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lundi 6 mai 2024

A PROPOS DU MGCS (EPISODE.....)

Vendredi dernier, les ministres concernés ont signé l'accord d'engagement de la phase 1A du programme MGCS. Cette "véritable étape" selon Boris Pistorius dans le développement de cet engin qui ne sera pas "le char du futur, mais le futur du char" selon Sébastien Lecornu a entrainé la publication de nombreux commentaires et vues d'artiste,  qui ont permis à l'imagination de chacun de se faire une idée de la "gueule" ce futur système de systèmes. L'accord de vendredi a également livré de nombreuses informations sur ce programme. Fidèle à ses habitudes, c'est après quelques jours de réflexion que Blablachars vous livre aujourd'hui ses commentaires sur le sujet, ajoutant ce nouveau post aux nombreuses publications du blog complétement blindé consacrées à cet engin.

Cet accord succède à une longue série de rencontres, de réunions et d'étapes décisives qui ont émaillé la vie de ce programme depuis son lancement en 2017. A cette occasion, la rhétorique employée de part et d'autre du Rhin a été quelque peu différente. Pour Sébastien Lecornu, c'est donc "le futur du char" que les deux pays veulent construire ensemble, précisant que "les Américains n'ont toujours pas commencé à réfléchir" au successeur de leur char Abrams, oubliant au passage le développement de l'Abrams X ou du M1E3, dont la mise en service précédera certainement celle du futur engin franco-allemand. Autre victime de la parole ministérielle, le T-14 avec lequel les Russes "ont essuyé des échecs" qui, en dépit de ses réelles difficultés représente une synthèse intéressante des avancées en matière de char, pour qui veut bien le considérer de façon objective, c'est à dire indépendamment de l'action des forces armées russes en Ukraine. Du côté allemand, le ton employé par Boris Pistorius est quelque peu différent, rappelant que le document signé devra passer par le comité des Finances du Bundestag et que "ce projet dépend du soutien des parlementaires", comme tous les projets d'un montant supérieur à 25 millions, avant de rassurer son auditoire en précisant qu'il n'avait "aucun doute" sur le fait qu'il sera approuvé. Pour le ministre allemand, "il reste un long chemin à parcourir avant la mise en oeuvre, mais une étape importante a maintenant été franchie" même s'il reconnait qu'elle a été "précédée de plusieurs mois de négociations." La différence de ton entre les deux ministres résume à elle seule la différence d'appréciation entre les deux partenaires et le futur du programme. Du côté français, on insiste sur le caractère disruptif et novateur du futur engin qui devra renvoyer dans les méandres des bureaux d'étude ses concurrents potentiels. Du côté allemand, le côté technologique est occulté au profit de l'aspect politique du programme, soumis à une indispensable approbation parlementaire. 

 

La signature de l'accord franco-allemand le 26 avril dernier

A côté de cette différence de commentaires, l'accord de vendredi nous apprend également que le ménage franco-allemand commencé à deux, puis élargi à trois est désormais un quatuor avec l'arrivée annoncée de Thales. La participation du géant français de la défense au programme MGCS avait déjà été évoquée il y a un an, à l'occasion des négociations sur la mise en place de la MILSA (MGCS Industrial Lead System Architecture). Pour cette étape la firme française présentait une double candidature, l'une sous son propre nom et l'autre au sein de la société TNS Mars créée en 2007 pour le programme Scorpion et au sein de laquelle on retrouvait Thales, Nexter et Safran. L'annonce de la prochaine étape du programme par le DGA (Délégué Général pour l'Armement) qui devrait intervenir dans les prochains mois nous apprend la création d'une structure chargée de conduire les activités industrielles. Si on connait la constitution de cette future entité baptisée "Project Company" qui doit réunir KNDS France et Allemagne, Rheinmetall et Thales SIX GTS, la création de cette société laisse en suspens de nombreuses interrogations relatives à la part des industriels concernés dans la réalisation des huit piliers et de l'élargissement éventuel du programme à un pays supplémentaire. Ce dernier point a d'ailleurs été évoqué par Boris Pistorius qui a indiqué que l'ouverture de MGCS à d'autres partenaires européens pourrait intervenir "sans doute plus tôt que prévu", et "[qu'] il faut aller chercher d'autres partenaires". On peut faire confiance à Berlin dont le leadership sur le programme a été officiellement reconnu, pour admettre dans ce projet des partenaires ad hoc, de préférence utilisateurs actuels ou futurs du Leopard et clients potentiels du futur engin, fidèle à la logique commerciale dans laquelle le MGCS doit s'inscrire. En dépit de ces interrogations, l'arrivée d'un quatrième partenaire français reste une bonne nouvelle et donne à ce projet un aspect plus équilibré, au moins sur le papier.  

 

Les huit piliers du programme MGCS

La communication qui a suivi la signature du MoU (Memorandum of Understanding) vendredi a permis de découvrir les huit piliers de ce programme et leur répartition entre les deux pays. Outre, le sursis accordé au règlement de l'épineuse question de de la fonction feu, la répartition présentée permet de constater que ce partage, mathématiquement équilibré recèle une importante dissymétrie dans la répartition. On s'aperçoit que les Allemands se sont appropriés deux des trois fonctions au coeur de la conception d'un char, à a savoir la mobilité et la protection, la troisième étant la fonction feu. Tous les chars sont le résultat d'un arbitrage entre ces trois fonctions effectué par les bureaux d'étude en fonction des demandes des militaires. Cette "attribution" à l'Allemagne de deux des trois fonctions essentielles du futur char n'augure rien de bon pour les arbitrages futurs, dans lesquels la partie allemande aura la primauté et pourrait ainsi imposer sa vision de la fonction feu.

