L'industrie de défense turque semble décidé à passer à l'offensive sur l'Amérique du Sud comme en témoignent les récentes annonces faites de deux majors du secteur. La première, la firme turque ASELSAN a annoncé hier l'ouverture d'un bureau latino-américain à Santiago du Chili "apportera une grande contribution à la coopération potentielle à long terme d'Aselsan en Amérique latine" selon les termes de l'annonce publiée à l'occasion du Salon FIDAE 2024 qui se tient actuellement dans la capitale chilienne. Toujours selon, la firme turque cette "expansion stratégique [...] contribuera à notre croissance soutenue et notre succès en Amérique latine". La création de ce nouveau bureau baptisé Aselsan Latin America devrait permettre à la firme turque d'augmenter le volume de ses exportations, qui ont atteint le montant de 601 millions de dollars en 2023 dans la douzaine de pays dans lesquels Aselsan possède des bureaux et des succursales.
De son côté, Otokar ne fait pas mystère de ses ambitions dans la région en présentant au FIDAE une maquette de l'Arma 8x8 déjà exporté à plus de 500 exemplaires au sein de neuf forces armées. A côté de son best-seller, la firme turque présentera également le reste de sa gamme, composée de véhicules à roues, chenillés, de tourelle et de véhicules téléopérés. La firme turque qui se présente comme fournisseur de l'ONU et de l'Otan revendique l'exportation de 33000 véhicules militaires en service dans plus de 40 pays, soulignant la polyvalence et les qualités de véhicules proposés. Rarement au centre de l'actualité médiatique, le partie méridionale du continent américain se trouve aujourd'hui confrontée à de nouvelles menaces et au vieillissement (voire l'obsolescence) de ses flottes blindées. L'acquisition de Centauro II par le Brésil, pourrait être le premier signe d'un mouvement plus vaste de renouvellement des flottes blindées dont les deux firmes espèrent tirer parti en dépit de la situation financière difficile de nombreux pays de la zone.