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jeudi 25 janvier 2024

(TRES) GROS CONTRAT POUR MILREM ROBOTICS AUX EMIRATS ARABES UNIS

Le groupe de défense émirien Edge a annoncé la commande par l'armée émirienne de 60 véhicules de combat téléopérés et robotisés. La firme estonienne Milrem Robotics, passée sous contrôle émirien en février dernier, fournira les 60 engins dont la répartition pourrait être la suivante : 20 véhicules de combat robotisés à chenille et 40 véhicules sans pilote THeMIS. Les premiers engins devraient être armés de canon Bushmaster Mk44 de 30mm, tandis que les plateformes THeMIS pourraient armées d'un canon M230 LF de 30mm. Pour ces deux armements aucun fournisseur n'a été cité, il pourrait  s'agir de Kongsberg, EOS; ces deux sociétés ayant déjà réalisé des montages (RWS et Tourelle) sur l'engin estonien.  D'autres version équipées de systèmes de tir indirect, de moyens d'observation et de divers capteurs tels que des radars et des caméras thermiques sont également prévues dans ce contrat dont  le montant n'a pas été révélé. Cependant, selon le groupe émirien, il constitue le plus grand programme d'acquisition d'engins robotisés et téléopérés au monde. Les responsables émiriens ont souhaité dès 2018, faire de leur pays un laboratoire de l'intelligence artificielle, conformément aux orientations contenues dans la Stratégie nationale pour l'intelligence artificielle 2031. 
 
THeMIS armé d'une RWS Kongsberg
 
Type X armé d'une tourelle Kongsberg

Le même engin équipé d'une lame Pearsons Engineering

24 commentaires:

  1. Tout va bien dans le meilleur des mondes, aucune raison de s’inquiéter.

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  2. Le THeMIS est devenu une référence mondiale pour sa plateforme. L'utilisation des espaces entre le train de chenille a été une idée payante qui permet moult expériences et utilisations. Contrairement aux apparences ce n'est ni un jouet ni un gadget.


    Évoquer son usage par la téléopération, la robotique et ses emports va vers des domaines différents avec les liaisons de données, les capteurs, les armements et l'emploi. Les Emiriens en auront un usage différent de celui en centre-europe avec des moyens financiers différents.
    En corollaire, la robotisation pose toujours des questions éthiques chez nous...

    Avant des applications futuristes armées (système, missiles, canon automatique et autres) qu'il faudra développer et montrer la pertinence opérationnelle, celui d'un moyen logistique, de Génie et de secours semble privilégié sur un terrain rugueux, comme celui l'Ukraine.

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  3. les robots de chez milrem sont en opération en ukraine pour des fonctions de transport d'évacuations sanitaires, d'ouverture d'itinéraires et les retours seraient très positifs (article fob),
    l'ukraine utilise des robots armés de 12.7; sur "defense web tv" (youtube) il faut voir les reportages sur UMEX24
    penandreff

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  4. Comme on le disais précédemment, les chars télécommandés, pardon "téléopérés" (!!), cela existe depuis la seconde guerre mondiale, et cela n'a jamais fait un particulier tabac depuis :
    Là aussi attention à la perte de réalisme due au manque d'aguerrissement...

    Mais comme il semble que l'on ne soit pas encore sorti des "dividendes de la paix", toutes les expérimentations, mêmes resucées très anciennes, sont permisses.
    On attend avec impatience, sur le terrain, les premiers chars sous "IA"...

    A t-on seulement prévu le MCO, et leurs coûts unitaire ("Echantillonnaires") astronomiques sans doute encore de ces "robots" ? !!

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  5. Des THeMIS porte-mortiers (60/81mm) à chargement automatique, pour les Ukrainiens ce serait probablement chouette.

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  6. Les Bren Carrier et autres chenillettes Renault ont eu leurs utilités à l'époque, tout comme de nombreux fardiers par la suite. Le concept n'est pas nouveau, mais la technique a évolué.
    L'intérêt était de porter des charges et armements dans des milieux difficiles avec une protection légère et une faible empreinte visuelle.
    Aujourdhui, il s'agit d'éviter d'utiliser ces "porteurs" sans ou en appui d'une présence humaine pour les diriger.

