Pages

dimanche 31 octobre 2021

A PROPOS D'IRON SPEAR 2021

L'édition 2021 du challenge Iron Spear s'est déroulée du 16 au 22 octobre sur le Camp d'Adazi en Lettonie. Organisée depuis 2018, cette compétition met aux prises les équipages des différentes unités blindées déployées dans les pays baltes, parmi lesquelles le détachement Lynx qui compte depuis cette année de 12 chars Leclerc. Cette édition 2021 a vu la victoire d'un peloton de Leopard 2A6 néerlandais dans la catégorie chars et celle d'une section mécanisée norvégienne sur CV90 dans la catégorie infanterie. Ce palmarès que complète un peloton de Leopard 2A4 norvégien et un peloton de Leopard 2 A6 allemand traduit l'omniprésence du char allemand dans les armées européennes. Côté infanterie mécanisée, une section néerlandaise sur CV90 et une section américaine sur Bradley M2A3 prennent respectivement la deuxième et troisième place. 

Avec plus de 2000 exemplaires en service dans les armées de différents pays européens, le Leopard 2 est à la fois un succès opérationnel et commercial. 

Sur le plan opérationnel, les multiples versions développées et les nombreuses modernisations ont permis d'adapter l'engin initial aux besoins des utilisateurs et aux opérations de contre-insurrection de la période post guerre froide. Avec le retour des états-nations et le réarmement généralisé, le char de bataille retrouve sa place au coeur des dispositifs comme le montrent les projets américains pour la modernisation du M1A2 et le retour dans plusieurs armées du niveau divisionnaire, abandonné il y a quelques années au profit de brigades plus adaptées à la conduite des opérations sur les différents théâtres. Le succès opérationnel du Leopard 2 dans ses différentes versions illustre la versatilité du char qui peut être engagé au sein des dispositifs les plus variés, sur tous les terrains et face à des adversaires différents. Face à des conditions d'engagement caractérisée par une grande instabilité, le char constitue pour les troupes un moyen capable de leur fournir en permanence puissance et protection. La victoire d'un peloton de chars néerlandais sur Leopard 2 est le succès d'une armée dont le dernier déploiement de chars lourds avait eu lieu dix ans avant le retrait définitif de ses  Leopard 2 en 2011. Dix ans après cette décision quasi unique, les Pays Bas retrouvent avec succès le terrain centre Europe et la coopération avec les chars lourds des unités blindées de l'Otan.

Mais le Leopard 2 n'est pas qu'un succès opérationnel, il est également une réussite commerciale qui irrigue depuis de longues années l'ensemble de l'industrie de défense allemande. Pour répondre aux besoins des clients et favoriser l'adoption du char par de nouveaux utilisateurs, les concepteurs du Leopard 2 ont de le faire évoluer par l'intégration de nouvelles solutions permettant d'accroitre les performances de l'engin. Bien que volontariste, la démarche des industriels allemands est demeurée depuis le début, prudente et raisonnée avec des intégrations limitées à des équipements matures. Deux exemples illustrent cette prudence. Si l'adoption à partir du Leopard 2 A6 du canon L55 de 120mm, simple version allongée du canon L44 de 12mm permet une augmentation des performances et la mise en service de nouvelles munitions, elle ne constitue pas une rupture technologique, cette arme étant une version allongée du canon L44 de 120mm. L'intégration sur la version A7NO du char (en réponse à la demande norvégienne) du système Trophy en service depuis déjà 10 ans et adopté par l'armée américaine, illustre également la prudence des responsables allemands dans le choix des évolution du char. Le succès du Leopard 2 est construit sur l'absence de rupture technologique et la mise en service de solutions éprouvées offrant toutes les garanties de fiabilité et de continuité. Cet esprit est exactement celui qui préside à la conception du MGCS (Main Ground Combat System) et au choix de son armement principal. Pour répondre à l'objectif assigné à ce futur engin, à savoir la destruction des chars en service et de leurs futures évolutions, la France veut introduire une véritable rupture technologique avec un armement de 140mm et l'utilisation du concept Ascalon développé par Nexter. L'esprit de cette démarche pourrait être comparé à celui qui anima les ingénieurs du GIAT lors de la conception du Leclerc et l'intégration des différentes innovations technologiques comme le chargement automatique, le moteur hyperbare ou la suspension oléo-pneumatique. A l'inverse, l'industrie de défense allemande souhaite conserver une clientèle acquise au Leopard et pour cela n'envisage pas d'introduire de rupture technologique dans la conception d'un engin destiné à être produit à de nombreux exemplaires pour remplacer les Leopard 2 en service. Le canon de 130mm qui constitue une évolution "raisonnable" du calibre 120mm permet aux industriels allemands de conserver leur crédibilité en proposant une amélioration maitrisée et facilement intégrable sur un futur engin ou sur les Leopard 2 en service. Le choix de l'industrie allemande a pour conséquence un accroissement marginal des performances du char sur lequel ne sont intégrées que des solutions matures et éprouvées, à l'exclusion de toute innovation ou rupture technologique. Le Leopard 2 a grandement contribué aux résultats de l'industrie de défense terrestre allemande qui a su créer une véritable dynamique autour des 15 versions développées en quarante ans et des engins dérivés pour le génie, l'artillerie ou la maintenance. 


