Le nom du remplaçant des 270 chars TR-85-800 et TR-85M1 actuellement utilisés par les cinq bataillons blindés de l'armée roumaine devrait être connu à l'issue de l'évaluation de plusieurs engins. Selon plusieurs informations cette compétition opposerait le K2 sud-coréen au M1A2 américain. Si ces orientations étaient confirmées, le Leopard 2 allemand ne serait donc pas invité à concourir et son fabricant ne pourrait participer à la procédure d'acquisition. En outre cette évaluation mettrait aux prises un char de 3ème génération, le K2 à un char de seconde génération modernisé à plusieurs reprises. On ignore quelle version du M1A2 serait engagée par GDLS dans cette évaluation, mais elle sera toujours plus lourde et moins performante que le char développé par Hyundai Rotem. Cette nouvelle information qui n'a pas reçu de confirmation officielle fait suite à la visite la semaine dernière, du Ministre de la Défense roumain au salon DX 2022. Affaire à suivre !
samedi 1 octobre 2022
VERS UNE COMPETITION INTERGENERATIONNELLE EN ROUMANIE ?
NOUVELLES D'AUSTRALIE (SUITE)
Le nouveau Chef d'Etat-Major de l'armée australienne, le Général Simon Stuart a réaffirmé ces derniers l'importance de doter l'infanterie australienne des 450 VCI prévus dans la phase 3 du programme Land 400. Cette prise de position du nouveau CEMAT australien intervient alors que l'annonce de l'engin retenu pour ce programme a été une nouvelle fois repoussée à une date inconnue. Ce délai devrait permettre au gouvernement d'Anthony Albanese de procéder à la réévaluation de cet appel d'offres dans le cadre de la Strategic Defense Review lancée en aout dernier et dont les résultats sont attendus à la fin du mois. Sans attendre les conclusions de cette démarche, les deux compagnies, Rheinmetall et Hanwha engagées dans la phase finale du programme ont déjà été priées de reformuler leur offre sur la base de 300 véhicules.
vendredi 30 septembre 2022
QUESTIONS A TOUS CEUX QUI VOUDRAIENT !
mardi 27 septembre 2022
L'AUTRE FACE DE DX 2022
Le salon de défense DX2022 qui vient de fermer ses portes ainsi que le contrat d'acquisition de l'armée polonaise ont mis en lumière les réussites du secteur terrestre de l'industrie d'armement sud-coréenne. Ces succès ainsi que ces présentations ne doivent pas aire oublier que ce secteur industriel se nourrit d'un substrat fort, qui est l'armée sud-coréenne. Vivant sous la menace de son "turbulent" voisin du Nord, Séoul s'est doté d'un outil de défense puissant et moderne. Mise en place en 1971 après le départ de la 7ème Division blindée américaine (relevée par l'armée sud-coréenne) de la ligne de démarcation entre les deux Corées, la politique d'auto-suffisance et d'autonomie a favorisé le développement et la mise en service de matériels adaptés et constamment modernisés. Aujourd'hui l'armée sud-coréenne ou ROKA (Republic of Korea Army) compte plus de 560000 hommes qui servent 2400 chars, 5400 pièces d'artillerie et 2800 véhicules blindés. Le salon DX a permis de voir quelques un de ses équipements, symbolisant l'étroite symbiose entre le secteur industriel capable de fournir la quais totalité des équipements nécessaires, et celui de la défense, utilisateur heureux d'équipements nationaux. Le dynamisme affiché par l'industrie de défense sud-coréenne est le fruit de cette alliance, qui continue de produire des engins parmi les plus modernes au monde comme le K9A2, le K2 ou encore l'AS 21 en cours d'adoption par la ROKA. Blablachars vous présente grâce à a complicité d'un lecteur et ami (qu'il soit ici remercié) quelques clichés des matériels les plus représentatifs de l'armée sud-coréenne, tous produits par la BITD nationale.
