Pour ceux qui auraient "décroché " de l'actualité blindée durant ces derniers mois, Blablachars vous propose un petit voyage dans le monde des blindés à la rencontre des projets, commandes, livraisons et autres modernisations conduits par de nombreux pays sur fond de conflit ukrainien. Débutée depuis un peu plus de dix-huit mois, cette guerre a provoqué d'importants bouleversements sur les marchés d'armement et en particulier sur celui des véhicules blindés. La France, avec laquelle Blablachars débutera ce petit tour d'horizon estival, est cependant restée fidèle à sa culture antichar, rappelée au début de l'été par la décision du MinArm de ne pas donner suite à l'amendement sénatorial de développement d'un Leclerc Mk3.
Le défilé du 14 juillet suivant de quelques jours l'oukase ministériel a illustré la pauvreté de l'armée de terre dans le domaine des blindés. Parmi ceux-ci, les engins chenillés étaient représentés en quantité échantillonnaire avec six Leclerc du 501ème Régiment de Chars de Combat et trois Engins Blindés du Génie présentés par le 13ème Régiment du Génie, sans oublier un exemplaire de chacun de ces engins défilant sur les porteurs du 516ème Régiment du Train. Cette indigence chenillée était compensée par une composante à roues plus dense, illustrant le caractère médian de l'armée de terre. Les trois AMX 10RC du 1er Régiment de Hussards Parachutistes étaient accompagnés de onze Jaguar du 1er Régiment Étranger de Cavalerie, de onze Griffon du 21ème Régiment d'Infanterie de Marine, de onze Serval du 3ème Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine et de onze VBCI présentés par le Bataillon d'Acier, le 16ème Bataillon de Chasseurs à Pied. A côté de ces "poids lourds", la composante ultra légère de l'armée de terre était représentée par trois Grizzly du 1er Régiment de Hussards Parachutistes, deux véhicules A3F Overland et trois Fardier. Comme il est d'usage depuis plusieurs années, l'armée de terre exposait l'après midi plusieurs de ses matériels dans différents lieux de la capitale. Le Leclerc Rénové présenté par un équipage de la Section Technique de l'Armée de Terre a attiré un grand nombre de spectateurs, suscité de nombreuses interrogations et a témoigné de l'intérêt des visiteurs du jour pour les blindés ! Comme un symbole, le Leclerc XLR était présenté devant les Invalides et le Musée de l'Armée où il pourrait se retrouver très vite si nos décideurs et le MinArm ne changent pas d'avis sur l'opportunité de développer une véritable modernisation du char! Le reste de l'été blindé français s'est passé autour de la livraison du 500ème Griffon, du 50ème Jaguar et du 135ème Serval, sans oublier la fin des livraisons de VT4 avant de se conclure par la récente demande française adressée à l'Italie sur laquelle Blablachars reviendra prochainement.
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Le Leclerc Rénové
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Le mois de juillet a débuté par le refus de plusieurs pays de fournir des engins à l'Ukraine. La Suisse qui a interdit à la société RUAG de vendre 96 Leopard 1A5 à Kiev et le Brésil qui a opposé une fin de non recevoir à la demande ukrainienne de fourniture de Guarani en version sanitaire. A côté de ces refus, Kiev a néanmoins reçu une trentaine de Bushmaster supplémentaires donnés par l'Australie, les premiers Leopards 1A5 au moment où la Belgique trouvait enfin une solution pour le rachat de ses chars mis au rebut à vil prix, il y a quelques années. En Belgique toujours, la firme John Cockerill Defense annonçait son implication dans le soutien du pays à Kiev en démarrant la remise en condition de plusieurs M113 destinés aux forces armées ukrainiennes. En attendant l'arrivée de ces sexagénaires, l'Ukraine a reçu les premiers exemplaires des 200 Rosomak promis par la Pologne ainsi que les premiers M2 Bradley partiellement équipés du kit BUSK (Bradley Urban Survival Kit). Cette configuration permet de renforcer la protection de l'engin face aux armes antichars par l'adjonction de briquettes réactives BRAT (Bradley Reactive Armor Tiles). Le VCI américain a également fait l'objet d'un contrat d'un montant de 89 millions de dollars attribué à BAE Systems pour la modernisation des 76 Bradley M2A2 ODS cédés à la Croatie. Côté russe, Moscou a communiqué sur la livraison à l'armée d'un nouveau lot de T-90M et sa volonté de se doter de 1000 exemplaires de char durant l'année, qui seraient complétés par un nombre indéfini de T-72B3M et de T-62 modernisés. A côté de ces annonces, la Russie a profité du Forum "Army 2023" pour exposer ses "prises de guerre" parmi lesquelles un AMX 10 RC, un Bushmaster australien et le premier un CV9040 détruit. A côté de ces équipements, les visiteurs ont pu découvrir un T-90M revêtu de dispositifs de réduction de signature et de protection contre les munitions attaquant par le haut. Ces mêmes cages ont également fait leur apparition sur les Challenger 2 dont on avait perdu la trace et dont certains exemplaires sont opportunément réapparus ces derniers jours.
