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mardi 3 octobre 2023

UNE VISITE ET DES ACCORDS

Une délégation de l'entreprise Ukraine Armor accompagnée de militaires ukrainiens et de membres de la firme tchèque CSG Group ont visité ces derniers jours les installations de GDELS-SBS (General Dynamics European Land Systems-Santa Barbara Sistemas) au sein desquelles ils ont pu découvrir le processus de production des engins blindés. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la recherche d'accord de production sous licence de blindés, comme l'Ascod, qui sert de base à plusieurs véhicules blindés comme le Pizarro espagnol, l' Ulan autrichien ou encore l'Ajax britannique. Le projet en cours de discussion prévoit la collaboration de la société tchèque et de la firme ukrainienne pour fournir aux forces armées de Kiev des véhicules de combat d'infanterie aux normes Otan, et ce dans les plus brefs délais. Les membres de la délégation ont également profité de ce séjour pour découvrir l'Ascod qu'ils ont pu comparer aux engins actuellement en service dans l'armée ukrainienne. Valdyslav Belbas, PDG de la firme ukrainienne a confirmé la tenue de discussions avec GDELS autour de la possibilité de fournir des Ascod à l'Ukraine dans les plus brefs délais.

Cette visite s'inscrit dans la démarche entreprise par l'Ukraine, visant à "localiser la production des équipements nécessaires à notre défense" concrétisé par l'organisation du premier Forum des industries de défense auquel ont participé plus de 250 fabricants de 30 pays occidentaux et au cours duquel une vingtaine d'accords ont déjà été signés. La nouvelle stratégie ukrainienne en matière de fabrication d'équipements et de munitions répond aux préoccupations exprimées ces dernières semaines par plusieurs pays occidentaux, sur de possibles difficultés d'approvisionnement. Rheinmetall et BAE Systems ont déjà fait part de leur intention de s'associer avec des industriels de défense ukrainiens pour produire des équipements. La firme allemande avait annoncé en février dernier son souhait de construire une usine dans l'ouest de l'Ukraine, tandis qu'en juin s'établissait une coopération tripartite (Ukraine, Slovaquie et République Tchèque) autour du CV90 en vue de sa production en Ukraine. La visite à Kiev d'une délégation du GICAT ainsi que celle du MinArm la semaine dernière ont permis la signature d'accords de coopération entre les deux pays qui pourraient déboucher sur la production sous licence d'équipements français, même si l'absence de tout matériel chenillé dans  les catalogues nous interdit l'accès au marché de la fabrication de ce type d'engins pour lesquels les Forces Armées Ukrainiennes ont déjà adressé des demandes aux pays possédant encore cette compétence.

37 commentaires:

  1. J'ai vu un tweet d'opex news qui parlait d'une participation de peugeot dans l'hypothèse d'un char français (c'était formulé différemment). Je n'ai pas compris le tweet mais ça m'a interpellé. Quelqu'un sait de quoi il s'agit ??

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    1. Remarque allemande sur le programme de char franco-allemand (MCGS) : traduction "approximative" : quand on construit et utilise une Mercedes, on a pas envie de concevoir et utiliser une nouvelle génération de voiture avec Peugeot .... Jolie tournure de phrase automobile pour rappeler le refus quasi complet des allemands pour fabriquer un char avec des partenaires français à même hauteur

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    2. Merci pour votre réponse ! C'est plus clair.

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  2. Donc, si j'ai bien compris, la nouvelle narrative de nos élites est d'installer, sous les bombes, une industrie de défense très puissante dans ce qui reste de l'Ukraine. Nous allons donc construire des UP de production sous le nez des Russes, avec de la monnaie, entre autre française, dans un pays soumis à des bombardements journaliers.
    J'attend la liste des "expats" volontaires pour dormir dans un ancien tunnel ferroviaire. Cela ne vous rappelle rien ? Albert Speer sort de ce corps.....
    Entre temps des escadrilles de F16 se poseront sur des bases aériennes sous le feu de l'ennemi.
    Et les Abraham bousculerons la pauvre armée Russe. Constituée d'alcooliques dans des boites de conserve rouillée.
    Pauvres soldats UKI, mon esprit vous accompagne.

