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samedi 15 mai 2021

LE LYNX (ET RHEINMETALL) SUR TOUS LES FRONTS

L'actualité blindée de la semaine écoulée a été dominée par des informations relatives au Lynx KF41 en provenance de plusieurs pays européens. Le VCI de Rheinmetall qui est en cours d'évaluation par l'armée australienne et a également été proposé aux États-Unis dans le cadre du projet OMFV (Optionally Manned Fighting Vehicle) a enregistré son premier (et pour le moment unique) succès sur le Vieux Continent avec la commande par la Hongrie de 218 engins. C'est ce pays qui a été l'objet de l'annonce cette semaine par la firme de Düsseldorf de la décision d'équiper les futurs Lynx hongrois du système de protection active maison ADS, connu aux États-Unis sous le nom commercial de Strike Shield. L'autre actualité du Lynx a pour théâtre l'Italie où les discussions pour le remplacement des Dardo de l'armée italienne continuent de se dérouler avec de nouvelles propositions allemandes. A défaut de séduire l'armée allemande, qui se débat toujours avec les problèmes du Puma et une possible réduction des commandes, Rheinmetall multiplie les offensives pour placer le KF41 dans les meilleures conditions auprès de pays ayant compris l'intérêt de posséder des VCI modernes. 

Plusieurs articles publiés cette semaine ont annoncé l'équipement des futurs Lynx de l'armée hongroise avec un système de protection active développé par Rheinmetall. Le système Active defense System connu sous le nom de Strike Shield a déjà été évalué aux États-Unis pour l'équipement des Strykers pour lequel il est en compétition avec une version allégée du Trophy développé par Rafael. Le système allemand plus léger que son concurrent israélien privilégie une distribution des capteurs et des lanceurs sur l'ensemble de l'engin. Cette évaluation dont on ne connait pas les résultats a constitué un premier test "grandeur nature" pour l'ADS, aujourd'hui proposé pour les Lynx hongrois, faisant de ces engins les premiers Lynx équipés "nativement" d'un système de protection active. Au delà du marché hongrois, cette caractéristique pourrait s'avérer essentielle pour le futur marché américain pour plusieurs raisons. La première tient à la présence parmi les concurrents d'un des deux fournisseurs traditionnels de système de protection active, à savoir Elbit Systems, concepteur d'Iron Fist. A la différence de l'armée australienne qui a adopté cet équipement, l'armée américaine ne s'est encore pas prononcée sur le modèle d'APS devant équiper le remplaçant du Bradley. Alors que le Trophy dans sa version "classique" s'impose comme le système idéal pour les engins lourds, comme des chars ou des HIFV (Heavy Infantry Fighting Vehicles), la version allégée destinée aux engins de gabarit moindre peine à convaincre l'administration américaine. L'absence parmi ses partenaires de société capable de développer un système de protection active performant, motive Rheinmetall à choisir de faire cavalier seul en proposant son système maison et en l'installant sur les Lynx destinés à la Hongrie, lui évitant les difficultés liées à l'intégration a postériori du système choisi. Cet argument constitue sans aucun doute la seconde raison pouvant motiver la décision d'équipement des Lynx hongrois. Plusieurs observateurs australiens se sont fait l'écho durant les derniers mois des difficultés rencontrées par les équipes de Rheinmetall pour intégrer le système Iron Fist sur la tourelle Lance qui doit équiper les versions tourellées du Boxer. Le poids et l'encombrement du système pourraient être à l'origine des problèmes rencontrés par le personnel de Rheinmetall en charge de cette intégration. Enfin, la troisième motivation serait à rechercher outre-Atlantique où l'équipement proposé par Elbit Systems a connu quelques soucis qui ont entrainé l'arrêt de son évaluation et ont ouvert la voie à l'adoption d'un autre système de protection active. Celui-ci pourrait être l'ADS de Rheinmetall, dont le montage sur les Lynx destinés à la Hongrie constituerait une vitrine idéale en matière d'intégration et certainement de performances. 

