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lundi 6 septembre 2021

LE CHAR DEPANNEUR TYPE 15.

Les récents exercices menés par l'Armée Populaire de Libération dans la région militaire du Tibet ont permis aux unités blindées de conduire des manœuvres de grande ampleur, des tirs réels ainsi que des entrainements aux évacuations et réparations d'urgence. Les clichés de ces derniers exercices ont permis de découvrir la présence d'un char dépanneur encore inconnu. Basé sur le châssis du Type 15, ce nouveau dépanneur semble plus léger (30 tonnes contre 40 tonnes pour le dépanneur Type 84) et plus agile que ses prédécesseurs, afin de lui permettre de suivre sans difficultés les unités blindées équipées de chars Type 15 évoluant à des altitudes voisines de 4000m. Après sa mise en service au sein des unités stationnées dans la région militaire du Tibet, ce nouvel engin de dépannage pourrait également équiper les unités de l'infanterie de marine chinoise qui ont commencé à recevoir des chars Type 15. 

Le dépanneur Type 15 en action

5 commentaires:

  1. A mon humble avis, voilà bien un engin qui nous fait défaut au sein de notre ménagerie. Un char de dépannage dans la classe des 30 t, et non pas un tagazou à roulette. Ainsi cette nation a eu le bon gout de ne pas se laisser berner par le chant si alléchant des trucs genre PPLD. Je ne renie pas la qualité de celui-ci d’ailleurs, mais il reste au mieux un pistard. Je pense que ceux qui ont eu la possibilité de tracter et d’employer les manœuvres de forces au profit de notre parc (celui de la mobilité terrestre) saisiront mes propos.
    Franchement, dans le périmètre du dépannage en général et de l’évacuation en particulier, il y a comme une « légère » carence entre le vénérable Lot 7 et le DCL. Le MCO a chez nous quelques retards en la matière. Un indicateur s’il en était besoin ? Le superbe ELI qui va être pondu (ou qui va arriver ?) sur châssis Griffon.
    Qu’une génération de militaires aujourd’hui aux commandes est gardé un mauvais souvenir (voir plus) de la guerre froide et de tout ce qui est chenillé, je peux le comprendre. Mais alors que même au registre du MCO on applique aujourd’hui cette logique pour le soutien de tout ce qui roule me parait incompréhensible. Et même déroutant.

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    1. La logique du tout roues s'applique même aux domaines les plus inattendus comme le Génie supposé œuvrer en appui à la mobilité ou en contre mobilité sur tous les types de terrains. Ainsi va l'équipement de l'Armée de Terre cantonné à une logique de corps expéditionnaire et privilégiant une soi-disant mobilité stratégique à la mobilité tactique.

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    2. Même pas.
      Après un quart de siècle de professionnalisation faite précisément pour cela (la projection), nous n'avons ni les moyens stratégiques de projection, transports maritimes RO-RO rapides tout particulièrement (les britanniques par exemple à taille plus ou moins similaire ont dix fois plus de capacités dans ce domaine.), ou même, accessoirement (moins de charge), aériens (8 C17 chez les mêmes, par exemple encore.) ; ni de moins en moins les moyens tout courts :
      Si les effectifs de l'armée de terre française ont été globalement divisés par trois, ses équipements et en particulier ces matériels principaux de combat (chars, VCI, artillerie, etc;) ont été en moyenne divisés par sept ou huit (cherchez l'erreur, pour une armée annoncée au contraire comme "plus musclée" !!!!), et même encore plus proportionnellement pour certaines fonctions, néanmoins toutes autant importantes et indispensables(antiaérien, génie, lance-roquette unitaire, logistique, etcétéra, etcétéra ... ...). Et concernant le MCO, en effet encore (complètement écroulé depuis 2000, et évidemment, jamais remonté !).
      En occurrence, et en conséquence, je dirais plutôt, si on veut bien être objectif cinq minutes et oser réellement regarder les choses en face, une armée plutôt à la dérive, et de plus en plus, les ré-augmentations récentes ne semblant rien arranger, mais plutôt semblant encore plus encourager certain délire, total.

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    3. De manière plus prosaïque on peut aussi regarder la base de la base : les munitions et l'entrainement, zéro pointé tous les deux. La vérité c'est que notre armée n'est plus capable de faire la guerre, mais est devenue une sorte de gendarmerie dédiée à la gestion de crise.
      Récemment il y a eu une prise de conscience dans les états-majors et chez les décideurs mais le temps de la "remontée en puissance" comme ils disent va être long. J'espère que les futurs dirigeants seront bien conscients qu'on ne sera pas aptes à faire la guerre pour au moins 20 ans, parce que sinon ça risque d'être un massacre...
      Tout n'est pas perdu mais on mettra du temps à se relever.

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    4. Je serais moins pessimiste que vous, je dirais que même au bout de seulement dix ans (voire moins dans certains secteurs), on peut avoir une réelle inflexion.
      Mais à condition que l'on prenne réellement "le taureau par les cornes" (et déjà que certains soient capable de prendre réellement conscience de la situation, réelle, et non fantasmée...).
      En effet tout n'est perdu (d'autant que l'on a de grands antécédents.), mais il faudrait quand même un peu se presser maintenant, et très sérieusement, plus on attend, plus dur sera le redressement.

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