Le souhait de la Roumanie de se doter de chars modernes en complément des 54 M1A2 acquis en 2023, suscite l'intérêt des grands fabricants comme en témoigne la nouvelle offre reçue par Bucarest la semaine dernière. L'offre de Rheinmetall qui s'articule évidemment autour du KF-51, comprend également un important volet industriel autour de la coentreprise Rheinmetall Victoria SA qui réunit Rheinmetall et Pirochim Victoria, dont l'inauguration a permis à Armin Papperger d'évoquer cette offre. Si la première phase de ce projet s'était traduite par l'acquisition de 54 M1A2SEPV3 et de plusieurs engins d'appui et de soutien pour un cout de 2,53 milliards de dollars, il est fort probable que le char américain ne soit pas retenu pour la seconde phase du projet. Le cout de celle-ci estimé à 6.5 milliards devrait être financé par le dispositif européen SAFE, grâce auquel Bucarest pourrait obtenir le prêt de 16 milliards d'euros. Le recours à cette solution exclurait donc de facto les deux principaux candidats non-européens à ce marché, à savoir le M1A2 américain et le K2 sud-coréen. Le choix roumain se "limite" donc au Leopard 2A8 proposé par KNDS Deutschland et au KF-51 de Rheinmetall. Comme au football, on a l'impression qu'à la fin c'est l'Allemagne qui gagne et qui démontre au passage les bénéfices du système SAFE pour la BITD allemande, même si l'on peut se réjouir du choix par un pays européen d'un équipement européen.

Les absents ont toujours tort.
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