Le module de protection hybride Strikeshield fermé et ouvert. (Photo : Rheinmetall)

Un peu plus au sud de l'Europe et dans une relative discrétion, Rheinmetall poursuit ses discussions avec les autorités italiennes qui cherchent un remplaçant au Dardo mis en service à la fin des années 90. Ce projet vise à acquérir 400 VCI modernes offrant létalité et protection, selon un calendrier prévoyant la mise à disposition de deux prototypes dès 2023 et les premières livraisons à partir de 2025. L'armée italienne souhaite en effet renforcer les capacités de ses brigades blindées (Ariete et Garibaldi) et probablement celles de la brigade mécanisée (Sassari), unités au coeur des scénarios d'engagement en haute intensité des forces terrestres italiennes. Les exigences italiennes liées aux contraintes calendaires font du Lynx le "candidat idéal" car déjà produit, commandé et engagé dans des compétitions majeures, démontrant ainsi sa maturité. Le marketing allemand pourrait faire le reste  au détriment de ses concurrents européens comme l'Ascod 2 et le CV90. Pour tenter de séduire Rome la firme allemande (certainement appuyée par le gouvernement allemand) propose la création d'un pôle d'excellence italien, qui permettrait de réaliser un transfert de technologies au profit des sociétés italiennes du secteur. Le PDG de Rheinmetall Italia a confirmé les intentions de sa maison mère lors d'une audition à la Chambre au cours de laquelle il a déclaré :" Le point de départ de cette collaboration stratégique est le programme de remplacement, à mettre en œuvre en peu de temps, du Dardo. Où Rheinmetall et les industries italiennes peuvent travailler sur la plate-forme Lynx. Nous pouvons impliquer l'ensemble du secteur industriel national, le quota de production italien peut dépasser 70% de la valeur de la commande." Parmi les sociétés concernées par ce futur pôle d'excellence on trouve le consortium formé par Oto Melara et Iveco pour la motorisation de l'engin ainsi que Leonardo. La collaboration avec cette dernière société pourrait également avoir un gout de système de protection active, la filiale américaine de Leonardo étant en charge de l'intégration du Trophy sur les chars M1 A2 SEP V2 et V3. 

VCI Dardo en Afghanistan
 

Avec ces deux sujets, Rheinmetall démontre tout son dynamisme et son agressivité commerciale au service de la promotion du Lynx KF41. Dépourvu de tout label ou certification d'utilisation par l'armée allemande, le VCI allemand s'impose un peu plus comme l'engin de référence dans le paysage des VCI modernes. Présenté en 2018 au Salon Eurosatory, le Lynx KF 41 revendique sa modernité par rapport à ses concurrents européens mis en service au début des années 2000 pour l'Ascod et 90 pour le CV90. Le Lynx, qui peut être armé d'un canon Rheinmetall Mk-30 ou d'un canon Wotan de 35mm et protégé par un système de protection active maison, permet à Rheinmetall de proposer un engin dont il maitrise les principaux sous-ensembles et dont il peut délocaliser la production vers les pays clients dans le cadre coopération technologiques avantageuses pour les deux parties. Son architecture lui permet de recevoir différents équipements, caractéristique qui pourrait se révéler utile pour la constitution d'une famille d'engins basés sur une plateforme unique et capables de remplir différentes missions. Ce développement lui permettrait de rivaliser avec les sept déclinaisons de l'Ascod et la dizaine de versions du CV 90. 

