UN ACCORD POUR DES RADARS, QUI POURRAIT EN APPELER D'AUTRES.....

Un communiqué publié il y a quelques jours par Thales a indiqué que la firme française avait signé un accord de coopération avec Tawazun Council pour la production aux Émirats Arabes unis de radar de surveillance aérienne avancée de la famille Ground Master. Conscient que l'objet de cet accord se situe en dehors du champ habituel du blog complétement blindé, Blablachars souligne un aspect de cet accord qui pourrait avoir un impact dans le domaine des blindés. Les radars de la famille Ground Master commandés par plusieurs armées est assurément un objet de très haute technologie dont la fabrication doit se faire selon les standards les plus élevés dans le domaine. En confiant cette production à une structure émiratie, la firme française témoigne du niveau atteint par la BITD locale et de sa capacité à produire les équipements les plus "pointus". Ce constat qui ne surprendra pas les habitués de ce blog peut donc s'appliquer au domaine blindé. Il est donc tout à fait envisageable de confier à la BITD locale les opérations de modernisation du char Leclerc mais aussi de l'associer au développement et à la production de son remplaçant sans attendre la conclusion du projet MGCS. Cette entreprise pourrait permettre de doter les deux armées d'un véritable char de transition, doté des technologies les plus modernes (on connait le rôle des EAU dans le domaine des drones et de l'intelligence artificielle) mais aussi d'ouvrir de réelles perspectives d'exportation pour ce futur char sur plusieurs marchés. Une telle coopération avec un partenaire fiable, lié depuis longtemps à la France par de nombreux accords dans des domaines aussi variés que la culture, l'enseignement, l'aéronautique, la construction navale et bien sur la défense serait certainement plus fructueuse que les projets actuellement menés avec des partenaires nettement moins enthousiastes. Le potentiel des Émirats Arabes Unis a d'ailleurs été souligné par Matar Ali Al Roumaithi Directeur des Affaires industrielles de Défense et de Sécurité de Tawazun lors de la signature de cet accord : " l'expansion du Centre d'Excellence Radar de Thales reflète la solidité de la stratégie industrielle de défense des Émirats Arabes Unis et leur position en tant que leader régional dans les technologies avancées."

UN DEFILE INTERESSANT

Samedi dernier, Benghazi a été le théâtre d'un important défilé des troupes du Maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l'Armée Nationale Libyenne (ANL). Organisé pour célébrer le 11ème anniversaire de l'Opération "Dignité de la Libye" le défilé a permis de voir un grand nombre des matériels, y compris certains récemment acquis par l'ANL mais aussi de mesurer l'efficacité de l'embargo sur les exportations d'armes à destination de la Libye, adopté le 26 février 2011 par le Conseil de Sécurité de l'ONU avec la résolution 1970. Parmi les invités, on notait la présence du Général Yevkurov, vice-ministre de la Défense de la fédération de Russie chargé de la réorganisation de la présence militaire russe en Libye qui se serait renforcée par le récent déploiement  de 1800 militaires supplémentaires. Cette présence pourrait permettre  L'opération "Dignité de la Libye" lancée le 16 mai 2014 visait à éradiquer les groupes islamistes radicaux agissant dans la région de Benghazi, avait plongé la Libye dans une nouvelle phase de guerre civile. Le défilé de samedi témoigne de la volonté du Maréchal Haftar de s'imposer comme l'homme fort de la Libye orientale et peut-être de l'ensemble du pays. Ci-dessous quelques clichés de ce défilé dans lequel les matériels émiratis étaient plutôt discrets à l'exception d'une version du Pantsir-1 montée sur un châssis RMMV.

