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jeudi 5 octobre 2023

ET EN PLUS IL FLOTTE !

Le VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) polonais, le Borsuk développé par la firme HSW (Huta Stalowa Wola) appartenant au groupe PGZ (Polska Grupa Zbrojeniowa a fait l'objet d'un teasing destiné à annoncer une démonstration devant se dérouler le 6 décembre prochain. Sur la courte vidéo diffusée par le groupe polonais, on peut découvrir l'engin se déplaçant sur terre mais aussi sur l'eau. Le Borsuk (comme son nom ne l'indique pas) semble parfaitement à l'aise dans le milieu aquatique, nous gratifiant de quelques évolutions et de séquences de tir réalisées depuis un plan d'eau. Cette séquence nous rappelle, qu'en France le sujet de l'amphibie a été totalement abandonné depuis de longues années tant dans la doctrine que dans la conception des engins. Cette dernière qui semble avoir été dictée par l'unique exigence de pouvoir embarquer à bord d'un A400M a conduit à l'adoption de solutions de compromis en termes de puissance de feu, de protection et de mobilité, sacrifiant un certain nombre de capacités essentielles sur l'autel e la projection et de l'intervention. L'heure est venue de se souvenir qu'en Europe la probabilité de rencontrer un cours d'eau reste infiniment plus élevée que celle de croiser un A400M !

37 commentaires:

  1. Impressionnant, cela aurait été bien pour les ukrainiens pour franchir le Dniepr

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  2. L'astuce du Borsuk est son blindage modulable.
    Sans blindage additionnel, 25T, il flotte.
    Avec blindage additionnel, 40T, il protège.

    Dans le monde des tourelles téléopérées (dont je ne suis pas le premier partisan), la ZSSW-30 semble au top. 1 canon mk44s en 30x173mm (avec 300 coups), 7,62mm coaxiale, 2 missiles anti-char.... c'est le meilleur choix du moment.

    Dommage qu'on ne puisse mettre que 6 fantassins à l'arrière.

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    1. J'allais le dire, l'avenir c'est le blindage modulable.
      C'est une des vraies nouvelles techniques actuelles (Chenille souple, motorisation hybride, nouveaux blindages, etc. (Tout ce qui est en train de nous passer de plus en plus complètement au dessus de la tête actuellement et depuis vingt-cinq ans...)).
      Un blindage de base de niveau 4 (Permettant l'amphibie, et un transport stratégique facilité.), et une quinzaine de tonnes de réserve pour en faire un blindé aussi protégé qu'un char moyen moderne actuel, ou permettre d'y mettre tous les armements supérieurs (Artillerie, antiaérien C-RAM, tourelle (vraie tourelle entrante) antichar de 120 mm, etc..). Une dizaine de diverses versions sont déjà, évidemment, prévues (Mortier sous tourelle, etc..) et anticipées...

      Par contre en effet, il est étonnant qu'il n'emporte insuffisamment que six fantassins (Un groupe de combat optimisé étant à huit combattants, deux équipes de quatre, à minima. Avec des sections grandement insuffisantes également de 32 combattants "débarqués" ?) vu ses dimensions (7,60 m de long x 3,40 de large (Pour pouvoir flotter il faut de toute façon un certain volume à masse donnée), et avec à priori une "tourelle" téléopérée, non entrante (Suffisante pour un VCI, spécialisé combat d'infanterie et appui direct de proximité.).

      Bel engin cependant et belle conception.

      Et quelle belle vigueur de l'industrie et du développement technique militaire terrestre polonais.
      Bientôt c'est nous qui allons leur quémander des blindés ; quand on aura enfin réalisé un jour, qu'on est complètement à poil. Que nos soldats, sont complètement à poil, dans leur misérables cercueil à roulettes, fort malheureusement.
      On ne le répètera jamais assez.

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    2. ... Avec des sections grandement insuffisantes également de, seulement, "24" combattants "débarqués" donc.

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  3. je ne pense pas que la France est abandonnée l'amphibie. a priori le VBAE le sera, mais il faudra attendre de voir le successeur du VBCI non ?

