Alors que l'armée de terre continue de développer un système de protection active dont la date de mise en service demeure aussi incertaine qu'inconnue, plusieurs armées ont adopté ce type de protection au cours d'opérations de modernisation ou par l'acquisition d'engins équipés. Ce qui semblait réservé aux armées occidentales est désormais en service dans l'armée russe comme le montre les images en provenance d'Ukraine sur lesquelles on peut voir un T-72B3M russe capturé par les forces armées ukrainiennes. l'engin visible est équipé d'un système de protection active Arena-M permettant de détecter et neutraliser les projectiles antichars. Les charges déployées sont optimisées pour lutter efficacement contre les missiles antichars tandis que le temps de réponse du système a été amélioré. Cette apparition sur le champ de bataille du système Arena-M fait suite à l'annonce le mois dernier de la firme russe Uralvagonzavod relative à l'intégration du système sur les T-90M et T-72B3M. Après les destructions subies dans les premiers jours du conflit, la Russie semble désireuse d'accroitre la survivabilité de ses chars face aux nombreux missiles antichars utilisés sur ces théâtre. Il reste maintenant à connaitre l'efficacité réelle de ce système contre les munitions antichars occidentales comme le Javelin ou le NLAW (Next generation Light Antitank Weapon), les précédentes tentatives russes dans le domaine ayant rencontré de nombreuses difficultés.
mercredi 19 mars 2025
mercredi 15 janvier 2025
NOUVELLES LIVRAISONS RUSSES
Alors que le conflit entre l'Ukraine et la Russie s'apprête à entrer dan sa troisième année, l'industrie russe poursuit ses efforts pour fournir aux forces armées des matériels destinés à compenser les pertes subies par les Forces Armées Russes. Selon les estimations, celles-ci auraient perdu depuis le 24 février 3700 chars, soit une centaine de plus que le nombre de chars initialement engagés. C'est dans ce cadre que la firme Uralvagonzavod a livré la semaine dernière un nouveau lot de T-72N3M et de T-90M, intégrant plusieurs modifications. Parmi la centaine de changements apportés, on note la présence de filets destinés à contrer les drones FPV (First Person View) complétés par un système de guerre électronique et des protection additionnelles de l'arrière du véhicule et du compartiment moteur. Selon la firme russe, "un char produit en 2022 et un char produit fin 2024 sont deux véhicules différents" notamment dans le domaine de la protection, pour laquelle plusieurs ajouts ont été introduits en urgence. A côté de ces engins de nouvelle génération , l'industrie russe a également fourni aux unités blindées des chars de génération plus ancienne, T-62 et T-55 prélevés sur les stocks de l'armée russe. Ces différentes livraisons ne doivent pas faire oublier qu'au delà des défauts de conception et de protection, la principale cause de destruction des chars russes dans les premiers mois du conflit reste l'emploi de tactiques aberrantes et un soutien logistique inadapté. En dépit de son "inutilité" soulignée à plusieurs reprises par les commentateurs, le char reste au coeur des opérations, comme le montrent les livraisons de l'industrie russe et celles des pays occidentaux à l'Ukraine.