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  3. Arquus propose des VAB et des usines en Ukraine.
    Il est anormal que l'OTAN et sa BITD demande aux ukrainiens d'usiner les systèmes d'armes en Ukraine alors sous le feu des bombes, missiles et autres munitions kamikazes russes. L'aide échantillionnaire occidentale s'arrête là où les futures usines (bientôt détruites) commencent. Et on comprend mieux que les russes ne doivent pas perdre avec le manque de matériel ukrainien. Mais il est toujours bon de faire du business as usual avec les subventions européennes et les dividendes de la guerre pour les actionnaires avec en plus toujours la possibilité de commercer avec la mère russie. Comme quoi, fournir les 2 camps répond à un impératif pécuniaire aussi.

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  4. C'est la BID Russe qui sera contente quand elle métra la main sur ces usines, ou quand simplement les corrompus Ukrainiens auront vendu les différents brevets et autres informations à cette BID Russe.

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  5. Pas si viiite...

    Il ne s'agit pas de créer une BITD du "char" efficiente dans l'immédiat, mais de préparer le jour d'après. Dans un premier temps des apports industriels permettont d'améliorer le MCO, la standardisation(!) et de préserver l'avenir avec un meilleur recul stratégique.
    Ce n'est pas la peine d'échauffer les esprits partisants et autres pourvoyeurs "fermiers" de dénigrements. Les deux parties cherches des moyens techniques et industriels qu'ils n'ont pas, actuellement, pour poursuivre durablement un conflit de cette intensité, y compris pour frapper des objectifs industriels faute de pouvoir faire mieux...

    À terme, peut-être achèterons-nous tout ou partie de matériels Ukrainiens ? C'est une nouvelle forme participative et délocalisée de la production. :)

    Pendant ce temps là, enfin...

    https://www.forcesoperations.com/lapres-lru-engage-des-lan-prochain/

    Et quel sera le choix du porteur ?

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  6. Idée question pour les cavaliers lourds (pratiquants ou anciens pratiquants).

    Plus le temps passe, plus je me dis qu'en cas d'échec du MGCS, reprendre la recette AMX13 pourrait être notre solution française la moins pire. Je m'explique :

    Produire un char franco français pour 200-300 exemplaires (en comptant les dépanneurs) parait peu viable économiquement (je me trompe peut être).

    Donc, au lieu de réfléchir MGCS, on se met à réfléchir brigades blindées (x2) et on se fixe un chassis chenillé, moteur à l'avant pour tout faire.

    On peut se dire que le coût moyen serait de 10millions l'unité (1 m10 booker coûte environ 12millions, 1 CV90MKIV coûte environ 8 millions).

    On peut se dire qu'on est sur un volume de 1500 véhicules pour équiper complètement deux brigades blindées (inclu mêlée, appuis, cdt, soutien au contact... regardez toutes les versions de l'AMX13).

    Cela nous fait un programme à 15 milliards, soit 1 milliard tous les ans sur 15 ans (j'avais lu que scorpion était de l'ordre des 12 milliards, néanmoins pas certain de la fiabilité de la source).

    Ainsi, les questions que je pose:
    -bonne idée ou fausse bonne idée ?
    -à quelle ptac/masse au combat on tire le trait ? (J'imaginais quelque chose entre la gamme cv90 vers 35-45T et la gamme namer/merkava 50-65T). Quelle est la masse minimum pour un char 120mm qui tiendrait la route ? 45/50T ça passerait ? 😬

    Je recherche des réponses plutôt directes et précises, pas des réflexions stratosphériques qui m'expliquent tous les problèmes et enjeux.

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    1. Tout à fait, ce n'est pas seulement une bonne idée, mais c'est le seul moyen, concevoir des familles de blindés complètes "du VCI au char", artillerie, génie, commandement, appuis, soutiens, etcetera, de pouvoir continuer de produire des engins blindés.
      C'est d'ailleurs ce que tous font peu à peu ; que ce soit pour les chenillés que pour les véhicules sur roues, que pour le lourd, le médian, ou le léger même.
      (Enfin, presque tous...)