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    1. Espérons que le VBAE ne le soit pas.

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    2. Pourquoi ? Évidemment qu'il faut un VBAE amphibie !!

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    3. Oh, ça, c'est pas sûr du tout..

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    4. Si, il faut. Peut être que l'on aura pas, mais il faut !

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  4. Bel engin, et belle démonstration, tout ce qui manque à l'armée Française pour accompagner nos Leclerc, effectivement comme le dit Marsouin dommage qu'il n'emporte que 6 fantassins, le minimum opérationnel serait un groupe de 8 x par 4 engins par section, soit 32 personnes débarquées.
    Bernard

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  5. Il n'y a très malheureusement pas "en France que le sujet de l'amphibie qui a été totalement abandonné depuis de longues années tant dans la doctrine que dans la conception des engins", c'est tout ce qui concerne la haute et donc la moyenne intensité, raison d'être unique de toute armée normale (Sinon c'est de la gendarmerie, sur camions blindés !!) ; et le pire c'est surtout que rien n'y fait, même pas l'actuelle guerre en Ukraine depuis un an et demi : Absolument aucune évolution (Au contraire même, ils s'enferrent d'eux mêmes toujours plus, dans le délire de niche.).
    Au moins à défaut d'armée en tant que telle, on aura une belle gendarmerie, pour garder les arrières (Comme disent certains.) des vraies armées.

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  6. 1 - le Borsuk de 40t est abandonné depuis quelques temps déjà ;
    2 - l’amphibie, pour franchir des rivières, est presque impossible à mettre en œuvre au niveau opérationnel sauf pour les cours d’eau de l’est de l’Europe. Cela fait des blindés sous protégés, volumineux et chers à entretenir.
    Le Borsuk est un cas très particulier, utile pour la Pologne, qui pourrait intéresser certains pays qui ont les mêmes problèmes (1 ou 2 pays). Sinon, il perdra face à toute concurrence.

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    1. Intéressant, je ne savais pas que le borsuk 40T était abandonné. Je savais néanmoins qu'ils bossent en parallèle sur un vci lourd en partant du chassis du K9, même tourelle que le borsuk, 8 pax à l'arrière, non amphibie. Du coup le borsuk 40T aurait fait doublon.

      J'aimais quand même bien l'idée du blindage modulable. Reste à savoir si la raison de l'abandon était le concept de blindage additionnel ou le manque de 2 places... si quelqu'un a une réponse précise...

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    2. Par contre je ne vois pas trop en quoi l'amphibie pour franchir des rivières est impossible à mettre en œuvre dans nos rivières... peut-être qu'il y a moins de zones de franchissement sans bords francs non bétonnés mais à part ça ....

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    3. Par ce que la Pologne, et 1 ou 2 pays (! !), ont une géographie extrêmement spéciale...
      Les cours d'eau sont extrêmement bizarres la bas...

      Il ne semble pas que le blindage additionnel ait été abandonné sur le Borsuk.

      En effet en plus des 1 400 Borsuk moyens "utilitaires", en diverses versions, les polonais ont déjà mis en commende 700 VCI lourds de classe 50 tonnes ; comme force de combat principale (Quand chaque perte, qui plus est si évitable, médiatisée, devient un vrai "game changers". On a même arrêter des guerres pour cela.) : C'est la grande tendance actuelle.
      Mais également le remplacement de leurs 600 Rosomak 8 x 8 (Contemporains du VBCI !!).
      Où l'on retrouve la grande tendance du triptyque moderne actuel, une classe de 50 tonnes, une moyenne médiane de 30 tonnes, et une légère de vingt tonnes, sur roues.

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    4. Le réseau hydrographique polonais, russe, ukrainien n’a rien à voir avec le français, en effet.

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    5. Affirmation complètement gratuite, et sans doute relativement fausse.
      Pourquoi les cours d'eau polonais différeraient de ceux en Allemagne ou en France fondamentalement ? !!

