestre française, et pour ses anciens savoir-faire aujourd'hui en danger de disparition si on ne fait rien de plus qu'on ne fait actuellement.

    Là aussi on remarquera une doctrine européiste coute que coute, pour ne pas dire une obsession concernant certains des dirigeants français actuels, particulièrement présente.
    A moins que tout cela ce ne soit en définitive là que pour masquer la véritable main mise en cours des allemands sur tout ce secteur industriel ?
    La fameuse spécialisation et répartition des taches chantée par certains encore : Sous traitant de pièces détachées pour les équipements allemands, quel merveilleux destin, et quelle formidable ambition !!!!

    Enfin, pour l'instant on tourne bien en rond, et les allemands continuent à avancer leurs pièces...
    Reconstruisons une véritable base industrielle et technologique, autonome donc, de défense stratégique, c'est à dire indépendante (Et non dépendante, justement...), "y compris" pour le terrestre. Cela est plus qu'urgent aujourd'hui.

    Faire du Leclerc le dernier char français, oui c'est bien ce que veulent, précisément même, et assez visiblement, faire certains chez nous ; et "ils" font tout pour ça, sans oser le dire ouvertement évidemment.
    Sauvons pendant qu'il est encore temps, et pendant que nous le pouvons encore, notre BITD terrestre (Demain il sera encore trop tard pour dire "si on avait su" comme on l'a fait pour la plupart de nos industries depuis trente ans.).

    L'heure est plus que grave en effet et à tous niveaux : Allons nous enfin nous relever, et relever la tête, ou allons nous au contraire continuer à nous enfoncer toujours plus, dans les mêmes maux que depuis plus de quarante ans ?
    Toute la question de ces prochaines années est là : Réveil, ou pas !!

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  7. L'Europe va financer l'industrie Française d'armement a 16 milliard.
    La partie ammunition de KNDS (Française) a des milliards de commandes devant elle.
    sur le site FOB un article sur le nouveau missile de chez MBDA permettant son usage depuis un canon de 120mm, il semblerait que sur le front ukrainien l'emploi de munition HE avec une munition chronométré soit utilisé contre les blindés, la Russie aurait un projet de convertir une partie de ses chars en obusiers d'assauts équipés d'un 152mm court.
    concernant le futur du char Lourd en Europe il est à noter que les opérationnels ne semblent pas avoir émis de besoins biens précis ou nouveaux.
    les USA avaient lancés la production d'un char moyen pour l'arrêter car il n'apportait rien de nouveau par rapport à l'Abrams.
    Le Leopard 2A RC 30 est un Leopard avec une tourelle sans équipage rien de bien nouveau.
    a part la Pologne il n'y a eu aucun achat massif de chars, c'est comme si les opérationnels ne voient pas le besoin d'un nouveau char, la taille des armées Européennes n'a pas évoluée de façon importante, la création de nouvelles unités blindées lourdes peut courante (une nouvelle brigade Allemande?)
    concernant notre futur char lourd ou moyen à la création de KNDS un politicien Français avait indiqué que notre prochain char aura un châssis Allemand et une tourelle Française, notre Armée a choisis de revaloriser le Leclerc au lieu de demander un nouveau char à KNDS, KNDS France produit à l'origine des équipements militaires correspondants aux besoins de notre Armée, si il n'y a pas de besoin exprimé......
    penandreff

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    1. " les opérationnels ne voient pas le besoin d'un nouveau char"
      L'Allemagne envisage d'acquérir 1 000 chars Leopard2 -3
      Une fois n'est pas coutume :
      https://www.opex360.com/2025/07/05/berlin-envisage-dacquerir-1-000-chars-leopard-et-2-500-blindes-boxer-supplementaires-pour-25-milliards-deuros/
      Pas de nouveaux VCI (KF41 ?), très étonnamment par contre, pour l'instant...

      Pas partout manifestement.
      Ou encore les KF51 des italiens, et autres.

      "si il n'y a pas de besoin exprimé......"
      Pas chez nous en tous cas, malheureusement, "tout va très bien". ("On n'a pas pas forcément les mêmes besoins", comme dirait l'autre.)
      A part le MGCS de 2050 évidemment...