 

Le point commun unissant les armées qui ont contribué au succès du Leopard 2 et des chars en général est l'existence d'une infanterie mécanisée capable d'évoluer dans l'environnement du char. Les Pays-Bas vainqueurs dans la catégorie char et qui obtiennent une seconde place dans la catégorie infanterie, ont reçu leurs premiers CV90 en 2008, alors qu'ils se sont séparés de leurs chars à partir de 2011. Les avantages procurés par l'utilisation de ces VCI pendant plus de 10 ans a motivé l'armée néerlandaise à envisager une modernisation particulièrement ambitieuse de 122  engins (+ 19 en option). Celle-ci fera des CV90 néerlandais les premiers VCI européens à être équipés d'un système de protection active, complété par l'installation de missiles antichars Spike et de chenilles composites. Avec plus de 1300 engins en service dans sept pays européens, les différentes versions du CV90 intègrent des équipements et armements variés allant de la mitrailleuse de 12,7mm au double mortier de 120mm AMOS en passant par les canons de moyen calibre et les missiles antichars. Parallèlement à cette diversité de versions, le CV90 comme le char allemand n'a jamais cessé d'évoluer depuis sa mise en service en 1993. Ces modifications successives ont donné naissance à cinq tranches d'engins, dont la dernière baptisée MkIV est engagée dans les marchés tchèques et slovaques. Au delà de ces déclinaisons, le CV90 illustre la polyvalence d'un VCI chenillé en assurant au sein des armées utilisatrices une grande diversité de missions, telles que le transport de fantassins et le combat mécanisé en Norvège ou aux Pays Bas, l'appui feu indirect en Suède avec le mortier AMOS ou les missions Génie et de soutien en Finlande. Cette diversité de missions démontre toute la pertinence de détenir un engin doté d'une mobilité comparable à celle du char pour accomplir toutes les missions d'environnement. 


Pour la seconde année consécutive, la victoire dans le challenge Iron Spear revient au couple Leopard 2 / CV90 qui s'était déjà imposé l'année dernière avec l'armée norvégienne. La victoire de ces deux engins confirme la parfaite adaptation des VCI chenillés aux opérations blindées mécanisées sur des terrains variés. Ce succès consacre également des armées entrainées à l'emploi d'une véritable composante blindée mécanisée rompue aux actions interarmes en coopération avec les chars. 

