(TRES) GROS CONTRAT POUR MILREM ROBOTICS AUX EMIRATS ARABES UNIS

Le groupe de défense émirien Edge a annoncé la commande par l'armée émirienne de 60 véhicules de combat téléopérés et robotisés. La firme estonienne Milrem Robotics, passée sous contrôle émirien en février dernier, fournira les 60 engins dont la répartition pourrait être la suivante : 20 véhicules de combat robotisés à chenille et 40 véhicules sans pilote THeMIS. Les premiers engins devraient être armés de canon Bushmaster Mk44 de 30mm, tandis que les plateformes THeMIS pourraient armées d'un canon M230 LF de 30mm. Pour ces deux armements aucun fournisseur n'a été cité, il pourrait  s'agir de Kongsberg, EOS; ces deux sociétés ayant déjà réalisé des montages (RWS et Tourelle) sur l'engin estonien.  D'autres version équipées de systèmes de tir indirect, de moyens d'observation et de divers capteurs tels que des radars et des caméras thermiques sont également prévues dans ce contrat dont  le montant n'a pas été révélé. Cependant, selon le groupe émirien, il constitue le plus grand programme d'acquisition d'engins robotisés et téléopérés au monde. Les responsables émiriens ont souhaité dès 2018, faire de leur pays un laboratoire de l'intelligence artificielle, conformément aux orientations contenues dans la Stratégie nationale pour l'intelligence artificielle 2031. 

LE ZHUHAI AIR SHOW, PLUS QU'UN SALON ?

Les informations sur les préparatifs du Zhuhai Air Show permettent de se faire une idée plus précise des engins qui devraient être exposés par les industriels chinois au cours de ce salon. Bien que parcellaires, les informations qui commencent à filtrer semblent indiquer que la Chine est engagée dans l'augmentation des capacités de ses forces armées. Dans le domaine terrestre, les opérations amphibies et le développement d'engins téléopérés semblent être au centre des préoccupations de l'Armée Populaire de Libération et du message que les autorités chinoises veulent envoyer à l'occasion de ce salon. 

PENDANT CE TEMPS LA EN CHINE !

La télévision chinoise CCTV a publié ces derniers jours des images montrant des unités de l'APL (Armée Populaire de Libération) à l'entrainement. Les deux activités évoquées par le média chinois, tout comme les clichés du char de dépannage Type 15 montrent que l'APL accorde une réelle priorité à la conduite d'opérations combinant des UGV et des moyens classiques ainsi que la réalisation de phases de combat en milieu montagneux. Elle engage dans ces régions des moyens lourds et de plus en plus adaptés à ce type de milieu. L'utilisation de moyens blindés mécanisés à des altitudes élevées semble désormais faire partie de la doctrine de l'armée chinoise, en vue d'une éventuelle confrontation armée avec le voisin indien. 

ESCRIBANO SELECTIONNE POUR FOURNIR LA RWS DU MPUGV SUD-COREEN

Après la sélection (un peu inattendue) de la Guardian 30 pour l'équipement du VCR 8x8 Dragon, et son récent succès en Bulgarie, la société espagnole Escribano Mechanical & Engineering vient d'être choisie par Hyundai Rotem pour équiper les trois premiers démonstrateurs du MPUGV (Multi Purpose Unmanned Ground Vehicle) véhicule terrestre téléopéré développé par la firme sud-coréenne. Selon ses concepteurs, la RWS Guardian Aspis est la plus légère du marché dans sa catégorie avec un poids annoncé de 90 kg. Stabilisée sur deux axes, la Guardian Aspis intègre des capteurs électro-optiques lui permettant de fonctionner de jour comme de nuit. Si cette sélection officielle constitue une première pour la RWS de la société espagnole, cette dernière a déjà intégrée la Guardian Aspis sur de nombreux UGVs comme le Themis de Milrem Robotics, le Mission Master de Rheinmetall ou le Mutt de General Dynamics European Land Systems. Cette annonce intervient alors que l'armée sud-coréenne a déjà commencé à tester le véhicule de Hyundai Rotem en conditions réelles, dans le cadre d'un déploiement dans la zone frontalière entre les deux Corées.

