Le groupe d'armement polonais PGZ (Polska Grupa Zbrojeniowa) a annoncé aujourd'hui la création d'un consortium avec la firme turque Otokar pour le développement et la production de véhicules chasseurs de chars destinés à être intégrés au catalogue de la firme polonaise. Avant cela, le futur engin sera proposé aux forces armées polonaises qui ont exprimé à plusieurs reprises leur intérêt pour ce type de véhicule. Ce programme prévoit l'intégration de missiles antichars de dernière génération sur une plateforme moderne ainsi que le développement des véhicules de soutien et de commandement. Outre les deux sociétés citées, le consortium nouvellement créé regroupe des sociétés polonaises telles HSW SA déjà en charge de la production du Borsuk, Mesko SA spécialisée dans la fourniture de munitions et WZE SA, produisant des composants électroniques embarqués. La firme turque spécialisée dans la réalisation de plateformes devrait amener au consortium son expertise acquise dans le développement de l'Arma, du Tulpar et des tourelles Mizrak.
lundi 16 mai 2022
UN NOUVEAU CONSORTIUM DANS LE DOMAINE DE L'ANTICHAR
dimanche 15 mai 2022
UNE OFFRE SURPRENANTE ?
La fourniture à l'Ukraine de systèmes d'armes anciens détenus par plusieurs pays d'Europe centrale pouvait être compensée par la livraison d'équipements plus récents susceptibles de remplacer les matériels transférés. La Slovaquie a indiqué la semaine dernière que son pays était prêt à se séparer de 30 T-72M4 CZ si ceux-ci étaient remplacés par des Leopard 2. Les propos tenus par la ministre tchèque de la Défense indiquant que son pays était en négociation avec l'Allemagne pour le remplacement des chars T-72 par des Leopard 1 ou 2 ont suscité une très vive inquiétude dans les milieux de la Défense et provoqué de nombreuses réactions. Ainsi l'ancien chef d'état major général tchèque, au cours d'un entretien à la télévision a souligné le caractère dépassé du Leopard 1 et que cela serait "stupide" et ferait revenir "aux années 60". Les réactions à une possible offre de Leopard 1 par l'Allemagne dont aucune des parties impliquées n'a formellement confirmé ou infirmé l'existence, visent peut être à créer une pression supplémentaire sur les autorités politique tchèques pour tenter d'obtenir des chars d'un niveau satisfaisant. L'ancien CEMA a ainsi estimé que la fourniture de Leopard 2A4 constituerait une solution acceptable permettant d'envisager ensuite leur modernisation. Celle-ci pourrait être similaire à celle des Leopard 2 polonais, dont 142 exemplaires doivent être portés au standard 2PL. Ce nouvel épisode dans le feuilleton du soutien à l'Ukraine illustre les profonds changements que la crise ukrainienne a déjà provoqué sur le marché de l'armement terrestre en Europe, appelé à évoluer dans les mois à venir. Le salon Eurosatory sera certainement le lieu de nombreuses discussions autour de ces transformations et des enjeux qui y sont liés.
RHEINMETALL ENTRE TEASING ET VUE D'ARTISTE POUR PREPARER EUROSATORY
A moins d'un mois du salon Eurosatory, les industriels privés de l'édition précédente pour cause de pandémie, attendent cet événement avec enthousiasme, décuplé par les événements se déroulant en Ukraine. C'est dans ce cadre que de nombreux exposants ont commencé à diffuser sur les différents réseaux sociaux des teasing et des annonces. La firme allemande Rheinmetall Defence a illustré sa page internet consacrée à Eurosatory par une vision d'artiste du char Leopard doté d'une tourelle et d'un châssis inconnu. La tourelle n'est pas sans rappeler celle équipant la nouvelle version du Lynx présentée le mois dernier, tandis que le châssis représenté semble équipé du système de protection active ADS. Cette vue artistique du char allemand pourrait annoncer la présentation à Eurosatory d'une nouvelle version du Leopard (A8X) intégrant de nombreuses évolutions et susceptible d'intéresser les pays européens souhaitant moderniser leurs chars, comme la Grèce. Le second teasing de la firme allemande est une courte vidéo de 33 secondes nous annonçant la présentation d'un nouvel animal à Eurosatory. La firme allemande n'en serait pas à son coup d'essai à Villepinte, puisqu'elle avait déjà profité de l'édition 2018 du salon français pour dévoiler le Lynx KF41. Vivement le 13 juin donc !