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  8. Le retour du char "moyen" , bien adapté aux concepts de l'ABC francaise

    https://meta-defense.fr/2025/08/22/char-moyen-armee-populaire-liberation/

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  9. https://www.youtube.com/watch?v=x3yQMW1SQfg
    penandreff

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  10. M Alary est nommé depuis le 1er avril seulement
    Venant de l'aéronautique il a pris d'étudier les forces et les faiblesses stratégiques et humaines
    En un temps assez court il passe à la manœuvre
    En ensemble de 10.000 salariés en Europe,Royaume-Uni compris, ne se manœuvre pas si aisement.
    Vous m'expliquerez le rapport entre permettre à des actionnaires de vendre leurs actions faire entrer de nouveaux acteurs européens ou augmenter les capacités de financements du groupe, celui n'a aucun endettement une situation de trésorerie excellente et pour le moment une profitabilité très bonne, moins bonne que celle de Rheinmetall.
    Oui on peut s'inquiéter pour l'avenir du char lourd en France mais essentiellement à cause d'un comité de direction de KNDS France et un état client en dessous de tout subissant les réalités européennes sans jamais les maîtriser.
    N'est ce pas plutôt pour son inefficacité que M wchamussy est appelé à poursuivre sa carrière ailleurs, nous lui situons l'espace plutôt que l'armement terrestre

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    1. "permettre à des actionnaires de vendre leurs actions", etcetera : C'est surtout les dizaines de milliards de commandes et d'investissements de l'Etat allemand, et des autres, qui sont en train d'aiguiser les appétits voraces en effet.
      "Assez d'accord" avec votre analyse et conclusion finales, "un état client en dessous de tout subissant les réalités européennes sans jamais les maîtriser" ; on peut même difficilement mieux dire, malheureusement pour nous.
      On... ...Ils sont même capables de passer encore complètement à coté du réarmement massif européen actuel en cours, comme c'est encore (Pas.) parti actuellement et depuis plusieurs années encore déjà, "malheureusement". A force de rater toutes les opportunités en même temps, par pure idéologie décalée, et particulièrement hors sol...

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    2. ... "A force d'idéologie" naïve "décalée"...

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  11. En ce qui concerne les armées aux formats et moyen contenus, en dehors de cas particuliers je ne crois pas du tout aux "chars moyens", ni plus généralement aux équipements de "niche". On a déjà le Jaguar en équipement de nichesque, véhicule pour lequel l'adt a, à mon avis, bien du mal aujourd'hui à envisager une fonction tactique précise et cohérente...

    Je pense au contraire que, vu les menaces actuelles et les menaces futurs, les chars doivent se muscler le plus possible. Le poids du Leclerc ne pose pas de problèmes particuliers, tant qu'on reste aux alentours de 55 tonnes, ça roule.

    Concernant notre BITD sur le lourd, j'ai du mal à voir comment on peut en sortir gagnant sans, à minima, l'état qui fait le cheval de trait pour ses propres forces. Or, ça n'était pas, n'est pas et semble-t-il ne sera pas le cas.

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    1. On a déjà le Jaguar en équipement de nichesque, véhicule pour lequel l'adt a, à mon avis, bien du mal aujourd'hui à envisager une fonction tactique précise et cohérente...
      => Sa fonction est celle de l'AMX10RC....

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    2. Un AMX10RC, qui serait devenu obèse (Pas plus protégé, mais nettement moins discret.), et désarmé (On avance, on avance...) avec sa ridicule pétoire de 40 mm CTA.
      C'est à dire sans son principal atout, son canon de 105 mm, antichar à l'époque (Là, vous faisiez de la véritable reconnaissance, et vous aviez au moins un emploi réel.). C'est l'adaptation au calibre 120 mm qu'il aurait fallu faire sur ce type d'engin aujourd'hui, si on avait voulu être moderne et ne pas se perdre encore dans des fantasmes de guerres de décolonisation d'il y a 150 ans...
      ==> Sa fonction ? : Aucune.

      Difficile de faire pire même, que cette ridicule et très très onéreuse mini série, ubuesque, in fine. Quelle mouche les a dont piqué, cela restera une des grosses énigmes de notre équipement décalé en matière terrestre d'aujourd'hui ?!

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    3. Pour le reste, ne désespérons pas complètement quand même, certaines choses arrivent parfois très vite et parfois plus vite qu'on ne l'aurait cru ; mais il va falloir attendre encore (!!!...) quelques temps néanmoins, voire même quelques années, mais notre décalage actuel en matière d'équipement militaires de défense majeurs ne pourra pas se poursuivre encore comme cela bien longtemps, devant la pression des événements un jour ou l'autre il nous faudra bien réagir, nous aussi... On continuera à déplorer le temps perdu, que de temps perdu, cependant...

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  12. Sans un industriel de droit privé qui tient la route et la chenille en France, il est illusoire de vouloir rivaliser avec la BITD allemande dans le domaine des blindés lourds. In fine, cela finira par une société comme Airbus avec une prédominance Allemande, bien sûr. Notre capacité d'investissement et d'acquisition sont largement handicapés par nos budgets, il faudra faire avec et notre déficit a gérer comme boulet... Pour le "5% du PIB", je demande à voir. LOL !