 

RH-130 / 52 de Rheinmetall

Concernant cette dernière, il serait ici trop long de se lancer dans un comparatif entre les deux solutions proposées, Il suffit juste de se replonger dans l'histoire, pour (re)découvrir que le dernier projet de char franco-allemand avait échoué sur la question de la fonction feu, et plus précisément celle du canon. Dans ce projet initié à partir en 1956, les deux pays avaient chacun une solution, à savoir le canon de 105mm Cn-105-F1 pour la France et le canon L7 britannique pour l'Allemagne. A l'automne 1963, des évaluations placées sous la présidence  d'un colonel de l'armée blindée italienne se déroulent pour la partie tactique sur le camp de Mailly et à Bourges et Satory pour le volet technique. Le résultat de ces évaluations est résumé par le directeur de la Section technique de l'armée : "Si la supériorité du char AMX 30 a été nette et incontestable sur le plan de l'armement, il convient d'être plus prudent sur le plan du châssis, le char allemand ayant fait preuve de qualités de mobilité au moins égales à celles de son concurrent français". En dépit de ce résultat, les Allemands accordent d'importants financements au développement du Standardpanzer (futur Leopard 1) armé du canon L7 et enterrent de facto le projet franco-allemand ! Cet éclairage "historique" doit amener à envisager avec beaucoup de prudence et de circonspection les futurs essais comparatifs annoncés pour l'armement principal du MGCS. 

 

Le canon Ascalon de KNDS France

Dans ce domaine, les premiers "coups" portés au canon français l'ont été par l’Office fédéral des équipements, des technologies de l’information et du soutien en service de la Bundeswehr [BAAINBw]  pour qui "le canon de 120 millimètres qui a la cote aujourd’hui n’a plus aucun potentiel de croissance". Cet argument est exactement le même que celui présenté par Rheinmetall lors de la présentation du canon de 130mm en 2016 et repris lors de la dernière édition du salon Eurosatory, à l'occasion de la présentation du KF-51. L'organisme allemand souligne également la nécessité de " trouver une arme puissante pour donner à des projectiles plus lourds une vitesse initiale plus élevée" reprenant sans les mentionner les arguments de la firme de Düsseldorf selon laquelle  une augmentation de calibre de 8% représente une augmentation de 50% des performances. La future compétition entre le Rh-130 allemand et l'Ascalon français pourrait être en outre être impactée par la très probable arrivée d'une ultime version du Leopard 2, évidemment équipée du canon de 130mm. Le développement de cette dernière déclinaison du best-seller allemand permettrait de combler le vide séparant le Leopard 2A8 de la mise en service du MGCS, dont les premiers exemplaires de série devraient apparaitre en 2045, soit dans une vingtaine d'années. Le développement de ce "char intermédiaire" permettrait également de démontrer les possibilités d'intégration du canon de 130mm sur les engins existants, pourrait entrainer une "généralisation" de ce calibre dans les armées européennes. Précédée par une commande de la Bundeswehr, elle permettrait d'inscrire cet engin et son canon dans le paysage blindé européen et faciliter la commercialisation du MGCS. Les seules interrogations subsistant autour de ce futur char résident dans la répartition des tâches entre les deux industriels allemands. En effet, s'il est quasiment certain que ce futur Leopard sera équipé d'une tourelle Rheinmetall, l'origine de son châssis reste plus incertaine. Pour celui-ci deux équipements sont envisageables : celui du Leopard 2 (propriété de KNDS Allemagne) et celui du Buffalo ARV (Armoured Recovery Vehicle) sur lequel Rheinmetall possède les droits de propriété intellectuelle et qui devrait servir de base au KF-51 EVO.  En dépit du recul de l'échéance, le choix de l'armement principal du MGCS risque bien d'être un sujet de discorde entre les deux partenaires, à moins que l'un des deux ne capitule pour sauver le projet ! 

 

KF-51 EVO

Toutes ces informations relatives à "ce futur du char" ont eu le mérite de remettre (brièvement) cet engin et sono évolution sur le devant de la scène. Quelque soit l'avenir de ce programme, il est désormais urgent pour la France de réintroduire le char dans le débat et la pensée militaire. Au moment où la France s'engage de plus plus fortement dans le programme MGCS, il serait hautement souhaitable de recréer les conditions favorables à l'émergence d'une véritable réflexion "pluridisciplinaire" sur la chose blindée, qui puisse permettre à notre pays de se doter d'un "char employable" selon les termes de Marc Chassillan. L'urgence à faire émerger une telle structure est à la hauteur des défis qui se posent à notre armée et des investissement que la France se prépare à consentir pour le développement du MGCS. Celui-ci impose une véritable modernisation du Leclerc, rendue indispensable par le calendrier du programme franco-allemand et le retard que le char français est en train de prendre, malgré ses qualités fondamentales et ses performances initiales. La mise sur pied d'une telle structure répondrait également aux voeux du CEMAT pour qui ce "processus à l’œuvre derrière tout projet capacitaire : celui d'une maturation [...] où ce temps consacré à préparer le projet est un gage de stabilité et de réussite, [...] à l'abri du tempo et du fracas médiatique" sans oublier les rigidités culturelles qui ont empêché l'émergence de toute réflexion depuis plusieurs décennies. 