LE NEMUS TESTE SUR UN LEOPARD ESPAGNOL

La société Indra a annoncé avoir testé son radar de défense Nemus sur des chars Leopard de l'armée espagnole. Le Nemus est un radar à antenne active de type AESA (Active Electronically Scanned Array) permet de détecter, d'identifier et de suivre différentes menaces comme les drones, les microdrones ainsi qu'un grand nombre de projectiles parmi lesquels les roquettes et les missiles antichars ainsi les munitions à énergie cinétique (obus flèche) en vue de déclencher les contre-mesures adaptées. Doté de capacités d'intelligence artificielle, le Nemus peut en outre distinguer les leurres et résister aux tentatives de brouillage et être installé sur une grande variété d'engins grâce à une taille et un encombrement réduit. Les tests se sont déroulés au sein du Centre d'Instruction des unités blindées de l'armée de terre à Saragosse en présence de nombreuses autorités militaires dont le Directeur des Acquisitions de l'armée espagnole. Les résultats obtenus par le Nemus durant ces essais permettent d'envisager une future intégration sur les blindés espagnols et peut-être sur la version modernisée des futurs Leopard 2E. Développé par Indra, le Nemus a été présenté lors de la dernière édition du salon Idex par Pulse, la Joint-venture créée en fin d'année dernière entre la firme espagnole et le groupe de défense émirati EDGE.

LA FRANCE VA LIVRER SIX ROBOTS DEMINEURS A L'UKRAINE

La France va livrer à l'Ukraine six systèmes robotisés de déminage développés par Milrem Robotics et les CNIM (Constructions Navales et Industrielles de Méditerranée). Les engins fournis sont basés sur la plateforme THeMIs développée par la firme estonienne sur laquelle est installé le système ROCUS (Route Clearance Unmanned System) conçu par les CNIM. Ces six engins supplémentaires rejoindront les quinze déjà déployés en Ukraine, dont sept équipés du système français livrés dans les premiers mois du conflit. Le système franco-ukrainien n'est pas en service dans l'armée de terre dont les régiments du Génie commencent à recevoir les premiers exemplaires du SDZ (Système de Dépollution de Zone) développé par CEFA. Milrem Robotics est détenu depuis 2023 par le groupe émirien EDGE, les CNIM étant liés depuis 2019 à la firme estonienne par un accord de commercialisation faisant de l'entreprise toulonnaise le fournisseur exclusif des robots Milrem pour la France.

UN PEU DE SERENITE PASCALE

Au milieu de cette pause Pascale, Blablachars a eu envie de vous offrir un moment de sérénité et de beauté avec cette superbe photo des engins du 5ème régiment de Cuirassiers dans le désert émirien. Pris à l'heure où le désert se pare de couleurs incroyables, ce cliché rassemble le triptyque de contact de l'armée de terre que constituent le VBL, le VBCI et le Leclerc. Au-delà de leur présence dans le désert émirien, ces trois engin partagent un avenir incertain, avec des rénovations minimalistes et un âge avancé pour le Leclerc et le VBL ou l'absence de tout projet de modernisation pour le VBCI .... Pour le moment, l'heure n'est pas au débat mais bien à la contemplation de ce superbe cliché, qui nous apporte en plus un peu de soleil.

Le Royal Pologne au soleil couchant (Photo 5ème RC)

LA TURQUIE A IDEX

C'est dans les allées du Salon IDEX qui a fermé ses portes vendredi dernier, qu'un contrat majeur a été signé entre les Émirats Arabes Unis et la firme turque FNSS. L'accord signé à Abu Dhabi porterait sur le réarmement des 615 véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-3 en service dans les forces terrestres émiraties. Ce contrat n'est pas la seule démarche illustrant la coopération entre Abu Dhabi et Ankara comme en témoignaient plusieurs engins émiriens dotés d'équipements turcs mais aussi les accords entre les différentes firmes des deux pays, à l'image de celui signé entre FNSS et le groupe émirien de défense EDGE. 