      Réponse directes et précises : OMFV, AMPV, Striker, pour les USA ; Armata (T14, T15, T16, etc.), Kurganets, Bumerang, chez les russes, ou encore ce que font les allemands sur le Boxer pour l'instant.
      Soit, une classe de combat maximale de haute intensité (Qui peut le plus peut le moins ; mais pas l'inverse.) de 50 - 55 tonnes avec des blindages modernes actuels (Cf aussi K2, K9, K10 ...) ; une classe moyenne "médiane" de 30 tonnes, plus "utilitaires" ; une légère de 15 tonnes (pour les opération de très basse intensité ou de maintien de la paix, sans dépenser trop d'argent...) ; que je complèterait par une ultra légère (Blindée;) de 5 tonnes aérotransportable en très grand nombre (Para, amphibies, montagne, voire FS.).
      C'est déjà en cours.

      PS : Si vous rajoutez les deux brigades mécanisées dissoutes entre 2008 et 2015, c'est une série de 3 000 châssis d'engins blindés de haute et moyenne intensité, très amplement possible et rentable. Même pour un aussi petit pays que la France...

      De plus, vous étalez cela sur une vingtaine d'années de fabrication et de production, renouvelable ensuite avec de nouveaux blindages, de dans vingt ans, et c'est même extrêmement viable, d'autant plus avec les milliers d'exemplaires que l'on, se remettrait à vendre (Vu la concurrence limitée, dans ce secteur.) à l'export, cela pourrait même être très large parte rapidement amorti. ...
      Et en plus, pour une fois, on réindustrialiserait réellement enfin la France.

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    2. PS : Un Namer, de soixante tonnes, coute environ 3 millions d'euros, sans fioritures inutiles, mais avec même un canon mitrailleur téléopéré de 30 mm (x 173 évidemment.), et jusqu'à une dizaine de fantassins embarqués (!).

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    3. "pas des réflexions stratosphériques qui m'expliquent tous les problèmes et enjeux."
      Je vois à qui vous faites référence ; en plus pour nous expliquer à chaque fois systématiquement, que l'on ne peut rien faire de plus, que ce qu'on fait actuellement, en même temps... !! ;)

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    4. Namer à 3 millions : j'ai définitivement du mal à comprendre comment on en arrive à de telles différences de prix... j'ai lu que le k2 black panther était cher aussi, un peu plus qu'un léo. J'ai pris des prix européens car je pense que c'est plus réaliste de réfléchir là dessus, même si c'est handicapant...

      Depuis j'ai regardé un peu les moteurs et je me suis arrêté sur un 1200hp. Avec un rapport de 25hp/tonnes minimum, on arrive à 48T.

      Question : est ce que, en 2035, l'on peut faire rentrer un char correct dans 48T ?

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    5. En fait, la vraie question c'est : si c'est le prix de notre souveraineté, est ce qu'un char moyen de 45T peut remplacer le char lourd de 55T et plus ?

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    6. Je viens de tomber sur le fameux char employable de Marc Chassillan... il fait 45T !! Du coup ma théorie n'est pas complètement débile...

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    7. @ Marsouin,
      Tout dépend ce qu'on y met dessus.
      Sur les huit millions d'un CV90 de dernière version par exemple, plus de la moitié de ce prix concerne l'électronique, la conduite de tir élaborée, et la tourelle (Dans cet ordre de prix.).
      Le lanceur Spike, plusieurs centaines de milliers d'euros à lui seul. Une protection active, peu utile sur un blindé lourd, 600 000 euros environ.

      Le Namer, plutôt désormais à 3,5 millions d'euros avec la récente inflation de ces dix-huit derniers mois, par contre est presque une "simple" caisse seule de Merkava 4 transformée (Et renforcée encore par dix tonnes de blindage additionnel, sur les flancs et le toit, à la place de la tourelle.).
      Un canon téléopéré basique de 30 mm représente seulement quelques milliers d'euros par lui même (A peu près l'équivalent du prix d'un seul missile MMP à 250 000 €).

      Même le Merkava4, sans sur-spécifications peu utiles, considéré comme un des meilleurs chars actuels, est plutôt à 8 millions d'euros, quand ses principaux concurrents sont aujourd'hui à plus de 10 (millions d'euros. Inflation comprise.).

