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mercredi 25 octobre 2023

LA BUNDESWEHR AURAIT CHOISI LE RCH 155

Selon les médias allemands, la Bundeswehr aurait choisi le RCH 155 pour équiper ses forces intermédiaires d'un système d’artillerie adapté. Le choix de l'engin développé par KNDS aurait été favorisé par la constitution de ce dernier, basé sur le châssis du Boxer et utilisant le tube de 155mm / 52 calibres déjà en service sur le PzH 2000. Le choix du RCH 155 s'est fait au détriment de la solution proposée par Rheinmetall constituée par un obusier de 155mm installé sur un camion HX3 10x10 dont le niveau de maturité technique a été jugé insuffisant à la suite des évaluations menées cette année. Les RCH 155 compléteront l'action des 100 PzH2000 encore en service dans la Bundeswehr qui a en commandé 22 exemplaires supplémentaires destinés à remplacer les pièces fournies à l'Ukraine. Cette dernière devrait également commencer à recevoir dans les prochaines semaines les premiers exemplaires des 18 RCH 155 commandés par Kiev et actuellement en cours de production. Le gouvernement allemand a déjà budgétisé une somme de 1,4 milliards de dollars destinée à financer les premières acquisitions dont les livraisons pourraient débuter en 2026. Les tranches suivantes devraient être financées dès l'année prochaine après approbation par le Parlement du programme dont la cible se situerait entre 70 et 80 RCH 155.

26 commentaires:

  1. Autrement dit, création de nouveaux bataillons d'artillerie ?

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  2. Il y a moment que la Bundeswerh cherche un moyen d'artillerie se situant entre le PzH2000 et le Caesar. Je trouve l'ensemble RCH 155 un peu haut sur pattes avec un centre de gravité élevé. A voir pour l'aéromobilité ( A400M, en attendant le futur transporteur stratégique européen), même si ce n'est pas la vocation première de la Bundeswerh (?).

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    1. C'est sûr qu'il ne gagne pas le prix pour le meilleur design. À voir si la définition sera changée pour la série allemande. Les ukrainiens ont acheté le prototype...

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  3. C'est intéressant d'observer comment les allemands développent toute une famille de blindés a partir du Boxer. Après le Skyranger, le RCH 155 vient s'ajouter a la version VTT de base et ses déclinaisons SAN ou PC.

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    1. Effectivement la famille Boxer s'agrandit. Je rajouterai la version VCI avec la tourelle de 30 mm qui devrait être commandée prochainement.

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  4. Engin qui semble très pertinent dans une famille qui s'enrichit.

    Par contre, et je sais qu'on s'en fout, mais qu'est ce qu'il est moche !! 😅

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    1. Il y a des études qui montrent que même sur ce type de matériel le design ce n'est pas négligeable. En effet, un véhicule "qui a de la gueule" sera mieux accepté par son équipe qui en prendra plus soin.

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    2. Moche ou pas, le principal étant son efficacité sur le terrain. Là, je garde aussi quelques doutes. :)

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  5. Engin intéressant pour la Bundeswerh qui les changera du mastodonte Pzh 2000 et bien plus mobile ! J'ai quand même toujours un doute sur la précision et l'endurance du châssis vu comment il bouge après chaque tir... les suspensions et amortisseurs vont prendre... (un système qui s'enfonce rapidement dans la terre comme le CEASAR aurait pu être intéressant)

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    1. Le RCH 155 aurait pourtant, ce qui est rare(unique?) Une capacité de tir en mouvement. Surprenant en effet.