Les deux sujets évoqués dans ces lignes soulignent une fois encore l'absence de la France dans ces domaines. Concernant les systèmes de protection active, on attend avec impatience les premiers tests en 2022 du système Prometeus en cours de développement par Nexter et Thales. Côté VCI, il est inutile de revenir sur les choix faits depuis longtemps qui deviennent chaque jour un peu plus incompréhensibles en dépit de l'engouement de la communauté militaire pour la haute intensité. La Belgique et la France sont aujourd'hui les seuls pays en Europe ayant choisi de se passer d'infanterie blindée pour favoriser l'utilisation d'engins médians à roues. Qu'il soit motivé par des exigence financières ou doctrinales ou peut être par les deux, ce choix continue de constituer une exception  typiquement française à l'heure où les armées et les industriels étrangers envisagent des solutions différentes pour l'équipement des forces. 

15 commentaires:

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  2. Et nous, et nous, et nous ? ? ?
    Et la France ???

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    1. Comme pour le vaccin ? !!!!!!

      Il serait temps de se réveiller très sérieusement, et arrêter en particulier ces conneries d'européanisation de notre industrie de défense, si on ne veut pas perdre encore cette précieuse industrie stratégique restante de l'armement terrestre.

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  3. Au fait, "l'Iron-Fist" ce n'est pas israélien ?? :
    Comme quoi quand on nous dit tout le temps, chez nous, que c'est une question de financement, "de moyens", et que l'"on ne peut, "absolument", plus faire désormais sans les allemands, évidemment (quelle vaste farce quand même que l'on est en train de nous faire gober, et cela fait cinquante ans que cela dure !), des pays de seulement 9 millions de citoyens (comme la Suède par exemple aussi, avec notamment le CV90, et ses évolutions, ou le Grippen !!) y arrivent très bien :
    Aussi bien en système de protection active, qu'en matière de chars et de VCI lourds, de conception nationale, de drones, de missiles, de systèmes antimissiles même (là aussi encore une bien belle arlésienne, non seulement en France, là aussi nous en avons parfaitement les moyens (et autant d'énormes marchés qui nous passent complètement sous le nez au passage aussi !!), mais dans toute l'Europe (de l'ouest)), ou plus globalement de modèle de défense vraiment complet, ils ont même leur propre dissuasion nucléaire pour le coup, et pour le coût (comme quoi encore.).

    Comme on le voit encore, par exemple sur le sujet de la vaccination (on n'est pas très éloigné non plus de la défense d'une nation au fond (ou de sa, réelle, impréparation encore.).), ce qui compte réellement, ce n'est pas la taille, ou les finances, mais bien la volonté, et la souveraineté pleine et entière, celle, la seule qu'est capable de mettre en œuvre un Etat, nécessairement pleinement souverain, et autonome, le plus possible en tous les cas, y compris en matière voire surtout de sa propre défense, nationale.

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  4. "La Belgique" (la formidable armée belge qui a également décidé de ce passer de ses chars et son artillerie : quel formidable modèle, qui consiste plus en une milice armée qu'à une armée moderne, mais au moins ils sont cohérents jusqu'au bout, eux.), "et la France sont aujourd'hui les seuls pays en Europe", et dans le monde, "ayant choisi de se passer d'infanterie blindée", pour favoriser l'utilisation de seuls véhicules de transport de troupe, camions, autobus, très faiblement blindés surtout (une grosse force de gendarmerie, pour Etats faillis africains globalement, et en résumé de "tout ça".).

    Sinon, "pendant ce temps là", ailleurs (dans les pays sérieux...), apparemment on passe déjà au KF41 (déjà oubliés le KF31, et le Puma), et au VCI, véhicule de combat d'infanterie surblindé de 50 tonnes, comme en Russie, en Israël, prochainement aux Etats-Unis, et donc en Chine, et partout ailleurs. Sauf évidemment, en Belgique... !
    L'augmentation des calibres de leur canon (50 mm, et plus) ne tardera certainement plus à venir désormais.