45 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Bref, l'industrie de l'armement terrestre française est sacrifiée sur l'autel de "notre Europe" (la grande "fusac" ... "la fusac des fusacs" !).

    "Celui-ci impose une véritable modernisation du Leclerc, rendue indispensable par le calendrier du programme franco-allemand et le retard que le char français est en train de prendre, malgré ses qualités fondamentales et ses performances initiales."
    En effet, mais pour l'instant, rien ne le suggère, si ce n'est quelques planches d'illustrations du système de protection active "DIAMANT", et ce, alors que ce calendrier n'est plus un mystère depuis longtemps.
    Il me semble que dans l'intervalle, un programme "DIAMANT" (doter tous les véhicules qui doivent l'être d'une protection active) est indispensable. De même que la dronisation (effecteurs/capteurs déportés terrestres).

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    1. Bien évidemment que l'industrie de l'armement terrestre française est sacrifiée sur l'autel de l'europe l'europe l'europe.
      Le Leclerc est même sa grande victime expiatoire.

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    2. L'idéologie prime sur la rationalité en politique...
      https://mars-attaque.blogspot.com/2020/09/entretien-avec-samuel-bh-faure-pourquoi.html

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  3. le MGCS est prévu à l'horizon 2035 / 2040, par contre KNDS à prévu d'augmenter sa production de Léo2A8 à 20 par mois, dans 10 /15 ans il y aura donc + de 2000 Léo neufs en Europe, le MGCS aura t il de la place?

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    1. Le ministre a répondu a cette interrogation en précisant que le MGCS n'est pas un char futur mais le futur du char. Cette formulation enarchique a le mérite d'être suffisamment floue pour permettre toutes les hypothèses. Elle risque de se heurter au mur de la réalité que vous rappelez très justement. Le MGCS une chimère ?

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  4. Le CEMAT avait l'éloge du char moyen français en prenant l'AMX-13 comme exemple de succès commercial passé.
    Une piste pour le futur vu que le segment lourd est verrouillé tant par le MGCS qui accouchera un jour peut-être (en tout cas tardif) et par les multiples commandes de Leo2A8.

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  5. Pour agrémenter les coopérations bénéfiques européennes, faute de le faire nous-mêmes.
    Développements et industrialisations seront liés aux investissements consentis et aux carnets de commande.

    -- (Rencontre de Calvi, 29 avril) "Par ailleurs, la venue de M. Crosetto en Corse était surtout motivée par la signature d’une lettre d’intention visant à établir un pôle industriel franco-italien dans le domaine de l’armement terrestre. Il s’agit, a expliqué le ministre transalpin, de faire « converger les meilleures entreprises » des deux pays « car nous aurons besoin d’investissements importants pour suivre l’évolution technologique ».

    « Le pôle industriel terrestre européen, qui naîtra de cet accord entre MM. Crosetto et Lecornu, vise à renforcer la coopération industrielle et les capacités de défense de l’Europe à travers le développement conjoint de nouvelles plateformes terrestres. Cette alliance stratégique permettra la mise en œuvre de collaborations entre les nations européennes à travers le renforcement des bases industrielles et le développement de la future génération de plateformes, dont le MGCS [Main Ground Combat System] », a complété le ministère italien de la Défense." --

    L'hégémonie des uns ou des autres ne sera pas si linéaire que ça, chacun est à la manoeuvre... :)

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  6. Mouaif, avec l'intégration attendue des italiens dans le MGCS et leur achat de Léo, délaissant ainsi leur filière de MBT et pour l'IFV l'achat de dérivés du CV90... reste plus grand chose à une coopération sur le segment lourd...

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    1. Sait-on jamais en matière de "plateformes"... :)

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    2. M Chassillan en technicien et bon connaisseur des blindés a une expression constante et cohérente. Cela n'empêche d'introduire la notion de connectivité comme nouveau pilier du tryptique habituel. De même, son dernier interview porte en lui un élargissement du spectre de l'analyse au-delà des simples aspects techniques.

      Le terme "employabilité" revient souvent. Il s'agit d'avoir un moyen pour faire la guerre dans un contexte donné ou prévisible.
      L'actualité de la guerre de l'Ukraine et ses affres médiatiques focalise nos attentions sur des combats furieux sur un front statique sur une étendue conséquente.
      Dans ce contexte l'employabilité fait appelle à des notions de masse Vs qualité, d'attrition, de destruction, de denus d'accès et de recul stratégique. La chair à canon nous enseigne qu'il faut aussi garder les pieds dans les tranchées!

      Qui aujourdhui voudrait placer des automitrailleuses, des AMX-13 NG ou des Leclercs sans cope cage au millieu des plaines immense et boueuse de l'Ukraine? Personne ou sauf pour une question d'égo.
      Il faut faire le distingo entre conflit et guerre. Pour ce qui nous concerne un confit reste possible plus à l'ouest pour ce qui relève du terrestre. Une guerre serait plus générale, l'inconnu étant le nombre de participants ou concerné.
      En attendant, nous sommes déjà en conflit dans d'autres domaines, il est vrai moins mortels, pour le moment.