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AMX 10RC au Forum Army 2023
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Challenger 2 équipé d'une cage
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T-90 M
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Ces équipements ne doivent pas faire oublier le début de polémique sur la qualité des formations dispensées aux militaires ukrainiens par les différentes armées occidentales. Alors que certains ont semblé redécouvrir l'importance de cette activité dans la maitrise des systèmes d'armes modernes, des critiques se sont également fait jour dans les rangs ukrainiens, certains militaires soulignant le manque de compréhension des besoins des FAU et l'inadaptation des formations dispensées. Critiques intervenant sur fond de contre-offensive à l'issue plus qu'incertaine !
Comme les opérations, les affaires n'ont pas connu d'interruption durant la période estivale avec la conclusion de nombreux contrats. Aux Etats-Unis, avec la sélection de Rheinmetall et de GDLS (General Dynamics Land Systems) pour les phases 3 et 4 du programme OMFV (Optionally Manned Fighting Vehicle) désormais appelé XM30. Les deux sociétés retenues ont reçu chacune un contrat de plus de 700 millions de dollars pour la conception et la réalisation des prototypes qui seront utilisés dans les phases 3 et 4 du projet. La firme de Sterling Heights s'est également vu attribuer un contrat de 258 millions de dollars pour le passage à la deuxième phase de production du M10 Booker et la commande de 26 exemplaires supplémentaires. RTX, anciennement Raytheon Technologies a signé un contrat de 117 millions de dollars pour le développement du FLIR (Forward Looking Infra Red) de 3ème génération devant équiper les prochaines versions du M1A2. La firme d'Arlington a également signé un contrat de 24 millions de dollars pour la production de la nouvelle génération électrique devant équiper les M1A2 SEP V3, qui fournira 50% de puissance supplémentaire sans augmentation de volume. Toujours au chapitre des contrats, GDLS a emporté aux Pays-Bas le marché de fourniture de ponts avec son IRB (Improved Ribbon Bridge), concurrent du PFM français. La firme Oshkosh a connu un été fructueux avec la commande par la Slovaquie de 160 JLTV (Joint Light Tactical Vehicle) et la livraison des 200 derniers véhicules du même type commandés par la Lituanie, confirmant le succès du JLTV en Europe. Si l'augmentation du gabarit et du poids des dernières versions des chars modernes inquiète de nombreux états-majors, elle fait également le bonheur de la firme Oshkosh Defense à laquelle l'armée américaine a commandé 116 remorques EHETS (Enhanced Heavy Equipment Transporter System) pour un montant de 56 millions de dollars. Cet équipement qui sera tracté par le HET (Heavy Equipment Transport) est destiné au transport des engins les plus lourds de l'armée américaine. Pour BAE Systems l'été se termine par la notification d'un contrat d'un montant avoisinant les 190 millions de dollars pour la production d'au moins 70 M2 Bradley supplémentaires d'ici 2025. Du côté des missiles, Rafael a enregistré cet été la commande par la Pologne de plusieurs centaines de missiles Spike LR et celle par l'Australie de Spike LR2 pour l'armement de ses Boxer CRV. L'autre succès dans le domaine des missiles antichars est à mettre au crédit de MBDA qui a reçu cette semaine la confirmation d'une commande de 761 missiles notifiée en avril dernier par la Belgique, faisant de ce pays le second pays de l'Otan à acquérir le missile français.
