Confirmant les annonces faites en janvier dernier, le Japon a dévoilé ces derniers jours un projet de véhicule amphibie, destiné à remplacer les AAV-7 actuellement en service des Forces Terrestres d'Auto-Défense. Ce futur engin est développé dans le cadre du programme FAT-R (Future Amphibious Technology-Research) visant à remplacer les AAV-7 actuellement utilisés par l'ARDB (Amphibious Rapid Deployment Brigade) créée en 2018. Ce nouvel engin devrait être décliné en deux versions, une première sera représentée par un véhicule téléguidé par un opérateur distant tandis que la seconde pourra suivre de façon autonome un véhicule habité. Le programme doté d'un budget de 143.5 millions de dollars pour l'année 2024, prévoit une phase de développement du véhicule entre 2024 et 2026, la réalisation des premiers essais techniques en 2027, avant l'achèvement de la plateforme prévu en 2028. Le développement de ce futur véhicule amphibie répond à la volonté de Tokyo de renforcer ses capacités de défense ou de reprise des iles Nanseï, situées au sud-ouest de l'archipel, dont le contrôle par le Japon est contesté par la Chine.
Plusieurs pays de l'espace méditerranéen parmi lesquels la Turquie, l'Espagne et l'Italie ou dans l'Indo-Pacifique tels que la Corée du Sud, l'Indonésie, le Japon et bien sur la Chine sans oublier les Etats-Unis, ont décidé de développer ou de moderniser leur composante amphibie. Avec le deuxième domaine maritime mondial et de nombreuses implantations ultramarines, on peut s'interroger sur l'absence d'une composante similaire dans l'armée de terre qui ne dispose à ce jour d'aucun moyen amphibie dédié pour conduire une opération amphibie, dont l’exécution repose aujourd'hui sur le débarquement (ou le plageage) des engins terrestres.