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jeudi 15 février 2024

AMBITIONS SUD-COREENNES

La Corée du Sud a lancé officiellement le programme de revalorisation de son char K2 produit Hyundai Rotem. Si les contours exacts de ce projet sont encore inconnus, on sait cependant que cette opération prendra en compte les enseignements des conflits actuels. Ceux-ci devraient entrainer le développement et l'intégration d'un système de protection active multifonctions qui pourrait combiner des projectiles conventionnels à une arme laser et à un dispositif de brouillage. Autre modification prévue sur le futur engin, l'adoption d'une tourelle téléopérée permettrait de maintenir le poids du char dans une enveloppe acceptable (voire de le réduire) recevrait une RWS ( Remote Weapon Station), l'APS (Active Protection System) ainsi que des éléments de blindage supplémentaires. Il est probable que la mobilité fera également l'objet d'améliorations avec la possible adoption d'une motorisation hybride et de chenilles composites. Le calendrier de développement du programme devrait être court pour permettre l'intégration de ces différents éléments sur les versions actuelles du char sud-coréen, pour répondre aux besoins des clients potentiels. 

Le programme sud-coréen de modernisation du K2 qui prend en compte les nouvelles menaces auxquelles les chars sont confrontés prévoit pour cela l'intégration de technologies sur lesquelles la France doit mener une véritable réflexion. Parmi ces dernières on peut citer le développement d'un APS multifonctions capable de protéger le char mais aussi l'intégration d'une tourelle téléopérée. A l'heure où l'adoption de la PASEO sur le Leclerc relance le débat (franco-français) sur la vision directe et la place de l'équipage, le K2 sud-coréen comme l'Abrams-X, s'affranchit de ces réticences pour envisager cette évolution et dessiner ce qui pourrait être le premier char occidental équipé d'une tourelle inhabitée. A l'heure où la France progresse (très) lentement sur la rénovation de son char en traitant quelques unes des obsolescences les plus lourdes, le programme sud-coréen adopte une démarche holistique, seule capable de garantir une modernisation cohérente, gage d'efficacité et de potentiels succès export. 

53 commentaires:

  1. "A l'heure où la France progresse (très) lentement sur la rénovation de son char en traitant quelques unes des obsolescences les plus lourdes, le programme sud-coréen adopte une démarche holistique, seule capable de garantir une modernisation cohérente, gage d'efficacité et de potentiels succès export."
    Voilà !!!

    Ou, comme le disait Yves BRÉCHET à propos de l'électronucléaire :
    "La meilleure manière de tuer une industrie est de ne rien construire pendant vingt ans, d’avoir une ingénierie en roue libre qui s’amuse dans son coin à faire des plans et qui finit par construire des niches pour chiens où le chien prendra la forme de la niche."

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    1. Un équivalent de l'Abram-X comme successeur du Leclerc ?
      Forme épurée qui encaisse les obus de 30mm et les éclats d'obus, ~50 tonnes avec chenilles composites, motorisation hybride, tourelle téléopérée, équivalents casques TopOwl, 140mm CTA et ARX30, protection active "DIAMANT" ... et, lorsque la technologie sera mature, camouflage adaptatif "CAMÉLÉON" par-dessus.

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    2. TopOwl est dépassé, depuis il y a eu une rééévolution.
      Et avec Caméléon, il ne faut ne pas trop s'éloigner du char pour ne pas le perdre et se cogner dedans... (Humour).

      Pffffff, trop tout-technique cette quincaillerie... :)

      https://m.youtube.com/watch?v=bEwMapqzkAg

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    3. @ Félix GARCIA,
      Mais le but réel de tout ça, de tout cet immobilisme, presque assumé, n'est-il pas de tuer et d'enterrer définitivement, le dernier char franco français ?

      Et plus si affinités...

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  2. À priori il s'agit d'une maquette (concept-char?) du futur K3 avec une tourelle sans accès pour l'équipage (!). Est-ce que le moteur sera à l'avant avec un accès par l'arrière et comment s'exercera le refroidissement ? Une vue de l'arrière serait utile.
    Certains équipements sont classiques pour un char de bataille. 12,7, blindage réactif, optronique déportée, antennes APS, capteurs, etc... Beaucoup d'éléments sont exposés à la "ferraille du champs de bataille" et posent question sur la résilience. Une arme secondaire sous blindage serait utile.

