A l'heure où les félins allemands chenillés font l'actualité, c'est un autre félin appartenant au passé qui a été mis à l'honneur vendredi soir au Musée des Blindés de Saumur, à l'occasion du vernissage de l'exposition "Le Tigre à coeur ouvert". Cette exposition évolutive prévue durer deux ans accompagnera la restauration par les équipes du Musée du char Tigre récupéré par l'armée française en 1944. Cette exposition riche en découvertes dont l'évolution permettra de suivre les travaux menés sur le char constitue un prétexte supplémentaire pour visiter le 3ème musée blindé et (re)découvrir une collection fascinante permettant de comprendre l'évolution de cet engin. Indispensable pour qui veut comprendre le rôle du char sur les champs de bataille passés, actuels et futurs.
dimanche 12 février 2023
vendredi 10 février 2023
LYNX ET PANTHER EN UKRAINE, UN SIMPLE COUP DE COM ?
Le quotidien économique allemand Handelsblatt Business a annoncé dans son édition d'hier la tenue de négociations entre le gouvernement ukrainien et Rheinmetall. Les discussion en cours porteraient sur l'acquisition de chars KF-51 Panther et de Véhicules de Combat d'Infanterie KF-41 Lynx. La communication autour de la tenue de ces discussions est déjà une victoire pour le groupe allemand, dont les retombées pourraient être amplifiées par l'exportation d'un des deux engins. Un succès du KF-51 pourrait avoir de nombreuses conséquences pouvant remettre le programme MGCS en cause et impacteraient fortement l'évolution du Leclerc.
UN NOUVEAU VENU DANS LA COALITION DU LEOPARD
La décision allemande du 7 février d'autoriser la réexportation de chars Leopard 1 vers l'Ukraine devrait avoir des conséquences significatives en termes de quantité de chars fournis à l'Ukraine à défaut d'apporter à la coalition du Leopard un regain de modernité et de performances. Au delà de ces aspects, le déblocage des Leopards 1 stockés devrait donner lieu à véritable carrousel blindé (les Saumurois apprécieront) entre les industriels et les pays s'engageant dans leur nécessaire remise en condition sans oublier de nouvelles possibilités industrielles qui ne feraient qu'alourdir un système déjà complexe.
jeudi 9 février 2023
CAMPAGNE DE PROMOTION INDIENNE POUR LE LYNX
Selon des informations publiées hier, Rheinmetall ferait la promotion du Lynx auprès de l'armée indienne. Cette dernière est engagée depuis plusieurs années dans une modernisation de ses blindés, avec un focus particulier sur les capacités de combat en altitude. La démarche de Rheinmetall est probablement liée à la RFI (Request For Information) publiée au printemps 2021. La firme allemande fait la promotion d'une version avancée de son VCI qui pourrait être dotée d'un troisième équipier virtuel, utilisant les services d'une intelligence artificielle, qui pourrait être également piloter l'engin dans une configuration sans pilote. Cette promotion du Lynx serait accompagnée de proposition de transfert de technologie, qui associerait l'industrie de défense indienne à la fabrication de l'engin.
mardi 7 février 2023
LEOPARD DU CANADA
Le ministre de la Défense canadien a indiqué que le premier des quatre Leopard 2A4 promis par le Canada à l'Ukraine est arrivé hier en Pologne. Il a été acheminé par un avion cargo C-17 depuis la base canadienne d'Halifax vers un aérodrome polonais où il devrait être rejoint par les trois autres chars prévus ainsi que par les instructeurs canadiens chargés de la formation des futurs équipages ukrainiens. Les engins destinés à l'Ukraine font partie d'un lot de 80 chars acquis en 2009 auprès des Pays-Bas au moment où ceux-ci ont supprimé leur composante blindée. L'aérotransport de chars lourds ne constitue pas une première pour l'armée canadienne qui a déployé sept de ces engins en Afghanistan entre février 2007 et juillet 2011, date de l'arrêt de la mission de combat de l'armée canadienne dans le pays. Les images de cette opération permettent de rappeler à tous ceux qui l'auraient oublié, qu'un char lourd peut être aérotransporté dans un vecteur adapté !
