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vendredi 15 avril 2022

LIVRAISONS MADE IN INDIA

Le groupe indien Tata a livré aujourd'hui le premier lot de véhicules IPMV (Infantry Protected Mobility Vehicles) destinés à l'armée indienne. Ces VCI (Véhicules de Combat d'Infanterie) conçus et développés localement ont subi avant leur livraison, une série de tests en environnement montagneux et désertiques qui ont permis de valider les équipements locaux installés sur l'engin. L'IPMV est doté d'une RWS développée par TASL (Tata Advanced Systems Limited)  intégrant une caméra thermique jour / nuit et protégée par des panneaux de blindage additionnels produits par le laboratoire de recherche métallurgique de la Défense et la DRDO (Defence Research and Development Organisation). L'IMPV est développée à partir du WhAP (Wheeled Armoured Platform) conçu et produit par TASL et les services spécialisés de la DRDO, le VRDE (Vehicles Research & Development Establishment). Avec cette livraison, le groupe indien devient la premier industriel privé local à produire et livrer des véhicules pour l'armée indienne. L'IMPV n'était pas le seul véhicule remis aux autorités indiennes qui ont également réceptionné un système d'observation à très longue distance également développé par TASL, des véhicules de réaction rapide et des véhicules MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) multi-rôles développé par la firme indienne Bharat Forge.

NOUVELLES D'ALLEMAGNE

La liste des équipements allemands susceptibles d'être transférés à l'armée ukrainienne reste toujours en attente d'un accord  des autorités de Berlin. L'autorisation du gouvernement allemand permettrait aux industriels allemands de fournir à Kiev les matériels suivants : 250 Leopard 1A5, 100 chars de dépannage Bergepanzer 2, 50 engins lanceurs de pont Biber, 5 engins du Génie Dachs, 60 M113, 100 Marder 1A3 ainsi que 50 Gepard 1A2. L'expédition de ces matériels vers l'Ukraine ne semble pas faire l'unanimité au sein de la classe politique allemande comme en témoigne le récent "rétropédalage" du vice-chancelier.

mardi 12 avril 2022

DU MUSCLE POUR L'AMPV AVEC L'EOS R-800S

EOS Defense Systems a une nouvelle fois démontré la compatibilité de sa RWS (Remote Weapon Station) R-800S avec l'AMPV (Armored Multi Purpose Vehicle), en cours de livraison dans l'armée américaine où il doit remplacer le M113. Les solutions possibles pour doter cet engin d'un armement "lourd" ont fait l'objet de plusieurs évaluations parmi lesquelles celle de la RWS R-800 montée sur l'AMPV en novembre 2020. Une nouvelle démonstration de cet équipement a été réalisée la semaine dernière avec le montage d'une R-800S sur un AMPV et la réalisation de séquences de tir du canon de 30mm Mk44S Bushmaster II équipant la RWS. Cette arme dont le calibre peut être porté à 40mm est complétée par une mitrailleuse M210B de 7,62mm et par un lanceur pour missile antichar permettant le tir du Javelin ou du Spike. Cet armement est complété par le système de protection active Iron Fist, l'ensemble Iron Vision présentant la situation et les images de l'environnement de l'engin dans les casques des membres d'équipage, un détecteur d'alerte laser et un système d’entrainement embarqué. La R-800S permet au chef d'engin de disposer d'une viseur indépendant et peut être recevoir le système Titanis développé par EOS. Dans sa version la plus complète, cet équipement intègre un système de gestion des tirs, des brouilleurs électroniques passifs et actifs, différents senseurs tels qu'un radar Doppler, une caméra thermique jour/nuit, un télémètre laser ainsi qu'un détecteur de fréquences radios. Cet ensemble de lutte anti drone peut être complété par un système à énergie dirigée.  EOS DS affirme que la RWS-800 S fournit les mêmes capacités offensives qu'une tourelle classique pour un cout et un poids 50% inférieurs à ceux d'une tourelle "classique". Seul bémol pouvant être apporté à cette argumentation, l'exposition des différents armements et équipements aux coups directs et aux effets du champ de bataille. Après les Strykers en cours de réarmement (Upgunned Stryker), l'AMPV pourrait être le prochain engin à bénéficier de l'apport d'un canon de 30mm, qui semble le calibre minimum retenu par l'armée américaine pour ses engins de combat.

