La Hongrie a annoncé hier avoir reçu les premiers exemplaires des 40 véhicules 4x4 Gidran commandés en début d'année. Le Gidran dérivé de l'Ejder Yalcin fabriqué par la société turque Nurol Makina, est équipé d'un tourelleau téléopéré stabilisé fabriqué par Aselsan pouvant recevoir une mitrailleuse ou un lance-grenades automatique de 40mm. L'Ejder Yalcin est une plateforme modulaire qui peut être déclinée en différentes versions et peut embarquer jusqu'à 11 combattants. Il est exporté depuis 2017 dans plusieurs pays dont l’Ouzbékistan, le Sénégal, le Qatar et le sud Soudan.
Intéressant de voir que même vers les pays est-européens, le matériel turc arrive.
RépondreSupprimerPS: attention aux sauts de lignes en trop.
Le marché européen ne leur semble pas fermé. Merci pour les sauts de lignes je n'avais pas vu ! C'est corrigé !
SupprimerLa Hongrie a des liens privilégiées avec la Turquie, non seulement sur le plan politico-économique mais aussi des liens forts culturels & humains, ce choix n'est qu'un parmi d'autres, l'industrie militaire turque en plein boum a depuis longtemps tissé des liens étroits avec le ministère de la défense hongroise, idem pour la Pologne désireuse d'acquérir l'hélicoptère d'attaque ATAK-I et les drones TB2, la Bulgarie, la Serbie, l'Albanie, la Macédoine sont d'autres clients réguliers de l'industrie militaire turque, sans parler de l'Ukraine, de la Géorgie, de l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan etc ... ce n'est pas seulement la qualité et les prix qui attirent ces pays mais surtout le service après-vente (pièces détachées, entretien, coopération avec l'industrie locale).
RépondreSupprimerCertains en Hongrie se feraient bien une généalogie imaginaire jusqu’au Huns…
RépondreSupprimerhttps://www.euractiv.fr/section/politique/news/la-hongrie-revoit-sa-politique-etrangere/
Un mouvement qui ne date pas de 2020 :
https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2015-3-page-19.htm
La Hongrie a une histoire commune avec l'empire ottoman, l'histoire ne commence pas en 1991 comme certains ont essayé de nous faire gober qu'elle était finie avec l'effondrement de l'URSS...
RépondreSupprimerSur les hésitations américaines à agir aux actions de la Turquie, l’administration Trump joue sur plusieurs tableaux où le seul point commun est l’intérêt américain et finalement l’objectif, celui d’être un arbitre pour tous les sujets afin d’en retirer le maximum de bénéfices.
En face, le camp anti-occidental se construit.
L’Occident n’est rien sans la puissance américaine, les armées-croupions de l'Europe de l'ouest ne font peur à personne.
L’UE parle et l’otan s’agite avec le message commun “retenez-moi ou je fais un malheur”. La France dans ce contexte fait preuve de responsabilité et de vision stratégique. Erdogan ne s’arrêtera que s’il est mis en situation potentielle d’échec.
Un front “Europe du Sud” peut se créer autour de la France avec des Etats hier sous la domination turque, aujourd’hui membres de l’OTAN et de l’UE, soucieux aussi ne pas voir l’islamisation cette fois par la Turquie progresser.
L’histoire peut aider à mobiliser au même titre qu’Erdogan l’instrumentalise pour sa vision néo-ottomane (on peut lui rappeler Vienne et surtout la bataille navale de Lépante…).
Je conclurai sur un dernier point: le front occidental montre surtout que les principes démocratiques de l’UE ne sont pas tous acceptés, de moins en moins universelle.
L’application de ces principes nuit par ailleurs à l’exercice du pouvoir dans ces Etats autoritaires Russie, Turquie mais qui organisent pourtant des élections.
La question est de savoir si, pour faire face aux problèmes géopolitiques, climatiques, économiques, une UE moralisatrice est le meilleur exemple à prôner pour faire face.
C’est ce que nous montrent aujourd’hui la Turquie et la Russie, pour ne parler que d’elles. A ce titre, détruire ou affaiblir l’UE devient un objectif stratégique pour en faire une source de financements de tous les projets (l’UE est riche), en situation de vassalité car incapable de faire preuve de fermeté, y compris par l’action militaire pour défendre ses intérêts.
Nous avons bien vu que l’UE a versé l’argent à la Turquie pour les réfugiés syriens après la réunion de l’UE les 24/25 septembre 2020, après le camouflet infligé à la France par les États-Unis et l'Allemagne suite à l'illumination de la frégate Courbet:
https://www.lefigaro.fr/international/vu-d-ailleurs-n033-immigration-l-europe-alloue-les-6-milliards-d-euros-promis-a-la-turquie-20201219
Entre autres choses:
https://www.bruxelles2.eu/2020/10/la-formation-des-garde-cotes-libyens-aux-mains-des-turcs-mauvais-signal-pour-les-europeens/
Les pays de l'Union Européenne payent pour que d'autres gèrent les migrants...
Supprimerhttps://www.francetvinfo.fr/monde/europe/l-union-europeenne-s-accorde-sur-un-budget-de-pres-de-15-milliards-d-euros-pour-aider-les-candidats-a-l-adhesion-dont-la-turquie_4648157.html
La Hongrie, vilain petit canard de Bruxelles...
RépondreSupprimerhttps://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/11/hongrie-pologne-si-proches-si-differentes.html
Outre les histoires de vaccin russe, la Hongrie fait des choses qui déplait:
RépondreSupprimerhttps://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/07/europa-orientalis.html
Et à présent, le vaccin chinois:
Supprimerhttps://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/24/apres-le-vaccin-russe-la-hongrie-utilise-desormais-le-vaccin-chinois-contre-le-covid-19_6071067_3244.html
Orban sent décidément le soufre, il va y avoir une révolution colorée dans pas longtemps...
Il n'y a pas que le Maroc dans le scandale Pegasus, mais également la Hongrie:
RépondreSupprimerhttps://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/20/de-rabat-a-budapest-les-revelations-sur-l-usage-en-europe-de-pegasus-creent-une-onde-de-choc_6088910_3210.html
Ça coince aussi au niveau du plan de relance:
RépondreSupprimerhttps://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/26/crise-en-vue-avec-la-hongrie-et-la-pologne-sur-le-plan-de-relance-europeen_6089597_3210.html