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    2. Hâte de voir du tir de 155mm en mouvement sur roue (déjà pas possible en chenillé)

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    3. Des vidéos existent déjà
      https://twitter.com/nicholadrummond/status/1432687735580602376

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  6. Première livraison en 2026, les capacités de production ne semble pas très élevées outre Rhin.
    le RCH155 permet de sortir de batterie instantanément gage de survie.
    Rheinmetall a en essais un 155 en Calibre 60 ou 62 qui sur le papier aurait une portée de 70km?, Vu la portée et donc la dispersion il faut des munitions guidées, le 155 x 52 semble être le bon compromis
    Par contre le prix 1,4 milliard pour 80 RCH155..
    Penandreff

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  7. C'est surtout une adaptation de la tourelle "Donar" sur le Boxer.
    Une adaptation de plus d'une désormais très longue liste.
    Cependant il semble qu'on atteigne assez largement les limites de cette plateforme : 40 tonnes sur quatre essieux seulement, cela laisse augurer d'une mobilité très moyenne, voire assez médiocre.
    Mais cependant avec tous les avantages d'une plateforme d'artillerie moderne actuelle (Portée, cadence de tir, etc.) et une capacité d'emport de coups décente, de trente coups.
    Il lui manque juste un système de réapprovisionnement rapide (Comme le K10 sud-coréen par exemple. Prochaine déclinaison du Boxer, peut être ? !).

    A noter, pour faire plaisir à certains (!!), que cette tourelle était prévue initialement pour être montée en priorité sur sur plateforme chenillée.
    Moins haute (3 mètres au lieu de 3,50 m ; avec un centre de gravité plus bas donc.), plus stable (Un autre très grand avantage des chenilles !), plus résistante et endurante, et donc une plateforme plus durable (Ce qui revient également moins cher au final.).
    Beaucoup plus légère également ; 32 tonnes au lieu de 40 (Autre avantage de la chenille... C'est plus léger !) ; et du coup on peut même avoir la fantaisie de pouvoir réellement en mettre un dans un A400m (Pour répondre à la question d'un autre intervenant ; ceci contrairement à la version ci dessus.).
    Et évidemment, tout terrain ...

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  8. Une version sur la base d'un kf51 en perspective ?

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  9. La chenille permet une meilleur mobilité hors piste, la roue une plus grande élongation kilométrique, en y associant la vitesse. La résilience de la chenille a aussi ses limites, comme la roue... Vouloir les opposer n'a pas de sens, c'est l'usage qui est déterminant. Un 8×8 blindé automatisé (niveau de protection, y compris vers le haut ?) n'est pas ma tasse de thé, surtout avec une tourelle au canon plantée haut sur un châssis.

    L'adaptabilité au transport aérien dépend de la masse et du dimensionnement du moyen considéré. Avec un A400M, en fonction de la distance à parcourir, les limites sont vite atteintes :
    À vide : 8 700 km
    20 t de charge : 6 400 km
    30 t de charge : 4 500 km
    Charge maximum : 37 t
    Sinon, il faut passer à autre chose (?).

    Tant qu'à choisir un moyen chenillé, je verrai bien un "Soltan L-33" revu, corrigé et modernisé avec des chenilles souples ou synthétiques. La recherche d'un équilibre entre masse, dimentionnement, centre de gravité, employabilité et coût est à trouver. Là, la conception du châssis serait optimum.

    https://www.militaryfactory.com/armor/detail.php?armor_id=433

    M. Chassillian en avait fait la description dans un de ses articles d'un "spécial artillerie" de RAIDS. Très convaincant !

    Bien sûr, il ne faut pas confondre la genèse et l'emploi entre un Caesar et un automoteur classique, même si les faits tendent à les rapprocher, avec des niveaux de protection "différents".

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    1. Il y a même eu un projet reprenant globalement un équivalent français du Soltan L-33 pour remplacer en partie l'AUF1, qui n'a jamais dépassé le stade de l'étude et a été totalement et rapidement torpillé au début des années 2000, par le "tout-roues".
      Ce type d'automoteur moyen d'une cinquantaine de tonnes, avec une bonne capacité d'emport et sous blindage, "simple", peu couteux, efficace, moderne actuel, aurait été une solution intéressante pour l'armée française (Il lui manquait juste une tourelle (!)).

      Dans ce genre là, par exemple :
      https://en.wikipedia.org/wiki/K9_Thunder

      Et ils en vendent...

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    2. En complément du Caesar bien sûr ; ou l'inverse...

