LE MOTEUR ACE DE CUMMINS ENTRE DANS SA PHASE FINALE DE DEVELOPPEMENT.

Le Ground Vehicle Systems Center de l'armée américaine a accordé à la société Cummins un contrat d'une valeur de 87 millions de dollars pour la finalisation du moteur modulaire et évolutif appelé Advanced Combat Engine ou ACE. Spécialement développé pour les besoins de l'industrie de défense, ce moteur de 4 cylindres dispose cependant de 8 pistons. Les premiers tests menés en 2019 par le TRADEC (Tank Automotive Research, Development and  Engineering Center) permettent d'envisager une consommation réduite de 13%, une réduction de la signature thermique de 21% pour une puissance accrue de 50%. Ce moteur à double cycle de combustion  a été adapté aux différents compartiments moteurs des engins en service comme le char de dépannage M88. Avec une plage de puissance modulable de 750 à 1400cv et la possibilité de l'intégrer dans une motorisation hybride, l'ACE devrait remplacer les moteurs utilisés sur les engins actuels et devenir le moteur des futurs véhicules de combat américains.

POINT BLANK : SIMPLE LIEVRE OU REELLE SURPRISE ?

Alors que la liste des candidats au programme OMFV publiée en avril dernier contenait déjà un invité surprise avec la présence de la société Mettle Ops, la récente sélection pour la phase II a révélé une autre surprise. Celle-ci est constituée par la présence aux côtés d'entreprises hautement spécialisées d'une entité quasiment inconnue dans le monde des engins de combat en dépit de quelques réalisations dans le domaine de la protection balistique et des équipements de combat destinés au personnel ou aux véhicules.

A L'OUEST DU NOUVEAU !

Alors que les premières troupes russes participant à l'édition 2021 de l'exercice Zapad (ouest) de nombreux observateurs s'interrogent sur le but réel de ces manœuvres qui réuniront du 10 au 16 septembre des troupes russes et biélorusses sur plusieurs sites d'entrainement de Biélorussie et de l'ouest de la Russie. Officiellement conçu pour démontrer les capacités et les aptitudes à l'engagement des unités russes stationnées dans le District Militaire Ouest, cet exercice sera également essentiel pour appréhender la nature, le volume et les objectifs du déploiement militaire russe en Biélorussie depuis les  dernières élections en 2020. 

CA N'ETAIT PAS ARRIVE DEPUIS VINGT ANS !

Pour la première fois depuis vingt ans les Pays Bas ont projeté des chars lourds à l'étranger. Les éléments néerlandais appartenant à la 43è Brigade mécanisée ont été déployés en Lituanie dans le cadre des mesures de renforcement de l'Otan dans les pays baltes. Pour cette mission, les Leopards 2A6 néerlandais sont renforcés de moyens appartenant à la 43è Brigade mécanisée avec des CV90, des Boxers, des véhicules de reconnaissance Fennek ainsi que d'un char de dépannage Buffel. Après avoir compté jusqu'à 1000 chars, l'armée néerlandaise les a vendus à partir de 2011, date des derniers tirs de chars aux Pays Bas. En 2015, un peloton de rétention des connaissances est recréé avant d'être intégré en 2017 au 414è bataillon de chars germano-néerlandais dont le 4è escadron compte 18 chars Leopards 2A6. Aujourd'hui les Pays Bas renouent avec l'utilisation d'une composante blindée mécanisée moderne, pour laquelle ils ont entrepris la modernisation de leur CV90 et cherchent à améliorer la puissance de feu de leurs Boxer avec une RWS (Remote Weapon Station) armée d'un canon de 30mm. 

LE MOMENT SAMSUNG D'HANWHA !

La sélection de la firme sud-coréenne Hanwha pour la phase II du programme OMFV pourrait illustrer ce que certains appellent le "moment Samsung". Ce nom est donné au moment à partir duquel les équipements produits en Corée su Sud sont reconnus comme des produits de grande qualité, offrant des performances élevées et un cout maitrisé. Véritable "moment Samsung" dans le monde des VCI, la candidature d'Hanwha et de ses partenaires est capable de renverser les schémas classiques et de remettre en cause la légitimité des entreprises historiques, également candidates pour ce programme. 

PREMIERE LIVRAISON DE L'ANNEE DE T-80 BVM MODERNISES

Le premier lot de T-80 BVM livré en 2021 aux forces russes l'a été ces derniers jours. Le premier contrat de modernisation de 62 chars T-80B au standard BVM fut signé en aout 2017, suivi par deux autres contrats en 2019 et 2020 pour la modernisation de 140 chars. L'armée russe devrait recevoir 80 T-80BVM dans le courant de l'année, qui devraient en priorité rejoindre les unités blindés stationnées dans les régions arctiques et septentrionales du pays. On ignore la destination des chars livrés ainsi que le nombre d'engins composant ce premier lot. La principale modification du T-80 est l'adoption d'un blindage réactif de type Relikt également installé sur les T-90M et MS. Ce blindage serait efficace contre les charges creuses tandem et diminuerait de 50% la pénétration des munitions flèches. L'armement a également été modernisé avec l'intégration du nouveau canon 2A46M-4 offrant une meilleure portée et une précision accrue de 15 à 20%. Ce canon peut tirer les munitions flèche Svinets-1 et 2 dotées de pénétrateurs en tungstène et en uranium appauvri, ainsi que le missile 9M119M Refleks (AT-11 Sniper B pour l'Otan). Ces différentes munitions lui permettent d'engager des objectifs à une distance maximale de 5000 m pour le missile et de 3000 m pour le munitions flèche. Plusieurs observateurs ont cependant noté une efficacité moindre du missile sur les objectifs en mouvement, et sur les objectifs fixes pour lesquelles le taux de coup au but serait de 50%. 

En dépit de ces réserves, le T-80BVM constitue avec le T-72B3 et le T-90M l'un des trois piliers des unités blindées russes. Sa modernisation lui permet de partager encore plus de composants et de sous ensembles avec les autres engins en service, contribuant à alléger les contraintes logistiques et à améliorer le maintien en condition de ces engins. 

GENERAL DYNAMICS : UNE CANDIDATURE 100% AMERICAINE !

C'est au mois d'avril dernier que General Dynamics a confirmé sa candidature pour la seconde édition du programme OMFV. Alors que de nombreuses information avaient accompagné sa première tentative, la seconde proposition de la firme de Reston n'a fait l'objet d'aucune communication. Le directeur des programmes justifie ce choix en considérant comme prématuré la publication d'images qui pourrait aller à l'encontre des souhaits de l'armée américaine. Cette discrétion renforce la singularité de la candidature de GDLS, seule société avec Point Blank parmi les cinq retenues, à mener son projet de façon autonome et en dehors de toute alliance ou partenariat.