QUELQUES INFOS EN PROVENANCE DES ETATS-UNIS
Les informations relayées ce jour par le Financial Times confirment que les chars Abrams promis à l'Ukraine par Washington seront construits par GDLS (General Dynamics Land Systems) dans son usine de Lima (Ohio). Les sources internes à l'entreprise indiquent que cette dernière pourrait fabriquer jusqu'à une douzaine de chars par mois. Selon ces mêmes sources GDLS attend désormais des éclaircissements décision de l'administration américaine sur le degré de priorité à accorder à la fabrication des chars destinés à l'Ukraine par rapport aux commandes en cours, notamment celle destinée à la Pologne. Ces informations confirment également que les Abrams promis à Kiev seront dépourvus de tout blindage spécifique et seront profondément dégradés et privés de toute protection évoluée. Washington n'a donné aucune date pour la livraison des chars, l'administration américaine restant encore hésitante sur la version définitive des engins susceptibles d'être exportés vers l'Ukraine. Ce délai sera probablement mis à profit pour débuter la formation des équipages ukrainiens, dont la durée exacte est encore indéfinie. Le stage dispensé par l'armée américaine pour former ses équipages d'Abrams est actuellement de 22 semaines, soit cinq mois et demi ! L'addition ou la superposition des différentes contraintes évoquées laisse penser que les 31 chars promis à l'Ukraine par l'administration Biden ne devraient pas fouler le sol ukrainien avant la fin de l'année à moins qu'ils ne soient jamais être déployés !
lundi 6 février 2023
UNE REDUCTION QUI INTERROGE !
Quelques jours après l'arrivée des premiers soldats ukrainiens au Royaume-Uni pour une formation sur Challenger 2, prévue durer six semaines, la perspective d'une probable offensive russe a motivé la Pologne à raccourcir la formation des équipages ukrainiens sur les Leopard 2 que le pays doit fournir à l'Ukraine dans le cadre de la coalition du Leopard. Cette activité d'une durée initiale de dix semaines a été réduite à cinq semaines grâce à une augmentation du nombre d'instructeurs, une optimisation des temps d'instruction incluant les week-end. Cette décision certainement fondée dur une réelle volonté de faire le maximum pour accélérer le déploiement des Leopard 2 polonais par l'armée ukrainienne pourrait cependant se révéler lourde de conséquences pour les militaires ukrainiens appelés à combattre à bord des engins. Diviser par deux le temps de formation d'équipages n'ayant aucune culture ni habitude des engins occidentaux est un pari risqué, même si ces recrues possèdent les prérequis nécessaires en matière de blindés. Cette supposition reste cependant soumise à caution, au vu des problèmes de recrutement rencontrés par l'armée ukrainienne, qui pourraient forcer cette dernière à confier les chars à du personnel récemment recruté et dépourvu de toute culture blindée. L'optimisation du temps d'instruction et la maximisation du nombre d'instructeurs doit également tenir compte des facultés d'assimilation des stagiaires, confrontés à des semaines "non stop" d'instruction, même si les phases théoriques alternent avec les phases pratiques et de mise en situation. La probable nécessité de traduction des cours dispensés augmentant également de façon importante la durée des sessions de formation, pouvant alors augmenter de 50% par rapport à un cours standard dispensé dans une langue commune aux formateurs et aux stagiaires. Avec cette décision, la Pologne donne l'impression de confondre vitesse et précipitation et pourrait finalement ne pas rendre service aux néo-tankistes ukrainiens appelés à affronter des équipages peut-être plus aguerris et certainement plus familiers de leurs engins. Pour tous ceux qui n'en seraient pas encore convaincus, il est capital de rappeler qu'au-delà de la technique, deux facteurs demeurent essentiels au succès du char que sont l'existence d'un environnement interarmes et le niveau de son équipage. Il n'est pas certain que la décision polonaise aille dans le sens de la seconde exigence !