      Dans la période le réarmement nécessaire de nos Armées, prévu par la LPM, devra rester cohérent et équilibré pour ne pas déstabiliser l'existant, ses fondamentaux fonctionnels et doctrinaux.

      Vouloir allez au-delà exigerait des bouleversements politiques, économiques, industriels et sociétaux. Revenir au format des années 80 avec la doctrine imaginée dans les années 30 exigeraient une tout autre approche, en commençant par une économie solide reposant sur le Franc or, les lingots en Suisse et la négation de 1936 (humour?). Là, jai un doute, même si la guerre a ses raisons que la raison... vous connaissez la suite.

      Pour boucler avec les propos de M Chassillan, en reprenant à mon compte, "le char utilisable et accessible", il s'agit d'appréhender le bon niveau technique, qui reste aussi à definir pour ne pas se louper, de l'arme "miracle" et ses coûts. Comparer le coût de chars différents impose de connaitre le lieu de fabrication, l'économie du pays et le nombre produit. Un T-90 fabriqué en France ou en Allemagne aurait un coût "bien différent".
      Je suis en phase avec la priorité de la fonction feu dans sa globalité infocentrée, sans trop faire d'impasses sur la protection/mobilité qui sont interdépendantes. Sinon le risque est de se retrouver avec un char en carton trop rapidement biodégradable...
      À noter que le Leclerc "natif" est passé de 54,5 T à pratiquement 63 T avec le XLR sans pratiquement toucher aux fonctions feu et mobilité. Il faut garder une "petite marge" pour un APS volumétrique, voire un nouveau moteur (?) pour chouchouter notre "précieux".
      Bien entendu, la connectivité reste indispensable pour obtenir une synergie coopérative, y compris avec des plateformes inhabitées, dans le cadre d'un champs de bataille transparent avec ses boucles 4D et plus si affinités.

      Pour rester dans l'actualité: ce qui compte c'est d'essayer, en trouvant les moyens de ses ambitions

      Simple et basique, le reste n'est que détail, en principe. :)

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    3. Le dernier article de Marc CHASSILLAN était d'en finir avec nos 200 LECLERC sous hangar pour avoir des missiles balistiques supersoniques...
      D'où d'autres articles en réaction:
      https://www.areion24.news/2023/06/02/le-monde-tourne-le-char-demeure-reponse-a-marc-chassillan/

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  7. Le Leclerc, bien né, dans sa version XLR va bénéficier d'un traitement des obsolescences, d'une remise à niveau avec la numérisation/Scorpion, de nouveaux blindages, la pose d'un tourelleau téléopéré léger de 7,62 mm et l'adoption du système Paseo, en sus de quelques raffinements techniques.
    Ses munitions vont évoluer avec les derniers produits KNDS-Fr pour contrer les menaces actuelles et futures, y compris en NLOS.

    Peut-on aller au-delà? Sur deux points absolument:

    - La mobilité en rendant pérenne la motorisation actuelle ou en passant par une remotorisation (?). Décision en 2025. L'augmentation du poids prévisible (63 tonnes) est à considérer avec les différents ajouts pour ne pas tomber dans le syndrome du Challenger .

    - La protection avec un APS réellement volumétrique. Le projet Diamant ne semble pas adapté techniquement à l'ensemble des menaces. Un hard kill orientable à projectile chronométrique pour défendre "les hauts" est à envisager et surtout à placer sur la tourelle. L'intégration ne sera pas facile, nonbstant son coût, encombrement et poids.
    J'envisage un cope cage, dans un premier temps et un euro-truc germano-israélien par la suite... :)

    Reste le nombre en dotation 180/200 et les appuis nécessaires comme les DNG/DCL pour durer sur deux décennies, voire plus, sachant que l'on "modernise" que l'existant.

    Le volume et l'emploi relèvent d'un autre sujet, ô combien important, dans le cadre des forces terrestres.

    Pour en savoir plus:

    https://www.fnac.com/a1626655/Marc-Chassillan-Char-Leclerc-de-la-guerre-froide-aux-conflits-de-demain

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  8. Finalement la répartition des piliers du MGCS illustre bien la différence d'approche sémantique entre allemands et français :
    Avec les pilliers plate-forme, protection et possibilité de développer leur 130mm les Allemands développent le char du futur.
    Avec les autres piliers, les français développent le futur du char ... qui ne sera pas forcément un char... mais on ne sait pas trop quoi...

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  9. Pour moi, le projet MGCS est bien parti pour capoter bien avant 2040, comme a capoté le projet de char commun dans les années 60 et qui a donné naissance à l'AMX 30B et au Léopard 1, période que j'ai bien connue.
    Bernard

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  10. Eh oui, un énième épisode d'une arlésienne annoncée...
    Qui ne se fera pas ; les premiers "MGCS" prévue ont été reportés pour 2045 ou 2050 !!!
    "En attendant" (Vingt ou vingt-cinq ans encore !), quid du char français et de l'équipement de nos propres forces, "en attentant" ? ! !

    On en sera au combien d'épisode, en 2050 ? Quand tout cela sera finalement abandonné (Le temps que les allemands raflent de nouveaux marchés en Europe, y compris sans doute la France dons, et ailleurs.).
    On a encore du temps pour ça (2050 !!), pour se faire encore bien balader.

