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mercredi 12 février 2025

PRECISIONS SUR LE LEOPARD 2A8 NORVEGIEN

Si les acteurs de la (timide) rénovation du Leclerc veulent savoir ce qui aurait pu être installé pour réaliser une véritable modernisation, ils peuvent se pencher sur les caractéristiques des futurs Leopard 2A8 norvégiens. Deux infographies publiées par l'armée norvégienne permettent de découvrir les éléments intégrés  sur les Leopard 2A8 commandés en février 2023. La plupart de ces éléments ont déjà été vus sur le Leopard 2A7V, version initialement souhaitée par la Norvège qui a ensuite souhaité acquérir des Leopard 2A8, dont la principale caractéristique reste la présence du Trophy.

Sur la première image consacré à la tourelle, outre le canon de 120mm L55A1, on découvre une série d'équipements spécifiques à cette version. Le premier de ceux-ci est constitué par le système de protection active Trophy, avec les deux capteurs positionnés sur l'arc avant de tourelle et les éjecteurs de munitions situés sur l'arrière de la tourelle. Sur le tout de tourelle on note la présence du dispositif FERO, système de visée auxiliaire en voie directe utilisable par le tireur en cas de non fonctionnement de son viseur principal. Celui-ci est de type EMES dont la version EMES-15 est  installé sur le char allemand depuis le Leopard 2A7V. Le viseur stabilisé a été modernisé par l'intégration du viseur thermique ATTICA-GL (Gunner Leopard) offrant de meilleures capacités de détection avec des distances DRI de détection de 15,7 km, de reconnaissance de 9.3 km et d'identification de 4.8km. L'utilisation de l'optique du BAA II permet d'obtenir des valeurs de grossissement supérieures à celles du viseur EMES-15 du Leopard 2A7.  Le viseur chef panoramique du Leopard 2A8 est de type PERI RTWL doté d'un écran au format 16:9, de capteurs haute définition jour/nuit, d'une capacité hunter-killer, d'un télémètre laser et de capacités de détection. Ces deux viseurs sont développés et produits par Hensoldt. A ces équipements s'ajoute une perche aérologique permettant de recueillir les éléments de l'environnement extérieur (température , vent,...) nécessaires à la conduite de tir.

Au niveau du châssis l'élément le plus notable est le SPECTUS (Spectral Technologies for Unlimited Sight) dans sa version II ou III. Ce système utilise la fusion d'images provenant des caméras thermiques et des intensificateurs de  lumière situés à la proue et à la poupe du char. Un  logiciel de traitement d'image permet de présenter une image pouvant être ajustée en fonction des conditions de luminosité et de clarté. La présence d'un générateur ou APU (Auxiliary Power Unit) permet de fournir l'énergie nécessaire aux différents équipements du char, cette solution ne devrait pas perdurer avec le développement des nouvelles motorisations hybrides. Un "téléphone à biffin" est installé sur le flanc arrière droit du char, pour permettre à l'équipage de dialoguer avec des combattants débarqués. 

Le Leopard 2A8 choisi par la Norvège ne peut pas être considéré comme un char nouveau mais il intègre de façon homogène (et certainement pesante) des équipements qui constituent aujourd'hui la base des chars modernes ou (réellement) revalorisés. Le degré de maturité des technologies présentées rend possible leur intégration sur un char de transition avant l'arrivée des engins de nouvelle génération. 

21 commentaires:

  1. KNDS a réussi à placer toutes les options, pour ceux qui connaissent la Norvège ce n'est pas étonnant, la notion du coût est secondaire en Norvège, les caisses de l'état sont pleines.
    La Norvège pays de montagne et de forêts n'est pas très adaptés aux chars lourds, des CV90120 auraient été plus adaptés.
    le prix de ce genre de joujou aurait dépassé les 20 millions???
    penandreff

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    1. Eh oui, mais pourquoi confirment-ils, une nouvelle fois, de s'équiper de chars lourds, qui plus est modernisés au dernier degré ? !! Ils sont fous, ces norvégiens ; comme tous les autres sur la planète ! A moins que ce soit d'autres qui ne soient devenus complètement fous au niveau défense depuis vingt ans ?

