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lundi 17 avril 2023

LE KF-51, PREMIER MEMBRE D'UNE FUTURE FAMILLE DE BLINDES ?

C'est sur une image estampillée du logo Rheinmetall que l'on a pu découvrir l'existence de deux concepts d'engins blindés susceptibles de devenir les membres d'une véritable famille de blindés, développée à partir du KF-51. Même si le développement et la mise en service de tels engins reste à ce stade purement hypothétique, Blablachars s'est livré au jeu des suppositions pour essayer de deviner les caractéristiques de ces concepts, à l'heure où de nombreux industriels commencent à plancher sur les engins blindés de la prochaine génération. 

L'engin à gauche sur le cliché (KF-52 ?) ressemble à une version téléopérée de ce dernier avec un équipage regroupé qui serait regroupé en châssis. L'armement de cet engin est constitué du canon de 130mm déjà aperçu sur le KF-51, dont le système de chargement automatique modulaire est également visible sur le cliché. Le système de protection active StrikeShield que l'on devine sur les flancs du châssis est également emprunté au KF-51. La seule interrogation liée à l'absence de tourelle reste bien évidemment les possibilités de pointage en site et surtout en gisement de l'armement principal qui n'est pas sans rappeler le Stridsvagn 103 ou char-S, chasseur de char développé par la Suède dans les années 50. Un léger décrochement visible à gauche du canon pourrait indiquer l'existence d'une possibilité d'élévation du tube sans avoir à recourir aux suspensions du char comme cela était le cas sur l'engin suédois. L'engin de droite (KF-53?) reprend la même architecture mais se caractérise par une artillerie aux dimensions impressionnantes, dont le calibre exact reste difficile à déterminer, permettant cependant de ranger cet engin dans la catégorie des obusiers ou mortiers automoteurs. Le châssis de cet engin reste celui du KF-51 également doté du système de protection active StrikeShield. A noter également la présence sur le toit de l'engin du container de lancement de munitions rôdeuses, que l'on trouve également sur le KF-51. Sur ce dernier, ce système modulaire est installé en lieu et place de 10 obus de 130mm, réduisant la capacité du chargement automatique à 10 obus. il est probable que sur cet engin, cette substitution ne soit pas envisageable au regard du calibre supposé de l'armement principal. Il s'agirait plutôt d'une solution indépendante permettant au blindé d'embarquer et de mettre en oeuvre des munitions rôdeuses en toutes circonstances. Au-delà de ces évolutions techniques, le concept n'est pas sans rappeler le mortier automoteur russe de 240mm "Tulip" présenté au salon Army 2019 ou certains engins utilisés pendant la Seconde Guerre Mondiale comme le Sturmtiger capable de tirer des projectiles propulsés de 380mm. Bien que le développement éventuel de ces engins par Rheinmetall reste à ce stade, tout à fait hypothétique, ce cliché montre que la firme de Düsseldorf, tirant les leçons du conflit ukrainien et du retour de la composante blindée mécanisée sur le champ de bataille, pourrait chercher à étoffer son offre dans ce domaine et n'hésiterait pas explorer différentes pistes, même les plus originales.

16 commentaires:

  1. Les Allemands nous refont des JagPanther j'y crois pas hahaha

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  2. L'Allemagne a déjà sévi avec les Sturmtiger, Kampfpanzer 3 (KPz 3) ou VT 1-1... et nous avec l'AMX-10 ACRA et ses dérivés. De même, la Suède s'est distinguée avec le char "S".
    La Russie n'a pas été en reste avec sa famille ISU - SU et récemment BMPT.
    Le canon d'assaut, les chars d'appui et d'accompagnement, pilotés ou pas, sont-ils de retour ? Les concepts évoluent avec les effecteurs et liaisons de données modernes.
    Entre la guerre de position et urbaine, la tentation de la spécialisation est là. Qu'en sera-t-il réellement ?

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  3. SturmGeschtutz III et SturmHaubitze 42. Le Su-76 n'a été qu'une copie.

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    1. Et non ! C'est l'équivalent du marder 3

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    2. Je ne me battrai pas pour la paternité du concept... :)
      Mon préféré est le Jagdpanzer 38. Allez savoir pourquoi ?

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  4. Bien moins onéreux que la char, le canon d'assaut se prête surtout au combat défensif "embusqué".

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    1. Oui, l'architecture est plus simple et la protection du haut facilitée.

      Pour de l'artillerie d'assaut/appui (canon, mortier, roquette, missile, drone ?), le ripage des chenilles associé au système de navigaton terrestre permettent de s'orienter en azimut, comme sur le Caesar.