    Les techniques utilisées peuvent aller du plus simple au plus sophistiqué... en fonction d'un emploi à définir. Le drone terrestre est déjà une réalité, le "robot" avec une autonomie à définir le sera, peut-être, un jour qu'ils s'agisse d'une mine mobile, d'un moyen de transport logistique ou d'un effecteur offensif...(?)

    La réflexion de Felix GARCIA m'interpelle comme ancien utilisateur de cette arme, rien que pour son transport et celui de ses munitions... :)

    Tout est envisageable en tant que support d'une arme, d'outils, de capteurs... ou comme effecteur déporté autonome.
    "L'homme dans la boucle" restera longtemps, tant que l'intelligence du système ne pourra pas analyser les conséquences de ses décisions. Là, il s'agit d'un point dur.

    Après, l'usage et les blocages psychologiques relevent des mêmes problématique que l'avènement des chemins de fer avec les locomotices à vapeur, surtout dans les tunnels... :)

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    1. Avec un petit compartiment pour les munitions : ~10/15 coups.
      Pi "hop", une fois les coups tirés, retour à la base pour la prochaine sessions de "hit & run".
      Qu'en pensez-vous ?

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    2. * retour à la base et réapprovisionnement/rechargement pour la prochaine session de "hit & run"

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    3. C'est le principe du raid, comme un "mini Caesar" pour l'infanterie.

      Un drone terrestre pourrait assurer la mobilité et logistique exposée, tout en ravitaillant les positions de tir, dans un conflit statique. Une mule consommable, en quelque sorte.
      Le 81 mm n'a pas une grande portée mais peut utiliser les masques.

      Allez au-delà demanderait des moyens techniques importants et adaptés: navigation, positionnement, chargement automatique, réglage des fusées et alignement automatique du tube.
      Nous en sommes pas encore au stade du tir automatisé et autonome..., pour beaucoup d'armes. La troisième dimension est plus aisée.
      L'US Marines (de mémoire), avait travaillé sur un concept de 120 RT automatique, palettisé, téléopéré et héliporté...

      L'avenir irait dans ce sens pour l'artillerie et appui afin de ne pas exposer des hommes qui restent toutefois nécessaire pour le service de l'arme (Maintenance, MCO...).
      Mais, à mon avis, le sort des hommes dépend surtout de la transparence du champs de bataille, de sa résilience (protection - dissimulation) et des dėcisions courtes (4D).
      Ceci dit, d'autres usages existent et se développeront.

      Se fondre dans la "verte" devient difficile, le gris-urbain est plus "facile", en principe.

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    4. Vous savez qu'il ait sensé y avoir des gens en face qui répliquent, et s'adaptent ?
      Et pas de simples cibles fixes qui attendent patiemment que vos engins télécommandés viennent les tuer.

      Sur le fond et sur le transport automatisé, vous évacuez très facilement, comme d'habitude quand ça vous dérange, le cout, les couts de tout cela.
      Remplacer des "chauffeurs" par des téléopérateurs à distance ne résoudra pas grand chose, rien en fait.
      Il faudra juste de véritables ingénieurs pratiquement pour venir régler la moindre petite panne ; le cout du MCO en pleine explosion, encore..
      Ne parlons même de vos engins sous "IA", "téléprogrammée".

      Quid de la grande spécialité du brouillage et de la guerre électronique de nos principaux adversaires encore une fois, et encore "un impensé" -mis de coté !!

      C'est bien beau vos machins juste par ce que ça fait moderne et aucune autre raison à priori, mais cela à un, des couts encore une fois.

      D'autant que le fait que ses équipements soient détruits plus facilement par ce que non habité (Dans tous les sens du terme.) ne risque pas d'être très adapté non plus, à nos budgets comptés, une fois encore (Il parait que certain se targue d'économie, uniquement quand ça les arrange, et quand cela ne va pas dans le sens de leur délire techniciste !).
      Plus d'échantillons (Moins en fait.), mais plus facilement sacrifiable : Pas de doute on va encore bien avancer avec ça...


