BAE Systems a publié sur son site les images des essais d'un nouvel engin de lutte contre les drones et autres munitions téléopérées. Ce blindé associe un châssis d'AMPV (Armored Multi Purpose Vehicle) à une tourelle RIwP® (Reconfigurable Integrated-weapons Platform) développée par la firme MOOG déjà sélectionnée par l'armée américaine pour le programme M-SHORAD (Maneuver-Short Range Air Defense). Le choix du châssis de l'AMPV permet à BAE Systems de souligner la versatilité des blindés de la famille AMPV dont cinq versions sont en cours de livraison à l'armée américaine. Cette versatilité est en outre, augmentée par le concept ExMEP (External Mission Equipment Package) développé par BAE Systems, destiné à faciliter l'intégration rapide des différentes technologies et des capacités futures sur l'AMPV. Pour cette évaluation, l'AMPV C-UAS (Counter-Unmanned Aerial System) était dans une configuration identique à celle de l'engin présenté au salon AUSA 2023, armé d'un canon XM 914 de 30x113mm, d'une mitrailleuse de 7,62mm de missiles Stinger répartis en deux lanceurs et équipé de radars MHR (Multi-Mission Hemispheric Radar) produit par Leonardo DRS également en charge du système de commandement et de contrôle. Au cours des différents tests, l'AMPV C-UAS a démontré sa capacité à détecter, suivre, identifier et neutraliser des objectifs aériens et terrestres quelque soit la configuration et l'attitude du véhicule tireur et de la cible.
Comme quoi la menace des drones et autres effecteurs aériens tactiques est prises au sérieux avec un moyen conséquent.
RépondreSupprimerJe note la présence des 4 antennes radars sur la caisse (comme le Stryker dédié). Quid de la portée et discrimination multimodes? C'est le point le plus sensible et surtout fragile aux environnements rugueux de ce système. J'aurais mis, à minima, des protections mécaniques autour. Quant à un APS... :)
Le 30 mm doit être utilisé avec des munitions "programmées" et le Stinger est l'un des missiles le plus utilisable dans cette fonction. C'est un bon équilibre pour cet emploi.
Toutefois et sans être négatif, il ne pourra pas couvrir un front de 1500 km de long et ses arrières. Son emploi se limitera aux points fixes d'importance, aux colonnes blindées ou convois. À l'évidence et quelque soit la formule, il en faudra un "certain" nombre.
Dans l'esprit, c'est l'un des modules distants et "autonomes" (?) qui pourrait être intégré dans le MGCS, en attendant un laser de puissance...
En complément, la multiplication des radars sur le champs de bataille aura des conséquences sur sa transparence et l'adoption de moyens offensifs, y compris avec des autodirecteurs dédiés et une GE prégnante. Le leurrage et la tromperie ne seront pas en reste.
SupprimerLà aussi, le Glaive, le Bouclier et le "Malin"... :)
@ Kaamelot. Il s'agit d'un véhicule LAD de contact, qui n'a pas vocation à créer une bulle d'interdiction du champ de bataille mais d'accompagner au plus près les véhicules de combat. Parce que quand la bulle est transpercée, c'est pas mal de disposer d'une couche d'autodéfense. Le fameux plan B, quelque peu oublié par l AT.
SupprimerEn parlant de "versatilité", un phénomène médiatique drone qui risque bien de n'être qu'un feu de paille, comme le prévoyaient certains.
SupprimerDrôle de choix que ce 30 x 113 quand même encore une fois.
Plus encore accompagné de Stinger (Portée, cibles de référence, et cout...) ????
Je le sais bien..., d'autant que la bulle initiale n'est pas faite pour intercepter les petits et mini-drones (détection, effecteurs insuffisants en nombre et coûteux...), d'où mon premier propos.
SupprimerLa LAD est un "plan A" des blindés de la Cavalerie ET de tous les moyens interarmes (Artillerie, Génie, Infanterie, Transmission, Train, Matériel...) sur un théâtre d'opération pour ce type d'agression qui peut avoir une portée de +50 km. Un APS volumétrique adapté sur les "matériels majeurs" sera la couche suivante, ou "plan "B", nonobstant les cope cage, encagements et autres filets... Après, il restera les blindages passifs et réactifs pour ceux qui en sont dotés.
Le terrain, sa nature et son profil
sont aussi des variables pour la détection et définir les secteurs de tir utilisables.
Donc un vrai casse-tête, surtout pendant la manoeuvre. Une sérieuse préparation amont est nécessaire et une adaptation sur le terrain toujours nécessaire. :)
À moins d'une percée de faible largeur pour rester sous la couverture de la LAD/DACP d'accompagnement, en retrait de préférence..., ou un regroupement temporaire sous bulles ou "cloques" (?), toutes les zones concernées ne peuvent être protégées faute d'un matériel en grand nombre.
