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jeudi 24 décembre 2020

JOYEUX NOEL

Blablachars vous souhaite un Joyeux Noël avec une pensée particulière pour tous ceux, qui en France et dans le monde, veillent sur notre pays et notre sécurité en cette nuit de Noël. 

CAPACITES ANTICHARS TURQUES

Le PARS 4x4 développé par FNSS a été décliné en plusieurs versions pour des missions de surveillance, de transport de troupe, de commandement et de combat antichar. Dans cette dernière version le blindé turc peut recevoir deux missiles antichars de type Kornet-E ou UMTAS. Ce dernier développé par Roketsan est équipé d'une charge creuse en tandem optimisée contre les blindages réactifs, d'un guidage de type "fire and forget" ou "fire and update" permettant de détruire des cibles jusqu'à 4000 m avec une attaque directe ou par le toit. Après une première commande signée en juin 2016 pour la fourniture de 76 Pars 4x4 et de 184 blindés Kaplan en version antichars, l'armée turque devrait recevoir d'ici 2022 64 lanceurs Kornet et 196 systèmes antichars UMTAS. En juin 2020, 26 Kaplan antichars ont été livrés à l'armée turque.

PREMIER ACSV CANADIEN PRODUIT

Le Département canadien de la Défense a publié des photos des premiers Armored Combat Support Vehicles ou ACSV fabriqués au Canada. Le véhicule est fabriqué depuis le mois d'aout par General Dynamics and Systems Canada (GDLS-C) dans le cadre d'un contrat de deux milliards de dollars canadiens soit un 1.2 milliards d'euros prévoyant la livraison de 360 ACSV, leur soutien et la formation des équipages. Les véhicules seront déclinés en huit versions dont transport de troupes, ambulance, guerre électronique, dépannage, ou encore poste de commandement. Les livraisons de l'ACSV prévu remplacer les M113 et les LAV 2 Bison au sein des forces armées canadiennes devraient s'étaler jusqu'à février 2025. L'ACSV est développé sur la base du LAV 6.0, appellation canadienne du LAV 3 déjà en service dans l'armée canadienne.

MUNITIONS SUD COREENNES POUR CHAR TURCS (SUITE)

Blablachars avait évoqué au début du mois l'emploi de munitions d'origine sud-coréennes par les chars turcs déployés en Syrie. De nouveaux clichés pris dans la région d'Ayn Aissa, au nord de la Syrie permettent de voir des munitions on explosées de 120mm. Ce sont des projectiles de 120mm  HEAT (High Explosive Anti Tank) ou charge creuse de type K277. Selon certaines informations, cette munition, tirée par les M-60T turcs est plus lourde (24,5kg contre 23kg) que sa concurrente allemande DM12 ou sa version américaine la M830. Cette augmentation de masse permettrait à la munition sud coréenne d'être 25% plus efficace grâce à une capacité de pénétration accrue. La présence de ce type de munitions sur le théâtre syrien atteste des liens entre la Turquie et la Corée du Sud mais aussi de la réalité d'engagements entre blindés, nécessitant des munitions spécifiques. 

UN NOUVEAU CONTRAT POUR KONGSBERG

Kongsberg Defence & Aerospace a signé un contrat avec Thales UK pour la fourniture des tourelleaux téléopérés (Remote Weapon Station ou RWS) qui équiperont les Boxer acquis par l'armée britannique dans le cadre du programme Mechanized Infantry Vehicle (MIV). Les RWS de la famille Protector ont été fabriqués à plus de 20.000 exemplaires et sont en service dans 23 pays différents.Ces équipements sont en service sur les véhicules britanniques depuis 2008 et ce nouveau contrat est le septième signé par Konsberg au Royaume Uni.  On ne connait pas le nombre d'équipements concernés par ce contrat, d'une valeur de 1030 millions de couronnes norvégiennes, soit un peu plus de 97 millions d'euros. Au-delà de ce contrat, Kongsberg continue de développer des équipements compatibles avec le Boxer comme la tourelle RT60 récemment montée sur le blindé. La RWS Protector RS4 adoptée par les Britanniques peut recevoir des armements de petit et moyen calibres y compris des missiles antichars ; elle a été également choisie par le Canada pour l'équipement de ses futurs Armored Combat Support Vehicles.  

