16 AVRIL 1917 : PLUS QU'UN ECHEC TACTIQUE, UNE VICTOIRE INSPIRANTE !

"16 avril 1917....Parmi les dates fameuses qui illustrèrent la guerre 1914-1918 c'est peut être celle qui fut la plus lourde de conséquences....cette journée là décida d'une Révolution qui dépassant les limites du conflit....allait bouleverser les données des stratèges et des tacticiens." C'est en ces termes que le bulletin de liaison entre ceux des Chars et Blindés ouvre son numéro spécial du 16 avril 1945. Plutôt que de dresser un long et inutile inventaire des revers subis et des critiques essuyées par cette "Révolution" depuis son introduction sur le champ de bataille il y a 107 ans, Blablachars a eu envie aujourd'hui de souligner que le 16 avril 1917 est aussi une victoire, qui doit nous inspirer ! 

RICK DE RIQUE !

A l'heure ou les chenilles font une réapparition brutale dans les esprits, Blablachars se souvient aujourd'hui du jour où tout a commencé pour les tankistes français. Le matin du 16 avril 1917 alors que débute la Bataille du Chemin des Dames, les 128 chars Schneider répartis au sein des Groupements Bossut et Chaubès s'élancent pour tenter de percer le front entre Corbeny et Berry au Bac. Les équipages de l'Artillerie Spéciale payent un lourd tribut dans cette offensive, avec plus de la moitié des chars détruits et 180 hommes tués. Parmi ceux-ci, le Commandant Bossut qui tombe à la tête de son Groupement dans son char touché par un obus. En dépit des imperfections techniques de leurs engins et des mauvais choix tactiques, les équipages des AS ont écrit ce jour-là le premier chapitre de la longue histoire des chars français. Ils ne cesseront plus de s'illustrer sur tous les champs de bataille de l'armée française, alors que certains avaient prévu leur disparition dès le soir du 16 avril 1917 !

LE DEBUT D'UNE HISTOIRE !

Les 128 chars qui s'élancent vers les lignes allemandes en ce matin froid et neigeux du 16 avril 1917 s'apprêtent à écrire le premier chapitre d'une nouvelle histoire : celle des chars dans l'armée française. Le groupement Chaubès stoppé par les feux allemands et le groupement Bossut, orphelin de son chef livrent un combat héroïque dont 58 engins ne reviendront jamais. Depuis ce jour, les chars français engagés sur les théâtres d'opérations ont poursuivi cette histoire commencée entre Reims et Laon. N'oublions pas ceux qui en ont écrit la première page sanglante ! 

C'était il y a 103 ans !