    Lé genèse du Léopard 1 devrait au combien nous inspirer en effet, et nous inquiéter.
    Dans les circonstances actuelles, il n'est pas du tout sur qu'il ya est un nouveau AMX30 à la place.
    A moins justement que ce ne soit ce que l'on souhaite mais sans trop pouvoir encore le dire clairement : La fin du char français, peu importe que le prochain soit un Léopard2 A1x, un KF51, ou même un Léopard 3.
    Le MGCS n'est finalement qu'un prétexte dans tout ça, pour ne rien faire quant au remplacement du Leclerc, ou sa modernisation réelle, "en attendant"....
    Au passage tout cela doit particulièrement réjouir les tenants du tout roue chez nous encore.

    En attendant le futur du char, le futur char de ces vingt ou trente prochaines années sera le Léopard2 A.., ou le KF51 (N'oublions pas le petit concurrent, allemand lui aussi : Deux futurs chars "européens", mais allemands évidemment. Nous, "on est trop petit".) ; ou autre M1 A3 ou K2, évidemment encore.

    "Du côté allemand, le côté technologique est occulté au profit de l'aspect politique du programme, soumis à une indispensable approbation parlementaire." :
    Evidemment que tout cela est avant tout Politique et une question de leadership encore plus affirmé en matière industrielle...

    "A moins que l'un des deux ne capitule pour sauver le projet" :
    On se demande bien vraiment lequel des deux cela pourrait bien être !!...

    Quid également des parts données aux éventuels troisième et quatrième, les allemands souhaitant manifestement garder leur leadership (Evidemment.).

    Tout cela a surtout le mérite d'amuser la galerie, et de faire "diversion" surtout, "en attendant"...
    ...En attendant la fin du char français, de conception et de fabrication française, avant toute autre chose.
    Allemagne, dont la conception des chars est assez différente de celle à la française. Ceci dit en passant sur l'avenir réel de ce genre d'arlésienne, s'il en fallait encore quelque démonstration après les précédents d''"Euromachin".).

    Et pas plus de char employable que de véritable réflexion pluridisciplinaire, que de modernisation réelle et d'évolution du Leclerc.
    Surtout pas. C'est la chose à surtout éviter semble t-il, en attendant 2050...
    Et c'est bien à cela que sert le "projet" MGCS in fine : Eviter de penser l'avenir du char des armées françaises autrement qu'avec, pour, et sous l'égide de l'Allemagne.

    PS : Qu'est qu'on aime bien se faire balader par les allemands quand même !!!!! ...

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  11. très bonne article avec une bonne lecture de la situation. Notre problème est que le monde risque de ne pas attendre 2045 pour nous faire la guerre... Je crois que deux visions s'affrontent, l'européenne et la nationale. Le résultat est que la première va affronté les élections nationales (en Allemagne et en France) et la seconde va affronté le budget et la volonté politique. Bref, on n'a pas fini d'écrire sur se programme.

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    1. Analyse lucide en y associant les "extras" outre-atlantique, du moyen orient et de l'extrême orient (je dois en oublier bien d'autres!). Votre conclusion n'a rien de divinatoire.

      Et, nous n'avons pas encore tout vu, une "coopération" sur l'Armata T-14 serait possible à terme. Son architecture présumée est bien similaire à "l'EPC" du MGCS. Qui sait? :)

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    2. La volonté politique, ça c'est sur.
      Plus que le budget, avec 413 milliards d'euros sur sept ans on a largement les moyens de faire un Leclerc 2, si "on" le voulait...

      Allez, suite au prochain épisode (De l'arlésienne.) ; puisqu'il faut bien constater qu'on est aujourd'hui dans une situation de blocage avec les allemands qui temporisent, en avançant par ailleurs leurs pions (Comme d'habitude...).

      Vivement que l'on sorte de cette situation figée, de cet immobilisme en marche, de cette déconnexion utopique irréaliste, l'histoire ne nous attendra pas en effet.

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    3. Avec un CEMAT et une DGA qui ne souhaite pas un Leclerc 2 pour ne pas hypothéquer le MGCS, l'affaire est mal engagée...(?).
      Les industriels, eux, ont d'autres considérations et objectifs. Un E-MBT ou char "Napoléon" conviendrait, faute de mieux, avec un carnet de commande garantie pour obtenir les investissements nécessaires. Ils ne font pas dans la philanthropie.
      Pire, il y a l'achat sur étagère à franciser pour l'intégrer dans nos forces... :(
      Concernant les 413 Milliards, il faudra voir le bilan à terme pour l'ensemble du Ministère. Il s'agit d'un budget prévisionnel, pas encore d'une réalisation. Bien des choses peuvent survenir.

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    4. 1) Le CEMAT est aux ordres du politique, et la DGA en plus à ceux des industriels et des marchands.
      2) Avec moins certains arrivent très bien à faire beaucoup plus.

      C'est donc bien éminemment et uniquement même une question de volonté politique.

      [Or actuellement, comme vous l'aurez certainement remarquez, c'est "europe europe europe" et rien d'autre, quitte à s'sacrifier tout le reste sur l'autel de cette idéologie délétère.
      Tant qu'on en sortira pas et tant qu'on reviendra pas un peu à la raison là aussi, notre défense nationale et notre armée ("Pas européenne"...) continueront à en pâtir, même malgré les augmentations actuelles, depuis 2015 (+ 40 %.) mais sans absolument aucun résultat visible en terme de récupération de capacités effectives.]

