VICTOIRE DE PATRIA EN SLOVAQUIE

Patria a annoncé aujourd'hui sur son site sa sélection par les autorités slovaques pour la fourniture de 500 véhicules blindés 8x8. L'appel d'offres lancé en novembre dernier avait permis de tester les différents véhicules dans le courant du mois de février avant de sélectionner aujourd'hui l'AMV XP 8x8 pour l'équipement de l'armée slovaque.  Le véhicule finlandais s'impose devant le Rosomak polonais et surtout le Pandur II tchèque auquel la proximité de fabrication et l'utilisation par l'armée slovaque donnait un statut de favori. On ignore encore quelle tourelle équipera les versions devant recevoir cet équipement, le fabricant local EVPU pourrait bénéficier de la volonté des autorités tchèques et de Patria d'impliquer les industriels locaux, pour fournir sa tourelle Turra 30 armée d'un canon de 30mm Bushmaster ou la Turra 40 armée du canon de 40mm CTAI. Il est peu probable que la victoire de Patria en Slovaquie aura une influence sur les projets tchèques de modernisation des Pandur II, l'opération visant surtout à fournir une nouvelle tourelle à ces engins.

UNE LIVRAISON EMBARRASSANTE ?

Le 515ème et dernier canon CTA (Cased Telescoped Ammunition) de 40mm commandé en 2015 par le Royaume-Uni a été remis aujourd'hui au ministère de la Défense britannique dans les locaux de la société CTAI qui développe et produit cet armement. La livraison de ce dernier canon avec sept mois d'avance sur le planning pose la question de l'utilisation de ces armes, désormais propriété du gouvernement britannique, et devenues des government-furnished equipment en vue de leur montage sur les engins concernés. L'arrêt du programme Warrior CSP (Capability Sustainment Programme) qui prévoyait la livraison de 275 véhicules entre 2021 et 2029 qui a déjà entrainé la suppression de 158 emplois sur le site Lockheed Martin à Ampthill, rend désormais inutile plus de la moitié de ces armes. Les armes restantes devront patienter avant de pouvoir être installées sur les 245 exemplaires de l'Ajax en raison des difficultés techniques rencontrées dans la mise au point de l'engin. Il est peu probable que Lockheed Martin et General Dynamics qui avaient mis en cause le canon franco-britannique pour justifier leurs échecs, ne constituent une force proposition très active pour tenter de trouver un possible emploi pour ces armes. Leur montage sur d'autres engins ainsi que leur vente constituent des pistes de réflexion pour les autorités britanniques et les industriels concernés pour donner à ces armes une utilisation à hauteur de leurs performances et sortir d'un embarras qui a déjà couté 150 millions de livres au contribuable britannique.