    L'erecteur-lanceur de missiles (!) ou de drones (?) est nouveau dans les concepts tout comme l'usage d'un laser défensif en sus de l'APS. Quid de la protection volumétrique? De même, une surprotection des hauts et les blindages périphériques rapportés sont visibles. Le poids doit être supérieur au K2 en fonction de la configuration de la tourelle.

    Sinon un K2+ avant le K3 serait une progression prudente. À remarquer que le K2 n'a rien démontré militairement, pour le moment...

    Le Leclerc évolue à son rythme... C'est à dire celui des décisions de l'utilisateur et de ses budgets. :)
    "Il ne lui manque plus" qu'une motorisation pérenne et un APS/LAD volumétrique. Cette dernière faille n'est pas la plus simple à réaliser, sans dépendre de l'Allemagne ou d'Israël.
    Le système Diamant me semble peu adapté pour faire du volumétrique et s'opposer à des projectiles à très haute vélocité.

    Un canon Ascalon suppose une autre tourelle, habitée ou pas, avec un châssis tenant compte de la formule adoptée. Là nous nous rapprochons du MGCS et de ses raffinements.

    Le Salon Eurosatory en juin et le point d'étape MGCS en 2025 nous en apprendront plus.

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    1. D'accord avec la question de Kamelot : où se trouve le/les moteurs et comment les gars rentrent dedans ? Je me pose aussi la question pour l'Abrams X (il y a des trappes mais le masque de tourelle est juste au dessus... 🧐)

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  3. Ben si le moteur est a l'avant, l'équipage entre par l'arrière.

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    1. D'où la question : où sont les moteurs (si hybride notamment)?
      S'ils rentrent par l'arrière c'est bien car ça ouvre des perspectives vers des plateformes interarmes.

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  4. La modernisation du Leclerc est infiniment trop lente et par ailleurs incomplète. Ajouter une montagne optronique, sans doute façon Jaguar, et donc très exposée à l'abrasion du champ de bataille, va sans doute être très coûteux. Espérons que ce soit vraiment justifié. Mais je trouve que la motorisation est encore plus importante. Même s'il recèle d'énormes ressources technologiques en termes de senseurs , un blindé en panne de moteur ou de carburant et coincé le long d'une route, n'est guère rentable pour l'accomplissement des missions...Si le fait d'avoir à passer par les producteurs d'outre-Rhin provoquent trop de convulsions chez certains, il faut savoir prendre du recul et s'apercevoir qu'il existe aussi d'autres solutions. Notamment chez CUMMINS, qui fournit quand même, me semble-t-il, le GMP du nouveau blindés à roues SERVAL; Et c'est sûrement un très bon choix. Par ailleurs, on se rappellera que des véhicules blindés plus anciens, ont pu se voir dotés d'une paire de moteurs. Donc des machines unitairement moins puissantes mais atteignant la puissance requise par le fait d'un jumelage. Ce qui élargit le choix de la motorisation. Au titre d'exemples historiques, on trouve notamment le M 24 CHEFFEE et l'excellente auto-blindée datant de la WW2, la T17 STAGHOUND, qui fut encore utilisées, en certaines parties du monde, dans les années 70'. Pierre Richard

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    1. Oui, la bimotorisation est une option devenue très intéressante avec l'hybridation électrique qui permet de nombreuses configuration..

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    2. D'autres y ont déjà pensé, et prototypé
      https://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:1031583/FULLTEXT01.pdf
      Malheureusement faute de financement... Une idée à reprendre sans aucun doute...

      Deux, chenilles souples et roues, en un, et même quatre, léger (15 -17 tonnes avec blindage de base intégré de niveau 4 standard.) et médian moyen (Jusqu'à 30 tonnes avec blindages rapportés, autre technique moderne !!), en un seul développement unique
      = Couts, en R&D et en production, mais surtout en MCO et en logistique, très grandement réduits...

      Mais bon ça c'est quand on se remettra vraiment à réfléchir chez nous et surtout à ne plus être complétement obnubilé par leur prétendue "Europe de la défense", qui fonctionne tellement bien, depuis cinquante ans...