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    5. La vision européenne est une vision de long terme qui se justifie par la nécessité d'une mase suffisante face aux poids lourds US, Chinois indiens et bientôt africains. Le tropisme allemand du président Macron est davantage sujet a controverse. Bien entendu la ressource financière est allemande mais sa captation a tout prix ne doit pas s'exercer au détriment de notre outil industriel et des coopérations avec d'autres pays européens qui s'estiment méprisés .

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    6. Une "vision" a très très long terme, qui dure depuis plus d'un demi siècle, avec les résultats que l'on sait (Désarmement généralisé, déresponsabilisation générale et défaussement général sur les voisins, mise en coupe réglée des différentes BITD européennes par les américains in fine, etc...).
      A moins que ce ne s'agisse d'un aveuglement collectif volontaire de long terme, ou une fausse excuse plus basiquement encore.

      Souhaitons au contraire que ce dernier soit le plus court possible, le réveil et la reprise de conscience deviennent de plus en plus indispensables, et urgentes.
      Il est grand temps de reconstruire enfin nos différents systèmes de défense nationaux.

      Compter sur les autres, plus encore dans ce domaine de la défense de nos intérêts propres, n'a jamais été une bonne chose.
      Réveil.

      Plus on attend et plus on diverge, plus ce réveil sera douloureux :
      Les événements et nos incapacités révélées au sujet de l'Ukraine devraient nous alerter bien plus que cela (Bien plus que quelques achats supplémentaires aux américains part exemple.).

      Et devrait nous "inciter" à sortir, d'urgence, de notre seule logique actuelle de dividendes de la paix ; et de nos fausses excuses...

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  12. Tout comme le SCAF, le MGCS et bien d'autres programmes incompatibles ou avortés, volontairement par notre partenaire habituel, il s'agit de trouver une voie pour fédérer les politiques et industries dans le cadre d'une Défense Européenne. Utopie, voeux pieux, peut-être si l'on considère les politiques des uns et des autres dans le contexte actuel.
    Le lead politique, industriel et politique est recherché par "quelques" nations tout sachant que la défense de l'Europe est managée par les USA...
    Pour autant, faut-il renoncer à notre indépendance dans tous ses aspects, l'autonomie étant irréaliste dans un monde ouvert et à défaut d'avoir les matières premières nécessaires?

    Le "parapluie" outre-atlantique, son economie et sa monnaie fonctionnent depuis 1945, tout comme ses sujétions. Qu'en sera-t-il demain?

    Pour en revenir à la France, souhaiter tout reprendre en main avec une politique définie ne sera pas une sinécure et sera, par définition, contrée par nos nombreux "amis" qui n'attendent pas notre bon vouloir.
    Nous sommes dans les phases préliminaires avec le SCAF et le MGCS, le faire seul ou un équivalent demanderait des financements accessibles avec des volumes suffisamment critiques pour ne pas faire une artisanat touristique sous subventions.

    Rien n'est définitif ou irréversible, une rupture est toujours possible...
    Toutefois pour le terrestre et son "char", reprendre une autonomie ne serait pas simple sans un tissu industriel solide, une économie rénovée (?!), une politique déterminée avec un besoin avéré pour avoir les investissements accessibles.
    Là , les questions seraient: pour quel emploi, combien en volume, quelle qualité et niveau technique du "moyen" avec finalement quel coût global en considérant le retour économique et une exportation possible?

    Pour mémoire, le programme Leclerc a pratiquement "tué" le GIAT... peut-on récidiver dans le contexte d'aujourd'hui et ses conjectures? N'oublions pas que KNDS est à 50% sous "actionnariat" étatique français et celui d'ARQUUS est privé. Nous sommes loin des arsenaux d'antan.

    Pas simple, le "yaka" ne suffira pas et le "faucon" ne vaut pas une acceptation sociétale affirmée ni une puissance politique assumée...

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  13. Une petite vulgarisation intéressante:

    https://ihedn.fr/2023/07/31/les-chars-de-combat-une-arme-indispensable-depuis-plus-dun-siecle/

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  14. La vision de Marc Chassilian qui offre un pont de vue très intéressant à entendre dans cet interview :
    https://podcasts.google.com/feed/aHR0cHM6Ly9mZWVkcy5hY2FzdC5jb20vcHVibGljL3Nob3dzLzY0YjAwMjlkNDY0MDVhMDAxMWU4ZWZlMg/episode/NjYyNTMxNjdhNTA5ODkwMDEyMTNlZDAw?ep=14

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    1. Oui, podcast très intéressant comme tous ceux qui se trouvent sur le site "le colimateur"

      https://www.irsem.fr/institut/actualites/repris-sur-les-reseaux-sociaux.html

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    2. Effectivement passionnant mais si l'on veut se faire l'avocat du diable, on remarque que Marc Chassilian a une vision extensive du char, alors qu'il reconnaît que l'usage principal de celui-ci est avant tout celle d'un canon mobile.
      Ensuite il met un voile pudique sur l'attraction des chars en la mélangeant à celle de tous les autres moyens lors d'une guerre de haute intensité. Sauf que l'on voyait sur le front de l'est pendant la WW2 l'importance de produire du matériel plus low cost (d'où la production de canon d'assaut par les Allemands).
      Or un Leo A2 est à 20m€.

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    3. Attrition pas attraction : saleté de correcteur auto !

