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mardi 21 février 2023

LA POLOGNE MUSCLE SES CAPACITES ANTICHARS

L'agence polonaise de l'armement a annoncé une commande supplémentaire de missiles antichars Javelin portant sur 50 postes de tir LWCLU (Light Weight Command Launch Unit) et 500 missiles. Ces matériels qui doivent être livrés d'ici 2026 sont destinés à équiper les forces de défense territoriale ; ce nouveau contrat vient s'ajouter au précédent signé en 2020 qui prévoyait la livraison de 60 postes de tir et de 180 missiles, l'ensemble des deux commandes représentant une valeur de 158 millions de dollars. Cette nouvelle acquisition vient s'ajouter au système Ottokar-Brzoza composé d'un lanceur pour 12 missiles Brimstone monté sur un porteur et dont les premiers exemplaires devraient être livrés cette année à l'armée polonaise. Ces capacités antichars devraient être complétées dans les mois à venir par le système polonais Pirat, dont le développement arrive à son terme. Ce missile à guidage à laser d'une portée de 2500m, vise à équiper l'armée polonaise d'une arme antichar pouvant être utilisée sur des objectifs ne nécessitant par le tir de missiles plus lourds et plus coûteux, comme les véhicules transport de troupes ou les VCI légers. Les engagements en Ukraine montrent que ces types d'engins représentent la majeure partie des objectifs traités par les armes antichars, même si les premières semaines du conflit ont pu donner une impression différente.

samedi 18 février 2023

ECHANGE DE BLINDAGE POUR LES FUTURS M1A1 SA POLONAIS

Comme pour les 31 chars M1 promis par Washington à l'Ukraine, les 116 M1A1 SA commandés par la Pologne subiront quelques modifications avant leur remise définitive à l'armée polonaise. Ces 116 engins qui doivent être modernisés au standard A2 SEP V3 après la livraison des 250 chars commandés par Varsovie au cours de l'été 2021, ne devraient pas être équipés de leur blindage d'origine. Le document ci-dessous précise en effet que l'échange des éléments concernés sera effectué par les équipes de GDLS (General Dynamics Land Systems) sur son site de Lima dans l'Ohio et devrait être terminée au mois de novembre. Les fonds nécessaires, 27 millions de dollars sont fournis par le mécanisme des FMS (Foreign Military Sales) et par celui des acquisitions spéciales de défense ont été engagés dès la signature du contrat initial, d'un montant de 288 millions de dollars. Aucun détail n'a été fourni sur la nature et la composition des éléments concernés par cette opération qui pourrait avoir un impact sur la modernisation au standard SEP V3 des 116 engins commandés. Que ce soit dans le cadre d'un transfert ou d'un contrat commercial, les États-Unis ne semblent pas décidés à disséminer des éléments concourant directement à la survivabilité de ces engins, probablement dotés d'un blindage à l'uranium appauvri. Les futurs clients désireux d'acquérir des chars de seconde main aux États-Unis feraient bien de s'en souvenir ! 

LE NOUVEAU NUMERO DE TnT EST DISPONIBLE

Blablachars vous signale l'arrivée ce matin chez vos marchands de journaux du numéro 95 de la revue Trucks and Tanks. Au sommaire de cette dernière livraison, toujours des articles passionnants richement illustrés à propos des chars modernes et d'engins moins connus appartenant à l'histoire des blindés. A noter dans ce numéro un focus détaillé sur le T-64 intitulé "la colonne vertébrale des forces blindées ukrainiennes" ainsi qu'un dossier central consacré à l'engagement des chars en Ukraine, que Blablachars a eu le plaisir de rédiger. Une bonne idée de lecture pour occuper un week-end de grisaille, profiter du soleil et même au pied des pistes pour les plus chanceux. Un numéro à découvrir et à lire sans modération par tous ceux qui s'intéressent aux engins blindés d'hier et d'aujourd'hui.