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  5. Mais pourquoi cet amour pour le 140mm Ascalon, la guerre en Ukraine montre que les duels entre chars ne représentent qu'une petite partie des pertes de chars, le 140mm prend beaucoup de place, sa munition aussi qui ne peut être embarquée qu'en petite quantité

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    1. Vous n'avez pas tort mais il ne faut pas nécessairement commettre l'erreur classique d'imaginer que ce qui se passe sur un théâtre d'opérations sera d'office identique dans d'autres conflits. Ceci dit, s'il y a un souhait de gros calibres pour chars, il faudrait à mon avis y associer la possibilité de tirer un missile, principalement antichars. Je parle donc des missiles tirés PAR le canon. Utilisable aussi en tir indirect. En effet, on aurait un gain de vitesse considérable pour traiter un objectif. Je m'interroge en effet sur le fait que les récents (et très coûteux) missiles antichars "tire et oublie" , dont l'AKERON et le fameux JAVELIN, cheminent lentement. 160 mètres par seconde pour l'AKERON. Ce qui signifie qu'il faut environ 30 secondes pour atteindre la portée maximale de 4000 mètres. C'est énorme. Si le char ennemi se trouve sur une plaine sans fin et dépourvue de couverts, il ne saura pas y échapper (sauf s'il a une protection active). Mais bon, en Europe ce n'est pas le même relief que dans les "plaines d'Ukraine". Les couverts , les reliefs, les bâtis sont nombreux. Le canon atteint beaucoup plus vite et laisse moins d'esquives possibles. Ceci-dit la compacité et la discrétion étant plus que jamais des facteurs de survie, on devrait peut-être revoir les possibilités de la formule blindé chasseurs de chars canon (ou "canon d'assaut") dépourvus de tourelle. Aux mains de allemands, ils ont démontré leur intérêt durant la WW2. Et la formule a été poursuivie après-guerre avec les JPK 90 mm et leur complément avec missiles HOT; Sans parler du char S suédois, certes assez différent.
      Si le fameux ASCALON est désiré à tout prix, je le verrais donc bien dans un blindé a silhouette compacte , dépourvu de tourelle. Mais avec une possibilité de tirer sous un site positif important (pour faire du soutien indirect) . Le volume de munitions et d'obus/missiles serait plus conséquent que dans un char à tourelle. Pierre Richard

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    2. Là c'est la quadrature du cercle.

      Les Suédois, à l'époque, ont abordé ces sujets sur bien des aspects, comme le Stridsvagn 2000 avec ses 140 et 40 mm.

      https://fr.topwar.ru/75407-proekt-osnovnogo-boevogo-tanka-stridsvagn-2000-shveciya.html

      Je dis ça comme ça... :)

      Le char casemate, comme le char "S", est techniquement envisageable s'il ne lui est pas demandé de faire du tir en marche.
      La mobilité tactique étant ce qu'elle est je ne pense pas que cette caractéristique sera abandonnée. Mais qui sait avec les nouvelles menaces et emplois?

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    3. Il se pourrait, pour les raisons que vous évoquez, que pour le missile AC traditionnel sauf pour les courtes portées ( jusqu'à 2kms?) soit supplanté par les munitions rodeuses et l'artillerie guidée. Le canon a tir direct restant le roi du champ de bataille pour les portées intermédiaires.

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    4. L'effecteur au-delà "missile" AC classique peut revêtir bien des aspects et usages par sa vitesse, son temps de présence, son guidage, sa manœuvrabilité et son guidage. Différents moyens peuvent se cumuler ou se compléter.
      Exemple : un drone peut porter des missiles sur une bonne distance et un canon "tirer" un drone motorisé ou un obus-missile, etc... le canon reste assez souple d'emploi par ses munitions.
      La portée de tir dépend de la méthode de propulsion et de l'acquisition de la cible.

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    5. Et n'importe quelle défense antiaérienne basse couche abattre tout ça en une fraction de secondes...

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  6. Déjà une première revalorisation, d'une certaine ampleur en plus, après moins de dix ans de mise en service, décidemment ils ne perdent pas de temps, eux (Quand on voit qu'au bout de trente temps d'autres sont encore à s'interroger de ce qu'ils peuvent effectivement faire, en effet !), de tirer les leçons des conflits modernes actuels (Pas de ceux d'il y a vingt ans !!).

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    1. L'Histoire ne se refait pas, vous avez raison. Tout au plus, elle peut servir de retour d'expérience en tenant compte du contexte.

      La non-conflictualité a perduré en Europe ou a concerné que des événements régionaux. Doit-on s'en plaindre?
      Le manque de lucidité des décideurs est une constante, les hommes providentiels et prescient sont très rares...

      Pour le présent, seules les politiques et tactiques sont amendables à la marge. Les "nouveaux" moyens ne seront pas accessibles rapidement. Même sur injonctions il y a des latences et intervalles temporels.