      La tactique de l'embuscade est facilité en fonction du terrain, au détriment d'une manoeuvre versatile. Le char "s" a été le dernier de la formule. Le risque de rester trop longtemps en position fixe est réel avec les nouveaux moyens d'agression.

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  5. C'est un fake qui traîne sur reddit et 4chan depuis un moment

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    1. Merci de prévenir... LOL

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    2. Je vais revérifier ! Merci

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    3. En regardant plus précisément, le camouflage est du Reinmetall. Pour le reste, effectivement, il y a des "bizarreries"... et quid de l'élévation du canon ?
      Celui de droite me fait penser au AVRE Hobart's Funnies. :)

      Il existe aussi un fake du Fuch.

      http://www.pagenstecher.de/fake/c2755p1/Rheinmetall-AG/Fuchs/Funfake.html

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    4. C'est quand même dommage de tomber dans le panneau comme cela surtout quand la stratégie de RM consiste déjà à faire beaucoup de bruit à partir de rien...

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  6. Mais alors très anonyme...😎

    C'est la faute de blablachars qui nous met dans l'embarras...!
    Chui quelqu'un de responsable, moi... 😅

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  7. Apparemment ce sont deux photoshops qui seraient apparus sur Reddit il y a qq mois ...

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  8. La formule d'un blindé sans tourelle peut rendre de grands services. La chose a été démontrée durant la seconde guerre mondiale; Le concept a en effet été repris sur le char S suédois des années 60' mais n'oublions pas que des années 60' à la fin des années 80', pas moins de 770 excellents chasseurs de chars "JPK" à canon de 90 mm ont été construits. 80 étant utilisés par la Belgique au titre d'artillerie anti-chars "canon" au profit des bataillons d'infanterie blindée (sur chenilles), avec deux pelotons de 4 JPK par bataillon. Les munitions 90 mm étaient les même que pour les chars PATTON (M47), qui ont précédé les LEOPARD 1 dans les dotations. La version belge utilisait des éléments mécaniques provenant de l'excellent MARDER. Ces engins agiles filaient à 70 km, avaient une rapport poids /puissance parfait de 24 CV/ Tonne . Ils avaient beaucoup d'obus à bord, un sérieux armement secondaire , pouvaient évoluer sous l'eau (avec schnorkel) , étaient protégés CBRN. Poids de 27,7 Tonnes. Ces engins, bas et bien profilés, pouvaient se dissimuler facilement .Ils auraient potentiellement été de redoutables adversaires. Ils eût été possible de les réarmer avec le 105 mm mais le monde politique s'est empressé d'évacuer ces équipements au titre des soit-disant "dividendes de la Paix". L'Allemagne en a utilisé un version "missiles" dotée de HOT (4000 mètres de portée). Les missiles restaient sous blindage jusqu'au moment du besoin de tir. Et , au besoin, ils émergeaient sur le toit blindés par un dispositif robotisé conservant l'étanchéité CBRN. La formule d'un véhicule lanceur de ce type. La formule pourraient être reprise de nos jours pour équiper les nouveaux véhicules "à roulettes" comme disent certains d'entres-vous. Aux fin d'obtenir un chasseur de char surbaissé armé de toute une batterie de missiles AKERON MP ou de SPIKE MR ou LR

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  9. Il y a beaucoup mieux... :)

    http://www.maquetland.com/article-phototheque/7334-char-maus-anatomie-d-un-fauve

    Jusqu'à une époque récente le dimensionnement, surtout en hauteur, était un paramètre prépondérant. Aujourd'hui le combat est passé du 2D au 3D avec les nouveaux effecteurs, y compris sur la profondeur des arrières.

    Pour autant et il est vrai, une silhouette est toujours caractérisante sur le terrain (FFOMECBLOT) et funeste en défilement sur une crête. Ce sont les "classiques" du mouvement tactique.

    Néanmoins une silhouette très basse peut facillement se camoufler derrière une haie, un bac à fleurs ou un champs de blé, comme les chenillettes Lohr VP à VPX. Ce type de matériel, y compris téléopéré, correspond bien aux idées doctrinales de G Brossolet et aux effecteurs modernes montés en réseau de combat comme le M 120 RT l'Akeron et le futur Colibri, par exemples. Les longs déplacements demanderaient, quand même, l'utilisation de remorques routières.

    Par contre, pour l'infanterie mécanisé, la hauteur et la qualité sonore/vibratoire d'un BMP 2 ou 3 ne permet pas une "habitabilité" fonctionnelle. Les images de troupes circulants "sur la galerie" en témoignent.

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