UNE VIDEO QUI RECHAUFFE LE COEUR (ET LE CORPS)

Le chef de Corps du 5ème Régiment de Cuirassiers stationné à Abu Dhabi aux Émirats Arabes unis a publié hier sur un réseau social professionnel des images qui réchauffent le coeur des tankistes. Après une année de disette en métropole et un avenir toujours en suspens, il est agréable de voir des Leclerc en action dans les sables émiriens. Mais au delà du plaisir procuré, ces images rappellent à tous ceux qui en doutaient que le Leclerc reste toujours un char efficace, avec la destruction de 4 objectifs par un peloton en 7 secondes. Ces images doivent inciter nos décideurs (civils et militaires) à engager rapidement une véritable évolution du char français, à laquelle nous devons associer notre partenaire émiriens, engagés dans une démarche similaire pour leurs engins. Merci au Chef de Corps pour ces images, bravo aux équipages pour la qualité et l'efficacité des tirs réalisés. 

Pour que vive le Leclerc ! 

(TRES) GROS CONTRAT POUR MILREM ROBOTICS AUX EMIRATS ARABES UNIS

Le groupe de défense émirien Edge a annoncé la commande par l'armée émirienne de 60 véhicules de combat téléopérés et robotisés. La firme estonienne Milrem Robotics, passée sous contrôle émirien en février dernier, fournira les 60 engins dont la répartition pourrait être la suivante : 20 véhicules de combat robotisés à chenille et 40 véhicules sans pilote THeMIS. Les premiers engins devraient être armés de canon Bushmaster Mk44 de 30mm, tandis que les plateformes THeMIS pourraient armées d'un canon M230 LF de 30mm. Pour ces deux armements aucun fournisseur n'a été cité, il pourrait  s'agir de Kongsberg, EOS; ces deux sociétés ayant déjà réalisé des montages (RWS et Tourelle) sur l'engin estonien.  D'autres version équipées de systèmes de tir indirect, de moyens d'observation et de divers capteurs tels que des radars et des caméras thermiques sont également prévues dans ce contrat dont  le montant n'a pas été révélé. Cependant, selon le groupe émirien, il constitue le plus grand programme d'acquisition d'engins robotisés et téléopérés au monde. Les responsables émiriens ont souhaité dès 2018, faire de leur pays un laboratoire de l'intelligence artificielle, conformément aux orientations contenues dans la Stratégie nationale pour l'intelligence artificielle 2031. 

QUEL E-MBT POUR SORTIR DU PIEGE ?

La publication au mois de septembre dernier d'un document de l'Institut Français des relations Internationales (IFRI) évoquant l'E-MBT (Enhanced-Main Battle Tank) a remis ce dernier au centre de l'attention médiatique et des spéculations et ce au moment de la signature  en "grande pompe" d'un nouveau HLCORD (High Level Common Operational Requirements Document) destiné à relancer le programme MGCS. A peine relancé, le projet encaissait un nouveau coup porté par le PDG de KMW, pour qui le MGCS est un projet essentiellement politique dont le fruit n'est pas destiné à remplacer le Leopard 2 mais plutôt à cohabiter avec le best-seller maison. Au-delà des apparences, cette séquence automnale résume à elle seule le piège dans lequel la France s'est enfermée depuis une trentaine d'années et duquel elle pourrait sortir, selon l'IFRI grâce à l'E-MBT.

LE LECLERC ENTRE LES ORS DU SENAT ET LES SABLES EMIRIENS

Lors de son audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée Nationale, le 12 avril dernier le Général d'Armée Schill, Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre (CEMAT) avait réaffirmé la prééminence du MGCS dans les réflexions sur le futur du segment de décision de l'armée de terre. Cette empreinte se traduisant dans les propos du CEMAT par le rejet de toute idée de développement d'un char de transition qui aurait pu être basé sur l'E-MBT, et par l'adoption d'une modernisation minimaliste du Leclerc pour lequel le CEMAT se fixait comme " objectif de court terme [...] de prolonger les LECLERC jusqu’en 2040 ou 2045" estimant "qu’il est possible de le faire en les modernisant, notamment en numérisant la tourelle, en modifiant le viseur et en pérennisant le moteur." Sans calendrier précis, cette annonce revenait à condamner le char français à une mort lente en attendant la mise en service du Main Ground Combat System (MGCS) à l'horizon 2040-2045. Hypothèse dont la survenue est devenue encore plus incertaine au regard des récentes déclarations de la partie allemande sur le sujet. Le 31 mai dernier soit sept semaines après cette première audition, c'est devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat que le CEMAT est revenu sur l'avenir du Leclerc et sur sa modernisation avec plusieurs annonces à propos desquelles Blablachars a souhaité vous livrer quelques réflexions. 