      Que seront les conflits futurs les plus probables? Bien malin celui qui peut y répondre d'une manière certaine et définitive. Passé et présent donnent des indications.
      Le passé doit rendre humble et modeste, tout ne s'invente pas avec une génération spontanée.
      Le présent apporte de nouveaux éléments sur les tendances comme, l'analyse des intentions politiques, les boucles courtes, l'usage de moyens nouveaux tout en étant utilisés dans des concepts passés. On observe le retour en force de l'artillerie et des postures défensives associées avec le rapport qualité Vs masse en corollaire. Il ne s'agit là que d'une réflexion pour un seul conflit conventionnel. D'autres formes existent et vont se cumuler.

      Le "char", dans ce cadre, devra évoluer et être suffisamment "souple" pour être réactif techniquement et tactiquement. Pourra-t-il tout faire, ce n'est pas certain au risque de devoir se "dédoubler" et plus si nécessaire. Les questions restent ouvertes et les solutions nombreuses, en principe, dont celle de l'accessibilité des volumes.

      Mais au-delà d'un moyen qui n'est pas le seul, reste la question lancinante de faire la guerre contre qui et avec qui?

      https://theatrum-belli.com/lpm-nous-defendre-oui-mais-avec-qui/

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    2. Si on attend après les autres pour venir défendre nos intérêts, on peut toujours attendre.

      Recommencer à s'adapter aux conflits et guerres actuels d'aujourd'hui, cela ne serait déjà pas mal...

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  7. La puissance militaire ne sert pas qu'à faire la guerre. Elle est un instrument de puissance qui sert à peser sur le contexte international. Combien de divisions... Ou plus prosaïquement,quand les personnes de 130 kgs parlent les 60 kgs les écoutent.

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    1. Bien d'accord. On dit parfois aujourd'hui qu'un porte-avions ne sert techniquement pas à grand chose et que sa première fonction est d'être un instrument de puissance.

      On oublie qu'une division blindée peut aussi être un instrument de puissance. (Je n'ai pas dit qu'elle servait techniquement à rien, ni le porte avions d'ailleurs ☝️😏)

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    2. De dissuasion, aussi...
      Très effective en plus.

      Et "éventuellement" cela peut aussi servir, en cas de besoin ; ne serait ce pour être capable de montrer sa force et sa détermination par exemple.
      Bref, d'être crédible, et entendu, ou pas.

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  8. Bien d'accord sur les idées d'hybridation et de bimotorisation.

    Je dirais même plus, l'hybridation type série pourrait sauver la BITD française et nos brigades blindées. Pourquoi ?
    1/ parce que ça fonctionne (cf le SEP Suédois ou la victoire Audi au Paris Dakar 2024). L'évolution des batteries va rendre cela accessible pour les blindés lourds d'ici l'horizon "Titan".
    2/ effectivement, en France nous sommes mauvais sur les gros moteurs. Voici un moyen de contourner l'obstacle et de pouvoir faire nous même. En fin de compte, si l'on ne loupe pas le train, on peut quasiment repartir dans la course sur la même ligne de départ que les meilleurs.
    3/ grâce à la modularité dans la répartition des moteurs, il sera possible de créer une plateforme universelle pour nos brigades blindées. Donc on arrête de réfléchir à 200 chassis de chars mais plutôt à plus de 2000 chassis déclinables en moultes versions habitées ou non. Voilà une R&D rentable.

    Quasi certain que beaucoup vont faire ça. Soit on s'y met tout de suite, soit...

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    1. Et c'est ce qui se développe à vitesse grand V en robotique (milrem Themis et type-X).

      J'espère qu'on va se mettre dans le match avant qu'il ne soit trop tard. J'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi il n'y a personne en France pour faire des chassis chenillés robotisés hybrides et pourquoi on met des canons de 20x102 (ne pas confondre avec 20x139) sur des plateformes estoniennes...

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    2. Même techno utilisée pour le fameux QRF (quad de renseignement furtif). Certes c'est un quad, mais le principe est le même.

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    3. Sans compter que la bimotorisation, quand les ensembles moteurs sont séparés ( avant/arrière ou flanc gauche/ flanc droit) peut contribuer a la survavibilite du char.

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    4. Ca fait vendre. il ne faut parfois pas chercher plus loin.

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  9. La bimotorisation a déjà été essayée par le passé sur le BTR 60/70, des engins exploratoires comme le programme SEP, le prototype Belge à motorisation répartie diesel-electrique et l'ERC 2 de Panhard...
    Il s'agissait soit d'avoir une motorisation suffisante à défaut d'un moteur puissant, soit d'implanter une motorisation dans des architectures différentes.
    Jusqu'à présent, ces formules n'ont pas été concluantes. L'engin de Milrem est une exception et concerne les drones. Pour du plus lourd, les progrès techniques avec la gestion de la synchronisation puissance/transmission devront faire leurs preuves.

