La Section Technique de l'Armée de Terre (STAT) en charge de tester et d'évaluer les équipements avant leur mise en service organise aujourd'hui une journée de rencontre avec les industriels de la Défense. Cet événement vise à recenser les réponses possibles aux besoins spécifiques d'une brigade, comme la protection des engins face aux munitions téléopérées (MTO) et autres drones. S'inscrivant dans le projet initié par le CEMAT de disposer en 2025 d'une brigade "bonne de guerre" ces rencontres illustrent également la volonté de redonner aux brigades une plus grande autonomie pour répondre à leurs exigences opérationnelles. Selon des informations obtenues par Blablachars, la brigade concernée serait la 7ème Brigade blindée, qui arme depuis le mois de janvier le dispositif français en Roumanie et dont les unités, parmi lesquelles le 5ème Régiment de Dragons participeront au printemps prochain à l'édition 2025 de l'exercice Dacian Spring. La journée d'aujourd'hui doit, selon la STAT favoriser l'innovation, transformer les idées en capacités et élever nos équipements au meilleur standard. Blablachars ne peut que saluer cet événement et se réjouir de la la prise en compte des besoins opérationnels des unités blindées, même si cette démarche risque de se heurter aux contraintes budgétaires.
la STAT a lancé deux appels d'offres, le premier qui vise au leurrage, l'on pense aux copies gonflables mais dans le texte l'on parle de duré du leurre! il y a eu des essais de faire disparaitre des véhicules via des panneaux changeant de couleurs, plus simple les Russes mais aussi les suédois produisent des couvertures de camouflage, la Marine possède des leurres permettant de simuler l'image radar et infrarouge d'un navire, il y a aussi des projecteurs stroboscopiques sur certains navires, l'armée de terre aurait essayé un laser de puissance portable, qui même si il n'arrive pas à détruire un drone ou un missile doit abimer son optique de guidage...
RépondreSupprimerle deuxième est lié au blindage contre les drones ayant des charges de 2 / 3 kg de TNT, fini les engins compliqués et coûteux, l'on pense aux couvertures anti-IED installés sur les VAB en Afghanistan, les véhicules étaient équipés de cages recouvertes de couvertures en fibres synthétiques.
penandreff
Par contre les Moudjahidines utilisaient des méthodes très rustiques pour se soustrairent aux détecteurs optiques.
SupprimerIl y a IED et IED, comme pour les charges militaires emportées par les drones. Le pain de plastic, la grenade ou l'obus de mortier vont être complétés par d'autres charges plus efficaces, j'en ai bien peur...
Toutefois une "protection déployable" est demandée pour l'infanterie. Qu'en sera-t-il ? La technique des textiles composites, carbures et céramiques (?) peuvent apporter des réponses. Elles sont déjà utilisées sur nos blindés. Extrait de la demande de l’Agence de l’innovation de défense AID :
"Devant être « assez résistante pour dissiper l’énergie d’une explosion de 2 à 3 kg d’équivalent TNT », cette protection se déclinera en deux versions : l’une pour le combattant débarqué avec ouvertures pour observations et tir, l’autre pour le matériel volumineux [stock de munitions, réservoir souple de carburant, un véhicule, etc.] sans ouverture.
Cette protection « doit inclure une composante de furtivité optique et infrarouge de la structure qu’elle recouvre » et se fondre dans l’environnement pour ne pas se faire repérer. Il faudra aussi qu’elle soit « déployable quasi instantanément pour répondre à la vitesse de la menace ».
Enfin, deux « positions majeures » seront étudiées : la position « tranchées » [1 m 20 de large pour 3 m de long] et la position « carapace » [2 à 3 m de diamètre] pour « garantir une protection à 30°]."
Un sacré programme ! :o
Dans les discours, la "prise en compte", comme pour la haute intensité et tout le reste d'ailleurs sans doute
RépondreSupprimerCar on en revient toujours au même, au delà des beaux discours...
...Et des appellations fantaisistes.
Comme celle de "bonne de guerre" (Nouveau terme suggéré par quelque communiquant encore !!).