      Les sud coréens sont aussi relativement dans cette optique de l'employable (K2, 9 millions d'euros ?), K9, etc.), un peu moins (inutilement) couteux.

      La notion "d'employable" signifie surtout justement des blindés plus simples, moins inutilement sur-sophistiqués, mois couteux, y compris en MCO ; et en nombre suffisant finalement.

      La principale et presque seule différence entre un char de 48 et un 55 tonnes, c'est simplement 7 tonnes.
      Mais en terme de blindage, c'est 6 tonnes de blindages, qui plus est si modernes actuels de dernière génération (Plus efficace : En terme de protection un 55 tonnes d'aujourd'hui correspond à un 65 tonnes ancien rafistolé avec des blindages additionnels supplémentaires.).

      Et six tonnes de blindage, moderne en plus (25 % d'épaisseur de blindage en plus environ), c'est énorme.

      C'est par exemple le fait d'être percé par un missile antichar de dernière génération, ou pas, ou, plus encore, par le premier 120 mm venu, d'en face :
      C'est "juste" ça.
      A sept, ou même dix tonnes près... Le "coût" d'une vie ? ...

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    8. Merci, très intéressant.

      Si j'ai bien compris, selon vous, si l'on doit fixer une masse maximale pour un seul chassis qui supporterait tous les véhicules d'une brigade blindée, ce serait 55T ? Ça veut donc dire qu'il faut un moteur de 1400cv dans les 1500 engins, tous types confondus... ça va pomper... :)

      Je rebondis sur un autre sujet que je ne maitrise pas mais qui m'intéresse. Que vaut la proposition d'arquus de prendre un moteur volvo d16 couplé à une machine électrique pour faire un moto propulseur de char ?

      (En gros, on peut lire qu'à partir d'un D16 de 850cv plus une machine électrique, il peuvent remplacer un gmp classique de 1500cv.) Il y a une arnaque ou c'est crédible ?

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    9. Pas besoin de me dire que les blindés modernes consomment plus d'électricité qu'avant, que les énergies fossiles vont disparaitre... Je veux juste savoir si D16 + machine électrique a la puissance suffisante pour servir de gmp à un char de 55T.

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    10. C'est surtout un certain niveau de blindage et de protection, face à ce qu'il y a en face en particulier, qu'il faut viser ; et atteindre.
      Les 55 tonnes avec des blindages actuels de dernière génération semble convenir (Leurs performances (Poids, capacités d'arrêt, etc.) ont progressées d'environ 75 % ces trente dernières années. Sur des chars conçus il y a trente ans donc.).

      Par contre, sur la différence de consommation entre un moteur de 1200 CV et un de 1400, ou 1500 CV, je l'ignore.
      Mais peut être que le recours à l'hybridation serait une solution partielle intéressante ; en plus des considérables gains tactiques, en phase de fonctionnement électrique silencieux par exemple (Un vrais "game changers" en l'occurrence.).
      La chenille souple (Plus légère.) permet également de très notables gains de consommation (Jusqu'à 30 % environ).

      Idem sur la différence de poids induite par ailleurs entre ces deux puissances de moteurs (Qui eux aussi ne cessent de s'alléger avec les nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux alliages, à niveau de puissance donné.).

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    11. Je suis bien d'accord pour dire que 55T est une bonne masse pour un char. Le problème c'est que dans ma solution (4oct 21h15), je parle d'un seul chassis pour équiper les 1500 véhicules de deux brigades blindées. En fixant une barre à 55T on risque d'exploser les budgets... à l'achat, en MCO, en carburant... d'où ma question de savoir si on ne pourrait pas se contenter d'un char médian de 45T...

      D'ailleurs, les chenilles composite actuelles peuvent être montées sur des blindés de quelle masse max ?