    La motorisation hybride a des aspects buen différents:

    https://www.caia.net/revue-auteurs-rubriques-numeros/article/des-vehicules-terrestres-hybrides/1289

    Les moteurs de moyenne puissance sont de bons sujets, pour le moment.
    Au-delà, à voir avec un moteur Volvo ou Cummins hypercompressé à turbos electriques (?).
    Sinon, retour au diesel vulgaris...

    Actuellement les programmes d'essais DGA de drones d'un certain poids, roue et chenille, se font avec des modèles étrangers. Recherche d'un concept sans investir dans la "mécanique", peut-être (?). Pourtant nous disposons sociétés compétentes.

    Pour le porte-avions Vs division blindée, c'est une question de surface utilisable... (humour)
    Les deux sont nécessaires mais l'un est plus symptomatique de la puissance et de sa gesticulation.

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    1. Oups, pas signé !

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    2. La mécanique est aussi de la technologie. Vu la fragilité des nouveaux équipements livrés à l'armée de Terre, on remarque bien qu'il n'y a que peu d'investissement dedans.

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  10. La bimotorisation n'a pas été jusqu'à présent concluante car elle dépendait d'une transmission mécanique complexe. L'hybridation permet de s'en exonérer.

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    1. C'est surtout le passage par une motorisation diesel-électrique et la fonction traction/freinage électrique repartie sur les barbotins qui permettrait une meilleure gestion de la bimotorisation. Avec un seul moteur c'est plus simple.
      Autre solution, une régulation électronique des deux moteurs avec une boîte hydromécanique commune dans un même compartiment moteur...(!?) Bien compliqué tout ça !
      Sur un drone léger c'est plus simple.

      https://www.forcesoperations.com/amp/la-propulsion-hybride-sinvite-sur-les-drones-terrestres/

      "L'hybridation" permet la création, la conservation et la restitution de l'énergie par une machine électrique réversible avec une bonne batterie et des circuits de puissance. Là, avec deux moteurs : je ne dis pas le bouzin...! :)

      Appliquer ces modes de propulsion sur des engins de 50 tonnes et plus n'est pas une sinécure.
      Déjà avec une meilleure génération d'électricité et de conservation pour les systèmes avec des turbos/electriques serait déjà très bien. La fonction boost de la propulsion demande une grosse batterie, condensateurs et circuits de puissance ad hoc.

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    2. Non, il y a beaucoup plus simple : pour faire court: 2 moteurs thermiques (diesel par exemple,) alimentent un ( ou 2) alternateur qui produit de l'électricité, et alimente a son tour des moteurs électriques, directement ou via des batteries.


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  11. Le PA est un autre sujet, a débattre sur d'autres sites, mais (je n'y résiste pas) la balance coût avantage pour une puissance moyenne comme la France entre un gros PAN et plusieurs ( 3 at least, au même coût) croiseurs lourds lance missiles de type arsenal ship, auxquels s'ajoutent dans les deux options des PH/ porte drones, n'a pas été étudiée, a ma connaissance.

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    1. Ou plus exactement deux, ou trois, PAN moyens type CDG modernisé de 50 000 tonnes, sans fioritures inutiles, plus Rafale, et deux -trois croiseurs lance missiles polyvalent, y compris antimissile !! (Comme le prévoient les italiens par exemple.).
      Une vingtaine de milliards d'investissement (Max, à trois effecteurs dans les deux cas.), sur vingt ans (Contre 100 (milliards) pour le Scaf par exemple.).

      Rien d'impossible.
      Idem pour notre retour en capacité de haute intensité au niveau terrestre (20 - 30 milliards, idem sur une vingtaine d'années.), il suffit de le décider et de le vouloir surtout ; et le plus tôt sera le mieux...

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    2. Bon là on s'écarte du sujet... :)
      Ces études, mulltidomaines, politiques et industrielles ont été réalisées, comme bien d'autres, sur les formules à retenir et obtenir...
      Elles nont pas toutes été rendues publiques et les solutions "simples et évidentes" recèlent bien des problématiques dans les "détails", comme pour les chars.

      L'événement "drone" est à prendre considération tout en demandant des développements dans beaucoup de domaines, une fois la surprise passée (Espace, IA, capteurs, etc...).
      Pour le terrestre c'est encore plus compliqué!