UN YACK MECANIQUE POUR L'ARME CHINOISE

Selon le média d'état chinois Global Times, la Chine a développé un robot militaire géant capable d'accomplir des missions logistiques et de reconnaissance. L'engin surnommé "Yack mécanique" en raison de son apparence affiche des dimensions respectables, mesurant une fois et demi la taille d'un homme et d'une longueur avoisinant deux fois sa hauteur. En dépit de ces mensurations XXL, le "Yack mécanique" peut se déplacer à une vitesse de 10 km/h sur tous les terrains, grâce à quatre pattes mues électriquement. Toujours selon le Global Times, le robot peut porter une charge maximale de 160kg et peut effectuer tous types de déplacements, pivoter, courir, sprinter ou même sauter grâce un ensemble de 12 modules et de capteurs intégrés. Le "Yack mécanique" n'est pas armé, ce qui reste possible si nécessaire, ce qui pourrait suggérer l'adoption d'une architecture de type ouvert, autorisant de futures évolutions. Sous couvert d'anonymat, un militaire chinois a en outre précisé que ce robot constituait un excellent choix pour effectuer des missions de contrôle dans des zones frontalières distantes nécessitant une surveillance permanente et dans lesquelles l'environnement complique le déploiement de troupes, telles que les hauts plateaux, les régions froides et les forêts denses. Le robot qui est selon le Global Times, le plus gros et plus lourd engin de sa catégorie, rejoint le "chien mécanique" Geda, de dimensions plus modestes et capable de transporter une charge de 40 kg.

RHEINMETALL DEVELOPPE UNE VERSION TELEOPEREE DU WIESEL

Rheinmetall a annoncé vendredi avoir développé un nouveau véhicule téléopéré terrestre sur la base du Wiesel. Selon ses concepteurs, l'ACW Wiesel (Autonomous Combat Warrior Wiesel) est piloté par un kit pouvant être adapté sur une grande variété de véhicules chenillés ou à roues, comme le Boxer, le Lynx ou les camions HX. Ce nouvel engin peut effectuer des missions logistiques, d'appui ou de reconnaissance en gardant son équipage à distance. L'ACW peut opérer en mode manuel, commandé à distance ou de façon autonome grâce à la programmation des étapes du parcours à l'aide d'une tablette. Rheinmetall a évoqué les engins de prochaine génération qui devraient être dotés de systèmes plus élaborés comme la détection du comportement des soldats ou des capacités améliorées en tout-terrain, pour garantir plus de sécurité aux opérateurs situés à l'extérieur des zones dangereuses. 

PREMIERS TESTS POUR LE I-MPUGV SUD COREEN

En dépit du choix de la DAPA en faveur du véhicule développé par Hyundai Rotem, la firme sud-coréenne Hanwha a annoncé le début des tests par la 5ème division d'infanterie de son nouveau I-MUPGV (Intelligent-Multi Purpose Unmanned Ground Vehicle). L'engin à six roues engagé dans cette évaluation est une version améliorée du MPUGV dévoilé par la firme sud-coréenne au cours du salon Idex en février dernier. Hanwha a indiqué que les tests conduits par l'armée sud-coréenne porteraient sur la RWS équipant l'engin et sur les capacités de ce dernier à effectuer des missions de façon autonome ou guidé à distance. le I-MPUGV dévoilé en juillet est doté d'une intelligence artificielle et peut transporter une charge utile de 500kg sur une distance de 100km et à une vitesse maximale de 40 km/h. L'engin est armé d'une RWS inspirée des modèles K4 et K6 également développés par Hanwha.

LE CHAR DU FUTUR SELON ASELSAN

Toujours à la recherche d'un moteur pour son char Altay, l'industrie turque poursuit ses efforts de recherche tous azimuts dans le domaine des engins de combat terrestre. Profitant du salon des technologies Teknofest qui se tient en ce moment à Istanbul, la firme turque Aselsan a dévoilé sa vision d'un futur char sans équipage. L'engin représenté en images de synthèse présente une silhouette classique avec une tourelle plate installée sur la partie arrière du châssis ; celui-ci reçoit un certain nombre de capteurs comme des laser lidar, un radar frontal et des senseurs à ultrasons placés sur les flancs de l'engin. La tourelle armée d'un canon de calibre indéfini accueille un système de chargement automatique ainsi qu'un système de protection active dont les principaux éléments sont présentés dans la vidéo. Une des particularités de l'engin est le recours à des drones pour éclairer sa progression à la fois en terrain ouvert mais également à l'approche d'une zone urbanisée. L'engin est également doté de capacités d'acquisition et d'identification des objectifs dont il peut transmettre les coordonnées à d'autres systèmes déployés sur le champ de bataille.  Images futuristes issues d'une vidéo plus longue mentionnant à plusieurs reprises les difficultés de l'Altay et les réussites d'Aselsan dans le domaine des blindés lourds. A travers ces images, Aselsan veut démontrer sa capacité à entreprendre la conception d'un char qui pourrait suppléer aux défaillances du char Altay. Les ingénieurs et techniciens de BMC, héritiers des travaux de la firme Otokar  sont désormais condamnés à réussir le développement du char turc devenu objet politique autant que char de bataille.