COMMUNICATION SUD COREENNE
A quelques jours de la décision norvégienne, attendue au mois d'octobre et malgré l'absence de communication sur les évaluations menées par l'armée norvégienne, le vice-président de Hyundai Rotem a accordé un entretien à un media norvégien. Alors que les deux concurrents ont remis au début du mois leur offre finale, Eui Seong Lee a souligné que le récent (et important) succès du K2 en Pologne pourrait avoir des répercussions pour l'industrie de défense norvégienne. Comme évoqué hier, la Pologne pourrait donc jouer un rôle central dans la stratégie sud-coréenne même si la production de la majorité des chars norvégiens semblait être prévue en Norvège, qui pourrait se trouver associée à la fourniture de composants ou sous-ensembles (RWS Kongsberg) pour les chars polonais. Déjà vainqueur avec le K9 face au PzH 2000 pour l'acquisition d'obusiers de 155mm, la Corée du Sud espère confirmer ce premier succès norvégien avec le choix du K2NO au détriment du Leo 2A7. Le contrat qui porte sur une soixantaine de chars devrait être signé à la fin de l'année pour des premières livraisons attendues à partir de 2025.
lundi 26 septembre 2022
LIVRAISON DU PREMIER CV90 NEERLANDAIS MODERNISE
Le programme de modernisation à mi-vie (MLU Mid Life Upgrade) des CV90 néerlandais initié en janvier 2021 a franchi aujourd'hui un jalon important avec la sortie des chaines d'assemblage de BAE Systems Hägglunds à Örnsköldvisk en Suède. C'est engin "tête de série" constitue la référence des engins qui seront produits à compter de la fin de l'année 2023. La modernisation à mi-vie permettra de prolonger la durée de vie opérationnelle des 122 CV90 néerlandais jusqu'à 2039. Ce premier engin subira un certain nombre de tests avant le démarrage de la production qui s'étalera jusqu'à 2026. La modernisation décidée par les Pays Bas est l'une des plus ambitieuses entreprises parmi les pays utilisateurs de CV90. Le programme prévoit l'adoption d'une nouvelle tourelle dotée du système de protection active Iron Fist développé par Elbit Systems, du canon de 35mm Bushmaster III associé à un lanceur double rétractable permettant le tir de deux missiles antichars Spike LR. La mobilité de l'engin bénéficie de l'adoption de chenilles composites qui amélioreront les performances des différents systèmes ainsi que le confort de l'équipage et des fantassins embarqués qui bénéficient en outre d'un espace accru. Cette modernisation d'un cout de 500 millions de dollars devrait faire des engins néerlandais les VCI les plus modernes en service en Europe et prouve l'excellence de la conception du CV90.
POUSSEE SUD COREENNE EN EUROPE ?
Après être devenue au début du mois, le premier client export du char K2 sud-coréen, la Pologne pourrait confirmer son rôle de tête de pont de l'industrie de défense sud-coréenne en Europe. Cette dernière souhaite faire de la Pologne son hub régional pour l'Europe avec l'implantation du centre de soutien des obusiers K9 vendus sur le continent (plus de 300 engins) et celle de la future chaine de production du char K2. Cette décision permettrait à la firme sud-coréenne de répondre aux demandes de ses clients avérés et potentiels. Parmi ces derniers, la Roumanie et la Slovaquie ont manifesté leur intérêt pour le char sud-coréen. Durant le salon DX 2022 Ministre de la Défense roumain, Vasile DINCU a signé avec son homologue sud-coréen Lee-Jong-Sup une Lettre d'Intention révisée (Letter of Intention ou LOI) sur la promotion de la coopération en matière de défense et l'établissement d'un partenariat officiel entre les deux pays. L'intérêt de la Slovénie pour le char semble plus ancien comme le montre un document du gouvernement sud-coréen au retour du déplacement d'une délégation sud-coréenne à Ljubljana en mai dernier. Le document produit par la DAPA (Defense Acquisition Program Administration) fait référence à un "voyage d'affaires" relatif au K2. On peut penser que l'installation en Pologne d'une chaine de production de chars K2 permettrait au constructeur sud-coréen d'assembler les engins destinés à l'armée polonaise mais aussi de satisfaire les besoins d'autres clients européens. L'intérêt de ces deux pays peut-être annonciateur de futurs contrats auquel pourrait s'ajouter une éventuelle commande norvégienne permettrait d'envisager la production de 1500 chars en Pologne. Les pays d'Europe centrale sont ostensiblement courtisés par les trois grands constructeurs de chars que sont GDLS, KMW et Hyundai Rotem. A l'inverse de ses concurrents, le K2 est actuellement le seul char de troisième génération disponible à l'exportation, particularité largement soulignée par son constructeur. L'exemple polonais pourrait inspirer de nombreux états-majors comme le montrent les signaux faibles en provenance du "Pays des matins calmes". Ils annoncent peut-être un bouleversement important de la physionomie des forces blindées en Europe au cours des prochaines années ?