SUCCES ESPAGNOL AUX EMIRATS ARABES UNIS

L'annonce a été faite hier de la commande par les Émirats Arabes Unis de plus de 500 tourelles téléopérées Guardian 30 développée par la société espagnole Escribano. Le contrat signé au cours de la dernière édition du salon IDEX et rendu public à l'issue du salon de défense madrilène FEINDEF 2023, prévoit la livraison de 516 tourelles qui seront fabriquées aux Émirats Arabes Unis dans le cadre d'un accord signé entre la firme espagnole et la société émiratie International Golden Group. En termes d'équipements, chacune de ces tourelles sera équipée de deux viseurs OTEOS (Observation and Tracking Electro Optical System) également produits par Escribano, qui en livrera donc plus de 1000 dans le cadre de ce contrat. La Guardian 30 est armée d'un lanceur double pour le missile antichar Spike et d'un canon de 30mm dont le modèle n'a pas été précisé. La Guardian 30 pouvant recevoir le canon américain Mk 44 Bushmaster II ou le canon d'origine russe 2A42, tous deux en 30mm. On ignore si les tourelles commandés par les Émirats Arabes Unis seront équipées du système de protection active Iron Fist d'Elbit Systems, pour lequel Escribano a conclu un accord avec la firme israélienne en vue de faciliter l'intégration de l'APS (Active Protection System) sur la Guardian 30. La version téléopérée caractérisée par une intrusion minimale de la tourelle en châssis devrait permettre à la tourelle espagnole de prendre place sur les différents VCI en service au sein des Land Forces tels que le Rabdan (équipé d'une tourelle de BMP3), le Al Wahash ( armé d'une tourelle ukrainienne Shturm-M) ainsi que le BMP3. 

COOPERATION EMIRATO-MALAISIENNE

Les images de la la visite du Roi de Malaisie et du Président de la Fédération des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohamed Bin Zayed au VIP Day de l'exercice Desert Tiger 6 ont permis de voir en action plusieurs des engins opérés par l'armée émiratie, engagés dans une action en zone urbaine au coeur de l'impressionnant complexe d’entraînement de l'armée émiratie. Parmi les engins évoluant devant les autorités on a pu apercevoir le Rabdan déjà aperçu à de nombreuses reprises, mais également le Al-Wahash dont le futur semblait quelques peu compliqué après la sélection du Rabdan et la commande de 400 exemplaires pour l'armée émirienne. La présence de ces engins blindés et surtout celle du Al Wahash pourrait constituer une action de promotion en direction de la Malaisie engagée dans le remplacement de ses engins UR 425 Condor et AFSV 90, bien que cette dernière souhaite acquérir un 6x6.

ENTRAINEMENT AUX EMIRATS ARABES UNIS

Les FFEAU (Forces Françaises aux Émirats Arabes Unis) ont démarré ces derniers jours la première phase de la douzième édition de l'exercice Al Himeimat dans lequel sont impliquées les forces françaises aux côtés des forces armées émiriennes. Au-delà de cette coopération, cet exercice permet aux unités participantes de travailler et de mettre en oeuvre leurs savoir-faire dans les domaines de l'artillerie, du génie, de l'infanterie, du NRBC et de la Cavalerie Blindée avec la présence des Leclerc du 5ème Régiment de Cuirassiers. Cet exercice dont une partie se déroule sur le camp d'Al Hamra situé à l'ouest du pays permet de mener un entrainement conjoint au combat en environnement désertique mais aussi de parfaire les mécanismes d'abordage d'une zone urbaine grâce à la présence des infrastructures d'entrainement dédiées à ce type d'engagement. A côté des ces différents aspects, Al Himeimat XII revêt une importance particulière pour les troupes engagées placées en situation de coopération multinationale et interarmes. 