IDEF 2021 : UN SALON BLINDE !

Le salon IDEF 2021 qui s'est tenu cette semaine à Istanbul était évidemment marqué par une forte présence des industriels turcs qui ont profité de l'occasion pour présenter leurs productions. Parmi celles-ci figuraient des engins déjà en service et pour certains exportés, tandis que d'autres semblaient encore en développement. La multiplicité des projets et engins présentés au cours de ce salon, pose la question de la cohabitation de ces entreprises ainsi que d'une éventuelle rationalisation du secteur. La consultation des différents médias ainsi que le concours précieux d'un visiteur (qu'il soit ici vivement remercié) de ce salon permet à Blablachars de vous proposer une revue d'effectifs des principaux engins blindés sans autre prétention que de mieux vous faire connaitre les productions et les enjeux de ce secteur, dont le principal reste l'indépendance et l'autonomie, pour limiter les effets des restrictions imposées à Ankara par de nombreux pays.

KONGSBERG FAIT LE SHOW

Kongsberg Defense and Aerospace a conduit à Fort Bennings une série de démonstrations au cours desquelles quatre RWS (Remote Weapon Station) ont été été utilisées pour démontrer les performances et les capacités déjà exploitées par les 17000 systèmes en service au sein de l'armée américaine. Ces journées de démonstrations ont permis d'assister au premier engagement simultané d'objectifs multiples par plusieurs engins téléopérés. Deux véhicules de combat léger et deux engins téléopérés équipés du système CROWS-Javelin (Common Remotely Operated Weapon Station) et de la RS6 Protector mutuellement connectées par le biais de la Common Protector Interface, architecture standard des armements téléopérés utilisés par l'armée américaine et le Corps des Marines. Ainsi reliés, ces équipements ont pu engager simultanément plusieurs objectifs à des distances variées. Le RCV-L (Robotic Combat Vehicle-Light) de Qinetic North America faisait partie des engins utilisés pour ces démonstrations au cours desquelles il a pu démontrer ses capacités à agir en réseau ainsi que sa puissance de feu. La Protector RS6 équipée du canon de 30mm XM 914 a été sélectionnée par le Corps des Marines pour le programme MADIS (Marine Air Defense Integrated System). Avec cette démonstration, Kongsberg qui a déjà livré plus de 20000 équipements aux États-Unis réaffirme sa position de leader sur le marché des équipements téléopérés en dépit de son échec dans le programme Stryker Upgunned. 

UGV SUR LA FRONTIERE

Le cliché  d'un drone terrestre patrouillant sur la frontière entre la Bande de Gaza et Israël confirme l'emploi par les forces armées israéliennes de ce type d'engins pour des missions de surveillance. Cet engin est équipé d'une RWS (Remote Weapon Station) qui semble fortement inspirée par la tourelle Samson produite par Rafael. Au lieu d'un canon de 30mm, cette RWS est armée d'une arme plus légère (7,62mm ou 12,7mm) ainsi que d'un mat embraquant certainement un ou plusieurs capteurs du type caméra, certainement jour/nuit. L'emploi d'un engin téléopéré pour la conduite de missions de surveillance permanente d'un périmètre, d'une zone ou d'un itinéraire permet d'économiser le potentiel technique d'un engin plus lourd, de réduire l'importance de la perte éventuelle de l'engin et surtout de préserver le potentiel humain. Ce dernier est bien sur à l'abri d'éventuelles attaques contre le véhicule mais il est également préservé de l’exécution de missions periodiques et routinières, grandes consommatrices de ressources humaines. Dans le cas présent, on ignore si cet UGV est piloté depuis un engin situé à distance de sécurité, depuis uns station terrestre fixe, ou simplement programmé pour effectuer un parcours type. Quelque soit la solution retenue, cette image illustre la place croissante des systèmes téléopérés dans les opérations terrestres actuelles et certainement futures. 