C'est déjà le cas pour la DA "classique " qui a un rayon d'action bien plus conséquent (voir en Ukraine)
Rappelons que les systèmes de DA, en général, sont aussi des cibles de choix et doivent se protéger eux-mêmes.
L'AT sera bien à la peine, avec le volume des moyens envisagés, pour couvrir une Division et plus. Pour le moment, nous avons que les systèmes PARAD et ARLAD. :(
Pour l'offensif, le recours à des essains et drones-leurres est à envisager.
https://www.forcesoperations.com/une-ebauche-de-serval-lad-sur-fond-dacceleration/
D'une manière générale :
https://www.senat.fr/rap/r20-711/r20-711_mono.html#toc90
Passez vite au plan B.
SupprimerIl y a urgence... ...Au lieu de philosopher...
Engin parfaitement adapté pour accompagner et protéger des unités blindées au contact. 👏
RépondreSupprimerCe système répond à un besoin dont devraient se préoccuper immédiatement toutes les armées de terre dignes de ce nom. Je le vois comme l'équivalent du tout aussi intéressant Skyranger 30 déjà commandé outre-rhin et par des scandinaves. Lui aussi a des antennes plates radar type AESA, montés en pourtour de tourelle. Cette dernière sera fabriquée par la filiale italienne. Par rapport à la formule américaine, le Skyranger utilise la très intéressante et répandue munition de 30 x 173mm, dont la portée et la puissance sont très supérieures au 30 x 113mm. En plus la cadence de tir de ce canon d'origine Mauser MK30F, ce qui délivre 800 coups/minutes (par comparaison, le 40mmCTA, c'est 200 coups/minute) . Mais il est vrai que pour "tirer" les petits drones low cost ou les munitions kamikaze qui vous plongent dessus et se trouvent déjà à moins de 1000 mètres, le 30 x 113 mm, dont il existe une munition spécifique anti-drones, peut faire le travail. Sauf erreur, je ne vois pas , en France, de solutions qui s'approchent de l'une ou l'autre de ces formules américaines et germano-italienne. Il me semble juste exister ce montage proto sur une sorte de totem surmontant le toit d'un SERVAL ( totem que j'espère au moins télescopique, pour lui permettre de descendre dans la véhicule en dehors des période d'utilisation) , doté de 2 Mistral et d'une mitrailleuse. Une autre arme que personne n'évoque dans les formules précitées, et qui pourrait servir anti-drones sans avoir à payer chaque fois le prix d'une maison, c'est la roquettes 70mm guidée LASER. Des essais fructueux ont été faits avec elle, aux USA et peut-être ailleurs, pour descendre du petit drone. Il lui suffirait d'une fusée de proximité ou bien d'un autre senseur peu coûteux mais suffisant pour traiter les cibles envisagées. En tout cas, il faut que la France s'y mette aussi, sans tarder . Quitte à acheter certains sous-ensemble "à l'étranger". Si l'allergie au calibre 30x 173 mm se prolonge dans l' hexagone, on pourrait faire des affûts multiples utilisant l'arme de 20 mm de la marine (même arme que sur les ancien AMX10), voire avec du 25 mm OTAN, déjà en usage sur VBCI. Dans les deux cas, la portée serait de l'ordre de 2000 m, ce qui est déjà très intéressant. Pierre Richard
RépondreSupprimerC'est vrai qu'à côté d'un 30 (x113 ou x173), des roquettes guidées laser de 70mm seraient tout à fait pertinentes face aux drones, pour un prix raisonnable.
SupprimerC'est l'adjonction de Stringer, avec un 30 x 113, qui est "étrange" (Différence de portée, de cible et d'effet, vraiment très, trop, disparates sur un même véhicule.).
SupprimerDes roquettes simplement avec un guidage terminal, cela serait déjà très intéressant.
Mais, comme d'habitude, "pas assez cher"...
Les solutions techniques et d'emploi sont multibles. Chacun ira à sa sauce militaire, technique et industrielle, en considérant ses moyens, intérêts et accessibilité. Cette variété ne s'oppose pas mais se complète.
SupprimerAprès, il y a drone et drone, la taille, la signature EM et IR, le nombre, la vitesse, la versatilité et l'emploi auront des effets sur les solutions adoptées. La frontière avec le missile va devenir ténue avec la propulsion et le guidage.
L'armement pour s'en défendre doit être en cohérence avec la détection et le ciblage. Les plus petits drones sont détectés à moins de 1000 m et volent au raz du sol en contournant obstacles et masques. Les progrès de la détection radar permet de cumuler DAL et APSD'autres, plus ou moins discrets peuvent voler à 9000 m (MALE) et sont dans la bulle de la DA "classique".
Pour l'anecdote, le futur radar RBE2 XG du Rafale "devrait détecter les minidrones". Ouf, on respire ! :)
Selon les utilisateurs en Ukraine, l'usage du 7,62 au canon automatique ont des inconvénients avec les retombées, particulièrement en zone urbaine. Une problématique pour la protection civile.