Une brigade !! Sur les six restantes, à ce demander à quoi les autres sont-elles bonnes, depuis vingt-cinq ans également ? !!
D'autant que "bonne de guerre", sans munitions, on ne va aller très loin (Sans rajouter le MCO, la logistique, de guerre donc, et tout le reste...).
Sans revenir encore à l'essentiel : Ou sont les VCI chenillés, les automoteurs d’artillerie à grande cadence de tirs, les antiaériens, antimissile, les engins du génie, etcetera…
Un déploiement d’une brigade médiane somme toute, encore (Pour de la haute intensité type Ukraine pas sûr que ce soit le plus approprié, le "médian"…), hormis quelques Leclerc bien esseulés encore ("Comme en 40" !!!) non rénovés (Au moins cela les sortira un peu de leurs garages et de leurs cocons.).
Si on arrive à les envoyer jusqu'en Roumanie déjà ? :
https://lignesdedefense.ouest-france.fr/mobilite-militaire-les-deplacements-de-troupes-et-darmements-entre-pays-de-lue-restent-problematiques/
(Vive l'Europe, "de la défense" encore !!)
Mais bon si on nous communique que tout cela est « bonne de guerre » (De guerre africaine comme la brigade déployée pour Barkhane, ou son équivalent demain redéployé jusqu'en Roumanie (!) somme toute (On ne savait pas trop quoi en faire ?!) hormis quelques Leclerc supplémentaires :
Notre grand étiage maximum actuel : Une brigade, médiane, que l’on balade de théâtre en théâtre (Un à la fois.)… !)…
A quand à nouveau une politique stratégique d'équipement sérieuse, à la place de ces déclarations et de ces éléments de langage constants : "Bonne de guerre"... ?
D'interposition, "de paix" (Encore.), tout au plus ; c'est tout le reste qui manque.
PS : En plus si c'est avec leurs machins bricolés, hors de prix, échantillonaires et incongrus type 30 x 113, qu'ils pensent résoudre nos très nombreux problèmes actuels en matière d'équipements de défense terrestres...
C'est moche, ils nont pas invité les anciens de Mourmelon pour obtenir des avis autorisés et expérimentés sur les conflits d'aujourd'hui et de demain. C'est scandaleux ! ^^
RépondreSupprimerTout comme la DGA, la STAT est souvent décriée pour ses lenteurs administratives et ses essais laborieux. Sans faire d'amalgame excessif, la vérité est plus complexe entre les moyens donnés, les procédures et directives à respecter.
Pour autant, il n'est pas question de doter nos militaires d'équipements inemployable ou dangereux... La méthode de l'urgence opérationnelle devrait être plus souvent employée.
De bonnes idées du terrain, par la force des choses et ses retours d'expériences, se font jour. La consultation, voire l'incitation des "industriels" est primordiale. Au demeurant des circuits courts et réactifs peuvent s'établir en partenariat.
Il en est ainsi de la DAL sous toutes ses formes et emplois comme le drone antidrones, par exemple... Ce qui importe c'est l'efficacité disponible sur de petits objets avec un ensemble de détection, ciblage et effets terminaux précis. Le soft et le passif peuvent compléter également la mise en oeuvre et en cohérence.
La 3D devient un espace très dangereux et encombré avec de nombreux effecteurs. Tout est bon pour s'en protéger, même le "bouclier" de nos irréductible Gaulois quand le ciel leur tombe sur la tête !
De même, ces effecteurs peuvent nous servir, d'où l'ambivalence des développements et la rapidité du renouvellement des générations.
Faisons confiance aux ingénieurs, stat-up, PME, industriels et hommes de terrain avec les REX. Effectivement, le bémol vient des contraintes budgétaires, des réalités industrielles et des temporalités excessives. Il faudra faire avec et passer outre si possible !
Le déploiement de cette Brigade, et son nouveau treillis.., sera riche d'enseignements sur nos moyens et ses insuffisances en matière de projection et d'emploi hors métropole.