LA BELGIQUE RECOIT SES PREMIERS CRV TAURUS
La Belgique a reçu ses premiers camions de dépannage Taurus, dont le marché avait été attribué à SOFRAME. Les 15 CRV (Combat Recovery Vehicle) prévus dans le contrat développés par la firme française sur la base d'un châssis Mercedes Actros sont équipés de différents systèmes de remorquage et de levage permettant de tracter un véhicule d'un poids maximum de 39 tonnes, soit la majorité des engins en service au sein de la Composante Terre. Ces systèmes sont complétés par un kit BDR (Battle Damage Repair), de connections électriques et pneumatiques ainsi que de nombreux outils. Le châssis Mercedes est motorisé par un moteur diesel de 6 cylindres en ligne développant 476 ch, avec un couple maximum de 2300 Nm à 1100 tours / minute. Cette motorisation est associée à une boite automatique G 330-12 disposant de 12 rapports avant et de quatre vitesses arrière. La cabine blindée du Taurus est équipée d'une protection balistique et contre les mines similaire à celle du Dingo II. Pour compléter sa protection, le Taurus embarque une RCWS DeFNder (Fabriquée par la firme belge FN Herstal) armée d'une mitrailleuse de 7,62mm, ainsi que le système Rosy (Rapid Obscuring SYstem) permettant de déployer un écran efficace contre les systèmes de guidage TV, EO, IR, laser et SACLOS (Semi Automatic Line of Sight). SOFRAME, filiale du groupe Lohr produit déjà de nombreux équipements à l'étranger et pour l'armée française et a été choisie par la Gendarmerie Nationale en octobre dernier pour fournir le remplaçant du VBRG.
vendredi 13 mai 2022
LE JLTV DANS TOUS SES ETATS
L'arrivée prochaine des premiers JLTV commandés par la Belgique permet à la firme liégeoise John Cockerill Defense de présenter une version originale du véhicule produit par Oshkosh Defense. C'est à l'occasion du Modern Marine Day Expo 2022 qui s'est tenu du 10 au 12 mai à Washington que les visiteurs ont pu découvrir le JLTV équipé d'une tourelle CPWS (Cockerill Protected Weapon Station) Gen 2. Cet équipement qui peut recevoir une grande variété d'armement était doté d'un canon M242 Bushmaster de 25x137mm et deux lanceurs missiles sur le côté de la tourelle. Ce montage n'est pas sans rappeler celui effectué sur le Sherpa 2 pour les marchés export. L'exposition de Washington a également permis de voir le véhicule américain dans une version antichar dont les premiers exemplaires ont été récemment livrés au commandement américain des opérations spéciales (US Special Operations Command). Cette déclinaison du JLTV reçoit lanceur téléopéré pouvant être adapté en moins de 20 minutes sans aucune modification sur n'importe quel JLTV grâce à une interface simplifiée et un système de palettisation de la plateforme.
LA MODERNISATION DU CASCAVEL EN BONNE VOIE
Le projet brésilien de modernisation des EE9-Cascavel initié en novembre dernier a franchi une nouvelle étape avec la désignation du Consorcio Força Terrestre. Ce dernier composé des sociétés locales Akaer, Universal Engenharia et Opto Space Defense sera en charge de la modernisation d'un nombre encore déterminé d'engins (entre 98 et 201) pour un budget de 14,5 millions de dollars. Le calendrier du programme prévoit la réalisation de deux prototypes, qui devrait précéder la fabrication d'un premier lot de sept engins. Au sein du consortium, Akaer assurera la maitrise d’œuvre du projet et sera en charge de l'intégration des véhicules, Universal devrait se voir confier l'intégration systèmes et la responsabilité de la fabrication, et Opto s'occupera des capteurs et de l'électronique embarquée. Les opérations de modernisation du Cascavel prévoit la mise en place d'une conduite de tir et d'optiques de nouvelle génération ainsi que d'un système de commandement et de contrôle modernisé. La tourelle motorisée électriquement devrait conserver son canon de Engesa EC-90 de 90mm ainsi qu'un lanceur permettant le tir de quatre missiles antichars. Cet équipement prévu pour être intégré sur un tiers des engins modernisés, sera réalisé localement et devra être capable de recevoir des missiles antichars déjà en service ou devant équiper l'armée brésilienne, comme le Spike israélien commandé à plus de 100 exemplaires en décembre dernier.
PREMIERS TESTS REUSSIS POUR LE MOTEUR SUD COREEN SUR L'ALTAY
Le président des industries de défense turques a annoncé hier le début des tests du char Altay équipé du moteur sud-coréen Doosan Infracore DV27K. Selon Ismail Demir, les très bons résultats obtenus lors de l'intégration et des premiers essais du groupe motopropulseur à bord de l'engin permettent d'envisager une production en série du char et de sa motorisation. Les premiers moteurs en provenance de Corée du Sud ont été réceptionné au mois de mars, permettant d'envisager le début des tests en mai. I. Demir a précisé que les essais effectués s'étaient déroulés avec une transmission allemande (Renk) en attendant l'arrivée prochaine de la boite de vitesses sud-coréenne dont l'intégration devrait prolonger les essais, avant d'envisager un démarrage de la production en série du char dans les deux prochaines années. Parallèlement à l'adoption de la solution sud-coréenne, BMC poursuit le développement du moteur Batu et d'une boite de vitesses nationale, pour laquelle la firme turque qui ne possède pas toutes les technologies requises pourrait faire appel au groupe Fiat / Iveco. Le moteur Doosan Infracore DV27K est 12 cylindres diesel en V qui développe 1500 ch et devrait permettre à l'Altay d'atteindre la vitesse de 65 km/h et une autonomie de 450 km.