Les derniers développements du conflit ukrainien et de sa résolution alimentent depuis plusieurs jours les rumeurs d'un possible sursaut budgétaire en faveur des forces armées. Ce rebond qui pourrait porter les dépenses de la France dans le domaine à 100 milliards d'euros par an, somme qui "constituerait le poids de forme idéal pour les armées françaises" selon Sébastien Lecornu, donnerait donc à nos armées un budget double de celui dont elles disposent aujourd'hui. L'atteinte de ce chiffre pourrait passer par l'attribution d'un budget de 68 milliards d'euros par an à l'horizon 2030, fin de l'actuelle Loi de Programmation Militaire (LPM). Même si l'on ne sait pas très bien comment une telle augmentation pourrait être financée au vu de l'état de nos finances publiques, une telle manne suscite déjà de nombreuses convoitises en interne et son attribution pourrait faire l'objet d'arbitrages dans lesquels les arguments de l'armée de terre pourraient se révéler insuffisants, en dépit de son rôle essentiel dans les opérations, étant la seule armée capable de conquérir et de tenir le terrain.