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  7. Anonyme6 octobre 2023 à 13:00 "l’amphibie, pour franchir des rivières, est presque impossible à mettre en œuvre au niveau opérationnel sauf pour les cours d’eau de l’est de l’Europe"
    Je ne suis pas d'accord avec cette remarque, c'est une chose que nous faisions régulièrement dans les années 70/80 avec nos AMX 10P équipés d'hydrojets, dans la Seine, la Marne, la Saône et autres rivières, cela ce faisait après une reconnaissance des berges accès et sortie par les équipes PAF (Plongeurs d'Aide au Franchissement).
    Bernard

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    1. On a vu ce qu'a donné en Ukraine la tentative de franchissement amphibie par les Russes : perte instantanée d'un GTIA complet, et plus aucune nouvelle tentative.

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    2. Ben justement, sur les photos, on remarque qu'ils ont utilisé un pont flottant dans une zone restreinte alors qu'avec des engins qui flottent, ils auraient pu diluer leur franchissement.

      C'est pour éviter ce type de scénario que les chenillés flottants sont utiles.

      Évidemment, ce type de véhicule nécessite de l'entretien pour rester opérationnel. On a rien sans rien.

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    3. D'ailleurs rien ne dit qu'ils n'y a pas eu de nombreux franchissements de ce type dont personne n'a parlé...

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    4. @ Anonyme6 octobre 2023 à 15:16,
      Justement, comme vous l'a déjà répondu à 15:35, les engins à capacité amphibie servent surtout et essentiellement à ça : a éviter la concentration sur des ponts, flottants ou autres.

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    5. Ils ont aussi tenté les traversées par véhicules amphibies, beaucoup trop lents, rien de plus simple à localiser et neutraliser avec la combinaison drone + missile antichar

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    6. Drones+missiles AC ou Art, c'est comme sur Terre, rien de neuf au programme.

      Les véhicules chenillés amphibie borsuk, bmp, 10-p... donnent néanmoins des options très intéressantes à ceux qui les détiennent et qui doivent franchir des coupures humides.

      On oublie aussi souvent de dire que ces types de véhicules, avec des pressions au sol très faibles, sont excellents en zones enneigées.

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    7. Des véhicules à capacité amphibie sont plus adaptés à l'exploitation ; une fois que les lourds ont percé.

      ... Ou marécageuses, ou sableuses, ou toutes autres zones tous terrains, y compris dans un champs fraichement labouré, ou simplement humide, ou encore dans les décombres, ou autres barricades, et autres considérables gravas, dans une ville en guerre ... Qui plus est, en pouvant virés sur place dans des rues étroites par exemple encore...

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  8. Flotter est une chose, rester stable et manoeuvrant en fonction des courants une autre et aborder les berges dans de bonnes conditions pour s'en extraire encore une autre. Le tout doit être évalué à la masse maximum opérationnelle.

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    1. Le 10-P le faisait très bien à l'époque, ça n'a rien d'un exploit, juste une question de choix et de volonté.

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    2. Evidemment. Il faut des chenilles pour ça aussi (!!) ...
      Sinon des tapis de sol (du génie), à l'entrée, et à la sortie !

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    3. Mouais...
      Je ne serai pas aussi affirmatif, même si la chenille semble plus adaptée sur une barrière de corail, de la vase et une pente de sable ou de boue...
      Quant à l'AMX-10P il n'a pas brillé en opération pour ses qualités de franchissement nautique sous le feu, avec ou sans poulie sur le barbotin... (?) Ce n'est pas si simple !
      Aujourd'hui une telle opération est très risquée avec les moyens 3D de reconnaissance et d'attaque ou les zones minées préventivement. Là l'improvisation est très néfaste !
      Les tapis de sol servent aussi pour maintenir la traficabilitė des sols après le passage des chenillés lourds.