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EHETS d'Oshkosh Defense
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M-10 Booker
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Comment évoquer l'actualité des blindés sans aborder la Pologne, l'Allemagne et la Corée du Sud qui l'ont animée cet été avec plusieurs annonces, décisions et livraisons. Varsovie tout d'abord, qui a annoncé la commande de VCI Rosomak en version allongée qui seront équipés de la tourelle téléopérée ZSSW-30. Ces engins devraient côtoyer le futur VCI lourd dont les autorités polonaises ont confirmé l'achat. Le CBWP sera développé à partir du châssis de l'obusier K9 et sera également doté de la tourelle ZSSW30, faisant de celle-ci la tourelle unique des VCI polonais. Le très léger n'est pas oublié avec l'annonce de la commande de 400 KLTV (Kia Tactical Light Vehicle) rebaptisé LPR (Lekkich Pojazdów Rozpoznawczych) et qui sera fabriqué dans l'usine Rosomak. La Corée du Sud poursuit ses livraisons avec l'arrivée en Pologne de 48 obusiers K9 supplémentaires dont a pu voir quelques exemplaires défiler à l'occasion du jour des Forces Armées le 15 août dernier à Varsovie. Pour l'Allemagne, l'été a été placé sous le signe du Leopard avec les premiers tirs des Leopard 2A4 slovaques, la commande tchèque et la déclaration d'intention lituanienne en vue de l'acquisition de Leopard 2A8. La livraison des premiers Leopard 2A7HU à la Hongrie a occupé les derniers jours d’août au cours desquels Rheinmetall a inauguré le site de production des Lynx à Zalaegerszeg en Hongrie.
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Leopard 2A7 HU
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Alors que la firme de Düsseldorf finalisait le rachat d'Expal, le ministère allemand de la Défense a porté à 4 milliards d'euros le montant du contrat-cadre destiné à couvrir les achats de munitions de 120mm avec une commande immédiate de 306 millions d'euros. Au sud du continent européen, la Roumanie a reçu l'accord de Washington pour acquérir via le mécanisme des FMS (Foreign Military Sales) 16 véhicules amphibies AAV-7 (Amphibious Assault Vehicles) et a également manifesté son intérêt pour l'obusier K9 dont l'acquisition par Bucarest pourrait ouvrir la voie à d'autres équipements sud-coréens comme l'AS 21 Redback, auréolé de son succès en Australie. Sans attendre la signature de ce contrat, la Corée du Sud a donné son feu vert à la seconde phase de modernisation du K9 dotée d'un budget de 1.81 milliards de dollars, destinée à améliorer les capacités de tir en renforçant l'automatisation du chargement des munitions. L'Italie a annoncé la signature d'un contrat de 850 millions d'euros avec Oto Melara pour le passage au standard C2 de 90 chars Ariete, tout en poursuivant les négociations avec KMW pour l'acquisition de Leopard 2A8, pour un montant estimé se situant entre 6 et 8 milliards d'euros. Ce marché pourrait ouvrir la voie à un renforcement de la coopération entre Berlin et Rome dans le domaine des blindés. De l'autre côté de la Méditerranée, l'Espagne a confirmé le lancement du programme VAC (Vehiculo de Apoyo de Cadenas) destiné à remplacer les M113, dont on a pu découvrir un prototype durant le dernier salon FEINDEF. Madrid a également annoncé le déblocage de 200 millions d'euros pour la modernisation des Leopard 2E et le démarrage des procédures de remplacement des 84 Centauro I en service dans l'armée espagnole, modernisés en 2021.