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    3. On est en plein dans le sujet (Et c'est vous qui dites ça ; le grand spécialiste du HS, et du noyage du poisson !!), ici "ambitions sud coréennes" en l'occurrence (Ou en avoir encore, ou pas !!! De l'ambition pour son propre pays...) !! :
      40 milliards, en reprenant les deux projets, naval et terrestre, à leur maximums ci dessus, une marine révivifiée à la hauteur des enjeux actuels et le retour de la haute intensité raison d'être fondamentale de toute armée normale pour le terrestre, sur 413 milliards sur seulement sept ans.
      Soit 10 % de ces sept prochaines années, ou plus exactement 3 % environ répartis sur une vingtaine d'années, de nos budgets militaire.
      Ou 0,06 % de notre PIB...

      "On n'a plus les moyens", "on n'a plus les moyens", "on n'a plus les moyens", en effet... On ne veut surtout plus se les donner, les moyens.

      A force de ne plus vouloir investir dans l'avenir, sans qu'il y ait les allemands, ou on ne sait qui, derrière... ...On va finir au niveau du Zimbabwe dans cinquante ans, à ce rythme là !!!!!

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    4. HS, mais votre conclusion est crédible à terme... :)

      Pour le service après vente, il faut voir avec le Ministre des Finances, il est bien disposé en ce moment.

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  12. Les décisions sont prises essentiellement sur des considérations politico industrielles ( avec souvent la prise en compte prépondérante d' d'intérêts particuliers ou categoriels immédiats), ou bien sous des pressions dogmatiques , qui négligent, en France, les études factuelles. Le choix du PAN est exemplaire a ce titre. Il aurait pour le moins intéressant, compte tenu du poids de cette décision, qu'une étude circonstanciée soit présentée au parlement, mettant en perspective les différentes options possibles.

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    1. Ces études sont présentées pour certaines en Commission de la Défense et d'autres plus largement aux Chambres. Tout n'est pas dit et ne le sera pas... Il en est ainsi pour de nombreux dossiers, y compris pour le terrestre.
      Actuellement une étude est en cours pour la prolongation du CdG avec sa chaudière nucléaire. La prochaine grande visite sera déterminante pour l'expertise métallurgique.
      Le sujet de l'éventuelle et incontournable remotorisation du Leclerc est aussi dans les tuyaux.

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  13. L'avantage des études secrètes c'est qu'on peut dire quelles existent même quand elles n'existent pas.

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    1. Elles ne sont pas secrètes puisque je les évoque. Disons que les contenus sont communiqués aux seuls intéressés qualifiés ou destinataires autorisés, c'est à dire pas nous. :)
      Heureusement nous retrouverons tout cela, ou pas, dans un certain temps, avec délectation, sur les réseaux sociaux.
      Il y a une autre méthode avec Legifrance, les auditions, rapports et comptes rendus du Sénat ou de l'Assemblée Natonale. Je sais c'est fastidieux.
      Les vrais secrètes le resteront, en principe...

      D'ailleurs beaucoup de concepts et d'études seront connus à posteriori comme: Comment obtenir trois porte-avions pour le prix d'un...?
      Les Anglois ont maintenant des soucis avec la réponse, alors que d'autres utilisent des bâtiments légers avec quelques F-35B. Tout est question de choix en fonction du contexte, de la politique de Défense et les moyens qui vont avec, même pour les blindés.

      Pour ne pas être HS, je recommande vivement la lecture du numéro spécial de RAIDS sur les "projets secrets" des blindés Français, sous la plume de M Chassillan. Certains de ses articles dans la revue mensuelle font mentions d'autres études. À suivre !

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    2. "Elles ne sont pas secrètes puisque je les évoque. Disons que les contenus sont communiqués aux seuls intéressés qualifiés ou destinataires autorisés, c'est à dire pas nous."
      Sauf vous manifestement. 👍 😎

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    3. En Francais, "Nous" a une définition et pas d'exception.

      Un audit ou une évaluation sont remis à son commanditaire et pas systématiquement aux participants. Une étude, idem...

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  14. Vous vivez dans un monde idéal...qui n'existe pas. Le secret m'interdit de vous en dire davantage 😎😉

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  15. Ça y est, l'anonyme anonyme a encore frappé...😎

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    1. Faites attention quand même, un anonyme peut en cacher un autre ; des autres même...

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    2. Ben, c'est le principe de l'anonymat de se cacher... :)

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