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dimanche 22 novembre 2020

LECTURES

Pour meubler les longues soirées d'hiver, deux parutions qui ont retenu l'attention de blablachars. La première est le 150è numéro de DSI, qui adopte une nouvelle formule et un contenu comme toujours d'excellente facture. A signaler un article sur le Haut Karabagh et "Les leçons d'un conflit de haute intensité" dans lequel on trouve des tableaux comparatifs ainsi que de nombreuses réflexions sur l'emploi des drones. La seconde parution à lire ces jours-ci est un numéro Hors-Série du magazine Trucks & Tanks entièrement consacré aux  "20 chars qui ont marqué l'histoire". Comme toujours, un tel classement reste forcément subjectif, mais quand on y retrouve le Renault FT, le T-34, le Panzer V, le Centurion, le T-72 ou encore le Merkava sans oublier l'AMX 30 et le Leclerc, on ne peut que souscrire à cette sélection. Les dernières pages du magazine sont consacrées au futur des chars de combat avec une conclusion mentionnant le développement des drones terrestres leur futur degré d'autonomie dans l'emploi de l'armement. Deux magazines aux contenus différents mais passionnants, que blablachars vous recommande sans modération !

samedi 21 novembre 2020

COUP D'OEIL SUR LES FORCES BLINDEES ETHIOPIENNES

La région du Tigré dans laquelle se déroulent les combats opposant les forces gouvernementales éthiopiennes au front de Libération du Peuple du Tigré est la zone de stationnement de plus de la moitié des forces éthiopiennes, en raison de la proximité de cette région avec l’Érythrée. C'est à la suite du conflit avec ce pays que l’Éthiopie a profondément remanié l'organisation et le volume de ses forces terrestres. Après des débuts difficiles, l’Éthiopie améliora l'efficacité d'une partie de ses forces en leur faisant bénéficier d'un entrainement plus efficace, d'armement plus performant et de structures de commandement plus autonomes. Elle fut aidée dans cette entreprise par la Corée du Nord qui entraina et équipa la Milice Populaire et les forces spéciales. Depuis cette époque, l'armée éthiopienne en dépit de son format réduit (135000 soldats professionnels) est connue pour son efficacité, son niveau d’entrainement et ses équipements. 

UN NOUVEAU VENU DANS LA FAMILLE MISSION MASTER DE RHEINMETALL

Rheinmetall a dévoilé cette semaine un nouveau module armé de reconnaissance basé sur le Véhicule Autonome Mission-Master. Ce nouvel ensemble intègre un ensemble de capteurs monté sur un mat télescopique permettant la collecte du renseignement associé à un tourelleau téléopéré. Ce système peut à la fois conduire des missions de recueil du renseignement et d'appui feu au profit des troupes. Le prototype dévoilé comprends deux radars fixes ELM-122 assurant une surveillance permanente sur 180°, dont l'action est complétée par une caméra montée sur le mat fournissant sur 360°, des images des objets détectés par les autres capteurs embarqués. Dans le domaine du tir, le module est équipé d'un télémètre/ désignateur laser pour la localisation des cibles dont la destruction peut être obtenue par des feux directs ou indirects. L'engin présenté était équipé d'un tourelleau Fieldranger léger armé d'une mitrailleuse de 7.62mm dont le contrôle est assuré par un opérateur humain. Propulsé par un moteur électrique, ce module pèse 1.1 tonnes (batteries comprises) peut emporter 600kg de charge utile sur une distance de 140 à 160 km à une vitesse moyenne de 20km/h ou pendant huit heures. Le module doté du système Path développé par Rheinmetall peut être contrôlé à distance à l'aide d'une tablette, d'une montre connectée ou d'un dispositif individuel et peut également fonctionner en mode convoi, follow me ou en navigation autonome, grâce à une intelligence artificielle supervisant l'apprentissage du terrain par le système et adaptant ses déplacements au milieu environnant (désert, ville, forêt,...). 

