Au moment où la défense sol-air et la lutte anti drone font un (modeste) retour dans les préoccupations des états-majors, le projet de loi relatif à la future LPM prévoit l'adoption de "capacités opérationnelles modernisées". Cette dénomination cache en réalité l'acquisition de moyens limités d'ici 2030 et le report après cette date de l'adoption de la totalité des équipements prévus. Ainsi en 2030, l'armée de terre devrait bénéficier de 12 Serval de Lutte Anti Drone, de 24 véhicules du même type équipés de missiles Mistral et de 9 véhicules légers MICA. Outre les quantités échantillonnaires (ou symboliques) représentées par ces chiffres, on constate un éparpillement des capacités nécessaires sur différents porteurs, à rebours des choix effectués par plusieurs armées.