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VAC de GDELS
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Les rivages méridionaux méditerranéens ont également été le théâtre d'une activité blindée soutenue avec le salon IDEF 2023 qui s'est tenu du 25 au 28 juillet dernier. Ce salon a permis de confirmer le lancement de la fabrication en série du New Altay doté pour les 100 premiers exemplaires d'une motorisation sud-coréenne avant que celle-ci ne soit remplacée par le moteur national Batu. Après de longues années de gestation et de nombreux revers, le char turc semble enfin sur des rails, ce qui pourrait motiver la Turquie à le présenter rapidement sur les marchés export. Le salon IDET a également été l'occasion d'un renforcement visible et assumé des liens entre la BITD turque et plusieurs pays du Moyen-Orient comme en témoigne le partenariat signé avec la SAMI (Saudi Arabia Military Industries). BMC présentait également l'ALTUG doté de la tourelle Kohran ; A côté de cet équipement, l'engin qui devrait être le futur VCI à roues de l'armée turque peut recevoir (selon son constructeur) une grande variété d'armements d'un calibre allant de 7.62mm à 120mm. Les autres constructeurs n'étaient pas en reste avec une présentation de la version dépannage de l'Arma II, une nouvelle déclinaison de l'Akrep ou du Pars 8x8 armé d'une tourelle SABER 25. L'artillerie n'est pas oubliée avec le lancement du programme de modernisation des obusiers de 155mm Firtina. Comme la plupart de ses concurrents, la BITD turque s'intéresse également aux engins téléopérés avec les premiers tours de chenille de l'Alpar engin lourd pouvant être utilisé dans de nombreuses configurations. Autre véhicule téléopéré présenté par FNSS, le Shadow Rider développé sur la base du M113. A l'inverse de son concurrent turc, le Shadow Rider est équipé d'une propulsion thermique et d'une RWS (Remote Weapon Station) Sancak pouvant recevoir différents types d'armement comme des mitrailleuses de 7.62 ou de 12.7mm ou un lance grenades automatique de 40mm. Israël où se poursuit la mise en service de l'Eitan a également profité de l'été pour livrer les premiers engins commandés par le Danemark, un nouveau lot de tourelles Sabrah destinés aux Philippines sans oublier de célébrer la victoire de l'AS21 en Australie, le VCI sud-coréen embarquant de nombreux équipements produits par Elbit Systems.
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L'ALTUG de BMC
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PARS 8x8 avec tourelle MIZRAK
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Enfin, pour terminer ce tour d'horizon sur une note exotique, à signaler la diffusion des premières images de tir du char nord-coréen M2020. On sait peu de choses du char présenté pour la première fois en 2020 au cours du défilé commémorant le 70ème anniversaire de la fin de la Guerre de Corée. Autre image en provenance de l'Extrême-Orient, celles de l'accident de circulation entre un véhicule civil et un VN-22, qui nous ont permis de découvrir une version du blindé chinois armée d'un canon de 105mm. Le VN-22 est développé par NORINCO pour les marchés export, il avait été proposé à l'Argentine en version VCI en réponse à l'appel d'offres remporté par le Guarani brésilien.
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Le char nord-coréen M2020
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VN-22 de NORINCO en version 105
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Ces dernières images concluent ce long tour d'horizon de l'actualité blindée de ces mois d'été. Comme on peut le constater, ceux-ci n'ont pas été synonyme de trêve et les activités évoquées ci-dessus nous promettent un second semestre bien rempli et riche de nouvelles annonces et de nouveaux projets. Blablachars sera à l'affut pour vous informer des évolutions d'un marché en pleine effervescence et de son actualité.
Merci pour ce tour d’horizon exhaustif. En revanche je ne partage pas votre point de vue sur le Leclerc et la composante chenillée Fr qui est bien dimensionnée par rapport à notre besoin et notre modèle d’armées.
RépondreSupprimerCordialement
Et c'est quoi selon vous notre besoin et notre modèle d'armée ????