La meilleure nouvelle de l'édition 2021 du Challenge Iron Spear reste cependant  constituée par la présence sur le podium des compétitions chars et infanterie, d'engins chenillés "combat proven". Leur classement démontre qu'à côté des oppositions françaises, il existe des armées confiantes dans les capacités et le potentiel de ce type d'engins pour les engagements actuels et futurs, ce que le CEMA a du constater au cours de son récent déplacement en Suède.

33 commentaires:

  1. Dommage que la France soit tout à fait loin de la perception généralisée et réaliste des besoins en matière de blindés. Le tout à la roue et avec de l'armement et du blindage léger, relativement léger,c'est intéressant pour une partie seulement du spectre des menaces à traiter potentiellement. Il n'est pas trop tard, peut-être, pour prendre d'autres options. Et se mettre en mesure de disposer d'une plus grande variété de moyens d'action. S'il le faut en coopération avec d'autres entités européennes. Il faut être pragmatique : se donner les moyens d'une défense et d'une image militaire crédible, peut demander quelques aménagements d'égo. Le Jaguar, le Serval et le Griffon sont intéressants pour la défense rapide du territoire national et pour certaines opérations extérieures de basse et moyenne intensité. Leurs lourdes et encombrantes protections anti-IED les y prédisposent d'ailleurs. Mais pas plus. Les véhicules pourraient être produits en moins grand nombre que prévus ou bien être vus en tant que seconde dotation pour des unités plus lourdes, chenillées, armées correctement. Imagine-t-on opposer un jour la flotte de blindés à roues à des avancées blindées dotées de puissants chenillés comme il en existe partout en Europe, y compris dans les différents "petits Pays neutres" du continent ? Dans de telles conditions, qui pourraient faire même de courageux soldats français ?
    Arthae

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le débat dont vous posez fort justement les termes ne peut avoir lieu en France en raison de l'opposition quasi philosophique d'une frange de décideurs à l'idée de création d'une composante blindée mécanisée. Le débat est ramene à l'opposition chenille / roue avec les arguments habituels d'empreinte logistique, de mobilité stratégique,...

      Supprimer
    2. C'est surtout le fait d'un petit lobby des premiers de classement, para colo légion, qui ne voit qu'à travers ses lunettes déformées que l'Afrique subsaharienne, et que le tout roue soit disant plus léger.
      Enfin ça c'était avant, le prétexte de l'empreinte logistique va être largement explosé avec les nouveaux Griffon, Jaguar, de 25 tonnes, sur-sophistiqués, ou même Serval (17 tonnes, aux derniers objectifs !!!) mais avec le même genre de conception, et de dogme aveugle.
      A titre d'exemple, MCO du Vbci, 118 000 euros, en 2018 (selon un rapport du sénat), contre 10 000 euros pour un blindé type VAB neuf et mieux blindé, mais beaucoup plus sombre, en technologie inutiles dans ce cadre.
      Les Griffon et Jaguar dépasseront ce montant. Même le Serval n'en sera sans doute pas si loin en proportion, je dirais entre la moitié et les deux tiers de ce coût annuel.
      Nos budgets OPEX vont véritablement exploser. A multiplier par trois ou quatre, à terme, une fois plus qu'équipé de ce genre de, trapanelles.
      Des chenillés, bien conçus, reviendraient même moins cher aujourd'hui !!!

      Supprimer

    3. "Type vab" plus protégé que le vbci? Lequel?

      Supprimer
    4. "un blindé type VAB neuf et mieux blindé, mais beaucoup plus sobre", beaucoup plus protégé que le VAB, actuel.
      C'est à dire de niveau IV d'une quinzaine de tonnes (en 4 x 4 : suffisant.) (contre I et II à l'avant pour le VAB ("Véhicule à l'avant Blindé"), tel que, par exemple l'Aravis de 12,5 tonnes, réaménagé pour emporter un groupe de combat complet, et de niveau IV contre le balistique et également contre les mines. Soit en effet d'ailleurs un niveau de blindage assez similaire au VBCI (niveau IV, V sur l'arc avant (le niveau V n'arrêtant que le 25 mm)).
      On peut parfaitement faire aujourd'hui, avec l'état technique général actuel (cf l'Aravis), un blindé de ce type, véritable remplaçant du VAB, pour environ 600 000 euros, avec en plus une mitrailleuse, ou un lance grenade automatique, téléopéré.