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    4. Le char est en effet essentiellement un canon mobile, sous blindage, surtout sinon ce n'est pas un char.
      Où on en revient au triptyque classique : Protection, mobilité (Tout terrain... Permisse par l'avènement du moteur, et de la chenille...), et capacité de frappe
      On remarquera que si la protection est première, la mobilité, qui y est directement associée, n'en est pas moins centrale.

      Je crois au contraire qu'il parle des pertes de chars, similaires à toute autres types de matériels (Que certains redécouvrent si subitement !!!...), mais plus stratégique en matière terrestre concernant ces derniers. Ne par le t-on pas du Système de Combat Terrestre Principal.

      Ce qui révèle également des grandes nations militaire capable avant tout de produire ce genre d'effecteurs militaire majeurs indépassables jusqu'à présent par elles même (Avec tout ce qui va normalement avec et autour...) ; et pas seulement le fait d'en posséder quelques exemplaires désormais (A bon entendeur....).
      C'est à dire non seulement au plan éminemment stratégique, mais également politique ; au sens le plus élevé de ce terme. La guerre étant la continuation de la politique comme chacun sait.

      Sur notre échantillonnage de luxe actuel et le tout technologique, à outrance, contre une industrialisation juste et raisonnée, on en revient toujours au mêmes maux.
      D'où l'intérêt du char "employable", et du développement aujourd'hui de famille complète de blindés, aux justes niveaux techniques actuels, développé régulièrement ici et ailleurs par certains.

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    5. Ce qui "relève" : Idem.
      Désolé pour les fautes, au temps pour moi encore !!

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  15. À "seulement" remettre au goût du jour avec un peu de connectivité et de wargame qui ont manqué en juin 40.

    https://www.charles-de-gaulle.org/wp-content/uploads/2017/09/Le-Corps-cuirasse-du-colonel-de-Gaulle.pdf

    Je dis ça, comme ça...

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    1. C'est justement de ce corps blindé mécanisé et de ses divisions blindées qu'il nous a précisément manqué en 1940 ; au lieu d'envoyer nos chars, plus performants que ceux des allemands à l'époque, en petits paquets combattants isolément.
      Plus que toute autre chose.
      Toute ressemblance avec aujourd'hui ne serait nullement fortuite.

      C'est à dire des chars combattants au sein de tout un environnement.
      D'ailleurs on peut constater que la composition voulu par de De Gaulle à l'époque diffère très peu de ce qui ce fait aujourd'hui (Ailleurs ; partout ailleurs...).
      Un corps blindé mécanisé fait de plusieurs divisions composées elles même d'une "brigade" à deux régiments de chars, autant d'infanterie mobile d'accompagnement, et autant d'artillerie (! ...), plus les éléments de reconnaissance, génie, transmission, acquisition du renseignement tout autant indispensables et en apport équilibré (Finalement rien ou pas grand chose de changé par rapport à aujourd'hui, à part que l'aviation n'est plus forcément pilotée, à part ça...).

      Sauf qu'aujourd'hui, encore moins qu'en 1940 on a plus rien de tout cela, à part trois quatre paquets de chars isolés sans plus aucun des autres éléments de haute intensité mentionnés ci dessus, inemployables en plus ; et que les vrais innovateurs spécialistes comme De Gaulle sont encore plus ignorés qu'à l'époque.
      Chez nous, malheureusement l'histoire se répète furieusement actuellement...

      Le MGCS, de dans vingt ans, relève d'ailleurs de cette "logique" insensée du char isolé chez nous. Chez les allemands elle est d'ors et déjà et n'a jamais cessée d'être accompagnée de VCI (Puma, Kf31 et 41.), d'automoteurs d'artillerie blindés (PzH 2000.) et de tout le reste évidemment (Antiaérien génie ect.), et même de deux futures évolutions de chars lourds (Léopard2 A 8 et Kf51 désormais (Vu qu'ils sont en train d'éliminer toute concurrence en Europe occidentale. Qui s'élimine d'elle même d'ailleurs, avec le MGCS.) !!). Il prépare leur avenir en tous cas ceux là.

      Vraiment décidemment rien ne change, les panzer divisons d'un coté du Rhin, et les moineaux hardis insouciants, dans leurs camions si légèrement blindés (Dé-)connectés (La "déconnection" sans rien autours !!!), de l'autre !!!
      C'est même pire en fait (Qu'en 1940 !).

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    2. A noter qu'à l'époque (En 1939.), on avait quand même en terme d'innovation (réelle) conçu les vrais ancêtres des VCI modernes actuels, entièrement chenillés, en la circonstances des blindés de transport d'infanterie dénommés Lorraine (Destinés à accompagner les chars des divisions évoquées ci dessus.).
      Mais pas livrés à temps (Là aussi "on" (Tout là haut...) avait commencé à se réveiller "un peu" trop tard.)

      Dire qu'aujourd'hui, on en a même plus aucun, de VCI !! Quelle régression même en l'occurrence.
      Et quel niveau de dogmatisme aveugle, encore ; en plein vingt-et-unième siècle !!!!