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    12. 55 tonnes pour les chars, ou les châssis gréés avec une tourelle lourde antichar plus exactement dans l'optique de la conception d'une famille complète de blindées, seule viable aujourd'hui.
      Cela, pour avoir une bonne chance de résister aux 125 mm d'en face.
      Ce que n'auront des chars de 45 tonnes (Eventuellement contre du 105 mm.), avec simplement dix tonnes de moins.
      Un peu moins pour les VCI (50 tonnes, à niveau de blindages égal.) et autre déclinaisons ; un peu plus pour la déclinaison automoteur d'artillerie sans doute (Encore que.).

      L'impact en MCO dépend beaucoup du prix du char, de la sophistications de ses différents systèmes (S'il faut un quasi ingénieur pour remédier au moindre problème, cela en réenchéri d'autant le coût (En MCO.)), plus que le poids.
      Poids qui a cependant plus d'impact sur l'empreinte logistique et la consommation. Par contre par rapport à dix tonnes près sur 45 ou 55 ?
      Je serait vraiment intéressé de le savoir.

      Actuellement on fait des chenilles souples jusqu'à une cinquantaine de tonnes justement.
      Cela a énormément progressé (Matériaux, alliages, compositions, etc. Un peu comme les blindages...), il y a seulement une quinzaine d'années elles étaient limitées à des véhicules de 30 tonnes environ.

      Sans oublier qu'à niveau de blindage égal, les chenillés (classiques) sont plus légers de 7 - 8 % ; cela passe à 15 % avec des chenilles souples et par rapport à des véhicules sur roues.
      Soit par rapport à une consommation doublée par rapport à un véhicule sur roues à poids égal (Son principal et essentiel avantage. Il n'y a pas tant de différence de coût de MCO, à niveau technique égal. Armements et autres.) réduite de 30 % avec des chenilles souples, vous arrivez à une consommation qui n'est que de 40 % en plus ( : Moins 30 % de 200 %), à poids égal, mais avec des véhicules 15 % plus légers en plus (4,5 tonnes sur 30 t, 6 sur 40 tonnes, 7,5 sur 50...).

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    13. Soit avec des véhicules équipés de chenilles souples, plus légers de 15 % à niveau de blindage égal, moins encombrant et moins haut également (A la survivabilité améliorée (Plus difficile à toucher.) donc également.), une différence de consommation de carburant qui n'est plus que de 15 à 20 % (?) sur un véhicule à roue équivalant.

      Véhicules à roues qui restent cependant intéressants pour tout ce qui est transport, de troupes ou autre, sur routes (Ou sur chemins, secs de préférence.), ou pour les opérations de type maintien de la paix, ou encore de très faible intensité de type antiguérilla par exemple.
      Même les divisons blindées (Les vraies...) ont les deux...

      Mais à conditions qu'ils restent peu couteux ; justement... !

      Ce qui n'est plus du tout le cas avec nos actuelles productions :
      On passe par exemple d'un MCO de 15 000 euros sur un VAB ancien, à probablement 45 000 € pour un "Serval", à 65 - 70 000 pour un "Griffon". Un VBCI en condition normale approchant les 100 000 euros de MCO annuel (Soit largement équivalent à celui d'un VCI chenillé de même catégorie.) (118 000 € au sahel, en 2015 (Rajoutez environ 30 % d'inflation depuis.), selon un rapport du sénat.).

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    14. Je reste quand même sur mon questionnement (qui n'engage que moi, réflexions personnelles).

      J'ai quand même l'impression qu'aujourd'hui, le char n'est plus vraiment le premier ennemi du char. C'est pour cette raison que je me demande si les 10 tonnes qui séparent le 45T du 55T sont justifiées en comparaison de la standardisation que l'on pourrait obtenir en créant un blindé de 45T pour toutes les versions des brigades blindées.

      Des papiers du Hamas circulent sur tweeter pour expliquer comment détruire les blindés israéliens, avec ou sans protections actives. On y comprend que même un merkava de 60T avec protection active reste vulnérable.

      Je suis un ferme défenseur de l'équipement des brigades blindées par du lourd chenillé. Je me demande simplement si on ne loupe pas quelque chose en cherchant la protection à tous prix.

      Je pense que le camouflage et la mobilité tactique ont encore de l'avenir.

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    15. Autre questionnement personnel : si l'on considère ses difficultés à percer seul dans les conflits modernes, qu'est ce qui justifie que le char de bataille soit davantage blindé que les véhicules génie (déminage comme génie cbt), AA, VCI qui l'accompagnent ?