      Supprimer
  2. qui est l'ennemi??
    la perception n'est pas là même quand vous êtes frontalier avec la Russie ou quand vous êtes à l'ouest.
    pour nos décideurs notre armée doit être une armée d'expéditions, il y a eu des débats récents sur le besoin d'un quatrième porte Hélicoptère au parlement ou sénat
    comme dit Mr Ronin l'armée de terre Française c'est du para colo légion

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "L'expéditionnaire" n'exclut le lourd, ou la haute ou même surtout la moyenne intensité.
      Moyenne intensité où "le lourd" est tout aussi indispensable ; à moins que vous ne souhaitiez faire tuer nos propres soldats plus que de raison ? !!

      Au lieu d'un énième "porte-hélicoptère, pour faire plaisir aux actionnaires de Thales surtout sans doute (déjà que l'on plus assez d'hélicoptères de disponible pour équiper ne serait ce qu'un seul de ces porte-hélicoptères !!!), on ferait mieux de doter nos armées de cargos rapides RO-RO en nombre suffisant, pour être capable de projeter au moins une brigade lourde, de haute et de moyenne intensité, complète : En coalition internationale cela nous permettrait de ne pas être définitivement ridicule cette prochaine fois ci.

      PS : Les "para colo légion" en en effet totalement pris le contrôle sur la politique d'équipement de notre armées de terre, tout particulièrement depuis ces quelques vingt dernières années, à la suite de la fin de la guerre froide, et de la professionnalisation, et autres gendarmes autoproclamés du monde. Période où l'on pensait que l'histoire était fini, mais à avoir voulu enterrer celle ci trop vite...
      Et où l'on voit bien aujourd'hui que tout cela était trompeur, et même une erreur : Il serait temps d'en reprendre conscience, pas seulement dans les discours, mais dans les faits et le concret, dans notre armée de terre aussi.

      Supprimer
    2. La Marine n'a pas de ro-ro en propre mais le Ministère des Armées passe régulièrement des contrats d'affrètement avec des sociétés de transport maritime françaises. Détenir les cargos en propre aurait un avantage en terme d'entraînement et de familiarité avec les normes militaires mais c'est pas forcément la priorité.

      Supprimer
  3. En effet, dire qu'il y quelques années, on entendait encore certains commentateurs venir nous dire (nous claironner même, comme souvent !!) "le char, pour quoi faire ?". Ceci très récurremment, comme on entend encore ici les mêmes sans doute nous dire que le Vbci est largement suffisant, ou même encore du lourd, "pour quoi faire" (le en passe de devenir célèbre "on n'a pas de frontière avec la Corée du nord" !!!!). Enfin passons.

    Par contre la Léopard2, bien que régulièrement amélioré, depuis plus de quarante ans maintenant, semble avoir déjà atteint aujourd'hui ses limites. Avec notamment sa dernière version A7+, doté en partie de nouveaux blindages, qui dépasse désormais les 68 tonnes.
    Ce qui fait qu'il a actuellement, la place et une ouverture pour un char moderne nouveau qui aurait su intégré dans sa conception de départ, notamment l'évolution des nouveaux blindages, toutes les technologies courantes actuelles, cela même en Europe : Ce qu'ont très bien compris et anticipé, les sud coréens...
    Idem d'ailleurs en matière d'automoteurs d'artillerie, et même de VCI de dernière génération. C'est à dire tout ce qui concerne la haute intensité (ou l'on peut que constater que l'on en est encore très très loin chez nous, et juste pour l'instant dans les discours.) : Des marchés à prendre, où il y a aujourd'hui peu de concurrence !!!!).