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  16. C'est étonnant, quand on laisse tomber une enclume, fût-elle d'époque, il y a toujours un inconscient pour vouloir la rattraper. :)
    Les historiens s'accordent pour dire que ce ne sont pas les moyens qui nous ont manqué mais l'emploi qui en a été fait. Certes il y a eu des lacunes dans les transmissions et la connaissance du champs de bataille, mais ce sont surtout les stratèges et EM qui en sont la cause.
    L'histoire comporte des similitudes mais les contextes ne se répètent pas à l'infini.
    La connectivité, qui semble déranger, n'a rien d'une nouveauté. L'histoire ancienne fourmille d'exemples comme à la bataille Marathon. Bien sûr il y avait des "latences certaines" avec des réponses aléatoires. Les coursiers avaient souvent des fins tragiques...
    Là encore c'est la technique et son usage qui améliore l'emploi avec ses moyens. Les visionnaires ne sont pas toujours reconnus en leurs temps ou pays. Par contre il y a des lecteurs et joueurs de wargame.

    Plus étonnant encore, faire mention des PzH 2000, Leo A8, Kf-machin et autres Puma (....!!!), me semble très très distant du char "employable", utilisable et accessible en nombre suffisant à une juste hauteur technique, comme les autres, pour contrer voire dominer une masse. Là il faudrait choisir pour rester équilibré et cohérent, sans oublier le nombre suffisant et à hauteur des hommes nécessaires. La Bundeswehr n'est pas épargnée par cette problématique.

    Bon, je prends ça sous le coup de l'émotion et cela augure des échanges intéressants et fructueux.

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    1. C'est précisément ce qu'on vous dit : "CE N'EST SEULEMENT PAS UNE QUESTION DE MOYENS", et qu'on vous répète en boucle, et en vain ; mais d'emploi et de moyens coordonnés.
      PAS DES SEULES PERFORNENCES TECHNQIUES DE TEL OU TEL EQUIPEMENT.
      C'est d'ailleurs rappelé ci dessus que les chars français étaient techniquement meilleurs que ceux des allemands au début de la seconde guerre mondiale. Et malgré ça...
      Ici petits paquets de chars envoyés isolément à l'abattoir faute de tout ce qui va avec.
      Apprenez à lire ; au lieu de vous braquer systématiquement et de monter sur vos grands chevaux à chaque fois (: Vous en faite une belle d'enclume en l'occurrence...)...

      La stratégie, cela commence déjà avant tout même, par le choix de la composition et de l'équipement de ses forces.
      Le triptyque char VCI artillerie (Rappelé dans votre lien.) ; plus génie, plus antiaérien, plus transmission reconnaissance renseignement (C4IRS, ou "connectivité" (!!) si vous préférez, mais là aussi c'est loin d'être très nouveau... Et inclus... Evidemment... Ca va même avec, la coordination...) etcetera ; est au contraire au centre du concept de "char employable" au juste niveau technique (Je traduis...) AVEC tout ce qui va avec.

      En ce qui vous concerne vous avez même des problèmes avec le concept même de divisions blindées, pourtant largement adopté et reconnu, depuis 85 ans, et dont personne ne songerait sérieusement à remettre en cause, à part quelques hurluberlus, et dans certain pays malheureusement.
      Vous qui nous renvoyez toujours au B1B ou au Sherman !!! : Vous savez les chars, VCI et autres, ont énormément évolué en 80 ans, eux.

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  17. Pour "relancer" le débat, et faire ré-fléchir certains :

    https://theatrum-belli.com/la-problematique-des-chars-en-france-1920-1939/

    Aujourd'hui on en est toujours là, qu'en 1939, plus encore on a même complètement reculé depuis vingt ans. Ici c'est après la guerre froide, pour reprendre une expression de cet excellent article, que tout c'est gâté malheureusement.
    Quel parallèle même avec notre situation actuelle, de conservatisme aveugle, qui se traduit particulièrement aujourd'hui par ce nouveau dogmatisme du faux modernisme hors sol.

    Extrait du dernier paragraphe et de la conclusion :
    "Prenons garde que le carcan intellectuel actuel du projet SCORPION, lequel débouche sur la livraison de nouveaux systèmes d’armes correspondant plus au contexte passé de contre-insurrection que du futur combat classique dit « Centre Europe » qui se profile à nouveau à l’horizon ne soit pas notre nouvelle Ligne Maginot." ...

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    1. Un article ci dessus d'une actualité particulièrement vivante :
      Sic : "et qui lui font comprendre que son affectation à l’EMA comme sous-chef d’état-major, poste très en vue, demeure conditionnée par le fait qu’il rentre dans le rang au plan doctrinal".
      Tellement et tant d'actualité aujourd'hui, malheureusement.
      Finalement rien ne change, toujours le même dogmatisme et les mêmes aveuglements, tout là haut...

      Dire qu'aujourd'hui on en est revenu au même point ; que dans les années 1920 et 1930 !!

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  18. Là, c'est la totale tous secteurs et azimuts. Nous ne sommes pas loin des "tanks" originels. L'engin est au plus juste niveau technique tout en étant différent des "autres".
    L'efficacité opérationnelle sera à observer.

    https://www.twz.com/news-features/new-russian-turtle-tank-with-cage-like-armor-emerges-on-ukrainian-battlefield

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    1. Peut être même une simple fake-new, russe en l'occurrence (Au temps pour moi dans un précédent sujet.).

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    2. Jusqu'à maintenant ces montages improbables ont été confirmés.

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    3. Cependant cela n'a rien de nouveau, les "blindages cage".
      Ou blindage du (des) pauvre(s) ; qui n'arrêtent qu'une roquette sur deux, de simples RPG7, basiques, presque uniquement.

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    4. Ils ne sont pas fait principalement pour contrer les LRAC.

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