LA RUSSIE CREE LA PREMIERE UNITE D'ENGINS TELEOPERES TERRESTRES

Selon l'agence TASS, le Ministre russe de la Défense a annoncé vendredi la création au sein de l'armée russe de la première unité d'engins terrestres télé opérés. C'est au cours d'une visite à la 766ème Entreprise de Production et de Technologies en charge de la production de ces engins, que Serguei Shoigu a confirmé la création de cette unité chargée de mettre en oeuvre cinq systèmes de type Uran 9 soit 20 engins de combat. Chaque système est en effet composé d'un véhicule de commandement sur châssis Kamaz et de quatre véhicules de combat. La vocation de cette nouvelle entité sera d'élaborer les règles de mise en oeuvre et d'emploi  de ces "robots" et de former les futurs opérateurs en charge de la mise en oeuvre des Uran 9 au sein des unités opérationnelles. Ces systèmes étaient jusqu'à présent utilisés de façon isolée, certains auraient même été testés en Syrie. l'armement de base de l'Uran 9 est constitué d'un canon 2A72 de 30mm, de quatre missiles antichars Ataka et d'un lance flammes Shmel. L'Uran 9 peut également embarquer des missiles sol-air à courte portée, ainsi que des senseurs IR, laser ou optiques. L'Uran 9 est également proposé à l'export par Rosoboronexport pour des missions de combat, de reconnaissance ou encore de contre terrorisme. 

L'URAN 9 ARRIVE DANS LES FORCES RUSSES

L'armée russe a reçu le premier lot de 22 véhicules de combat téléopérés Uran 9 dont les tests se sont achevés en 2020 conformément aux indications du chef d'état major de l'armée de terre russe au cours du forum Army 2020. Une vidéo diffusée par la chaine russe Zveda permet de voir ces engins en action sur le terrain mais aussi de voir la ligne d'assemblage ainsi que les différents composants de l'engin. Concernant l'armement, contrairement à ce que Blablachars avait indiqué il y a quelques semaines, l'Uran 9 n'est pas armé d'un canon 2A42 mais d'un canon 2A72 de 30mm version allégée du canon 2A42, affichant un poids plus faible, un recul moindre et une cadence de tir réduite de 200 coups (300 coups/min au lieu de 500). Cet armement est complété par quatre missiles antichars Ataka, AT-6 Spiral pour l'Otan. La présence d'un lance roquettes n'est pas attestée dans la vidéo présentée à l'occasion de la mise en service de l'engin. La mobilité de l'Uran qui pèse entre 10 et 12 tonnes est confiée à une motorisation hybride, avec une autonomie de 5 heures en mode électrique. L'Uran 9 est assez proche par ses dimensions du TypeX de Milrem Robotics en cours de développement.

L'Uran 9 aurait été testé en Syrie aux côtés de ses "cousins" Uran 6 pour le déminage et Uran 14 pour la lutte contre les incendies. Ces engins n'auraient pas donné entière satisfaction au cours de leur engagement en Syrie, il est donc nécessaire de rester prudent quant aux performances réelles de l'Uran 9.

PREMIERE UTILISATION OPERATIONNELLE DU "ROBOT" DEMINEUR URAN-6

Les soldats russes déployés dans la zone du Haut Karabagh ont employé pour la première fois le véhicule démineur téléopéré Uran-6. Selon le Ministère de la défense russe, 8 ha de terrain ont été déminés à l'aide de "complexe multifonctionnel Uran-6" dans la région de Khojaly. L'engin est contrôlé par un opérateur situé à une distance maximale de 800m, grâce à plusieurs caméras vidéos lui permettant de voir l'environnement à 360°. Le déminage du terrain est assuré par la neutralisation des munitions par déclenchement ou destruction physique. On avait déjà pu voir l'Uran-6 en action au cours d'exercices dans le district militaire sud, cet été.

UN NOUVEAU VENU DANS LA FAMILLE MISSION MASTER DE RHEINMETALL

Rheinmetall a dévoilé cette semaine un nouveau module armé de reconnaissance basé sur le Véhicule Autonome Mission-Master. Ce nouvel ensemble intègre un ensemble de capteurs monté sur un mat télescopique permettant la collecte du renseignement associé à un tourelleau téléopéré. Ce système peut à la fois conduire des missions de recueil du renseignement et d'appui feu au profit des troupes. Le prototype dévoilé comprends deux radars fixes ELM-122 assurant une surveillance permanente sur 180°, dont l'action est complétée par une caméra montée sur le mat fournissant sur 360°, des images des objets détectés par les autres capteurs embarqués. Dans le domaine du tir, le module est équipé d'un télémètre/ désignateur laser pour la localisation des cibles dont la destruction peut être obtenue par des feux directs ou indirects. L'engin présenté était équipé d'un tourelleau Fieldranger léger armé d'une mitrailleuse de 7.62mm dont le contrôle est assuré par un opérateur humain. Propulsé par un moteur électrique, ce module pèse 1.1 tonnes (batteries comprises) peut emporter 600kg de charge utile sur une distance de 140 à 160 km à une vitesse moyenne de 20km/h ou pendant huit heures. Le module doté du système Path développé par Rheinmetall peut être contrôlé à distance à l'aide d'une tablette, d'une montre connectée ou d'un dispositif individuel et peut également fonctionner en mode convoi, follow me ou en navigation autonome, grâce à une intelligence artificielle supervisant l'apprentissage du terrain par le système et adaptant ses déplacements au milieu environnant (désert, ville, forêt,...). 