      Dix -onze avec le système de défense active- millions maxi.

      Et ils ont beau être "blindés" grâce à leur hydrocarbures, ils n'ont cependant qu'un budget total de 8 milliards d'euros.
      Ce qui ne les empêche pas d'avoir des chars ultras modernes (54, pour moins de 5 millions d'habitants (Ratio(s)...), ni de VCI : 74 de dernière génération là aussi, plus 92 d'autres versions, dont 24 de mortiers sous tourelle blindée automatisée par exemple, ni d'un segment à roue (Là aussi malgré les montagnes et forêts : Les deux ...) : 75, ni d'artillerie automotrice : 28 K9 et 14 ravitailleurs rapides K10 (Plus autant de M109 en réserve.), 11 LRU (Cela ne vous rappelle rien ? !!...), ni d'antiaériens, ni de génie, ni de tout le reste, en moderne actuel ; ni de 40 F35, ni de 4 frégates de premier rang et de 6 sous-marin.), contrairement à d'autres, qui ont fait d'autres choix en matière d'équipements militaires terrestres surtout (Des choix de dogmatiques devenus fous...).

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  2. On quand même l'air un peu cons avec le tout nouveau standard xlr du Leclerc...

    C'est aussi un peu inquiétant pour les cavaliers qui les servent, ils méritent un engin 100% au goût du jour.

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  3. Timide, synonyme : Ridicule.
    En effet, une fois de plus, certaines comparaisons vont mal.
    On n'a même été capable de le "re valoriser" une seule fois en trente -quarante- ans... Ou quand le dogmatisme est tellement implanté dans les esprits (Comme certains nous le confirme même ici.).

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  4. Je ne vois pas de nouveautés par rapport au LECLERC qui depuis la version T3 depuis 1990 étaient déjà équipés d'une perche aérologique fournissant à la CCT (calculateur de conduite de tir) la T° extérieur, le sens et la force du vent, la pression atmosphérique et un capteur dans le CHA (CHargeur Automatique) fourni la température des munitions ces informations étant mise à jour en permanence (en 100 Hz) jusqu'au moment du départ du coup.
    Les viseurs Chef et Tireurs sont tous les deux depuis la série S XXI équipés d'une voie jour, d'une voie thermique et d'un télémètre laser, ce qui permet le tir en mode Hunter-kiler. À part le système de protection Trophy, ce Léopard n'apporte rien de nouveau que le Leclerc n'a depuis plus de 20 ans.
    Bernard guide au musée des blindés, ancien expérimentateur Lecler à la STAT, instructeur Leclerc EMAT à l'EC, et tropicalisé au EAU de 1990 à 2012.

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  5. Si il est souhaité que le "LECLERC" soit en mesure de jouer un rôle non éphémère sur un éventuel champ de bataille contemporain, il est absolument clair qu'il faut le doter d'un très bon système de protection active, incluant la protection vers le haut. Peu importe l'origine de ce système, le tout est qu'il soit fiable. A défaut de faire cela , des dizaines d'équipages seraient sacrifiés au combat. Si personne n'a su sortir une solution convenable de ce genre en France, il faut l'assumer et aller voir ailleurs ! Et qu'on ne vienne pas geindre qu'il y aurait là un soit- disant un manque de souveraineté ! Qu'on se mette à la place des équipages ! Bien que ce ne soit pas aussi indispensable, revisiter la motorisation du LELERC revalorisé serait également intéressante. Il faut parfois peu de choses pour résoudre des points faibles (voir le carburateur du chasseur Spitfire durant la bataille d'Angleterre, une femme ingénieur trouva la solution ) . Quitte à confier la problématique à plusieurs écoles d'ingénieurs-techniciens civils qui remettront les choses à plat et apporteront une vision techniquement fraîche. Le LECLERC ainsi revisité et si possible modernisé sur le plan du GMP, pourrait par exemple se singulariser par un moteur dont la puissance dépasserait les habituels et classiques 1500 CV. Et si possible en consommant moins. En s'attelant à cela dès maintenant, il serait aussi possible de faire mûrir lentement et de valider des nouvelles solutions qui seraient prêtes et matures pour équiper le MGCS et/ou un char de transition. Ainsi que d'autres véhicules de combat du futur. P.R.