SupprimerMerci pour le débriefing estival cela dit j’attends toujours un article sur le défilé algérien de l’année dernière où il y avait 2 ou 3 matériels intéressants les T-62 avec Berezok les BMP T…mais il y a prescription lol…Bonne continuation
RépondreSupprimerA défaut de défilé ce petit tour d'horizon
Supprimerhttps://blablachars.blogspot.com/2021/09/modernisation-tous-azimuts-pour-larmee.html?m=1
Ah j’avais loupé celui là merci
RépondreSupprimerMerci pour cette rétrospective estivale.
RépondreSupprimerJ'ai apprécier le "train routier" EHETS. Belle bête qui ne sera pas facile à exposer en vitrine ou déplacer sur nos routes. Les grands espaces sont requis ! :)
La mode des "cages" est à noter pour les attaques par le haut avec les petits drones ou les sous-munitions AC. Quid pour passer sous les arbres, mais "l'installation" peut servir de base structurelle pour un camouflage... Le blindage passif et actif des toitures reste posé pour tous les blindés.
Les Ukrainiens ont beaucoup à nous apprendre. Elle est une des rares armées qui pratique le combat de "haute intensité" ! Les dernières "offensives" sont plus politiques que tactiques. Les défenses russes sont conséquentes, le risque étant l'attrition avec un passage en force et le temps qui passe. Les mines et infrastructures défensives sont "réinventées", les moyens pour s'en affranchir sont à obtenir et à améliorer. Une percé tactique est toujours possible (?).
Le défilé "échantillonnaire" de nos blindés chenillés lourds est à la hauteur de la solidité des pavés de Paris et du Livre Blanc de la Défense avec ses contrats opérationnels. La prochaine LPM devra songer à renouveler le segment lourd et ses porteurs routiers.
Le Leclerc XLR vera ses obsolescences traitées à terme (optronique, motorisation, etc...) pour durer et sa protection éventuellement améliorée avec du hard-kill, "en fonction de la menace". La prise de poids est à surveiller.
Au-delà, adopter un "B1 ter" équivalent n'aurait aucun sens qualitatif, sauf à vouloir augmenter rapidement la masse et ses conséquences sur le format global (!?). Passer à autre chose serait plus performant. C'est un sujet politique par définition, avec les budgets à fournir. Déjà l'actuelle LPM devra remplumer l'existant et tenter de boucher les trous de notre Défense tout en évoluant face aux nouvelles menaces.
La tâche va être rude...!
J'ai oublié de mentionner l'incontournable Corée du Nord et son char M2020. Fake ou réalité low cost ?
RépondreSupprimerDes missiles antichars en pod sur un char de bataille c'est innovant et cohérent, à moins que ce soient des lance-drones...? :)
https://meta-defense.fr/2023/02/10/le-nouveau-char-nord-coreen-m2020-est-il-un-fake/
https://blablachars.blogspot.com/2020/10/char-mystere-nord-coreen.html?m=1
https://m.youtube.com/watch?v=UmJDcieRA0w
Les prochains défilés chinois sont aussi à surveiller de près avec le nouveau char biplace (?), tourelle robotisée et hard-kill puissant !
Un avant-goût du futur :
https://aw.my.games/fr/news/general/en-developpement-ztz-20
🇨🇳猛龙将践踏西方脆弱的战车🇨🇳
Mise en service.
RépondreSupprimerLeclerc : 1993. 30 ans déjà, et absolument aucune revalorisation réelle, en trente ans !!
EBG : 1969. Eh oui, et sur châssis d'AMX30 mesdames messieurs.
AMX10RC : 1981.
VAB : 1976. Pour rappel : Qui constitue encore l'essentiel de notre "ossature" (Presque un ossuaire à ce niveau là.) de nos forces ; comme une grande partie de ce défilé de 2023 !!!
Pour le reste, des camions blindés, quatre, six, huit, roues, en veut tu, en voilà.
Que tout le monde aujourd'hui fabrique en plus.
Quelle "modernité", et quel déclassement désormais avéré, en tous cas en effet, et quels décalages, quelle "mise en abime" de notre armée de terre en comparaison, et en dehors, de toutes les autres...