ECHANGES AUTOUR DE LA MODERNISATION DES LECLERC EMIRATIS

Le 5ème Régiment de Cuirassiers a accueilli pendant 2 jours les participants à un workshop autour de la rénovation du char Leclerc. Les délégations du groupe Nexter, de la DGA (Direction Générale de l'Armement), de l'EMAT (État-Major de l'Armée de Terre) et de la Mission Militaire aux Émirats Arabes Unis ont pu partager leurs réflexions sur le sujet et échanger autour de ce projet. Le général CEMAT émirien a assisté aux restitutions de ces travaux, auxquelles il a certainement porté une attention toute particulière, ayant lui même commandé un escadron et un bataillon de chars Leclerc ainsi qu'une brigade blindée. Blablachars a déjà évoqué ce sujet en soulignant la trop timide rénovation du char français, limitée au traitement des obsolescences, à l'implantation des composants du système Scorpion et à quelques opérations de modernisation comme le retour de la mitrailleuse téléopérée. Il est certain que ces journées d'échanges autour du char ont contribué à enrichir la réflexion des Land Forces émiraties, déjà largement nourrie par enseignements tirés de l'engagement opérationnel du Leclerc. Les Émirats Arabes Unis sont situés dans un environnement particulièrement propice à l'emploi de moyens blindés mécanisés, et dans lequel le Leclerc peut atteindre son efficacité optimale. Abu Dhabi ne peut pas faire l'économie d'un Leclerc modernisé, afin de disposer d'un  char capable d'affronter les menaces régionales et internationales auxquelles la région est confrontée.

DES LECLERC EMIRIENS POUR LA JORDANIE

Les Émirats Arabes Unis, utilisateurs du char Leclerc depuis plus de 20 ans ont décidé de se séparer d'un certain nombre de leurs engins en cédant à titre gracieux 80 de leurs chars à la Jordanie. Ce nombre devrait permettre au Royaume hachémite d'équiper deux des quatre bataillons de chars appartenant à la 3ème Division Blindée. Cette grande unité est en effet composée de deux brigades, la 40ème Brigade blindée (Roi Hussein) comprenant le 2ème Bataillon de chars (Royal Tank Battalion) et le 4ème Bataillon de chars (Prince Ali Bin Al Hussein) ; La seconde brigade, la 60ème Brigade blindée (Prince Hassan) comprend le 3ème Bataillon de chars royal et le 5ème Bataillon de chars royal. Ces deux brigades ont été transférées au commandement central jordanien en 2018. Toutes ces unités sont dotées de chars plus anciens comme le Tariq (Centurion), le M60 A1, le Al Khalid (Chieftain), ou encore le Al Hussein (Challenger1). En paix avec Israel, la Jordanie reste cependant confrontée à un environnement instable avec la Syrie et l’Irak, pays comptant de nombreux chars, dont certains de dernière génération comme le T-90. La démarche émirienne certainement favorisée par les relations entre les dirigeants des deux pays a également bénéficié de la normalisation des relations entre Jérusalem et Abu Dhabi, entreprise depuis plusieurs mois et concrétisée par le récent accord entre les deux pays.

Au delà de ces considérations, cette information démontre l'existence d'un marché pour des chars d'occasion même si dans le cas présent il s'agit d'une cession à titre gracieux. Ce marché a été dominé pendant de longues années par l'Allemagne avec la vente de plus de 1500 Leopards 2 d'occasion provenant des stocks de la Bundeswehr. On pourrait voir arriver sur ce marché les M1A1 retirés du service par le Corps des Marines américains qui pourraient faire l'objet de cessions à petit prix dans les prochains mois. Ce transfert permet d'agrandir le club des utilisateurs Leclerc et de voir des engins français dans un pays peu familier de nos matériels terrestres. Cet élargissement pourrait permettre la création de nouvelles synergies autour de la revalorisation du char dans les trois pays utilisateurs, que sont désormais les Émirats Arabes Unis avec un peu plus de 300 exemplaires, la Jordanie avec ces 80 chars et bien sur la France avec 200 chars.