Ce nouveau venu repousse encore les limites d'emploi des véhicules terrestres téléopérés dont les performances s'améliorent régulièrement dans les domaines de l'autonomie, du guidage et de la charge utile. Les futurs engins de reconnaissance seront certainement équipés d'un tel engin capable d'être mis en œuvre à la demande depuis le compartiment arrière du véhicule, pour collecter des renseignements sans exposer le véhicule.



vendredi 20 novembre 2020

GRANDES MANOEUVRES DANS LE BLINDAGE

Les Côtes d'Armor réputées pour leur production de granit, sont également le lieu d'implantation de sociétés également réputées pour la dureté de leur production, étant spécialisées dans le blindage de véhicules. La première, Centigon France, filiale de Centigon Security Group a réalisé entre autres des véhicules blindés pour le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale ainsi que des 4x4 blindés pour les forces spéciales françaises. A quelques encablures de Centigon, se trouve une pépite franco-française, Essonne Sécurité appartenant à Armoric Holding, basé comme son nom l'indique en Bretagne. On doit à cette société le blindage des camions CaRaPACE dont l'efficacité a sauvé la vie des opérateurs du Service des Essences des Armées lors de l'explosion d'un Engin Explosif Improvisé au passage de leur camion, en janvier dernier au Mali. A côté de cette production, Essonne Sécurité fournit également des opérateurs plus discrets mais tout aussi exigeants

LE CHOIX NORVEGIEN

L'annonce par la Norvège en début de mois de sa décision d'acquérir de nouveaux chars de combat, a mis en lumière l'indigence de l'offre occidentale dans ce domaine. A l'exception des chars russes et chinois, toutes versions confondues y compris les modernisations, revalorisations, le K2 coréen et le Léopard allemand sont les seuls engins de ce type disponibles à la vente. En dehors du Merkava IV israélien et du Type 10 japonais privés de marchés export pour des raisons politiques, les États-Unis ne pourraient même pas proposer de M1 d'occasion, ceux-ci étant plus vieux que les chars qu'ils devraient remplacer. Le CEMAT norvégien a souligné que la modernisation des chars Leopards 2A4NO serait insuffisante et qu'il avait besoin de nouveaux chars rapidement. 

jeudi 19 novembre 2020

LE PROGRAMME ALTAY EN GRANDE DIFFICULTE

Comme blablachars l'évoquait au mois de septembre, le sauvetage du programme de char national Altay fait l'objet des discussions intenses entre la Turquie et la Corée du Sud. On a longtemps cru que les problèmes de l'Altay se limitaient à la motorisation, mais on sait maintenant que l'ensemble du programme est affecté par des problèmes, particulièrement dans les domaines de la motorisation, de la transmission et du blindage. Afin de remédier à ces difficultés, il semble que plusieurs responsables du programme ainsi que des fournisseurs soient entrés en discussion avec la Corée du Sud pour la fourniture de solutions dans les domaines précités. Ces difficultés techniques empêchent la définition d'une date de démarrage pour la production en série de l'Altay, prévue en 2020 comme annoncé par le Président turc en 2019.

L'ARMEE TCHEQUE CHERCHE DES PIECES POUR SES BVP 2

Les évaluations des quatre engins sélectionnés pour le remplacement des BVP-2 tchèques, initialement prévues du 29 octobre au 06 décembre sont reportées d'un an pour cause de pandémie. Le résultat de cet appel d'offres qui a déjà connu plusieurs retards et modifications du cahier des charges, ne sera donc pas connu en 2020, comme cela était prévu. Ce retard dont on ne peut évaluer la durée exacte va nécessiter de maintenir en service le plus longtemps possible les BVP-2, version locale du BMP2 développée dans les années 70. Pour cela, l'armée tchèque a publié un appel d'offres visant à acquérir les pièces de rechange nécessaires au châssis et au canon de 2A42 de 30mm. Les besoins exprimés portent sur un ensemble de composants châssis et moteur, des chenilles et des dizaines de milliers de munitions sans oublier des cagoules engins blindés pour les équipages. Le maintien en condition des BVP-2 est assuré par les maintenanciers militaires qui doivent déployer des trésors d'ingéniosité pour garder ces engins en état de marche. Leur remplacement devient une priorité cruciale pour permettre au pays de tenir ses engagements vis à vis de l'Otan.