    Cependant, certes l'intégration progressive des évolutions techniques est un procédé à privilégier, sur les politiques de rupture hors de prix et souvent tré aléatoires surtout, mais celle ci a cependant des limites. Il est souvent plus rationnel encore de construire de nouvelles versions, intégrant complétement ses mêmes techniques, avec de nouveaux véhicules, s'inspirant de leur prédécesseur direct, tous les vingt ou vingt-cinq ans par exemple. Temps de remplacement (ou de mise en réserve plus exactement.) qui devrait correspondre avec l'explosion du MCO de ces mêmes matériels à partir de cette même durée.
    La remise à niveau, surtout quand elle se fait sur des engins de conception de base très anciennes, n'est pas la meilleure et la plus économique des techniques, elle n'est souvent qu'une mise à niveau relative, et souvent pas moins coûteuse in fine.
    Le Léopard2 bénéficiait d'un parc produit très important, à plus de 3 000 exemplaires au total construits (sans compter un millier de châssis en automoteurs, poseurs de pont, engins du génie, dépanneurs, etc.), il était plus astucieux de s'en servir (quitte à le brader même à une certaine époque) et les faire évoluer, tant que faire se peut. Mais aujourd'hui celui ci a (déjà) atteint ses limites.

    Idem en matière de VCI, l'avenir est clairement aujourd'hui, aux VCI lourds, de cinquante tonnes (demandés par les américains ; face aux T15 russes, et autres.), ce qu'ont également très bien compris les allemands avec en particulier le KF41.

    PS : Question subsidiaire, quid du classement du Leclerc ?
    Par contre en matière de VCI, d'accompagnement de ces mêmes chars, inutile de poser la question, malheureusement, pour nos armées, et pour nos soldats.

    RépondreSupprimer
  4. En effet, quid du classement du Leclerc ?
    [Par ailleurs, petite question : est-ce que la re-création de lignes de montage de Leclerc évolué, avec tourelle 140 mm par exemple et système de protection active, pourrait être envisagée ? ou serait-ce de l'utopie pure ? Avec le gouvernement d'aujourd'hui ? Avec un gouvernement plus volontariste ?]

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce ne serait pas une re création mais une création car a ma connaissance,plus rien ne subsiste des chaînes de production Leclerc !

      Supprimer
    2. D'où le Leclerc, 2 : viiiiite...

      Supprimer
    3. Au lieu de construire nos stupides automitrailleuse démentielles par exemple, presque tout autant coûteuses !!! ...qu'inutiles (et invendables (sauf aux belges... !)).

      Supprimer
  5. pour les chars premier hollande, deuxième Norvège, troisième Allemagne.
    les français avait été premier en 2019.

    RépondreSupprimer
  6. Alors le Leclerc n'est pas le meilleur char au monde ?... :(

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Plus que les matériels, ce sont les équipages qui sont testés. Ce n'est pas le "meilleur char" qui gagne mais le meilleur équipage. Si vous confiez le meilleur char du monde à un équipage de bras cassés...vous n'obtiendrez pas de miracle!

      Supprimer
    2. N'oublions pas qu'il faut énormément de temps pour former complètement un équipage de char, ou autres, ceci explique sans doute cela (quand on sait que nos équipages de Leclerc sont régulièrement et parfois obligé de partir en Opex sur des VBL (ou sur Sagaie ou AMX10RC) !!!).

      Supprimer
  7. Le CV90, le rêve de tout fantassin mécanisé, vivement la production en France... On refourguera le vbci au segment médian, il est taillé pour ça.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vivement un VCI lourds français, basé sur le châssis, à caisse haute à l'instar du Namer/Merkava 4), du Leclerc 2, une fois que nous aurons relancé sa production.
      Vivement également une nouveau automoteur, à grande cadence et capacité de tirs, blindé français, basé sur l'AUF2 adapté sur châssis Leclerc 2, et vivement les nouveaux engins du génie, poseurs de pont, etcetera, et même antiaérien C-RAM (avec tourelle de type Draco 75 mm.), et autres, sur châssis Leclerc 2...
      Vivement en effet.