Depuis plusieurs années Kongsberg développe une gamme de tourelles et tourelleaux  pouvant recevoir de nombreux armements et adaptables sur tous les types de porteurs. En France les équipements Kongsberg ont été montés sur les VAB et les camions Carapace du Service des Essences des Armées. 

mardi 22 décembre 2020

UNE ANNEE DE PREMIERES POUR BAE SYSTEMS

Une vidéo de BAE Systems mise en ligne présente un certain nombre de réalisations du groupe industriel britannique, très largement représenté aux États-Unis. Au delà des images proposées, le spectateur peut mesurer le part prise par la société dans l'équipement des forces armées américaines, en  voyant défiler un certain nombre d'engins majeurs. Tous les véhicules présentés ont fait l'objet d'une première au cours de l'année écoulée.

Le M109 A7, dernière déclinaison de l'obusier de 155mm qui entrera en production à pleine cadence à partir de janvier 2021. 

Le Bradley A4 dernière évolution du VCI quadragénaire dont le remplacement "continue de durer". Les premiers exemplaires de cet engin ont été livrés à l'armée américaine en avril.  

L'Armored Multi Purpose Vehicle, remplaçant du M113 dont les livraisons ont débuté au mois d'aout après un décalage lié à la situation sanitaire. 

L'Amphibious Assault Vehicle (AAV A1SU) qui vit les derniers instants de sa carrière opérationnelle, débutée en 1972 sous le nom de LVTP7. Il est en cours de remplacement par une autre production de BAE Systems, l'Amphibious Combat Vehicle, dont les premiers exemplaires ont été livrés au cours du dernier trimestre et qui est produit à pleine cadence depuis le début du mois.

Le dernier message délivré est un peu subliminal, en annonçant le triplement du nombre d'engins produits depuis 2019, BAE Systems confirme l'existence de capacités de production parfaitement dimensionnés. Il s'agit en quelque sorte d'occuper le terrain et de montrer une certaine "légitimité" au sein de l'armée américaine. BAE Systems est candidat au programme Mobile Protected Firepower mais n'a pas encore rendu publique ses intentions pour le programme OMFV.

MOTEURS EN DEVELOPPEMENT !

La recherche d'une motorisation pour le char Altay semble être au centre des préoccupations des industriels de défense turcs qui explorent plusieurs solutions étrangères mais aussi nationales. Dans ce dernier domaine, deux projets de développement menés par BMC semblent en cours pour équiper les engins turcs. Le premier serait un moteur V8 turbo diesel développant entre 900 et 1000cv refroidi par eau et associé à une transmission intégrant les fonctions de direction et de freinage. Ce moteur serait destiné à des engins blindés d'un poids maximum de 40 tonnes. Le second qui serait plus particulièrement destiné au char Altay serait un V12 turbo diesel développant 1500 cv associé à une transmission automatique intégrant les fonctions de direction de freinage. Pour le premier le couple annoncé serait de 2700Nm et pour le second de 4500Nm. A titre de comparaison, le moteur MTU développe 1500cv pour un couple de 4700Nm, le Leclerc développant également 1500cv pour un couple de 4850Nm. Les tests et opérations de recette de ces moteurs seront effectués au sein d'une infrastructure dédiée qui serait ensuite transférée à la Présidence des industries de défense turques, ou SSB à l'issue de ce projet. Le développement de ces projets correspond aux propos du président du SSB, Prof. Dr. Ismail Demir qui déclarait en mai 2020, disposer d'un plan B et même d'un plan C pour la motorisation du char et confirmait que le but était de disposer d'une solution nationale, pour laquelle des études étaient en cours, les projets de moteurs étant en train de "sortir doucement" des différents motoristes. On peut imaginer que le plan B était une coopération sud-coréenne et que le plan C était constitué par le développement d'un moteur "made in Turkey". Le premier moteur évoqué pourrait être utilisé pour la motorisation du Tulpar, actuellement motorisé par un moteur Scania, marque du groupe allemand Volkswagen, que le Berlin a certainement inclus dans la liste de composants non exportables. 

Les mois qui viennent devraient permettre d'affiner l'information relative à la motorisation du char Altay, dont la production en série se heurte toujours à l'absence de composants critiques. Cette impossibilité vient contrarier le désir d'autonomie de l'industrie de défense turque, partie intégrante de la politique nationaliste en vigueur. Sur un plan purement technique, la possible relance de la fabrication du char Altay permettrait au moins d'envisager une date pour sa mise en service, ce qui n'est toujours pas défini aujourd'hui.