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  10. Une distinction pourrait être opérée entre l'artillerie de seconde ligne en arrière de la zone de contact et l'artillerie d'accompagnement des chars de combat, au contact. La première nécessite une très longue portée, une protection moindre et peut se satisfaire d'un châssis a roues qui favorise la mobilité operatique. La seconde fortement protégée serait basée sur un chassis de char de combat et ne nécessiterait pas une longue portée et donc un canon de longueur démesurée 155/33 ?), sa vocation première étant de nettoyer le chemin des chars.

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    1. Oui, c'est l'esprit de la distinction entre les deux modèles.

      Le Caesar est issu de l'artillerie tractée avec un usage plus souple, moins coûteux et plus mobile pour éviter les tirs de contre-batterie, tout en ayant un 155/52.
      Les automoteurs "d'accompagnement" ont évolué vers le calibre 155 mm et les gros calibres ont pratiquement disparu au profit des LRM.

      De même, les grandes cavalcades blindées n'étant pas ou plus la règle générale et l'augmentation des portées étant factuelle, le distingo se restreint, hormis le choix de la mobilité liée à la masse.
      Il demeure l'emploi (infocentré et 4D) avec les hommes (automatisation) et la protection globale qui est déjà mis à mal avec les chars "classiques" (AC, drones, avec APS, Cope cage, etc...). Le cas "extrême" étant des automoteurs demi-enterrés et "encagés", toutes portes ouvertes avec hommes et munitions dehors (?!). Nous sommes loin du tir sous protection en mouvement...

      Qu'en sera-t-il demain, avec des effets qui s'étendent dans la profondeur sur des fronts plus ou moins larges ? Là, nous pouvons dire que la technique et les moyens peuvent avoir des effets sur l'emploi. :)
      La dilution et le mouvement ne devenant plus une garantie absolue, il y a matière à réflexion !

      À noter qu'un "AMX-56 casemate" avait fait l'objet d'études dans la genèse du Leclerc.

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    2. "l'artillerie d'accompagnement des chars de combat, au contact." :
      Cela s'appelle les mortiers, de préférence sous tourelle dans une armée moderne d'aujourd'hui.

      Vous avez ça, par exemple :
      https://en.wikipedia.org/wiki/AMOS
      Et il peut tirer des obus antichar attaquant par le toit jusqu'à 8 - 10 km aussi.
      Idéal aussi pour le tir de saturation "rapproché" (24 (deux fois 12) coups d'obus de 120 mm jusqu'à 13 km en moins d'une minute.).

      Ou sinon le même, en 81 mm à tir rapide pour l'appui direct encore plus rapproché (Au niveau compagnie de combat.).


      PS : Le Caesar n'est pas "moins couteux", surtout en regard de ses capacités (Emport, cadence de tir, et surtout, et surtout niveau de protection (En asymétrique, sans front établi, les attaques y compris simplement d'infanterie peuvent surgir de nulle part et à tous moments.), et plus mobile, stable, endurant, etcetera.
      La portée, ça sert aussi à se mettre hors de portée ; et la mobilité des automoteurs à se mettre très rapidement à l'abris des tirs de contre-batterie, hors des itinéraires contraints (Routes, chemins.) connus, aussi.
      Tout cela a au contraire extrêmement de sens...
      Mais bon, on peut essayer de réinventer l'eau tiède, surtout si c'est à coups de milliards d'euros que nous avons de moins en moins.

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    3. Pas convaincu, c'est un compromis pour avoir le meilleur des mondes, seul cela se defends.

      Mais quand on a déjà un système bien protegé et mobile c'est un choix surprennant.

      En général, soit on continu, soit on complète avec un système avec d'autres qualités.

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  11. Les mortiers ne permettent pas le tir direct, souvent utile en zone urbaine.

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    1. Des mortiers à chargement par la culasse, qui plus est automatisés, et à tirs rapides (Et sous tourelle blindée...), le peuvent parfaitement au contraire (Comme toute pièce d'artillerie d'ailleurs à priori.). Cela peut être une possibilité et un plus appréciables en effet.

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