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    1. Et on pourrait même en faire un châssis universel en reversant le dit moteur sur l'avant.

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  6. Cela peut se faire, en effet, je connais des ingénieurs qui ont déjà fait ce genre de choses PR

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    1. Evidemment (Ne serait ce sur le Leclerc il y a trente ans par exemple), c'est la volonté qui manque ; une volonté contraire même : Il faut faire européen, évidemment...

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    2. Non, ça n'est pas une volonté contraire, c'est une volonté supérieure, dans une autre dimension supérieure, mais qui va dans le même sens. Vous êtes Européen, non? Une vision holiste de la défense émerge, c'est tout. Ca s'appelle un attracteur étrange et il faut faire avec. Ses Etats nations continuent leur vie, mais comme les composants ont moins de moyens que U.E composite... Au très global, les projets nationaux seraient plutôt maintenant de plus en plus à ranger dans la classe "solutions par le truchement d'incubations & cogitations de petites sociétés nationales" alors que les projets européens seraient de plus en plus à ranger maintenant dans la catégorie "trust de coalitions entre grandes sociétés matures qui assemblent leurs solutions existantes et complémentaires". C'est pas contraire. C'est complémentaire. Ces catégories ne travaillent ni de la même façon, ni avec les mêmes horizons, etc. Après, que la France ait les moyens ou ne les ait plus, pour concourrir dans le combo [catégorie_société=trust + secteur="char à chenilles"], c'est très probable. Une sorte d'assertion émanant de ses erreurs passées, si d'autres en sont encore capables, "ceretis paribus". D'où la recherche de synergies pour compenser...

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    3. En effet, nous ne sommes, mais pas du tout d'accord sur ce point.
      Je vous renverrais bien aux résultats que ce genre de croyance, pour ne pas dire d'utopie, a produit depuis trente ans, mais je ne pense pas que cela vous convaincrait plus.
      Il suffit de voir où en est leur "Europe de la défense". Bien sûr demain on va raser gratis, un tient vaut mieux que deux tu l'aura comme dirait l'autre, et on va faire tout ce que l'on a été incapable de faire, et pour cause, on sait comment Babel a finit...
      Il n'y aura pas plus de synergies comme vous dites, aujourd'hui qu'il n'y en a eu hier. Plus de cacophonie par contre c'est très possible et probable, si ce n'est de divergence, de points de vue, et d'intérêt : Il suffit de voir ceux que défendent les allemands la plupart du temps, leurs intérêts commerciaux nationaux, avant tout, et tant mieux si il y a quelques naïfs pour les y aider.
      Pour la part je pense qu'au delà des simples apparences de façade les Etats n'ont pas plus d'amis aujourd'hui qu'hier. Mas bon des coopérations restent toujours possible néanmoins, sur certains points précis, d'autant à préciser, ponctuels
      Bonne continuation.

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    4. Par contre, les trusts comme vous dites encore, il se pourrait bien qu'on les ait, mais ils seront allemands, ou "multinationaux" de toute façon : Même l'Europe sera un terrain de jeux trop limité pour eux, et ils n'en auront relativement que faire, "juste un marche comme un autre" "autant délocaliser la production", et c'est d'ailleurs déjà le cas.