vendredi 17 février 2023

FORMATION ESPAGNOLE POUR LES MILITAIRES UKRAINIENS

L'Espagne a annoncé la formation prochaine de 55 militaires ukrainiens à la mise en œuvre des Leopard 2A4 dont Madrid devrait fournir une demi douzaine d'exemplaires. Selon les informations disponibles, le détachement ukrainien est composé d'équipages (dont l'ancienneté n'est pas précisée) et de spécialistes de la maintenance. Selon toute vraisemblance, cette formation devrait se dérouler dans la région de Saragosse où l'armée espagnole dispose d’infrastructures de formation qui bénéficient de la proximité du champ de tir de San Gregorio sur lequel les équipages devraient effectuer les tirs nécessaires à leur formation. D'autres actions au profit des militaires ukrainiens devraient également avoir lieu en Espagne, comme le secourisme de combat ou encore la lutte contre les IEDs. La durée, le contenu et les modalités de cette formation n'ont pas été communiquées par les autorités espagnoles.

jeudi 16 février 2023

COMMANDE FINLANDAISE DE MISSILES ANTICHARS SPIKE

La Finlande a notifié à la fin de l'année dernière une commande de missiles antichars Spike. Le contrat signé avec EuroSpike GmbH d'une valeur de 223 millions d'Euros prévoit la livraison de missiles Spike SR (Short Range) d'une portée maximale de 2 km, LR2 d'une portée maximale de 5,5 km et de Spike ER2 dont la portée maximale est de10km quand il est tiré depuis le sol et de 16 km depuis un hélicoptère. Cette commande dont le volume n'a pas été précisé complète l'équipement de la Finlande dans ce domaine, utilisant depuis plusieurs années des missiles Spike MR, LR et ER. A côté du Javelin médiatisé à l'occasion de la guerre e Ukraine, le Spike est en train d'imposer comme le missile antichar de référence avec 13 pays européens déjà équipés.

MILREM PASSE SOUS CONTROLE EMIRIEN

A quelques jours de l'ouverture du salon IDEX, les premières annonces concernant le secteur commencent à être publiées. On a appris aujourd'hui que le groupe émirien  Edge avait acquis une majorité des actions de la société estonienne Milrem spécialisée dans le domaine des systèmes automatisés et autonomes. Créée en 2013, la firme estonienne est aujourd'hui leader dans le domaine des engins téléopérés capables d'agir dans des environnements complexes à l'image du THeMIS, évalué par plusieurs armées et pouvant recevoir des divers armements. Le Type X également produit par Milrem est proposé comme "équipier" autonome pouvant être employé au sein d'unités mécanisées. L'accord conclu entre Milrem et Edge ne remet pas en cause la position de Krauss-Maffei Wegmann actionnaire minoritaire de la société estonienne, ni les coopérations déjà établies comme celles liant Milrem à Otokar ainsi que l'accord de commercialisation des systèmes Milrem par les CNIM (Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée). L'arrivée de Edge dans l'actionnariat de Milrem permettra à la firme estonienne d’accroître sa production et d'étendre son portefeuille à l'international.

PAS OU PEU DE LEOPARD 2A6 POUR LA COALITION DU LEOPARD !

La coalition du Leopard peine à rassembler les chars nécessaires à l'équipement de deux bataillons tel que cela était initialement envisagé. Un de ces deux bataillons est supposé être équipé de Leopard 2A6 dont les premiers et seuls exemplaires ont été promis par l'Allemagne. L'équipement de ce bataillon se heurte au refus de plusieurs pays de se séparer de chars récemment mis en service et dont le prélèvement au profit de la coalition du Leopard ne pourrait être supporté par les armées concernées. Ainsi les Pays-Bas qui ne possèdent plus de chars depuis 2011 et utilisent aujourd'hui 18 Leopard 2A6 allemands regroupés au sein du 414ème Bataillon de chars de l'armée allemande ont refusé de fournir des exemplaires de Leopard 2A6 en raison du nombre restreint de chars en service. Pour la première fois depuis 20 ans, les Pays Bas ont déployé leurs chars en Lituanie dans le cadre de la mission de présence de l'Otan dans les pays baltes. Autre pays ayant refusé de contribuer à la coalition du Leopard, le Danemark qui possède 44 chars Leopard récemment portés au standard 2A7 destine ces engins à l'équipement de la brigade déployable qu'elle doit constituer conformément aux recommandations de l'Otan. A côté de ces refus, la Finlande pourrait ne pas fournir de chars et selon des informations émanant de l'Otan, Helsinki a lié une hypothétique fourniture d'engins à son adhésion à l'Alliance Atlantique, démarche qui continue de se heurter au refus d'Ankara, autre membre de l'Otan.