      Eh oui, le réalisme, contre les fantasmes technophiles, hors de prix, et les commandes de beaux joujoux au père Noël. "S'il te plait papa noël, apporte moi un char télécommandé"...

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    5. A propos du brouillage et de la guerre électronique, la solution qui se développe bien naturellement est la reconnaissance optique couplée à l'intelligence artificielle. Les premières plateformes concernées étant bien sûr les "munitions rodeuses" aériennes.. Vous donnez au drone une bibliothéque de cibles avec un ordre de priorité (tank > IFV > groupe d'homme > homme isolé, etc); un algo de reconnaissance d'image et une zone "kill box" et c'est parti. On tentera bien sûr de l'interdire par une pétition sur Le Monde.fr, comme le Pape a essayer de faire interdire l'arbalète. Ne pas se saisir de cette évolution dès aujourd'hui (et attendre sagement que les adversaires le fassent) me parait tout simplement criminel, mais on est dans un pays qui a envoyé ses soldats au front en pantalon rouge en aout 14, alors je table plutôt sur la pétition du Monde.Fr (dommage les russes, turcs, iraniens et chinois ne le lisent pas) :)

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    6. Plutôt d'accord. Les drones et robots vont vite devenir autonomes, y compris pour tirer.
      Comme vous dites, de quoi s'orienter seul (centrale inertielle, carto 3D), les coordonnées d'une killbox, un catalogue de cibles et en avant.

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    7. Et ça va couter combien, tous ces échantillons ?
      PS : Je ne vois pas trop en quoi la reconnaissance optique couplée à l'intelligence artificielle empêcherait le brouillage électronique ?
      Une fois encore on semble plus dans le rêve mouillé comme dirait l'autre, qu'autre chose.

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    8. Je n'ai pas d'idée précise mais je ne vois pas en quoi ce serait hors de prix. Il y a beaucoup de "briques" qui existent déjà il me semble...

      Déjà les engins pourraient fonctionner sans besoin de communication. Effectivement, si c'est une neutralisation électronique de l'engin, il sera claqué comme s'il s'en prenait une... Je ne fais que supposer car je n'y connais rien...

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  7. en Ukraine les fronts étant figés, et bien protégés (mines, pièces d'artilleries etc) envoyer un drone de petite taille faire du hit & run parait pertinent, pas d'homme exposé, un prix faible donc la possibilité d'avoir une masse de bouches a feux
    penandreff

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    1. Effectivement, la taille aura son importance pour la discrétion et la surprise.

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    2. Y en a qui ont déjà essayé (Ca na pas vraiment marché et cela a rapidement été abandonné (Le cout, déjà, même en pleine économie de guerre.), et jamais repris jusqu'à tout récemment...) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Goliath_(chenill%C3%A9)

      Là aussi, les autres en face vont les laisser venir, tout tranquillement...

      De l'économie des drones également et en général :
      Des "produits" relativement couteux quant à leurs effets, facilement interceptés (1*) voire à usage unique (Cout encore une fois.), sur le long terme.

      1* : Il n'est pas un jour sans qu'on nous annonce des dizaines d'interceptions de drones, en pures pertes donc, avant qu'ils n'aient pu agir, de part et d'autre en Ukraine.
      Ce qui a commencé à relativiser déjà beaucoup l'engouement irréfléchi qu'avaient certains sur cette " "nouvelle" arme " (Qui existe depuis quarante ans, mais c'était avant que nos médias s'en empare et fantasme très largement dessus...). A suivre...

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    3. L'usage du "drone" date des années 1910, "essayé" à la fin de la GM2, mais réellement utilisé à partir de la guerre du Vietnam pour les engins de reconnaissance. Plus pratiquement, il a été utilisé pendant les guerres Irak/Syrie avec les minidrones civils, offensifs, des Djiadistes.
      Israël a dans la période développé de nombreux concepts.