Les missiles ou effecteurs guidés, en fonction de leurs coûts et disponibilités fonctionnelles, sont une autre manière pour neutraliser les drones. Ainsi, la "famille SA-7", qui va jusqu'au SA-24 demeure en nombre des deux côtés.
Le rapport efficacité/coût est déterminant dans une guerre de masse matérielle et lorsqu'elle perdure...
Il y a, aussi, des drones intercepteurs ainsi que des applications opérationnelles, à terme, à base de lasers et d'émetteurs à "antennes AESA micro-ondes"...! La Guerre Electronique dont le brouillage sur les liaisons de données et systèmes GNSS font partie de la panoplie.
Les drones ne remplacent pas forcément les autres armes, ils s'y rajoutent et y apportant de nouveaux capteurs 3D pour la connaissance du champs de bataille.
Le glaive, le bouclier et les yeux omniprésents du guerrier...
Ce n'est pas le propulseur le plus coûteux, mais le mode de guidage. La distance de tir est à corréler avec la vitesse et accélération de la cible.
SupprimerLes notions de "roquette à guidage terminal" et missile sont très proches.
Les US le proposent et sauf erreur de ma part en ont livré a l'Ukraine pour la LAD.
RépondreSupprimerPossible, l'Ukraine est devenu un grand laboratoire d'armement. L'engin est quand même assez nouveau, mais n'est pas offensif. :)
SupprimerÀ fouiller dans les fournitures des USA...(?).
Il y a un truc similaire avec missile IGLA, il me semble.
Confirmé. Il s'agit du système VAMPIRE de lance roquettes a guidage laser, palettise, développé par L3Harris.
SupprimerOui, le Vampire est un moyen rustique issu de la roquette air-sol Hydra 70. Son domaine de tir est restreint sur les cibles à défilement.
Supprimerhttps://root-nation.com/fr/ua/articles-ua/weapons-ua/ua-l3harris-vampire/
Le système LMM de Thales UK est aussi utilisé en Ukraine son guidage laser est différent et plus performant :
https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/le-royaume-uni-envoie-a-l-ukraine-des-missiles-martlet-pour-faire-face-aux-drones-russes_AV-202401080489.html
Ces systèmes valent pour des cibles lentes et assez proches tout en restant dépendantes d'une détection radar (?).
Il y a drone et drone. En fonction de leur taille, vélocité, usage, altitude et détectabilité, s'en defendre peut aller de la DA classique au DAL et en passant par l'APS.
RépondreSupprimerChacun aura sa formule en considérant ses moyens techniques, son industrie, ses emplois militaires et effets recherchés.
La détection optique et radar progresse et est même une des caractéristiques du futur radar RBE2 XG du Rafale !
L'adoption de radars polyvalents DAL/APS se fait jour avec les nouvelles techniques (numerique, logiciel, AESA...)
Se défendre des drones demande des effecteurs cohérent avec la détection/ciblage qui va de l'oeil au bouzin le plus complexe. Il en est de même avec les effecteurs qui peuvent se compléter sur un porteur unique ou multiple.
Un drone peut user de tactiques comme l'usage des masques et contourner les obstacles. Les minidrones sont détectables et ciblés généralement dans la zone des 1000 m. Les plus gros demandent les moyens de la DA classique.
Du 7,62 au canon de 76 mm, la cadence de tir est à déterminer en cohérence avec le projectile pour la précision du tir et l'efficacité de sa charge. Aujourd'hui, nonobstant les gerbes des Gatling ou autres canons revolvers, les munitions programmées ou à détection de proximité (?) commencent à partir de 30/40 mm. Tirer à grande cadence c'est bien, atteindre la cible, pour la neutraliser, sans trop user le canon et épuiser ses munitions, qui ont un coût, c'est mieux...
Les utilisateur en Ukraine rapportent qu'il y a des effets indésirables avec les retombées. C'est une problématique, en particulier pour la protection civile.
La gestion des stocks est aussi un souci.
Le missile sera utilisé de préférence pour des portée supérieures à 1000 m sur des cibles accessibles en cherchant une adéquation coût/performance/efficacité. La liste est longue en reprenant tout les engins des uns et des autres pour un volume à defendre à définir.
Les autres effecteurs peuvent être la GE (brouillage LdD et GNSS), le laser, les émetteurs micro-ondes AESA et le drone lui-même...
Dans certains cas arborés ou passages obligés, le filet est utilisé. Les idées simples sont parfois utiles.
Le drone ne remplace pas les autres armements mais s'y rajoute tout en apportant de nouvelles capacités de détection 3D sur un champs de bataille avec ses boucles courtes.
Le glaive, le bouclier et les yeux du guerrier... :)
??? Bigre j'ai fait en doublon en croyant que la première version s'était effacée. En espérant de les deux sont cohérents... LOL !
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