      Toutefois, le crime de lèse chenille existe !

      https://www.forcesoperations.com/amp/nouveau-vehicule-amphibie-du-usmc-deux-contrats-attribues/

      Les plages adaptées ou les points de passage fluviaux bétonnés ne sont pas "la norme", comme à l'entraînement devant les caméras. Dans la "vraie vie", l'aménagement du terrain est souvent nécessaire pour durer et dans la discrétion. Les plages de l'Atlantique sont trompeuses... :)
      Pour autant, ces moyens peuvent être nécessaires dans une armée "complète", en fonction du terrain, de l'emploi et du niveau de l'adversaire.

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    4. Très mauvaise idée, de vouloir traverser sous le feu.

      Le crime de lèse tout-roue existe en tous cas : Vous en faite la démonstration presque tous les jours (Il faut les deux, roues, et chenilles...).

      La vase, c'est vaseux.
      C'est pour cela également qu'il est intéressant d'avoir des véhicules à capacités amphibies ; et chenillés (Pour sortir des berges en toute autonomie, c'est mieux. Même sur le sable, ou même en partie dans la boue.) !!

      https://www.dailymotion.com/video/x8j1u5
      Pour essayer de vous rafraichir un peu la mémoire.
      Et ce n'était pas de la vase ; juste un champs un peu humide ...

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    5. L'idée c'est d'avoir des engins à capacités amphibies, capable de profiter des espaces et des rivières, cours d'eau, non surveillés sur de larges zones ; d'où l'intérêt d'avoir de vrais véhicules tout terrain...

      On peut même dire et ajouter, que sur des engins sur roue, contraints à des itinéraires identifiés, et prévisibles (!!), et réclamant des moyens supplémentaires (Tapis de sol et autres : Autant amener carrément des ponts flottants.), cela est beaucoup moins intéressant voire d'une utilité très relative (S'ils restent bloqués, ne pouvant sortir de la berge pour cause de terrain humide, et par manque d'adhérence...).

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  9. Comme d'autres l'ont indiqué, une armée européenne de niveau qualitatif approprié devrait disposer à la fois d'unités sur roues et d'unités sur chenilles pour protéger et appuyer son infanterie. Concernant le caractère amphibie ou pas, il est clair que ne pas être dépendant de ponts ou de moyens de franchissements, peut procurer un net avantage tactique dans certains cas. Mais il est vrai qu'il ne faut pas y penser sous le feu direct de l'Eni. Concernant la typologie ouest européenne des voies d'eau, vous avez sûrement remarqué qu'il y a énormément de canaux. Donc, pas de courant et des rives pentues mais stables et plutôt solides. Le lit des fleuves est lui aussi souvent renforcé par des empierrements ou des maçonneries. C'est pour de tels obstacles qu'il faut optimiser le matos amphibie. Ceci dit, s'il faut aller aider à bloquer une invasion dans un autre coin du continent, ou d'un autre, les données changent...En tout cas, la modularité peut beaucoup aider. Il existe aussi une belle solution disponible chez les Sud-Coréens (qui sont très doués) pour leurs véhicules de combat d'infanterie K21; Bien que très bien blindés, ces chenillés flottent et peuvent aisément évoluer dans l'eau. L'astuce c'est le déploiement latéral de gros boudins de flottaison . Il y a aussi le vieux système des jupes de flottaison qui peuvent se relever sur le périmètre du véhicule. En juin 44, en Normandie, ce fut utilisé pour des chars SHERMAN de débarquement. Beaucoup de pertes. Les petits blindés rapides de reconnaissance de la famille CVRT (SCORPION, SCIMITAR et) en avaient aussi. Il serait intéressant de savoir si les REDBACK finalement choisis par les australiens , et qui dérivent des K21 coréens, sont dotés ou pas de la capacité amphibie. Les australiens, sont des pro. P.R.

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    1. Ah je ne savais pas que les mini blindés de la gamme CRVT avaient la possibilité de flotter avec des boudins comme le K21. Si vous avez un lien d'une photo/vidéo d'un scorpion/scimitar/spartan avec je suis fana ! ☝️

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    2. Oublié de signer ☝️

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    3. Les sud coréens sont juste pragmatique ; eux...

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    4. Et, du coup, ils en vendent...

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