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  5. Euh, comparaison n'est pas raison. La Suède a fait des choix et ce n'est pas celui de la souveraineté pleine et entière en armement. Le CV90 a tout de même été racheté par BAE system, comme une bonne partie de l'industrie de la défense suédoise dans les années 1990. Ajoutons à cela que le Gripen E est équipé de moteur américains et de radar italien. On est loin de la souveraineté pleine et entière. Je ne parle pas de Tsahal où une large part vient d'une ligne budgétaire dans le budget du Pentagone. Finalement, tout ça, ce sont des choix qui dépendent de la perception des Etats de ce qu'est la souveraineté.

    La question de la souveraineté ne se pose pas dans une dichotomie absurde sur la recherche de l'autarcie ou la soumission à toute les importations. C'est plus une évaluation entre ce qui est estimé comme pouvant être importé et n'entravant pas les capacités des forces armées et des industriels et ce qui nécessite le développement d'une filière locale car nécessaire à la bonne conduite des opérations.

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    1. Je parlais de souveraineté en tant que réponse à la question qui décide.
      En l'occurrence, il faut un Etat fort, qui ne délègue pas ces décisions à une vague instance supra nationale de technocrates ultra libéraux non élus.

      En matière de défense, et de défense nationale en l'occurrence, tout est stratégique, ou le devrait.
      De la production des munitions du plus petits calibres jusqu'à la dissuasion (par exemple comme celle qui a abouti à faire dépendre les pièces de rechanges de nos turbines de nos sous-marins nucléaires et notre porte-avions du bon vouloir d'une puissance étrangère, fuse t'elle celle de nos meilleurs "alliés" -concurrents :
      En quelques mois ce serait le fin et l'annihilation presque complète de toute notre force de dissuasion, et de notre principal moyen de frappe, faute de pièces détachées comme ce qui se passant lors de l'embargo de 2003 (suite à notre refus de les suivre dans cette opération illégale que fut celle de l'Irak.).

      Il n'est jamais sage, plus encore que pour des fournitures médicales que nos propres médicaments, et encore stratégique, de faire dépendre nos productions militaires de l'étranger.
      On sait pourtant ce qui se passe en cas de crise, la piqure de rappel du covid ne vous a manifestement pas suffit ?? !
      Et tout conflit militaire peut rapidement aboutir à ce genre de pénurie, qui plus est quand il pourrait s'agir d'un conflit majeur.

      L'industrie militaire n'est pas une industrie comme les autres (je sais aujourd'hui beaucoup voudraient que ce soit désormais le cas.).
      C'est l'industrie de la souveraineté.
      D'ailleurs elle a survécu, jusqu'à aujourd'hui, justement et spécifiquement par ce qu'elle avait certaines spécificités, les mêmes que certains veulent actuellement abattre (et c'est peut dire qu'"il" s'y emploie !!).

      Une souveraineté qui ne peut dépendre encore une fois que d'un Etat fort, libre et indépendant, dans ces décisions en tous cas, et le plus autonome possible en matière de défense.
      Là aussi je sais que cela va entièrement contre contre certains dogmes, absurdes, de certains aujourd'hui.
      Les mêmes dogmes et croyances idiotes, qui vont finir par aboutir à l'explosion, au démentiellement, et à la dispersion, en Europe, ou ailleurs, de nos dernières vraies industries nationale.
      Cela aussi, encore, "la leçon", pourtant cuisante, de la disparition de la plupart de nos industries, ne vous a pas suffit, non plus ?????? ! Tout doit y passer alors ? La grande braderie de la France doit être complète ?? !!!!!!

      PS : Toujours aussi pointilleux, Passager. J'aurais pu vous répondre, que les suédois ont produit le CV90, et bien d'autres choses, avant d'être rachetés, ou qu'ils ont gardé une deux industries aéronautiques militaires d'Europe de l'ouest, malgré tout, ou que les aides américaines ne constituent qu'une partie mineure, du budget militaire israélien, et que leurs industries et base technologique de défense est bien réelle et bien innovante, dans bien des secteurs (voir ci dessus) (idem sur le Corée.), mais je pense, j'espère, que vous avez compris le fond de mon propos.