Quand va t-on enfin se réveiller ?
Même l'Ukraine nous a fait nous rendormir plus profondément encore que précédemment (L'effet inverse de tous les autres ; même en Europe pour une fois, mais pas chez nous !!!?), et surtout encore plus regarder ailleurs : Ne surtout pas voir la réalité, et les réalités actuelles ... Le faux refuge, la fuite en avant, dans le virtuel ne nous sauvera pas, et surtout ne sauvera pas nos soldats sur le terrain, désormais si "exposés"...
Verbiage captieux de plumitif falot
SupprimerPitoyable, vision étriquée, désespérant
SupprimerEncore deux "commentaires" particulièrement idiots et haineux...
SupprimerEn plus cela vous a pris deux jours pour pondre vos deux imbécilités !!!
Véritablement désespérant comme dites.
Nous pourrons toujours fustiger les décideurs, nous morfondre en évoquant à l'envie un passé meilleurs et nous automutiler intellectuellement par nostalgie: la réalité est là !
RépondreSupprimerLe tropisme africain et les expéditions lointaines ont privilégié les segments moyens et légers. L'infanterie est l'Arme dominante dans nos forces terrestres, le reste étant réduit par doctrine et les dividendes de la paix. Le coût du char a laissé et laisse encore un goût amer faute de débouché à l'exportation et un volume de matériel disponible dans les arsenaux étrangers. Notre industrie du "char" moribonde n'est plus autonome, sans parler de souveraineté. L'international industriel du char a fait son œuvre.
Les récents événements et frasques de la Russie doivent être appréhender, pour ce qui nous concerne, sur un temps long. Nous ne maîtrisons pas le sujet politique et nous ne possédons pas les moyens, ni l'envie pour une confrontation frontale. À cela s'ajoute qu'entre pays dotés les règles sont "particulières".
Sommes-nous menacé ? Oui, et déjà attaqué de surcroît. Obnubilé par les conflits de "haute intensité", nous ne percevons pas tout le reste qui va de l'économie au terrorisme, en passant par des agressions hybrides. À cela s'ajoute une "décolonisation" qui n'est pas assumée, ni terminée dans les esprits, d'ailleurs.
À l'évidence nos Armées sont le reflet de notre société, nos soldats en sont les fils et filles. Ils font ce qu'ils peuvent avec la mission donnée et leurs moyens. Ils le font bien !
La France n'est pas une grande puissance et devient un pays de l'UE en manque d'influence, ce qui est un pléonasme... Heureusement nous disposons de l'armement nucléaire pour être au Conseil de Sécurité de l'ONU (un futur "machin") au grand désespoir de nos ennemis et "amis". Cela n'empêche pas d'être nargué et vilipendé par des putschistes... :)
Pour en rester au sujet du "beau et du lourd", il est trop tard pour faire les malins actuellement. Aurant dire que d'être rentré dans l'OTAN nous aide pour notre sécurité, tout en nous obligeant aussi. Donc, faute de mieux, notre salut est vers l'avenir et le MGCS ou ce qu'il en restera (?).
En attendant: rétrofit, opération mi vie ou de régénération pour durer seront la règle. Un "AMX-30" peut toujours servir, même si son nombre restant est trèèès limité. Le Leclerc XLR n'aura rien à envier à une hypothétique menace, une fois les obsolescences traités.
Toutefois plusieurs questions se posent avec la définitions des menaces et la façon de s'y opposer dont : le format des forces terrestres dans sa globalité, son emploi y compris en interarmée et la "qualité" de ses moyens. Le LBD et la LPM donnent les réponses, en principe...
Sans anticipation, imagination, volonté politique et une acceptation sociétale, nos moyens terrestres blindés seront au mieux calqués sur l'existant des industries Allemandes et autres, sans pour autant avoir des volumes conséquents pour répondre à la "norme" OTAN.
Il demeurera en corollaire cette question lancinante : Pour faire quoi, avec qui et contre qui ?