NOUVELLE ETAPE EN PREVISION POUR LE BORSUK

Selon le Président du groupe PGZ, l'armée polonaise pourrait recevoir dès cette année les quatre premiers exemplaires du Borsuk, en vue de démarrer les tests du VCI. Cette nouvelle étape dans le développement du Borsuk permettrait d'envisager la signature des premières commandes et le démarrage de la production de série dès l'année prochaine. Les tests préliminaires actuellement en cours devraient se terminer au mois de juin, pour permettre le démarrage des tests de qualification, dernière étape avant le lancement de la production par le consortium HSW S.A. Le programme prévoit la livraison à l'armée polonaise de 588 engins d'ici 2035 qui devraient équiper les bataillons mécanisés ; le Borsuk est également proposé à la Slovaquie dans le cadre de l'appel d'offres pour l'acquisition d'un VCI de nouvelle génération.

lundi 11 avril 2022

ETUDES POUR UNE VERSION C4/UAS DE L'ACV.

BAE Systems a reçu du Corps des Marines un mandat d'étude pour l'intégration à bord d'une version dédiée de l'ACV (Amphibious Combat Vehicle) des systèmes C4I et drone initialement prévus pour l'ARV (Advanced Reconnaissance Vehicle). Grâce à une architecture ouverte, cet ACV C4/UAS pourrait recevoir l'ensemble des systèmes de gestion du champ de bataille et de reconnaissance. En ajoutant la version C4/UAS à la famille des véhicules ACV permet d'envisager une réduction des couts de possession et de gestion de la flotte d'ACV du Corps des Marines. La première phase de cette étude devrait être suivie par l'installation de l'ensemble des systèmes à bord d'un ACV en vue de valider les solutions étudiées. La version C4/UAS deviendrait la cinquième déclinaison de l'ACV après l'ACV-P (Personnel) dédié au transport de troupe, l'ACV-30 doté d'une tourelle Kongsberg, l'ACV-C Command) de commandement et l'ACV-R (Recovery) de dépannage. Cette nouvelle version affirmerait le caractère de plateforme standard du véhicule de combat amphibie développé par BAE Systems et IVECO.

TRANSFERT POLONAIS.

Faisant suite à l'initiative tchèque, la Pologne a annoncé son intention de transférer des chars T-72M1 à son voisin ukrainien. Cette opération a reçu l'aval des États-Unis qui se sont engagés à accélérer la livraison des M1A2 SEPV3 commandés par Varsovie en juillet dernier. Le nombre exact de chars concernés par ce transfert représenterait le volume de trois bataillons blindés, avec un premier lot de cinq chars qui pourraient être expédiés dans les prochains jours. Ce nouveau transfert décidé en étroite coopération avec les États-Unis et les efforts de ces derniers pour convaincre d'autres pays utilisateurs de T-72 attestent du niveau probablement très élevé des pertes subies par les unités blindées ukrainiennes. Leur régénération semble devenir urgente au moment où plusieurs observateurs évoquent une possible offensive blindée russe dans les prochains jours.

dimanche 10 avril 2022

NON LE CHAR N'EST PAS MORT EN UKRAINE !

Les opérations menées par l'armée russe sur le territoire ukrainien amènent leur lot quotidiens de nouvelles et bilans entrainant des "analyses"quasi immédiates des nombreux experts convoqués par les médias à l'occasion de ce conflit débuté le 24 février dernier. Nombre de ces commentaires portent sur l'(in)utilité du char, et l'annonce de sa mort imminente, après le sursis obtenu au lendemain du conflit du Haut Karabagh. Contrairement aux avis formulés, le char n'est pas mort en Ukraine, le conflit actuel fournissant de nombreux enseignements dont les conséquences peuvent directement influencer l'évolution de notre armée. Pour confirmer la pertinence de l'emploi du char dans les conflits modernes, il est utile de procéder à une lecture attentive du bilan des destructions subies par les engins russes en Ukraine, avant de fournir quelques éléments d'appréciation sur l'emploi des munitions antichars et de deviner l'origine des lacunes montrées à plusieurs reprises par les forces russes. L'ensemble de ces observations doit nourrir une indispensable réflexion pour permettre à l'armée de terre d'envisager les évolutions nécessaires à un emploi du char au sein d'une force blindée mécanisée.