    Un char de bataille de 45 tonnes natif, sauf révolution technique, sera trop léger et peu évolutif pour un emploi en centre-europe sans une réforme du blindé mécanisé. L'adoption d'un calibre de 140 mm sur une plateforme est dimentionnant pour obtenir une bonne stabilité et protection, y compris avec une tourelle téléopérée. L'exemple du Leclerc devrait nous inspirer, sans atteindre les 70 tonnes des plus lourds. Le dernier venu, l'Altay, en est un bon exemple. ^^

    Bien sûr, un char moyen" avec un canon de 120 mm, y compris FER, pourrait rentrer dans le devis de poids de 45 tonnes maximum, moyennant de sérieux progrès dans la protection passive, réactive et active. Là nous en revenons aux MGCS et des fonctions réparties sur plusieurs plateformes pour éviter un char-orchestre trop lourd et ingérable. Globalement le coût sera probablement supérieur pour utiliser un ensemble de moyens, habités ou pas, dans la manoeuvre et si elle reste possible. Ce dernier point est capital et ne relève pas uniquement de la Cavalerie, de l'AdT, voire de la France seule sur le terrain du centre-europe.
    Sinon, de la masse avec de la chair à canon et du décapsulable sans retour pourraient faire l'affaire assurément dans les grands espaces...

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    1. Eh oui, on est trop petits... Mais changez donc un peu de discours, vous devenez pénible, et lassant, au bout d'un certain temps avec votre défaitisme ambiant permanent.
      En dehors des allemands et du MGCS, point de salut... On a plus de sous... Là aussi toujours les mêmes discours déprimants et désolants !
      (Vous avez oubliez le coup des "chars tortues" !! Et un petit coup de "on a plus de frontières" aussi, "nous, c'est pas pareil". ...)

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    2. Le tout noyé sous de pseudos éléments techniques évidemment.
      (Ah si tiens on a eu droit au "char-orchestre" cette fois ci !
      Personne ne parle de ça , à part vous justement et assez régulièrement. : Un char, et tout ce qui va avec ; et pas une plateforme d'ultra technologies "bonne à tout faire"'...)

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    3. > Vous avez oubliez le coup des "chars tortues"

      Effectivement: les chars qui s'aventurent en plaine en Ukraine finissent tous en "soupe de tortues". Pas assez énergiques, devenus individuellement relativement trop lents à l'aune des néo-drones. Bref, inaptes à faire une trouée\percée contre une résistance déjà mise en place, car l'énergie cinétique venant de leur somme est trop vite détruite ➔ une piste pourrait venir de la motorisation hybride: l'électrique à un gros couple (l'apparition des trottinettes électriques chez les fantassins Russes l'atteste), couple qui "énergise" au moment de l'assaut et permet ainsi d'être au contact plus rapidement (d'une certaine façon, un bouclier à l'ancienne serait le bienvenu). Couplée aux chars droïdes, plus petits, cela pourrait recréer le volume nécessaire pour submerger et démultiplexant la masse volumique d'antan, dirais-je. Mes deux centimes, Amho.

      > s.o.

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  13. D'après "Les échos" (magazine financier): "Impossible de citer ni le moindre blindé développé avec KNDS Allemagne, ni même un drone, ou de nouvelles munitions ou même une boîte de vitesse commune". Il y est aussi dit que "l'ancien patron de KNDS Allemagne, Franck Haun (parti à la retraite), a fait rater un grand nombre d'occasions de consolidation de KNDS notamment en fermant la porte à Leonardo pour une construction commune des futurs chars italiens". Donc, KNDS ressemble plus à un consortium qui se cherche, quand il ne renonce pas, qu'à autre chose… Sa fonction d'utilité se fait attendre, pourrait-on dire. Amho.

    > s.o.

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    1. D'autre part, le canon ASCALON en développement par KNDS France s'expose toujours avec des munitions anti-chars sur internet. Normal, puisque c'est sa raison d'être première. Cependant, je me permets de rappeler qu'une sous-munition anti-personnels serait la bienvenue avant d'aller plus loin dans la recherche de la première parcequ'en en Ukraine, il est notoire que lorsque les chars rencontrent une résistance trop intense via les drones FPV (First Person View) kamikazes, alors leur utilité est de s'enterrer dans des trous de combat derrière la ligne 0 et d'y tirer en 3D, surtout avec des sous-munitions anti-personnels. Pour rappel. Amho.

      > s.o.

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