Ce nouveau venu repousse encore les limites d'emploi des véhicules terrestres téléopérés dont les performances s'améliorent régulièrement dans les domaines de l'autonomie, du guidage et de la charge utile. Les futurs engins de reconnaissance seront certainement équipés d'un tel engin capable d'être mis en œuvre à la demande depuis le compartiment arrière du véhicule, pour collecter des renseignements sans exposer le véhicule.

PROJET CONVERGENCE : L'HOMME DANS LA BOUCLE

Il y a huit mois, le directeur des programmes Optionally Manned Fighting Vehicle (OMFV) et Robotic Combat Vehicle (RCV) a demandé à sa Task Force Intelligence Artificielle installée au sein de l'Université de Pittsburgh de concevoir un robot capable de détecter des cibles et de se déplacer sans utiliser de LIDAR (Light Detection And Ranging) pour déceler les obstacles. Cette démarche s'inscrivant dans le cadre du projet Convergence mené par l'armée américaine pour ses futurs engins de combat. 

DEMINAGE RUSSE

La chaîne de télévision russe Zvezda a diffusé une vidéo réalisée au cours d'exercices se déroulant dans le district militaire sud. Les images montrent le déminage d'une portion de terrain réalisé par dix UGV (Unmanned Ground Vehicles) Uran 6 dirigés depuis des positions établies mille mètres en arrière. A côté de ces engins, on peut également voir un engin du génie BMR-3M développé à partir sur un châssis de T-90, un bulldozer BAT-2 ainsi qu'un engin Uran 14 destiné à la lutte contre les incendies. Les UGVs russes ayant connu quelques déboires au cours de l'expérimentation de l'Uran 14 en Syrie, il convient de prendre ces images avec prudence ainsi que les données fournies dans le reportage. Cependant la démonstration est faite d'une possible utilisation de véhicules téléopérés agissant en nombre au sein d'un dispositif tactique et plus simplement de manière isolée ou pour une mission ponctuelle.

UNE NOUVELLE ETAPE DANS LE DOMAINE DES UGV

Patria a franchit une nouvelle étape dans le domaine des véhicules blindés téléopérés avec la mise en œuvre à longue distance d'un véhicule 8x8 en utilisant un réseau 5G. Cette démonstration s'inscrit dans le cadre du projet  RemoteFeel financé par Business Finland et rassemblant plusieurs entités de recherche. Le contrôle du véhicule 8x8 a été assuré par le biais d'une interface Patria dotée de réalité augmentée et de retour d'efforts permettant d'accroitre les sensations de conduite. Les solutions pour la mise en œuvre de véhicules téléopérés proposées par Patria peuvent être intégrées sans changement majeur de configuration sur le nouvel engin de la marque, l'AMVXP mais aussi sur tous les véhicules 6x6 et AMV 8x8 déjà en service.

UGV TCHEQUES

Les deux premiers prototypes de véhicule automatisés de reconnaissance terrestre ont été livrés à l'armée tchèque. Les deux engins sont basés sur des UGV Taros 6x6 fabriqués par le Military Technical Institute of Armament and Ammunition (VTUVM). On a assez peu de détails sur les caractéristiques de ces engins qui semblent cependant être d'un gabarit assez imposant. Les expérimentations de drones terrestres de reconnaissance qui se multipliant au sein de nombreuses forces armées devraient favoriser les évolutions techniques et la rédaction de doctrines d'emploi.  

ROBOTEAM RAFLE LA PREMIERE MISE

Plusieurs sites se sont fait l'écho de la commande qualifiée par certains "d'étrange" de 5 à 8 robots auprès de la société israélienne Roboteam. Ces engins devraient rejoindre le théâtre sahélien dès cet été en vue de leur expérimentation pour certaines missions. Les sociétés concurrentes, Nexter-Shark Robotics, CNIM-Milrem et Arquus associé à l'Institut Saint-Louis voient un premier marché de plusieurs centaines de milliers d'euros filer à l'étranger. Comme toutes les sociétés de défense israélienne, Roboteam est dirigé par un ancien officier des Forces Spéciales. De son côté l'Agence Innovation de la Défense par la voix d'Emmanuel Chiva, assure que l'attribution de ce premier appel d'offres ne préjuge en rien des suivants. Affaire à suivre donc....