      Supprimer
    2. Ca arrive avec TITAN et le MGCS on l'espère. Rendez-vous dans dix ans...

      Supprimer
    3. Par ailleurs il a du changement à propos du MAC (Module d'Appui au Contact) de l'AdT, il ne s'agira plus uniquement d'un véhicule à roue mais de deux véhicules, un sur roues pour 2025 et un sur chenilles pour 2028 (sur quel chassis???)

      Supprimer
    4. Le programme "titan" c'est ça :
      • la succession du segment de décision de l’armée de Terre – MGCS, CIFS, SABC (seule bonne nouvelle, on va commencer à se réintéresser, un peu, à l'antiaérien (il est plus que temps déjà.))), les successeurs des Tigre et VBCI ;
      • l’extension du combat infovalorisé inter-armes SCORPION au segment de décision et jusqu’au niveau du combat collaboratif interarmées et interallié (l'Europe, l'Europe, l'Europe, bien sûr.).

      Soit le remplacement du VBCI (par un véhicule à roue sans doute encore donc), un char allemand (en très petites quantités, et rien d'autre), et le développement, encore, de scorpion (et des hélicoptères encore plus coûteux sans doute (mais tout autant fragiles. Surtout en haute intensité.) !).
      Rien d'autres, malheureusement.
      Rien sur la protection, de nos soldats, notamment (surtout en haute, ou même en moyenne intensité !), alors que toutes les autres armées se renforce (sauf la milice armée belge.) tout particulièrement sur ce point (VCI lourd de 50 tonnes ultra blindé : dix fois plus blindé que notre ultima ration de VBCI, par exemple.).
      Ni sur les volumes envisagés ?

      Tant que l'on ne sera pas sorti de notre absurde dogmatisme actuel... On est pas près dans cette vision absurde d'avoir un VCI chenillé décent, à moins de changer radicalement, de paradigme, et de sortir de notre impasse actuelle (ce n'est pas en accélérant que l'on s'en sortira, bien au contraire (au bout d'un moment on va même rencontrer le fond, de l'impasse et à pleine vitesse en plus : la prochaine vraie opération terrestre sérieuse, même de moyenne intensité !!!).

      Tant qu'on sortira pas de ce genre de délires, qui ne sont que l'application du concept théorique de la RMA américaine ( : De la connectivite (à outrance) et du blindé médian à roue pour l'essentiel (à part quels chars, dont on se demande bien qu'est ce qu'ils viennent bien faire dans tout ça, sans leur environnement, lourd, indispensable ???).). Une théorie, des années 90, abandonnée par l'armée américaine dés 2003. On est pas prêt, d'être préparé aux conflits de demain, ni d'aujourd'hui d'ailleurs (à part au sahel !!) très malheureusement encore une fois.
      Et dites vous bien une bonne fois pour toutes, que je suis le premier à le regretter.

      Supprimer
    5. Et pas dans dix, ou quinze, ans :
      Un Leclerc 2, un VCI lourd français, basé sur le même châssis, à caisse haute à l'instar du Namer/Merkava 4), du Leclerc 2, un nouveau automoteur, à grande cadence et capacité de tirs, blindé français, basé sur l'AUF2 adapté sur châssis Leclerc 2, de nouveaux engins du génie, poseurs de pont, etcetera, et même antiaérien C-RAM (avec tourelle de type Draco 75 mm.), et autres, sur châssis Leclerc 2 :
      TOUT DE SUITE.
      Car on n'a désormais plus le temps, si on veut encore éviter la prochaine catastrophe, le changement de paradigme : c'est maintenant.
      Pour voir possiblement sortir ces nouveaux engins, en juste suffisance technique, d'aujourd'hui, "utilisables", dans cinq ans.
      C'est parfaitement possible, vu nos antécédents et nos savoir-faire (avant que l'on commence à radicalement les perdre justement.) : Il suffit juste d'arrêter de faire absolument n'importe quoi, et que certains reprennent réellement les rênes, du cheval devenu fou de nos industries de défense, en mains !!