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    5. Les Allemands ne chantent plus "über alles".
      Par contre, on attend toujours de voir les amis Arabes et Africains de la France franc_maçonnée de ********, l'aider à créer son char rêvé, lau moment où on pensait la voir faire la preuve de son concept qiant à la rentabilité de ses aventures universalistes délirantes (on attend aussi toujours le brevet d'ubiquité de ladite Ripouxblique). Regardez les défauts de votre idéologie systémique avant de critiquer ceux supposés des autres qui réussissent manifestement mieux que vous. La haine de soi et la haine de la réussite des autres ne semble pas rendre les français plus heureux (les plus grands consomateurs d'anti-dépréceurs au monde, pour rappel)...

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    6. @Anonyme16 février 2025 à 10:19
      ("PR" ? ! Probablement pas si extrémiste j'ose l'espérer (Sinon cela en totale contradiction avec ses propos précédents sur le Leclerc et sa motorisation par exemple.) ; ou encore un provocateur y faisant suite très "opportunément"...)
      Un discours très "extrême" pour le coup (Arh, la "grande Europe" !!!) :
      Ainsi les Etats, européens évidemment pas les autres, ne serait plus que des "incubations & cogitations de petites sociétés nationales" (Comme la Corée du sud et bien d'autres ailleurs sans doute encore ?), pour laisser la place à des ""trust de coalitions entre grandes sociétés "matures" " !!!
      Vous nous préparez de drôle d'avenir post démocratique au passage !

      Décidemment ces européistes, ou jusqu'ou peut conduire l'idéologie déconnectée !!

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    7. "char à chenilles" : Pléonasme (En plus...), un char est évidemment, par définition, sur chenilles (Et forcément fortement blindé par définition aussi.) : Un peu de maitrise minimale du sujet SVP...

      PS : Et en plus l'éternel couplet défaitiste et capitulateur, habituel ces derniers temps.
      Décidemment (Quels drôles d'état d'esprit !) ...

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  7. Aaaah... patience, l'idée fait son chemin dans les esprits et un peu moins dans les investissements. À voir après 2027 et des temps supposés meilleurs ?

    KNDS aimerait bien avoir quelques appuis pour envisager une exportation du Leclerc Evolution ou un dérivé :

    « On aimerait bien, effectivement, pouvoir continuer avec la Direction générale de l’armement [DGA] pour aller vers des chars bancs d’essais, donc aller un peu plus loin pour que, ensemble, équipes étatiques et industrielles, puissent continuer à progresser dans le domaine du char », a confié M. Dupuy. « Ce sont des technologies que l’on regarde sur un avenir plus proche », a-t-il complété. Et il s’agit aussi de « voir si on peut en faire un char » pour l’exportation."

    Comprendre là où l'Allemagne, pour des raisons de politiques ne peut pas exporter avec, éventuellement, un plan "B" en cas d'échec sur la négociation du MGCS.
    De même la DGA anticipe et a un debut de réflexion, par la force des choses, sur la fin de vie du Leclerc XLR à l'horizon du MGCS et au-delà pour le tuilage des équipements...
    Attention, je n'ai pas dit "char intermédiaire", c'est trop prématuré dans l'analyse !... ^^

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    1. Eh oui, "on aimerait bien"...

      Un char pour l'exportation, sauf véto des allemands, s'il y a le moindre composant deutsche qualität dessus...
      Ou même simplement estampillé KNDS ?
      Pieds et mains liés...

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  8. Concernant la Norvège, avoir des champs importants de ressources gazières et pétrolières, ainsi qu'une petite frontière avec la Russie... ça aide bien pour les choix et l'interopérabilité nécessaire. :)

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    1. Eh oui, c'est pas comme nous : "On n'a plus de frontières" (!!) (Qu'il se "débrouillent" dont tous seuls ces norvégiens, nous on s'occupe de l'Europe de la défense"...) ; ni fond souverain, ni industries bientôt au rythme actuel ("On n'a plus les moyens".).

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  9. Qui alimente un gigantesque fonds souverain .

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