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    2. Déjà, si on pouvait éviter l'avant dernier paragraphe qui sonne comme un procès d'intention. J'espère que ce n'était qu'une envolée lyrique.

      Sinon, la part américaine sur le budget de la défense israélienne représente 4 milliards sur un budget de 20 milliards. On peut tout de même admettre que c'est loin d'être mineur comme contribution. Ensuite, je ne nie pas l'innovation et la flexibilité de la BITD israélienne, je dis juste que l'Etat israélien a fait des choix. Et que celui-ci passe par la case dépendance financière auprès d'une puissance protectrice (+accès privilégier à la base technologique de cette puissance et accès privilégier à l'équipement militaire de pointe). En échange, les Etats-Unis ont un droit de regard sur les exportations de certains équipements.

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    3. Restons donc dans le pointillisme : Jusqu'à présent l'aide américaine se limitait à moins de 3 milliards de dollars (c'est Trump qui l'a portée à 4 pour les années à venir.), et même moins auparavant, de l'ordre de 10 % de ce budget, une "large part" donc, comme vous dites.

      Ce qui n'explique nullement, avec un budget inférieur de moitié à celui de la France, pourquoi et comme ils ont pu maintenir et développer des filaires aussi innovantes, en matière de drones, de missiles, de système antimissiles, de système d'armement terrestres nationaux (alors que l'on fait l'exact inverse depuis vingt ans.). Ni le niveau et le nombre d'équipement qu'il ont pu ainsi s'équiper (ils sont certes inférieur à la France en terme de marine, au moins équivalent en terme de puissance aérienne, et là encore je ne parle de système de défense antiaérienne et antimissile intégrée, et, très largement au dessus en matière terrestre (je sais vous aller encore très probablement pinailler sur ces comparaisons.)).

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    4. Je pinaille en effet mais je le fais avant tout parce que j'estime que les comparaisons ont leurs limites.

      Sinon pour revenir au cas israélien, je vous renvoie une de vos affirmations à mon propos: les lunettes.
      J'ai donc dit: "Ensuite, je ne nie pas l'innovation et la flexibilité de la BITD israélienne".
      Je dis juste plus loin qu'Israël est un modèle particulier et que donc la comparaison montre vite ses limites.

      Le pays bénéficiant de tarif préférentiel pour le matériel américain avec un accès aux laboratoires de recherche américains. Après ça n'enlève rien au mérite des industriels Israéliens et à la bonne gestion de l'achat des programmes d'armement actuel par Tsahal.

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  6. Pourquoi ne pas faire comme les italiens. Commander des KF 41 et les fabriquer en France en y intégrant une tourelle française (celle du Jaguar par exemple) afin d équipé 2 ou 3 compagnies des 6 régiments des Brigades Blindées et reverser les vbci aux Brigades Médianes. Cela éviterait les coûts de développement et ferait travailler des ouvriers français. En échange, on pourrait peut-être imposer notre canon de 140mm.

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  7. Autre article sur le sujet:
    https://www.meta-defense.fr/2021/05/19/les-vci-lynx-hongrois-seront-equipes-dune-protection-hard-kill-ads-de-rheinmetall/

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  8. Avec des chenilles composites?
    https://blablachars.blogspot.com/2021/05/la-chenille-composite-lavenir-des.html

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  9. Franchement le CV90, quel bel engin!
    https://blablachars.blogspot.com/2021/06/la-finlande-va-moderniser-ses-cv9030.html

    Les industriels de l'armement allemands font feu de tout bois contre, mais c'est des coréens du sud qu'ils devraient se méfier...

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  10. L'ambition teutonne vise le marché mondial et ne s'en cache pas:
    https://www.areion24.news/2021/08/06/kf31-41-rheinmetall-se-positionne-a-lechelle-mondiale/

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