      Supprimer
    6. Le successeur du VBCI sera chenillé. Vu la machine à faire de la vapeur que le MGCS et le CIFS sont en train de devenir il n'est absolument pas improbable qu'on laisse tout tomber et reparte sur un programme en solitaire. Surtout qu'il va y avoir un vrai besoin de châssis chenillés d'ici 2025 pour remplacer les derniers véhicules sur base AMX32.
      Qui vivra verra encore une fois mais il est fort possible que le "Leclerc 2" voie le jour.

      Supprimer
    7. Une fois encore auriez vous des éléments, concrets, pour affirmer que le successeur du VBCI sera un véhicule chenillé ? ! Vu le dogme actuel toujours en vigueur cela semble très peu probable actuellement, qu'ils prévoient de remplacer un véhicule à roue par un chenillé, cela serait encore plutôt le contraire : ils prévoient même, sur le projet titan justement, un véhicule principal du génie à roue, c'est dire !

      Pour le reste, j'espère que pour une fois vous ayez raison.

      Supprimer
    8. Pour le génie ils ont laissé tombé le dogme, il y aura deux véhicules, un à roues pour les brigades médianes/légères et un à chenilles pour les brigades lourdes.
      Peu d'éléments "concrets" mais des bruits de couloir qui laissent (enfin) entendre que la roue a atteint ses limites sur le segment "lourd", en plus l'insistance sur la création d'une famille de blindés avec le MGCS (y compris un VCI avec un 40mm CTA)

      Supprimer
  8. Attention aux comparaisons.
    Le cv90 est bien plus restreint que le vbci pour ses passagers.
    Le vbci est volumineux car il est fait pour les soldats de 2030, très grands.
    Le cv90 sera obsolète d'ici peu.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Combat_Vehicle_90#/media/Fichier:Stridsfordon_90_Revinge_2012-3.jpg

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La tendance est a ce que les gens ne grandissent pas plus. Si les hollandais (peuple le plus grand) rentrent dedans aujourd hui, a priori c est bon pour tout le monde.

      Supprimer
    2. En effet, les soldats très grands, immenses même : Les français, en ce qui nous concerne, ont apparemment pris cinquante centimètres ces vingt ou trente dernières années, au vu de la taille, générale, de leurs blindés (on se demande même comment ils arrivent encore à rentrer dans leur vieux VAB, toujours autant omniprésent d'ailleurs ?) !!
      PS : les suédois, ou même tous les autres (qui ont adopté le CV90.), ne sont pas "réputés" pour être les plus petits. Les néerlandais en effet sont même en moyenne les plus grands au monde.

      Supprimer
    3. Ah Unknown, sur votre, jolie, photo, ces soldats sont debout, sur leur siège, apparemment ...
      Sinon il faudrait faire des blindés de trois mètres cinquante de haut !!!!!!!!

      Supprimer
    4. La taille des soldats, mais aussi la masse de leur équipement individuel a eu des conséquences très concrètes sur les blindés. Le VAB était conçu pour 8 combattants débarqués, aujourd'hui c'est guère plus de 6. Même chose dans les Bradley, qui n'embarquent que 6 fantassins avec toutes les contraintes que ça implique sur la structure d'une section pensée autour de 3(x8) groupes de combat.

      Supprimer
  9. Le CV90 sera obsolète d'ici peu... bonne blague !

    Un truc que je trouve intéressant, les VCI lourds qui sortent en ce moment (KF41 ou le MKIV) auraient à la fois une tourelle 2 hommes et 8 places à l'arrière (avant c'était plutôt 6 pour les VCI à tourelle deux hommes, si je ne me plante pas).

    Bref,longue vie au CV90 MKIV !

    RépondreSupprimer