      J'espère ne pas me faire trop d'ennemis avec ça ! :) Mon idée n'est pas tranchée. Le marsouin cherche juste à challenger un peu la cavalerie ! :) Prêt à recevoir un coup de 120 !

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    16. C'est l'inverse, et une des très grande tendances (Par rapport à la mort inutile de soldats médiatisée en direct, changeuse du cours d'une guerre.), c'est de plus en plus les autres équipements, de combat (D'où la différentiation avec une catégorie médiane moyenne plus destinée à "l'utilitaire", ou à des cas particuliers (Et pas l'inverse.)), qui adoptent le format et le niveau de protection des chars lourds.

      C'est notamment le cas de l'apparition des VCI lourds de 50 tonnes (Là aussi les israéliens et leur expérience de terrain ont été précurseurs avec le Namer, et ses 60 tonnes pour le coup.).
      Pour suivre les chars et les accompagner au plus près dans la verte, "c'est mieux"...

      Les VCI qui n'avaient guère évolués, ou beaucoup moins que les chars, depuis la seconde guerre mondiale, en terme de niveau de protection, sont en train de rattraper d'un coup, ce retard ; pour les raisons évoquées ci dessus (Ou encore du fait du passage du format armées de masse à des armées professionnalisées moins nombreuses à équiper également.).

      Pour les engins principaux de combat du génie, autre exemple, il n'y a guère qu'en France au niveau occidental, qu'on se traine encore, pour une armée soi-disant "moderne" surtout, des engins sur châssis moyens datant de la guerre froide ; et rien d'autre, même de prévu ou d'envisager, pour remplacer ces déjà quadragénaires.
      D'où l'intérêt de concevoir dés le départ, des familles d'engins blindés complètes encore une fois.
      Bien à vous.

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    17. Ça veut donc dire 55T pour tous les blindés des brigades blindées.

      Renforcez les pavés des champs, ça va trembler !! :)

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    18. Une division blindée, normale, de 15 000 combattants, à deux brigades plus leurs appuis et leurs soutiens y compris leur logistique directe de proximité, c'est environ, 1 200 blindés de combat (Où l'on retrouve avec un volant de fonctionnement et les divers organismes techniques ou de formation, les 1 500 châssis lourds. Evoqués supra.), autant de blindés moyens "utilitaires", et autant de véhicules blindés ou non, sur roues.
      50 - 55 tonnes, pour les engins de combat direct, 20 et 30 (tonnes), pour les autres deux tiers. Ceci pour une vraie division blindée, capable de haute intensité, en effet.

      PS : On n'est pas obligé de faire défiler toute la division : Quelques blindés représentatifs suffiront ; comme aujourd'hui...

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    19. "Le marsouin cherche juste à challenger un peu la cavalerie ! :)"
      N'oublions pas que le RMT, Régiment de Marche du Tchad, était, autrefois (!!!), un régiment d'infanterie mécanisé.
      Ainsi que le 43e RIMA me semble t-il, de mémoire.

      Sur VCI chenillés donc, de l'époque :
      AMX10P, mais n'oublions surtout pas la très belle famille, très bien conçue, des AMX13 :
      A l'époque nous savions même être visionnaires (Voir ci dessus.).

      Mais tout cela à disparu malheureusement, et nos derniers savoir-faire en la matière vont même encore en prendre un sacré coup :
      Si d'ici 2030 rien n'est plus entrepris qu'aujourd'hui , il ne restera rien.
      Les derniers ingénieurs expérimentés seront tous partis à la retraite notamment.
      Il y a donc bien urgence ; à moins qu'on ait bien décider de torpiller définitivement tout cela ? ...

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    20. Pour info complémentaire, en matière de famille complète de blindés intégrée.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/AMX-13

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    21. @anonyme 14 oct 11h26
      Quand je disais "challenger la cavalerie", c'était en soutenant que les véhicules d'accompagnement ne devaient pas être moins lourds que les chars de bataille... (Ce qui indirectement, à enveloppe constante, peut les faire tendre vers des chars moyens).

