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Quelques jours après la conférence de presse commune d'Armin Apperger CEO de Rheinmetall et de Roberto Cingolari CEO de Leonardo, consacrée au sujet on en sait un peu plus sur la JV (Joint Venture) LRMV (Leonardo Rheinmetall Military Vehicles). La structure actionnariale de LRMV donne à Leonardo 50% des actions, 40% à Rheinmetall AG, les 10% restants sont détenus par Rheinmetall Italia. Le siège de la nouvelle entité est situé à Rome, tandis que son quartier général opérationnel est situé à La Spezia. L'accord de gouvernance prévoit une alternance tous les trois ans entre Rheinmetall et Leonardo pour la répartition des postes les plus élevés, à savoir le poste de PDG attribué à Leonardo et le poste de Président pour Rheinmetall. L'objectif de LRMV est de développer et produire le futur char de combat de l'armée italienne IMBT (Italian Main Battle Tank) sur la base du KF-51 de Rheinmetall. A ce projet s'ajoute celui du développement de la future famille de VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) dérivé du KF-41 Lynx dans le cadre du programme A2CS/AICS (Advanced Armored Combat System Armored Infantry Combat System) qui prévoit la production de 1100 engins déclinés en différentes versions. La répartition des activités n'est pas encore définitivement fixée, mais selon les deux CEOs, 60% des capacités de production seront localisées à La Spezia, où Leonardo souhaite agrandir et développer son emprise actuelle. Selon le calendrier annoncé, le futur VCI basé sur la version hongroise du KF-41, devrait être réalisé dans les deux prochaines années, tandis que la char pourrait voir le jour six mois après le VCI. Le budget accordé à ce programme est de 23 milliards d'euros, répartis entre le char doté de 8,24 milliards d'euros et l'AICS de 15 milliards.
Cette nouvelle entité créée au nez et à la barbe de KNDS donne naissance à un acteur majeur de l'industrie de défense terrestre, capable de répondre aux futurs programmes européens mais aussi aux demandes de nouveaux clients, dont l'Ukraine fait probablement partie. Un coup de maître germano-italien, initié dès le mois de juillet, dont le MGCS pourrait bien faire les frais et avec lui notre composante blindée condamnée à attendre un engin, pardon un système de systèmes, au destin de plus en plus hypothétique !