      Aujourd'hui cet usage se généralise dans tous les domaines et milieux, risque à utiliser des objets de conception civile, low-cost, qui nont pas été pensés pour cela... la fragilité des transmissions de donnée et positionnement en général et civils en particulier sont bien connue. Des solutions existent ou vont l'être.

      https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article-cahier.php?carticle=566&cidcahier=1316

      Les Shaed 129 et plus encore 136 n'ont pas fini de défrayer la chronique et affoler les défenses aeriennes et la diplomatie mondiale. Pourtant ce sont des engins très basiques.
      Le nombre peut vite saturer les moyens defensifs, d'autant qu'il nont pas été conçu techniquement et économiquement pour les contrer.
      20 000 $ pour un effecteur de 1000 km de portée relativement précis est une menace à prendre en considération.
      Là, nous pouvons parler de rupture dans l'emploi.

      Le drone terrestre ou engin "télécommandé" opère sur un terrain beaucoup plus compliqué. Son emploi (connaissance tactique, moyen offensif, mobilité, contre-mobilité, déport entre décideurs et effecteur...) ne fait que débuter concrètement, même si les premiers concepts datent, tout comme les tranchées...

      http://www.maquetland.com/article-2687-blindes-les-engins-telecommandes-de-demolition

      https://www.fncv.com/2023/ukraine-retour-goliath-drones-terrestre-explosifs-mines-antichars/

      Des engins blindés de récupération, bourrés d'explosifs à la mode VIED, ont même été utilisés pour rompre les lignes... là, mines et moyens antichars ont été plus efficaces. L'usage rappelle les chariots enflammés ou porteurs de poudre noire pour détruire les fortifications d'antan. On n'invente rien, on adapte.

      Évidemment et pour ne pas enfoncer des portes blindées ouvertes (très prisés par les drones à quatre sous !), il faut rester pragmatique. Avoir un usage utile et accessible, tout en raisonnant en terme de plate-forme et moyen consommable, pour ne pas exposer inconsidérément les hommes, restent souhaitable. Le rapport coût/efficacité est toujours à rechercher.

      Les IA et autres "robots" (comprendre sans liaison de données avec une décision programmée ou évolutive) ne feront que se développer, y compris dans nos usages civils. "L'homme dans la boucle" est une préoccupation humaniste mais elle n'est pas forcément permanente dans la durée, tout comme la décision de l'usage

      Anticiper l'avenir est un exercice difficile et l'intelligence humaine n'a pas encore trouvé de limite. Le "syndrome de La Planète des singes" nest pas pour tout de suite...

      Ce n'est pas parce qu'un objet ou concept n'a pas été efficient à une époque ou dans un contexte qu'il est à abandonner définitivement. Bref, ce sont les progrès de la technique et l'évolution de l'emploi qui commandent.
      À ce sujet, le ballon est aussi de retour, tout comme les trapanelles à propulsion électrique et, peut-être, l'artillerie spéciale pour être taquin... :)

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    4. Les drones terrestre si ils veulent avoir un usage prêts du front doivent être discret. On a vu quelques vidéos de drone scout haut de 40cm avec un petit périscope. Ils peuvent déminer/miner, prendre à revers... C'est une compagnie de parachutiste à bas prix.

      Je pense que le Thèmis est déjà trop gros et probablement trop lent pour cet usage.

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    5. Bon, les parachutistes en matière de tactique et de discrétion..., tout dépend lesquels. (humour).

      Sinon, le propos de l'empreinte visuelle, thermique et sonore d'un drone terrestre est un vrai sujet, tout comme celui de tous les matériels et engins de première ligne et même de la seconde.
      À prori, plus petit, inhabité, spécialisé, en nombre, le drone a une chance de durer plus longtemps avec des tactiques adaptées pour accomplir sa mission.

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    6. Une vraie encyclopédie dites donc !!

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  8. La lire, la vraie, ne fait pas de mal... :)

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  9. TEXELIS peut se féliciter d'être entré dans la danse...
    http://www.paxaquitania.fr/2024/11/milrem-robotics-choisit-le-francais.html

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