      J'espérais me prendre un mur mais si vous parlez du RMT et de l'AMX 13 ça me va très bien !! :) :)
      (On revient sur mon message du 4oct 21h15).

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    22. Ce que voulait dire le marsouin, c'est que si vous l'écoutiez, vous auriez des CV90 120 à la place des Leclercs ...

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    23. Ah ah, il y a un peu de ça effectivement ...😅.

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    24. @ Anonyme14 octobre 2023 à 13:38,
      Oui j'ai très bien compris ce que voulais dire "le marsouin", merci...

      Auquel j'ai répondu que si vous voulez des chars moyens, pour faire de la haute intensité, ou même de la "moyenne" intensité, il faudra être capable d'assumer les pertes inutiles évitables systématiques (Un CV90-120 n'a absolument aucune chance d'arrêter un 120 mm (Par contre un char lourd an face, éventuellement. Qui plus est si il est de dernière version avec des blindages actuels de dernière version.) ; en résumé ; "si vous écoutiez"...).
      C'est ce que je voulais dire. Si vous n'avez pas compris par contre, ou ne voulez pas comprendre plus précisément, je ne peut rien pour vous.

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    25. (On revient sur mon message du 4oct 21h15). :
      Je n'en suis jamais sorti, j'ai juste un peu élargi le spectre, et la perspective. 😉

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    26. Et je vous ai répondu,
      - Bonne idée, très bonne idée même c'est la seule viable aujourd'hui.
      - Cinquante - cinquante-cinq tonnes (Pour les versions VCI - chars (Un peu plus lourds avec leur tourelle.), parait actuellement le bon niveau de protection à atteindre (45 - 50 tonnes ne passerait pas ; à 5 tonnes près...).

      Ceci pour retrouver une première famille de blindés capable d'agir dans un environnement de haute, ou de "moyenne" (?), intensité, pour nos brigades blindées en particulier ; quitte à compléter, ensuite par une autre famille légère ou même moyenne (Nos trucs à roue ultra couteux feront l'affaire, dans ces catégories, "en attendant" faute de mieux...).

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    27. Clair pour moi ! :) 👍
      J'imaginais une famille à 45T, votre position est plutôt 55T.

      Pour trancher : quelle prise de risque pour nos hommes embarqués ? quels coûts? quelles consommations ? que pouvons nous construire ect... Bref, une décision de chef ...

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    28. Mais j'avoue que la solution 55T est idéale tant qu'on ne doit pas faire de concessions.

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    29. Pas de prise de risque inutile évitable.
      Quelle consommation : Le prix de plusieurs vies pour 15 - 20 % de carburant en plus ou en moins ?
      Quels couts : 15 à 20 % de blindage en plus, soit de l'ordre de 200 000 euros, sur des blindés qui coutent 4 à 10 millions d'euros, voire plus en fonction de leurs équipements respectifs.
      Le MCO est plus fonction des équipement installés, et surtout plus encore du niveau de leurs sophistications.
      L'ordre de grandeur de 15 milliards d'euros 5réparti sur vingt ans ...) pour 1 500 blindés lourds, R&D comprise, pour avoir au moins à minima une division et deux vraies brigades blindées, et tout ce qui va avec, apparait assez juste.

      A noter que les actuels chars occidentaux de 65 tonnes rétrofités à l'extrême, coutent d'autant plus chers que se sont d'anciennes plateformes vieilles de plusieurs décennies pour la plupart. Leur MCO en est d'autant plus couteux (Il explose généralement au delà d'une vingtaine d'années.), comme sur tout engin vieux de vingt ou trente ans.
      Le lancement de ce type de grande famille de blindés modernes serait à la fois l'occasion de rattraper notre retard désormais considérable en matière de haute et de moyenne intensité, mais également de nous replacer à la tête des fournisseurs de ce type d'équipements, majeurs.

      Mais pas chez nous (Pour l'instant.), le lobby absurde du tout roue, et du dogme du technologisme échantillonnaire à outrance (Notre petite série de 300 automitrailleuses monstrueuses vont nous couter avec leur R&D unique près de 5 milliards à elle seules...), veillent, malheureusement.

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