Point par point.
SupprimerLa réalité, on la change, la politique est précisément faite pour cela. Pas pour se morfondre dans une pseudo impuissance inventée et largement entretenu à dessein (européiste).
On n'a plus d'exportations d'équipements mitaines terrestres majeurs par ce que précisément on a décidé de les abandonner, il y a une vingtaines d'années.
Dividendes de la paix et tropisme exacerbé et aveugle de certains en sont en effet la principale cause avec le politique.
Il serait temps de se reposer les bonnes questions, ou en tous de recommencer à nous interroger ne serait ce qu'un tout petit peu, au lieu de continuer à nous enferrer dans nos certitudes (Que personne à part nous ne partage : Là aussi cela devrait à minima nous interroger au moins ... Mais non.).
Etat des lieux conforme.
Sommes nous menacer ? Oui et il serait vraiment temps de se réarmer un peu, à tous points de vue, et au point de vue militaire qui nous concerne tout particulièrement ici.
On évitera de trop se disperser pour une fois : L'économie concerne l'économie, le terrorisme concerne la sécurité outre d'éventuelles interventions contre des états, ou des organisations non étatiques, ouvertement terroristes, que nous ne sommes précisément plus en mesure de traiter.
On vous confirme que nos soldats font bien ce qu'il peuvent avec ce qu'on leur donne ; et qu'il ne faudra pas venir s'étonner à la première affaire sérieuse ou l'on aurait à participer (Faut-il même vous rappeler Uzbin, ou Bouaké ?).
La France est un grand pays, dixième puissance économique mondiale, et cinquième puissance militaire.
Mais en effet on ne cesse de perdre notre influence, faute de volonté d'assumer encore tout cela.
Le rétrofit est une solution couteuse pour ce qu'elle apporte.
Entre ce genre de rafistolage d'équipements et de plateformes largement très usées et plans sur la comète d'équipement magiques de dans vingt temps il y a une juste et incontournable milieux : Aujourd'hui, ici et maintenant, avec des équipements modernes aux justes niveaux techniques actuels, mais sans fioritures inutiles, remplaçable en temps et en heure et en nombre suffisant.
Guère plus cher que des matériel rétrofités si vous intégré le cout du MCO ("Bon c'est vrai que pour l'Ukraine ce genre de matériels déjà usés bien suffisant"...).
C'est ce qu'ont notamment compris les sud coréens ; qui nous taillent désormais des croupières sur tous les marchés.
Le Leclerc "XLR" simplement scorpionisé (Avec une mitrailleuse téléopérée !!!), fausse modernisation, manque très sérieusement de blindage.
Le retour de la haute intensité est le fait majeur "nouveau" de ces dernières années ; et pas seulement par rapport en Ukraine.
Il suffit de voir tous les pays du pourtours méditerranéen nous entourant, d'Asie, et demain d'Amérique latine et même d'Afrique subsaharienne.
Le manque, d'anticipation minimale est bien ce qui caractérise nos "décideurs" actuels (Mais "en même temps" c'est le socle de leur idéologie...).
"Pour quoi faire" (Une défense nationale pour quoi faire ! ...), voir ci dessus ; pour être capable de nous défendre contre toute menace, et le plus en autonomie possible (Si on attends après les autres... !!), et y compris justement en étant encore capable de tenir notre rôle, au moins militairement parlant.
Merci Kamelot pour cette belle analyse. La conclusion cependant mérite d'être nuancée de mon point de vue. Il est nécessaire bien entendu d'envisager des scenarios probables d'emploi de nos forces pour dessiner leur architecture. Néanmoins, notre époque en témoigne régulièrement, ce qui advient n'est pas souvent ce qui est prévu. La capacité d'adaptation au contexte apparaît donc comme une vertu cardinale à promouvoir. Elle exclut les configurations figées qui répondent exclusivement à des scénarios anticipés. La fameuse liberté d'actions doit s'appuyer sur des outils qui permettent de la mettre en œuvre. Les chars de combat ont cette qualité.
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